18-10-2005, 14:09
La nuit a été paisible ?
C’est une bonne nuit comme toute les nuits après une victoire surtout quand c’est Paris. Ce qu’on aurait voulu, c’est avoir un peu plus de temps pour l’apprécier parce que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu cette joie de battre Paris, mais là dès ce matin on a tourné la page pour bien se préparer pour le match de Moscou et le match de Saint-Étienne.
Moscou ça sera un combat
Comme tous les matchs de coupe d’Europe, et en plus l’adversaire est de qualité. Ils sont champions d’Europe, premier de leur championnat, hier ils ont gagné 2 à 1. Le Locomotiv a fait match nul, donc ils sont passés premiers au goal-average. Donc voilà, c’est un adversaire de qualité, avec des joueurs qui peuvent faire la différence. Nous on va commencer la récupération et on va essayer d’avoir un maximum d’énergie pour bien préparer ce match qui sera difficile. Dans des conditions qui seront difficiles, la météo annonce de la neige, préparez le bonnet, les gants et l’ écharpe, ne venez pas en short…
Ils ont un gros collectif. J’ai vu plusieurs cassettes, défensivement ils sont bien en place, ils ont un bon milieu de terrain. Pour être champion d’Europe et premier du championnat Russe il faut être très fort. C’est leur cas. Quand on voit la finale disputée contre le Sporting, ils sont allés sur le terrain du Sporting, ils ont été menés un à zéro, et ils ont gagné 3 à 1. Il n’y a pas que des individualités, il y a aussi un collectif. C’est une équipe bien en place, bien organisée. Ils ont des joueurs athlétiques, des techniques, d’autres qui vont vite, c’est vraiment l’une des meilleures équipes européenne aujourd’hui.
L’important c’est de prendre le plus de points. Sur les quatre matchs à jouer, il faut envisager de gagner deux matchs et de prendre une victoire à l’extérieur. Aujourd’hui on démarre par le match le plus compliqué , on risque d’avoir un début de poule difficile.
Cana pense qu’il y a un coup à jouer en Russie ?
C’est une bonne équipe de contre.
Comme toutes les équipes à domicile, c’est plus difficile de faire le jeu, sur les attaques placées, mais ils ont une qualité aussi sur les coups de pieds arrêtés, ils ont deux frères, très grands, très bon sur le jeu de tête. Moi je pense que si on arrive à être solide défensivement, on peut les contrer.
Tu vas faire tourner ton effectif ?
On va réfléchir.
Hormis Fred, tout le monde est sur le pont, tout le monde est opérationnel. On n’a pas de blessé, pas de suspendu. Fred a repris l’entraînement mais je pense q’il va être un peu court, il va faire une grosse préparation durant la semaine, pour être compétitif la semaine d’après. On va réfléchir, c’est un gros match, trois jours après on a un match important contre Saint-Étienne, on va réfléchir à tout ça.
Vous avez les moyens en terme d’effectif de gérer ?
On est dans une meilleure situation qu’au mois d’août.
Il y avait un changement d’effectif, des départs, des arrivées. On jouait tous les trois jours, on n’était pas préparé physiquement, la récupération était difficile parce qu’il faisait très chaud.. Aujourd’hui on a plus de certitudes au niveau du jeu, le temps permet de mieux récupérer sur un plan physiologique, on est plus en position de force que ce qu’on l’état au mois d’août. Ca ne veut pas dire qu’on ne va faire que de bons résultats, mais on a aujourd’hui plus de garantie au niveau de l’effectif, plus de certitudes au niveau du jeu, un capital confiance plus important qu’au mois d’août. Physiquement aussi, par rapport au début de saison, à tous les matchs qui ont été joués, on a plus de certitudes sur le plan physique.
Comment expliquer ce renouveau ?
C’est difficile de travailler à l’entraînement, on a des matchs tous les trois jours, quand on a une mini trêve les joueurs partent. Là on a pu travailler trois ou quatre entraînements la semaine dernière. Par rapport au mois d’août on est mieux physiquement et moi je connais mieux le groupe, les joueurs, Je ressens ce que sont capables de faire les joueurs sur le terrain, la complémentarité, l’équilibre, ce qui était bien ou pas bien. Là on remet une équipe en place.
