15-04-2006, 13:05
Morne plaine, morte saison ?
Morne plaine, morte saison ? Morne plaine certainement, morte saison, pas encore. Lexploit de notre Olympique a gonflé nos curs de fierté et dorgueil pimentant une fin de saison bien terne.
Les canons ont coulé à flot, les vapeurs enivrantes dhydromel et les beaux jours mont permis de tâter de loursonne slovène.
Après ce match fort en émotion, au saut du lit ne me vis-je pas asséné par limpétueuse slovène : « Cest pas que je memmerde, mais il est tard ! ». Quel culot, leuphorie retomba bien vite. Sur le chemin du retour, en pensant à la prochaine étape : Nancy, je me suis dis : « Ce nest pas quil est tard mais je memmerde. »
Nous revoilà replongé de nouveau dans les méandres de ce championnat à la médiocrité crasse où la course à lEurope est pipée davance faute à une magistrature debout qui apprécie les barreaux de chaises et maniant léthique à sa convenance.
Ainsi lOM sest vu infligé un point de pénalité dans son baroud dhonneur à Paris après avoir scrupuleusement respecté le règlement. Dans le même temps, au détour dun coin de nappe, on refaçonne à la va vite le calendrier de fin de saison, faussant complètement la fin de championnat et le sprint final pour la course au dernier strapontin pour la Ligue des Champions.
Comment peut-il en être autrement, lorsque pour finir le championnat au plus vite, on intercale la coupe de France et celle de la Ligue, au lieu de terminer la saison par ces mêmes coupes. Absurde, le fait de mobiliser dix-huit équipes jusquau 13 mai alors que seules six équipes sont concernées. Pauvres internationaux, pauvre Fédération, pauvre Ligue, ce week-end, on connaîtra davance lissue dun Nantes-Auxerre, dun Nice-Rennes ou encore dun OM-Nancy où les équipes qui nont plus rien à espérer de cette ligue 1, se projetteront vers leur échéance de fin de semaine.
Pauvre éthique, Laszlo Bölöni peut faire son pataquès en toute impunité et mettre en doute lintégrité du bras armé de la Ligue sans que celle-ci ne sen offusque.
Pauvre Ligue, nen jetez plus la coupe est pleine.
LOM sapprête donc à se lancer dans ce sprint final, si important pour la saison prochaine, sur un parcours semé dembûches.
LOM est dans le viseur et pas uniquement celui de la justice mais celui des supporteurs. La coupe est pleine de masses prêtes à bondir pour demander à Pape Diouf de se tirer ailleurs.
LOM est dans le viseur des journalistes dont les plus lourds sont comme les canons, sans recul. A la différence près, où on ne connaît pas de journalistes à tube court, du moins qui lavouent.
Les phocéens devront, donc, éviter le piège Nancéen pour continuer despérer aux grandes oreilles. LAS Nancy Lorraine est, quant à elle, en roue libre. Depuis le 18 février dernier et sa dernière victoire face à Troyes, Nancy est assuré de son avenir en Ligue 1. Elle a enchaîné, alors, cinq matchs nuls et deux défaites, marquant la bagatelle de trois buts. Impressionnant de médiocrité.
Certes, si aujourdhui, lOM se trouve dos au mur, le club ne peut sen prendre quà lui-même. Quand il eut fallu gagner, lattaque senraya faute à des artificiers incapables dajuster la mire.
Alors pour ceux qui pensent que vous naurez pas la Lorraine en attendant lAlsace, aux armes, aux canons, six matchs, six fûts, six caisses, la main dans le fût, six mains dans la caisse. Chargez les canons et sonnez la chevauchée des vaches qui rient et tirez les boulets au plus juste pour écrire une nouvelle page dhistoire.
Kodiak