08-12-2005, 20:51
LOM et lAssociation Foot Citoyen de Didier Roustan. Nathalie Paoli et Sabri Lamouchi ont présenté lopération de samedi.
Nathalie Paoli : Le Coup denvoi sera donné avec des enfants qui porteront les tee-shirts Foot citoyen. Les places payantes seront majorées dun euro au profil de lassociation. Sabri est sensible aux actions dans ce domaine sur le terrain auprès des enfants et de toutes les opérations qui permettent de promouvoir le fair-play et la non-violence sur les terrains.
Lamouchi : Nathalie a tout dit. On reste sensible à ce genre dopération, daction et encore plus actuellement parce quon a limpression quil y a une montée en puissance de manque de civisme, de violence, de gestes antisportifs, et cest vrai que les joueurs professionnels sont des exemples, doivent être des exemples et donner un coup de main à cette association. Cest quelque part un devoir dans le sens où moi, quand jétais très jeune, les choses nétaient pas aussi développées.
Il y avait un respect des règles du jeu, de ladversaire, des arbitres, alors quaujourdhui il y a une montée en puissance du non-respect et de la violence et il faut essayer de limiter tout ça.
Ça passe par une éducation, de linformation, par de la répression certainement aussi à un moment donné. Il est certain que quand on voit un arbitre se faire cracher dessus sur un terrain, il y a un gros problème.
Il y a des problèmes sur le terrain qui sont peut-être liés à des problèmes de société mais nous le monde professionnel, devons être absolument lié à ce genre daction et surtout ne pas oublier le monde des amateurs dont on a fait partie à un moment donné.
Cest un travail au quotidien quil faut mettre en place ?
-Paoli intervient Cest laction de foot citoyen qui fait un travail au quotidien.-
Lamouchi : Le même problème se pose pour les SDF. On en parle au mois de novembre quand il commence à faire froid. Au mois de juin ou juillet, personne ne sen souci. Lorsque Coluche a créé les enfoirés, il serait certainement déçu de voir quaujourdhui on sert encore 60 millions de repas. Si aujourdhui des actions comme celle-là nexistait pas, ça serait dramatique. Didier qui a créé foot citoyen, avait déjà depuis quelque temps cette idée en tête. Nous professionnel, on sy investit ponctuellement, cest un peu par défaut.
Beaucoup essayent de le faire, Didier a des programmes là-dessus, mais encore faut le faire en fonction du calendrier.
Ce nest pas évident quand on est joueur de haut niveau, que tous les trois jours, on est sur les terrains, de pouvoir se libérer. Mais cest déjà important de pouvoir le faire quand le moment se présente, pour ce genre dopération comme toute opération sociale.
Lidée à la base, cest daider ceux qui en ont besoin, de rectifier certaines choses. Je pense que notre aide même si elle est ponctuelle peut-être intéressante.
La situation saggrave ?
Oui parce que lorsquon ouvre le journal et quon lit quun gamin de 12 ans a craché sur un arbitre, je ne vais pas dire quà mon époque, ça nexistait pas, mais je nen ai pas souvenir.
Quil y ait des bagarres générales qui se déclenchent tous les dimanches sur les terrains amateurs, jouer au football pour se mettre dessus, cest pas forcément lidéal.
Que dun côté on essaye justement par cette association et par le monde professionnel de lier le monde professionnel au monde amateur est une bonne chose dans la mesure où on fait partie dune même famille.
À la base, ceux qui sont devenus aujourdhui professionnels étaient amateurs. On ne doit pas oublier ce monde-là.
Cette association qui est une très bonne association dont un but tout simplement de faire respecter les règles sur un terrain de football. Elle qui ne veut pas donner la leçon ou faire la morale mais elle essaye de mettre le doigt sur certaines valeurs, qui ont peut-être disparu mais qui sont importantes.
Notre devoir à nous à nous professionnels est de montrer lexemple aux plus jeunes. Les images sont en boucle sur les télévisions, les jeunes regardent ces images et un mauvais geste est montré sans cesse sur toutes les chaînes et ce nest pas forcément bénéfique.
Il faut noter quil y en a de moins en moins même si on se doit dêtre beaucoup plus exemplaire par rapport à notre comportement
Cest une manière de participer aux débats des jeunes dans les cités ?
Lassociation de Didier Roustan a été créée bien avant. Didier ma contacté lorsque jétais à Parme. Cest avant, mais cest vrai que cest certainement un peu lié.