Quand tu vois une équipe de début de saison, sur le premier match de Bordeaux et que tu voies l’équipe qui a joué contre Paris, à deux ou trois éléments près, ce n’est plus la même équipe. En l’espace de deux mois ce n’est plus la même équipe. Elle se met en place, des gens prennent des automatismes, apprennent à se connaître sur le terrain. Des gens comme André Luis et César qui ont joué dans l’axe central hier, du fait du dispositif tactique qui a été changé au bout de dix minutes, ces deux garçons c’est la première fois qu’ils jouaient en couverture mutuelle contre Paris. Il y a des automatismes à trouver, aussi bien défensifs qu’offensifs. C’est petit à petit la qualité des joueurs et le collectif qui va faire la différence.
Une hiérarchie se dégage ?
Une équipe est en train de se mettre en place. Je ne sais pas si on peut parler d’équipe type. On n’a pas encore suffisamment de certitudes, de garanties dans le jeu. Il faut attendre la confirmation de ce qu’on a fait contre Nice et Paris. Si d’ici trois ou quatre matchs, on a toujours autant de certitudes, de qualité dans le jeu aussi bien sur le plan défensif qu’offensif, là je pense qu’une équipe type va se dégager.
On a recadré Cana, André Luis est plus compétitif et l’apport de César qui est un bon défenseur, bien en place, qui est bon de la tête, bon individuellement, techniquement, il ne perd pas de ballons. Demé aussi nous fait un bon début de saison, on est plus solide défensivement. Après il y a ce travail collectif, Ribéry, même s’il est très fort offensivement, Niang qui est un attaquant et Gimenez pour faire aussi un travail défensif.
Je dis que collectivement, on commence à prendre des automatismes pour bien travailler sur le plan défensif, ce qui fait que l’adversaire a très peu d’occasion de but. Paris a eu, je crois, deux occasion de buts, une des deux c’est un ballon contré par Lamouchi qui est parti dans les pieds de Sémak, en deuxième mi-temps ils n’ont pratiquement pas d’occasion de but.
Moscou, Saint-Étienne c’est un test ?
Oui ça va être un très très bon test.
C’est pour ça que quand on parlait d’équipe type tout à l’heure, ce qu’on a fait à Nice et Paris c’est bien, ce n’était pas évident de ne pas prendre de but, les trois ou 4 matchs qui vont venir, ça va être le bon test.
Mentalement on est mieux.
Ca se ressent dans l’emprise qu’on a eue sur le match. En première mi-temps, on a eu trois ou quatre opportunités, on était 0 à 0, en début de deuxième mi-temps, on s’est créé beaucoup d’occasions, on n’a pas concrétisé. On aurait pu penser qu’à un moment on aurait pu lâcher, on a continué, continué, continué et le but est venu à 1 minutes de la fin sur un coup de pied arrêté, comme c’est souvent le cas quand une équipe domine mais n’arrive pas à marquer.
On n’a pas lâché, on n’a pas lâché. Après le but, sans trop rester derrière, je pensais qu’on allait rester… je pense notamment à Taiwo qui jouait ailier gauche au lieu de rester arrière gauche, on a continué à jouer pour essayer de maquer ce deuxième but et j’avais un petit peu peur qu’on se fasse contrer.
Objectif ?
Moi je disais qu’on avait le potentiel, après on peut se tromper.
En football il y a tellement de paramètres qui entrent en ligne de compte, la réussite, les blessés, les suspendus, les erreurs d’arbitrage ... Il faut en tenir compte, mais une fois que le groupe a été mis en place, les joueurs sont partis, les joueurs sont arrivés, fin août on a arrêté le groupe, moi je pense qu’on a le potentiel pour être dans les cinq premiers.
Notre handicap du départ c’est l’intertoto. Si aujourd’hui on n’a pas l’intertoto et que l’équipe qu’on a vue hier contre le PSG, on l’avait vue dans la première journée du championnat, je pense qu’on n’aurait jamais été dernier. Comme j’ai dit à un moment où on était dernier, tout le monde disait ça fait tâche pour l’OM, moi je disais c’est anecdotique, et c’était surtout sur le fait qu’on faisait l’intertoto. Si on n’avait pas joué l’intertoto, on aurait pu avoir 3 voire 4 points de plus sur les matchs perdus depuis le début de la saison.
C’est difficile de mettre une équipe en place.
