24-08-2005, 15:27
Ce but il est pour toi ou pour Lamouchi ?
Je m’en fous.
C’est pas le plus important, mais ce que je peux dire, c’est que ça ne se reproduira plus. On en a discuté. Ca va vite. Moi je suis un peu à l’envers, je ne vois personne. J’arrête le ballon, je repousse et mon souci principal c’est de l’enlever du but. Je ne vois personne, que des chaussettes bleues. Ca tombe dans les pieds d’un joueur d’en face mais c’est pas grave. Ca m' a rappellé la dernière grande soirée que moi j’avais vécu dans le groupe. C’est lorsqu’on s’est qualifié pour la League des Champions contre Sedan. Sinon, même quand j’étais au stade pour le match Marseille-Montpellier c’était autre chose. Là c’est la Corogne, on aurait dit qu’il y avait plusieurs matchs dans ce match.
Il faut confirmer contre Ajaccio, sinon ça ne sert à rien ?
On ne peut pas dire ça.
On a qualifié l’OM pour l’UEFA, c’ était important. Ca n’aurait servi à rien si on ne l’avait pas gagné. On aurait dépensé de l’énergie pour rien. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Des soirées comme ça rapprochent aussi les joueurs, on partage des moments de joies importantes. Ca va nous servir pour la suite de la saison.
C’est le match référence ?
Pour moi la référence c’est la Lazio.
Aujourd’hui c’était décousu, il y avait des cartons rouges, on prend un but.... Mais on a retrouvé un OM agressif qui se fait respecter dans son stade et ça, ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu à Marseille. Petit à petit on a senti quelque chose. Il y a eu un creux après le troisième, des altercations mais après… On aurait pu jouer trois heures, on ne ressent plus la fatigue, plus rien après. De voir le stade plein après le match, il faut garder cette image pour la suite.
Ce match était important, mais on dit qu’Ajaccio est plus important ?
Oui mais ce match était important aussi, sinon on ne l’aurait pas joué!
Après c’est le jeu de dire ça, les espagnols étaient confiants, nous revanchards et on ne voulait pas dire on les attend au tournant. On n’a pas parlé et on a agit. C’est intéressant.
C’est de l’intox ?
Ca fait partie du jeu.
A l’ aller ils nous ont chambré à la fin du match et ça, c’est pas passé. Ils faisaient la fête chez eux. J’ai dit d’accord. Hier je suis allé les voir en disant si 5 ça suffit ou s’ils en voulaient encore.
Mais 5 c’est pas mal !
Vous parlez espagnol ?
Non mais on se comprend !
Ils étaient « chambreurs » et quand à la mi-temps ils nous regardent en disant il faut en mettre 4, après quand on les mets ça fait du bien. Mais eux ne doivent pas être biens aujourd’hui.
A la mi-temps, vous y croyez ?
Moi j’étais frustré mais les autres étaient là.
J’ étais entré dans ce match pour ne pas prendre de but. Ca m’a énervé de faire un bel arrêt et de prendre un but comme ça derrière. S’il avait frappé lucarne… Mais là j’étais vraiment frustré.
Mais tout le monde avait confiance. Les joueurs, quand ils ont vu que j’étais énervé, ils sont venu. J’ai vu que j’avais du respect, j' étais respecté dans le groupe. De les voir venir un à un vers moi me dire ne t’inquiète pas on va faire quelque chose, ça m’a fait plaisir. Quand j’ai entendu les supporteurs chanter, m’encourager ça m’a redonné la pêche. Je remercie tout le monde pour le soutien. On a senti une équipe, un groupe hier soir.
Tu en as profité ?
Oui.
Sur tous les buts j’ai du faire 3 kilomètres, je suis resté 20 minutes au décrassage. J’en ai bien profité. On voudrait vivre ça tous les jours mais on sait que ce n’est pas possible et c’est pour cela que ça reste des soirées d’exception.
Avant le match tu y croyais ?
Si on avait demandé à tout le monde qui nous voyait passer à 2 à 0 contre la Corogne, pas beaucoup aurait parié sur nous. Alors à 5 à 1 même moi je n’aurais pas parié ce résultat.