Il y a un cri de leur part. Il faut essayer daider, de soutenir, de donner confiance à ces jeunes-là, certainement pas de les laisser sexprimer de la manière dont ils sexpriment parce que ce nest pas la meilleure manière. Le fond est peut-être juste, vrai, mais la forme est certainement mauvaise, à revoir.Mais jattends de la part du premier Ministre Villepin, quil dise quil faudrait faire en sorte de donner légalité des chances.
Ça cest la république ce qui veut dire que depuis un peu plus de 20 ans, tout le monde na pas eu cette égalité des chances, partout. Et cest bien dommage parce que je ne crois pas que ce soit la première fois que les banlieues tirent la sonnette dalarme.
Mais cest vrai que les problèmes du civisme sur les terrains avec les arbitres ou les adversaires, est un problème de société. On le voit, on la vu avec les phénomènes des banlieues.
Ne pensez vous pas que des jeunes, comme Samir Nasri par exemple devraient sengager plus tôt dans ces combats ?
Cest difficile. Samir na que 18 ans, il va encore en apprendre des choses, moi à mon âge, jai presque le double de Samir, jai beaucoup de choses à apprendre. À 18 ans, il a une carrière à mener, il ne faut pas non plus quil fasse tout ce quon lui demande, Il faut quil pense à faire sa carrière, à être exemplaire sur le terrain et à montrer le bon exemple. Déjà ça, ça sera peut-être le chemin à suivre pour beaucoup dautres.
Après quil sinvestisse sil en a lenvie et le besoin, il le fera naturellement. Mais ça doit être dans la nature des uns et des autres de simpliquer dans quelque chose sinon ça sonne faux et ce nest pas bon mais ça ne doit pas être une obligation.
Les arbitres ?
Le corps arbitral également. Il est évident que quand jentends certaines choses dites par certains arbitres, je suis choqué. Jai été le dire à ces arbitres en question. Je navais pas le souvenir dentendre ce type de
vocabulaire de la part du corps arbitral à un moment donné. Le football daujourdhui nest pas le même que celui dil y a dix ans.
Il y a une pression que joueur, entraîneur, dirigeants et forcement le corps arbitral en subit les conséquences. Tout le monde doit gérer au mieux cette pression, mais il ne faut pas oublier que larbitre est un être humain, quil a lui aussi droit à lerreur dans le sens où lui également est intègre et il essaye de faire son métier le plus honnêtement et le plus juste possible comme nous essayons tous de le faire de la même manière.
Il nous arrive à tous de nous tromper tout en étant de bonne foi. Lerreur est humaine.
Nathalie Paoli : Le Coup denvoi sera donné avec des enfants qui porteront les tee-shirts Foot citoyen. Les places payantes seront majorées dun euro au profil de lassociation. Sabri est sensible aux actions dans ce domaine sur le terrain auprès des enfants et de toutes les opérations qui permettent de promouvoir le fair-play et la non-violence sur les terrains.
Lamouchi : Nathalie a tout dit. On reste sensible à ce genre dopération, daction et encore plus actuellement parce quon a limpression quil y a une montée en puissance de manque de civisme, de violence, de gestes antisportifs, et cest vrai que les joueurs professionnels sont des exemples, doivent être des exemples et donner un coup de main à cette association. Cest quelque part un devoir dans le sens où moi, quand jétais très jeune, les choses nétaient pas aussi développées.
Il y avait un respect des règles du jeu, de ladversaire, des arbitres, alors quaujourdhui il y a une montée en puissance du non-respect et de la violence et il faut essayer de limiter tout ça.
Ça passe par une éducation, de linformation, par de la répression certainement aussi à un moment donné. Il est certain que quand on voit un arbitre se faire cracher dessus sur un terrain, il y a un gros problème.
Il y a des problèmes sur le terrain qui sont peut-être liés à des problèmes de société mais nous le monde professionnel, devons être absolument lié à ce genre daction et surtout ne pas oublier le monde des amateurs dont on a fait partie à un moment donné.
Cest un travail au quotidien quil faut mettre en place ?
-Paoli intervient Cest laction de foot citoyen qui fait un travail au quotidien.-
Lamouchi : Le même problème se pose pour les SDF. On en parle au mois de novembre quand il commence à faire froid. Au mois de juin ou juillet, personne ne sen souci. Lorsque Coluche a créé les enfoirés, il serait certainement déçu de voir quaujourdhui on sert encore 60 millions de repas. Si aujourdhui des actions comme celle-là nexistait pas, ça serait dramatique. Didier qui a créé foot citoyen, avait déjà depuis quelque temps cette idée en tête. Nous professionnel, on sy investit ponctuellement, cest un peu par défaut.
Beaucoup essayent de le faire, Didier a des programmes là-dessus, mais encore faut le faire en fonction du calendrier.