Ce qu’on fait depuis trois ou quatre match, c’est mieux, mais on n’a pas encore de garantie. Il faut faire attention parce que les choses peuvent aller très vite, sur le terrain et en dehors. J’ai toujours su que pour qu’on puisse avancer sur le terrain, il fallait gagner la bataille en dehors du terrain. C’est une bataille au quotidien. Il faut continuer à travailler pour essayer de gagner cette bataille. Les choses peuvent aller très vite. Nous Marseille, on est bien placé pour le savoir.
Je me souviens la saison dernière, à un moment où après la trêve et avant la trêve, on a commencé à gagner des matchs, on s’est retrouvé deuxième du championnat. Même moi il m’a semblé lire dans la presse que Marseille était à six points de Lyon, que si on gagnait ce match on n’était plus qu’à trois points et qu’on pouvait jouer le titre. A la fin il faut savoir que sur les douze derniers matchs du championnat, Marseille a fini dernier en gagnant qu’un seul match. C’est pour ça que je disais que le chantier allait être difficile.
Comment ça ne pouvait pas l’être, en sachant que les douze derniers matchs de la saison dernière et les cinq de cette saison, ça faisait 17 matchs vous en gagnez qu’un? J’ai dit le chantier est compliqué. Au mois d’août on joue tous les trois jours, en intertoto on pensait jouer des clubs de l’Est et on se tire deux fois la Lazio, deux fois la Corogne, et on se tire en début de championnat, premier match Bordeaux qui est deuxième, Lens qui fait un bon début de saison, Lyon qui est premier, Renne qui est difficile à jouer chez elle.
Moi je savais que le mois d’Août allait être difficile. C’est ce que j’ai toujours dit. Après le mois d’ Août j’ai dit il faudra du temps pour que les choses se mettent en place. Aujourd’hui, on est beaucoup mieux, on s’est resserré par rapport aux équipes qui sont devant. Avec les deux points d’Ajaccio on n’est plus qu’à un point du deuxième, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire. Il ne faut pas se dire qu’on peut jouer la Ligue des Champions parce qu’on a battu Paris. L’année dernière, quand Marseille a commencé à parler du titre de champion, d’un coup, non seulement ils n’ont plus joué le tire, ils n’ont plus joué la Champions League et plus joué l’Europe. Le football c’est fragile. Il faut faire très attention.
Tu considères Saint-Étienne comme un adversaire direct pour les places qui t’intéressent ?
Mais oui.
Saint-Étienne, Lille, tous les matchs qui vont venir, ça va être des matchs difficiles contre des clubs qui vont jouer les cinq premières places. On revient dans la normalité des choses, mais il n’y a rien de concret. Il y a des choses à améliorer sur le plan défensif, sur le plan offensif. On a une grosse marge de progression sur les coups de pieds arrêtés. Même si hier on a marqué sur un corner, je pense qu’on peut être encore beaucoup plus forts sur les coups de pieds arrêtés. Après l’équipe, avec du caractère, avec un peu de réussite, de la confiance, on peut faire un championnat très intéressant.
Bilan extérieur ?
Saint-Étienne c’est un terrain qui ne nous a pas trop réussi ces derniers temps. Je me souviens l’année dernière, sur la neige on a perdu 2 à 0. Ils ont la semaine pour préparer ce match, et nous on n' aura que trois jours en sachant qu’on a joué un gros, gros match contre Paris et Moscou. Mais on va faire avec. On va essayer de se préparer du mieux possible pour essayer de bien négocier les deux matchs qui vont venir.
C’est quoi la bataille en dehors du terrain ?
C’est de créer un groupe avec une identité, une discipline, beaucoup de rigueur dans le comportement au quotidien, ce que moi j’appelle l’entraînement invisible. Pas de retard à l’entraînement, les soins, la diététique, beaucoup de sommeil, de ne pas sortir et faire n’importe quoi à l’extérieur, beaucoup d’engagements dans les entraînements ... mais moi je pense que ce qui est important aussi au niveau du groupe, c’est que c’est une seconde famille. La famille c’est le plus important, après tout, nous on se voit pratiquement tous les jours. Avant ce n’était pas comme aujourd’hui. On vit pratiquement ensemble avec les déplacements en coupe d‘Europe et tout. Il faut que les joueurs s’apprécient. Si les joueurs comprennent, après c’est plus facile sur le terrain.
Les joueurs visent la troisième place ?
Moi je dis qu’on a le potentiel pour être dans les cinq premiers. On a battu Paris, c’est bien pour la suite du championnat et le capital confiance. Aujourd’hui tous les matchs c’est difficile. On va essayer de faire le meilleur championnat possible.
