22-09-2005, 16:01
Infirmerie ?
César a repris mais sera forfait pour le match de samedi. Taiwo a mal à l’épaule mais il devrait jouer, tout le monde a fait le décrassage.
Dans la tête ils sont à l’infirmerie ?
Non, on est tous déçu du match, de la façon dont les choses se sont passées, maintenant il ne faut plus se poser de questions mais récupérer et rebondir dès samedi contre Metz. On n’a pas beaucoup de récupération…
Metz ?
Metz fait un début de saison hésitant. Beaucoup recrutement a été effectué. L’an dernier, beaucoup de joueurs d’expérience étaient arrivés, ils avaient effectué un meilleur début de saison, là ils ont eu du mal, à l’extérieur, à domicile, ils ont des problèmes offensifs, ils sont en difficulté. Ils ont passé une soirée difficile encore contre Auxerre, mais je les sais capable de rebondir. On va avoir en face de nous une équipe déterminée, encore un match qui s’annonce difficile.
On risque de voir la suite du match de Toulouse ?
Ils vont faire un gros bloc défensif pour ne pas perdre. Nous on sera dans un autre état d’esprit, on joue à domicile, on aura plus d’arguments à faire valoir. Mais je pense que Metz va vouloir jouer parce que s’ils ne viennent que pour défendre, ça va être compliqué pour eux aussi. Ils vont jouer la contre attaque. A nous de bien négocier les occasions de but qu’on aura. Si on a des occasions de buts et qu’on ne les met pas, la situation peut se compliquer aussi. Ca sera un autre match, une autre équipe, un autre contexte. On n’aura pas autant d’occasions de but qu’on a pu avoir contre Toulouse. Mais des fois en football il y a des paradoxes. On peut marquer deux buts en trois occasions. Si on veut parler du match de Toulouse, je dirais qu’on s’est mis tout seul en difficulté en prenant ce premier but, ça a été un premier tournant et le deuxième tournant ça a été l’expulsion d’Arribagé. Je l’ai considéré comme un tournant parce une Toulouse était un peu à l’agonie quand on voit leur début de match. Le fait de se retrouver à 10, ils se sont dit si les choses se passent mal on pourra dire qu’on était à 10 contre 11 et à l’inverse nous, le fait d’être à 11 contre 10 avec ce but de retard on s’est mis beaucoup, beaucoup de pression, on est devenu fébrile et on a fait preuve de beaucoup de précipitation notamment dans le geste décisif. Au niveau du jeu on a eu quasiment tout la deuxième mi-temps pour nous, on a beaucoup joué sur les côtés, on est passé à droite, à gauche, on a eu beaucoup de coups de pieds arrêtés, des coups francs excentrés, des corners, on a tiré 27 fois au but, malheureusement c’est là qu’on a manqué un peu de technicité parce qu’on n’a cadré que 4 fois. Mais tirer 27 fois au but dans un match, c’est rarissime. Par précipitation, par fébrilité, on a manqué de réalisme offensif.
Vos joueurs ont réagit trop tard en deuxième mi-temps ?
On a réagit aussitôt mais mal. On a voulu passer dans l’axe et c’est ce qu’il ne fallait surtout pas faire. On a récupéré beaucoup de ballon mais on a voulu passer dans l’axe et on l’a mal fait. On a un peu rectifié à la pause en leur disant que si on voulait leur poser des problèmes, le fait qu’ils avaient mis deux lignes de 4 joueurs qui défendaient devant leur but, et un seul attaquant, il fallait surtout contourner cette défense, c’est ce qu’on a fait, on l’a bien fait. On est beaucoup passé sur les côtés, on a beaucoup centré malheureusement on est tombé sur une équipe très solidaire sur le plan défensif, un bon gardien, beaucoup d‘agressivité. On a eu beaucoup de déchets dans le dernier geste, on a manqué de réalisme offensif. Ces deux paramètres expliquent la défaite de Marseille hier.
C’est chronique ce manque de réalisme offensif. C’est inquiétant ?