Ce nest pas évident quand on est joueur de haut niveau, que tous les trois jours, on est sur les terrains, de pouvoir se libérer. Mais cest déjà important de pouvoir le faire quand le moment se présente, pour ce genre dopération comme toute opération sociale.
Lidée à la base, cest daider ceux qui en ont besoin, de rectifier certaines choses. Je pense que notre aide même si elle est ponctuelle peut-être intéressante.
La situation saggrave ?
Oui parce que lorsquon ouvre le journal et quon lit quun gamin de 12 ans a craché sur un arbitre, je ne vais pas dire quà mon époque, ça nexistait pas, mais je nen ai pas souvenir.
Quil y ait des bagarres générales qui se déclenchent tous les dimanches sur les terrains amateurs, jouer au football pour se mettre dessus, cest pas forcément lidéal.
Que dun côté on essaye justement par cette association et par le monde professionnel de lier le monde professionnel au monde amateur est une bonne chose dans la mesure où on fait partie dune même famille.
À la base, ceux qui sont devenus aujourdhui professionnels étaient amateurs. On ne doit pas oublier ce monde-là.
Cette association qui est une très bonne association dont un but tout simplement de faire respecter les règles sur un terrain de football. Elle qui ne veut pas donner la leçon ou faire la morale mais elle essaye de mettre le doigt sur certaines valeurs, qui ont peut-être disparu mais qui sont importantes.
Notre devoir à nous à nous professionnels est de montrer lexemple aux plus jeunes. Les images sont en boucle sur les télévisions, les jeunes regardent ces images et un mauvais geste est montré sans cesse sur toutes les chaînes et ce nest pas forcément bénéfique.
Il faut noter quil y en a de moins en moins même si on se doit dêtre beaucoup plus exemplaire par rapport à notre comportement
Cest une manière de participer aux débats des jeunes dans les cités ?
Lassociation de Didier Roustan a été créée bien avant. Didier ma contacté lorsque jétais à Parme. Cest avant, mais cest vrai que cest certainement un peu lié.
Il y a un cri de leur part. Il faut essayer daider, de soutenir, de donner confiance à ces jeunes-là, certainement pas de les laisser sexprimer de la manière dont ils sexpriment parce que ce nest pas la meilleure manière. Le fond est peut-être juste, vrai, mais la forme est certainement mauvaise, à revoir.Mais jattends de la part du premier Ministre Villepin, quil dise quil faudrait faire en sorte de donner légalité des chances.
Ça cest la république ce qui veut dire que depuis un peu plus de 20 ans, tout le monde na pas eu cette égalité des chances, partout. Et cest bien dommage parce que je ne crois pas que ce soit la première fois que les banlieues tirent la sonnette dalarme.
Mais cest vrai que les problèmes du civisme sur les terrains avec les arbitres ou les adversaires, est un problème de société. On le voit, on la vu avec les phénomènes des banlieues.
Ne pensez vous pas que des jeunes, comme Samir Nasri par exemple devraient sengager plus tôt dans ces combats ?
Cest difficile. Samir na que 18 ans, il va encore en apprendre des choses, moi à mon âge, jai presque le double de Samir, jai beaucoup de choses à apprendre. À 18 ans, il a une carrière à mener, il ne faut pas non plus quil fasse tout ce quon lui demande, Il faut quil pense à faire sa carrière, à être exemplaire sur le terrain et à montrer le bon exemple. Déjà ça, ça sera peut-être le chemin à suivre pour beaucoup dautres.
Après quil sinvestisse sil en a lenvie et le besoin, il le fera naturellement. Mais ça doit être dans la nature des uns et des autres de simpliquer dans quelque chose sinon ça sonne faux et ce nest pas bon mais ça ne doit pas être une obligation.
Les arbitres ?
Le corps arbitral également. Il est évident que quand jentends certaines choses dites par certains arbitres, je suis choqué. Jai été le dire à ces arbitres en question. Je navais pas le souvenir dentendre ce type de
vocabulaire de la part du corps arbitral à un moment donné. Le football daujourdhui nest pas le même que celui dil y a dix ans.
Il y a une pression que joueur, entraîneur, dirigeants et forcement le corps arbitral en subit les conséquences. Tout le monde doit gérer au mieux cette pression, mais il ne faut pas oublier que larbitre est un être humain, quil a lui aussi droit à lerreur dans le sens où lui également est intègre et il essaye de faire son métier le plus honnêtement et le plus juste possible comme nous essayons tous de le faire de la même manière.
Il nous arrive à tous de nous tromper tout en étant de bonne foi. Lerreur est humaine.
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