L’ammoniaque…
Il sourit , se lève et s’en va…
C’est une bonne nuit comme toute les nuits après une victoire surtout quand c’est Paris. Ce qu’on aurait voulu, c’est avoir un peu plus de temps pour l’apprécier parce que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu cette joie de battre Paris, mais là dès ce matin on a tourné la page pour bien se préparer pour le match de Moscou et le match de Saint-Étienne.
Moscou ça sera un combat
Comme tous les matchs de coupe d’Europe, et en plus l’adversaire est de qualité. Ils sont champions d’Europe, premier de leur championnat, hier ils ont gagné 2 à 1. Le Locomotiv a fait match nul, donc ils sont passés premiers au goal-average. Donc voilà, c’est un adversaire de qualité, avec des joueurs qui peuvent faire la différence. Nous on va commencer la récupération et on va essayer d’avoir un maximum d’énergie pour bien préparer ce match qui sera difficile. Dans des conditions qui seront difficiles, la météo annonce de la neige, préparez le bonnet, les gants et l’ écharpe, ne venez pas en short…
Ils ont un gros collectif. J’ai vu plusieurs cassettes, défensivement ils sont bien en place, ils ont un bon milieu de terrain. Pour être champion d’Europe et premier du championnat Russe il faut être très fort. C’est leur cas. Quand on voit la finale disputée contre le Sporting, ils sont allés sur le terrain du Sporting, ils ont été menés un à zéro, et ils ont gagné 3 à 1. Il n’y a pas que des individualités, il y a aussi un collectif. C’est une équipe bien en place, bien organisée. Ils ont des joueurs athlétiques, des techniques, d’autres qui vont vite, c’est vraiment l’une des meilleures équipes européenne aujourd’hui.
L’important c’est de prendre le plus de points. Sur les quatre matchs à jouer, il faut envisager de gagner deux matchs et de prendre une victoire à l’extérieur. Aujourd’hui on démarre par le match le plus compliqué , on risque d’avoir un début de poule difficile.
Cana pense qu’il y a un coup à jouer en Russie ?
C’est une bonne équipe de contre.
Comme toutes les équipes à domicile, c’est plus difficile de faire le jeu, sur les attaques placées, mais ils ont une qualité aussi sur les coups de pieds arrêtés, ils ont deux frères, très grands, très bon sur le jeu de tête. Moi je pense que si on arrive à être solide défensivement, on peut les contrer.
Tu vas faire tourner ton effectif ?
On va réfléchir.
Hormis Fred, tout le monde est sur le pont, tout le monde est opérationnel. On n’a pas de blessé, pas de suspendu. Fred a repris l’entraînement mais je pense q’il va être un peu court, il va faire une grosse préparation durant la semaine, pour être compétitif la semaine d’après. On va réfléchir, c’est un gros match, trois jours après on a un match important contre Saint-Étienne, on va réfléchir à tout ça.
Vous avez les moyens en terme d’effectif de gérer ?
On est dans une meilleure situation qu’au mois d’août.
Il y avait un changement d’effectif, des départs, des arrivées. On jouait tous les trois jours, on n’était pas préparé physiquement, la récupération était difficile parce qu’il faisait très chaud.. Aujourd’hui on a plus de certitudes au niveau du jeu, le temps permet de mieux récupérer sur un plan physiologique, on est plus en position de force que ce qu’on l’état au mois d’août. Ca ne veut pas dire qu’on ne va faire que de bons résultats, mais on a aujourd’hui plus de garantie au niveau de l’effectif, plus de certitudes au niveau du jeu, un capital confiance plus important qu’au mois d’août. Physiquement aussi, par rapport au début de saison, à tous les matchs qui ont été joués, on a plus de certitudes sur le plan physique.
Comment expliquer ce renouveau ?
C’est difficile de travailler à l’entraînement, on a des matchs tous les trois jours, quand on a une mini trêve les joueurs partent. Là on a pu travailler trois ou quatre entraînements la semaine dernière. Par rapport au mois d’août on est mieux physiquement et moi je connais mieux le groupe, les joueurs, Je ressens ce que sont capables de faire les joueurs sur le terrain, la complémentarité, l’équilibre, ce qui était bien ou pas bien. Là on remet une équipe en place.