A un moment on a eu un problème de réalisme défensif. Aujourd’hui on continue à prendre des buts mais sur des coups de pieds arrêtés, deux penaltys et un corner. A l’inverse on avait marqué deux buts à Rennes, beaucoup de buts en coupe intertoto. Après on a eu des occasions à Anvers on n’a pas marqué. On a eu beaucoup d’occasions contre Troyes, on a mis deux buts mais il y avait d’autres possibilités. Hier il y avait beaucoup d’opportunité pour mettre ce but donc aujourd’hui quand on est moyen défensivement on est bon offensivement et quand on est moyen offensivement on n’est pas bons défensivement. Il y a beaucoup de travail à faire. Il y a beaucoup d’automatismes à trouver aussi, il faut continuer à travailler, garder confiance et essayer de rééditer des matchs comme celui d’hier contre Toulouse.
Les équipes dites faibles ne vous réussissent pas. C’est la peur de mal faire, de gagner ?
Non, je pense qu’on a fait hier la faute qu’il ne fallait pas faire dans ce match et on a encaissé ce premier but. Surtout qu’on avait la maîtrise du jeu. Quand on est rentré, ils avaient pris beaucoup, beaucoup de risques dans leur organisation en jouant avec deux attaquants axiaux, Santos et Bergougnoux en mettant Moreira sur le côté droit et Batlles à Gauche, nous on a beaucoup joué sur les côtés en début de match, on les a fait reculer, on avait le ballon, on récupérait très, très vite le ballon, eux ils étaient chez eux et ne jouaient que la contre attaque. La faute qui nous a posé problème sur ce match c’est ce corner, après un coup de flipper la balle tombe dans les pieds d’un joueur de Toulouse qui a marqué. On s’est compliqué la tâche. Après souvent en supériorité numérique on pense que les choses vont se faire normalement après on se rend compte que c’est pas toujours facile de jouer avec un joueur de plus. On revient à ce réalisme offensif qu’on n’a pas eu sur le match de Toulouse, il faut garder confiance et rebondir contre Metz samedi.
Si vous perdez contre Metz vous pourriez être menacé ?
Non ! On va continuer à travailler. Il y a des objectifs très intéressants. On a dit qu’on reconstruisait une équipe. Le championnat va être difficile. On n’avait pas l’ambition de gagner le championnat. On avait l’ambition de reconstruire une équipe et de faire le meilleur championnat possible. On a dit qu’on avait la coupe d’Europe pour nous et les coupes nationales aussi.
C’est difficile pour toi de constater qu’il n’y a pas de progression ?
Aujourd’hui on manque de constance dans les résultats.
Ca ne vient pas que de cette saison. Depuis deux trois saisons on manque de constance. Après deux ou trois résultats on pense que les choses peuvent être positives puis arrive toujours l’accident. Il n’y a pas de recette miracle si ce n’est le travail. Il faut trouver le bon équilibre, une bonne stabilité, un état d’esprit. Il y a un gros travail à faire on le met en place au quotidien.
Il y a un manque de moral ?
Il faut travailler et trouver ça à travers les résultats. Ca nous permettra de trouver la solution. Je suis persuadé qu’on va la trouver. Il faut que les joueurs en soient persuadés aussi. Le match d’hier on est déçu frustré. Le meilleur moyen c’est de continuer à travailler.
Certains joueurs ne sont pas réguliers ?
Notre problème c’est qu’on ne peut pas trop travailler au niveau des entraînements. On joue tous les trois jours. Là on a une mini trêve qui nous a fait du bien au niveau physique malheureusement tous nos africains sont partis, ils reviennent et on rejoue tous les trois jours. C’est difficile de travailler. Et c’est vrai que quand on joue tous les trois jours il peut y avoir une défaillance individuelle. Il peut y avoir une défaillance collective et aussi des défaillances individuelles. Ca explique que des joueurs sont bons dans certains matchs et moins bons à d’autres. Si on pouvait jouer un match et récupérer une semaine, ça serait plus facile pour récupérer l’équilibre.
Les automatismes ?
Gimenez et César sont nouveaux. Il y a tout ça à mettre en place. Il faut du temps. Il faut continuer à travailler.
Les matchs qui arrivent sont décisifs ?