Quand tu vois une équipe de début de saison, sur le premier match de Bordeaux et que tu voies l’équipe qui a joué contre Paris, à deux ou trois éléments près, ce n’est plus la même équipe. En l’espace de deux mois ce n’est plus la même équipe. Elle se met en place, des gens prennent des automatismes, apprennent à se connaître sur le terrain. Des gens comme André Luis et César qui ont joué dans l’axe central hier, du fait du dispositif tactique qui a été changé au bout de dix minutes, ces deux garçons c’est la première fois qu’ils jouaient en couverture mutuelle contre Paris. Il y a des automatismes à trouver, aussi bien défensifs qu’offensifs. C’est petit à petit la qualité des joueurs et le collectif qui va faire la différence.
Une hiérarchie se dégage ?
Une équipe est en train de se mettre en place. Je ne sais pas si on peut parler d’équipe type. On n’a pas encore suffisamment de certitudes, de garanties dans le jeu. Il faut attendre la confirmation de ce qu’on a fait contre Nice et Paris. Si d’ici trois ou quatre matchs, on a toujours autant de certitudes, de qualité dans le jeu aussi bien sur le plan défensif qu’offensif, là je pense qu’une équipe type va se dégager.
On a recadré Cana, André Luis est plus compétitif et l’apport de César qui est un bon défenseur, bien en place, qui est bon de la tête, bon individuellement, techniquement, il ne perd pas de ballons. Demé aussi nous fait un bon début de saison, on est plus solide défensivement. Après il y a ce travail collectif, Ribéry, même s’il est très fort offensivement, Niang qui est un attaquant et Gimenez pour faire aussi un travail défensif.
Je dis que collectivement, on commence à prendre des automatismes pour bien travailler sur le plan défensif, ce qui fait que l’adversaire a très peu d’occasion de but. Paris a eu, je crois, deux occasion de buts, une des deux c’est un ballon contré par Lamouchi qui est parti dans les pieds de Sémak, en deuxième mi-temps ils n’ont pratiquement pas d’occasion de but.
Moscou, Saint-Étienne c’est un test ?
Oui ça va être un très très bon test.
C’est pour ça que quand on parlait d’équipe type tout à l’heure, ce qu’on a fait à Nice et Paris c’est bien, ce n’était pas évident de ne pas prendre de but, les trois ou 4 matchs qui vont venir, ça va être le bon test.
Mentalement on est mieux.
Ca se ressent dans l’emprise qu’on a eue sur le match. En première mi-temps, on a eu trois ou quatre opportunités, on était 0 à 0, en début de deuxième mi-temps, on s’est créé beaucoup d’occasions, on n’a pas concrétisé. On aurait pu penser qu’à un moment on aurait pu lâcher, on a continué, continué, continué et le but est venu à 1 minutes de la fin sur un coup de pied arrêté, comme c’est souvent le cas quand une équipe domine mais n’arrive pas à marquer.
On n’a pas lâché, on n’a pas lâché. Après le but, sans trop rester derrière, je pensais qu’on allait rester… je pense notamment à Taiwo qui jouait ailier gauche au lieu de rester arrière gauche, on a continué à jouer pour essayer de maquer ce deuxième but et j’avais un petit peu peur qu’on se fasse contrer.
Objectif ?
Moi je disais qu’on avait le potentiel, après on peut se tromper.
En football il y a tellement de paramètres qui entrent en ligne de compte, la réussite, les blessés, les suspendus, les erreurs d’arbitrage ... Il faut en tenir compte, mais une fois que le groupe a été mis en place, les joueurs sont partis, les joueurs sont arrivés, fin août on a arrêté le groupe, moi je pense qu’on a le potentiel pour être dans les cinq premiers.
Notre handicap du départ c’est l’intertoto. Si aujourd’hui on n’a pas l’intertoto et que l’équipe qu’on a vue hier contre le PSG, on l’avait vue dans la première journée du championnat, je pense qu’on n’aurait jamais été dernier. Comme j’ai dit à un moment où on était dernier, tout le monde disait ça fait tâche pour l’OM, moi je disais c’est anecdotique, et c’était surtout sur le fait qu’on faisait l’intertoto. Si on n’avait pas joué l’intertoto, on aurait pu avoir 3 voire 4 points de plus sur les matchs perdus depuis le début de la saison.
C’est difficile de mettre une équipe en place.
Ce qu’on fait depuis trois ou quatre match, c’est mieux, mais on n’a pas encore de garantie. Il faut faire attention parce que les choses peuvent aller très vite, sur le terrain et en dehors. J’ai toujours su que pour qu’on puisse avancer sur le terrain, il fallait gagner la bataille en dehors du terrain. C’est une bataille au quotidien. Il faut continuer à travailler pour essayer de gagner cette bataille. Les choses peuvent aller très vite. Nous Marseille, on est bien placé pour le savoir.
Je me souviens la saison dernière, à un moment où après la trêve et avant la trêve, on a commencé à gagner des matchs, on s’est retrouvé deuxième du championnat. Même moi il m’a semblé lire dans la presse que Marseille était à six points de Lyon, que si on gagnait ce match on n’était plus qu’à trois points et qu’on pouvait jouer le titre. A la fin il faut savoir que sur les douze derniers matchs du championnat, Marseille a fini dernier en gagnant qu’un seul match. C’est pour ça que je disais que le chantier allait être difficile.
Comment ça ne pouvait pas l’être, en sachant que les douze derniers matchs de la saison dernière et les cinq de cette saison, ça faisait 17 matchs vous en gagnez qu’un? J’ai dit le chantier est compliqué. Au mois d’août on joue tous les trois jours, en intertoto on pensait jouer des clubs de l’Est et on se tire deux fois la Lazio, deux fois la Corogne, et on se tire en début de championnat, premier match Bordeaux qui est deuxième, Lens qui fait un bon début de saison, Lyon qui est premier, Renne qui est difficile à jouer chez elle.
Moi je savais que le mois d’Août allait être difficile. C’est ce que j’ai toujours dit. Après le mois d’ Août j’ai dit il faudra du temps pour que les choses se mettent en place. Aujourd’hui, on est beaucoup mieux, on s’est resserré par rapport aux équipes qui sont devant. Avec les deux points d’Ajaccio on n’est plus qu’à un point du deuxième, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire. Il ne faut pas se dire qu’on peut jouer la Ligue des Champions parce qu’on a battu Paris. L’année dernière, quand Marseille a commencé à parler du titre de champion, d’un coup, non seulement ils n’ont plus joué le tire, ils n’ont plus joué la Champions League et plus joué l’Europe. Le football c’est fragile. Il faut faire très attention.
Tu considères Saint-Étienne comme un adversaire direct pour les places qui t’intéressent ?
Mais oui.
Saint-Étienne, Lille, tous les matchs qui vont venir, ça va être des matchs difficiles contre des clubs qui vont jouer les cinq premières places. On revient dans la normalité des choses, mais il n’y a rien de concret. Il y a des choses à améliorer sur le plan défensif, sur le plan offensif. On a une grosse marge de progression sur les coups de pieds arrêtés. Même si hier on a marqué sur un corner, je pense qu’on peut être encore beaucoup plus forts sur les coups de pieds arrêtés. Après l’équipe, avec du caractère, avec un peu de réussite, de la confiance, on peut faire un championnat très intéressant.
Bilan extérieur ?
Saint-Étienne c’est un terrain qui ne nous a pas trop réussi ces derniers temps. Je me souviens l’année dernière, sur la neige on a perdu 2 à 0. Ils ont la semaine pour préparer ce match, et nous on n' aura que trois jours en sachant qu’on a joué un gros, gros match contre Paris et Moscou. Mais on va faire avec. On va essayer de se préparer du mieux possible pour essayer de bien négocier les deux matchs qui vont venir.
C’est quoi la bataille en dehors du terrain ?
C’est de créer un groupe avec une identité, une discipline, beaucoup de rigueur dans le comportement au quotidien, ce que moi j’appelle l’entraînement invisible. Pas de retard à l’entraînement, les soins, la diététique, beaucoup de sommeil, de ne pas sortir et faire n’importe quoi à l’extérieur, beaucoup d’engagements dans les entraînements ... mais moi je pense que ce qui est important aussi au niveau du groupe, c’est que c’est une seconde famille. La famille c’est le plus important, après tout, nous on se voit pratiquement tous les jours. Avant ce n’était pas comme aujourd’hui. On vit pratiquement ensemble avec les déplacements en coupe d‘Europe et tout. Il faut que les joueurs s’apprécient. Si les joueurs comprennent, après c’est plus facile sur le terrain.
Les joueurs visent la troisième place ?
Moi je dis qu’on a le potentiel pour être dans les cinq premiers. On a battu Paris, c’est bien pour la suite du championnat et le capital confiance. Aujourd’hui tous les matchs c’est difficile. On va essayer de faire le meilleur championnat possible.
L’ammoniaque…
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