Il faut gagner, comme tous les matchs. Il ne faut pas parler de match décisif. Il faut gagner contre Metz, à Nice, après il y a Paris, il faut gagner. On essaye de tout faire pour gagner ces matchs. On a le retour du match de coupe d‘Europe, il faut se qualifier. Il faut continuer à travailler et trouver les solutions. Je suis déçu de notre position au classement mais je n’ai jamais dit qu’on allait tout casser dans ce championnat et qu’on allait jour les premiers rôles. On s’est mis dans une position difficile avec l’intertoto, on est en reconstruction. On aurait mérité d’avoir deux trois points de plus, on aurait peut-être plus de confiance, ce n’est pas le cas. On va continuer à travailler, on va trouver les solutions. On va essayer de faire des résultats qui nous remettent en confiance et qui nous stabilisent au niveau du classement. En début de saison j’avais dit qu’on voulait faire le meilleur championnat possible, se qualifier en coupe d’Europe par intermédiaire de l’intertoto c’est ce qui a été fait. Il y a les coupes nationales. Depuis pas mal d’années Marseille est passé à côté des ses coupes… Voilà l’objectif.
Vous pensez au mercato d’hiver ?
On ne parle pas encore de ça. Aujourd’hui on parle des matchs du championnat et de la coupe d‘Europe. On fera un premier bilan à la fin des matchs aller, en fonction de ce que l’on ressentira on parlera du mercato mais je ne peux pas en dire plus…
Huit journées 8 points c’est un parcours de reléguable ?
Absolument. C’est ce que j’ai expliqué aux joueurs après les victoires contre Sochaux et Troyes. J’ai dit c’est un des tournant de notre championnat. En négociant bien les matchs de Toulouse et de Metz on pouvait se mettre dans de bonnes dispositions au niveau du classement et surtout se donner le capital confiance. On sait qu’en confiance un joueur est beaucoup plus fort. Malheureusement on n’a pas su saisir cette situation et j’ai dit à l’inverse que si on n’arrivait pas à bien négocier ces deux matchs, on allait certainement galérer au moins jusqu’à la fin des matchs aller. Je pense que ça va être difficile et compliqué même si en football avec les matchs à 3 points ça peut aller très, très vite. C’est vrai qu’hier à mon avis au niveau du classement et au niveau de la confiance, même si je pense que les joueurs vont être déterminés à rebondir samedi, on a perdu plus que trois points parce que si on avait pris ces 3 points on aurait été très, très costaud, encore plus costaud samedi contre Metz et on aurait ce capital confiance dont les joueurs ont besoin pour la suite du championnat.
La presse est critique ce matin, le Président parle d’un match au ras des pâquerettes, l’équipe est touchée ?Oui mais ce matin on accepte les critiques. On ne peut pas faire autrement à travers le résultat d’hier et la façon dont les choses se sont passées. Nous on accepte. Il faut continuer à travailler. Les choses peuvent aller vite. On accepte tous les critiques ça fait partie du jeu, d’une saison en championnat, à partir de là on continue à travailler pour rebondir dès samedi. Les joueurs ont été touchés après le match, encore ce matin. Le discours du Président a été pour qu’ils prennent leurs responsabilités, ils ont tous à mon avis très envie de récupérer et très envie de jouer samedi contre Metz.
Le Président a dit quoi ?
Il était déçu et il a dit ce qu’il avait sur le c½ur. Il a parlé comme un président déçu des résultats et de son groupe. Il vient et il dit ce qu’il a sur le c½ur. Il a été très, très bien .Il a dit ce qu’il avait en lui et ça a été très bien ressenti par les joueurs.
Les attaquants sont visés ?
Non, c’est le collectif. C’est vrai quand que quand on a autant d’occasion de but et qu’on ne marque pas, les premiers concernés sont les attaquants. Ils ont leur part de responsabilité comme le collectif. En football on ne peut pas faire toujours que de bons matchs. C’est vrai que si hier nos attaquants avaient été dans un bon jour le résultat aurait pu être tout autre. Moi ce que j’avais dit que quand on joue tous les trois jours il y a des matchs où on est bien physiquement d’autres où on est un peu moins bien. Il y a des matchs où ça se passe bien et des matchs où ça se passe moins bien. Hier pour nos attaquants c’était un match ou les choses se sont moins bien passées. C’est le lot d’une équipe qui joue tous les trois jours.
Samedi le groupe est modifié ?
On verra demain.
Le top des taupes !