On est satisfait et ça montré les capacités de ce groupe. Je pense qu’on n’est pas verni partout et on voit qu’avec un brin de réussite on voit autre chose. Faire les efforts pour marquer 5 buts en jouant à 10 pendant presque 90 minutes contre une telle équipe, c’est quelque chose. Si on peut le faire on n’a pas le droit de ne pas le reproduire le week-end.
RLD sur la pelouse
On l’a vu avec sa casquette.
Il était heureux. Je pense que ça lui a fait du bien parce que on peut se moquer de cette coupe mais on a fait six matchs contre trois équipes de bons niveaux. Chaque fois c' était de plus en plus élevé et pour nous c’est une satisfaction. C’est rien au niveau palmarès, mais c’est bien d’avoir gagné cette coupe face à des équipes comme ça. S’ il l’ont fait, c’est pour la gagner. Ca restera pour Monsieur Dreyfus son premier moment de joie d’avoir gagné quelque chose même si c’est pas grand-chose. On a un peu rattrapé les points perdus l’année dernière. S’il est venu sur le terrain c’est qu’il avait envie malgré ce qui peut se dire autour. Ca nous a fait plaisir de voir qu’il était là.
A qui tu dédies cette victoire ?
A tout le monde.
A ma famille, aux marseillais pour moi quand je réfléchis… Les gens pensaient que j’étais capable de jouer dans cette équipe mais entre être capable et le faire, il faut le faire. Moi qui suis sorti du centre de formation, je suis venu en bus à pieds à la Commanderie deux fois par jour, je suis fier de ce que j’ai fait et je dis merci à tous ceux qui aiment ce club. A ceux qui travaillent ici depuis des années, de la presse au plus jeune du centre de formation. Moi j’ai grandit ici, je n’ai jamais rien gagné à l’OM. Des tournois oui, mais c’est pas pareil. Pour moi gagner un truc avec ce maillot c’est comme si j’avais gagné la coupe du monde. Jouer une compétition et la gagner avec l’OM, je me dis, on a fait quelque chose de bien.
On a pense à vous à Guingamp aussi ?
J’ai reçu beaucoup de message de là bas aussi.
Mon passage a été court mais il a marqué les gens d’après ce que j’ai ressenti. Ils ont partagé la victoire. J’ai une pensée pour eux. J’ai eu de bons et mauvais moments là bas aussi. On disait Carrasso a réussi à Guingamp mais va t-il réussir à l’OM qui est une montagne à côté ? Aujourd’hui deux mois et demi après mon retour, on se qualifie pour l’UEFA. Je peux dire j’étais dans l’équipe qui a qualifié l’OM pour l’UEFA.
A 23 ans je suis content.
Je m’en fous.
C’est pas le plus important, mais ce que je peux dire, c’est que ça ne se reproduira plus. On en a discuté. Ca va vite. Moi je suis un peu à l’envers, je ne vois personne. J’arrête le ballon, je repousse et mon souci principal c’est de l’enlever du but. Je ne vois personne, que des chaussettes bleues. Ca tombe dans les pieds d’un joueur d’en face mais c’est pas grave. Ca m' a rappellé la dernière grande soirée que moi j’avais vécu dans le groupe. C’est lorsqu’on s’est qualifié pour la League des Champions contre Sedan. Sinon, même quand j’étais au stade pour le match Marseille-Montpellier c’était autre chose. Là c’est la Corogne, on aurait dit qu’il y avait plusieurs matchs dans ce match.
Il faut confirmer contre Ajaccio, sinon ça ne sert à rien ?
On ne peut pas dire ça.
On a qualifié l’OM pour l’UEFA, c’ était important. Ca n’aurait servi à rien si on ne l’avait pas gagné. On aurait dépensé de l’énergie pour rien. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Des soirées comme ça rapprochent aussi les joueurs, on partage des moments de joies importantes. Ca va nous servir pour la suite de la saison.
C’est le match référence ?
Pour moi la référence c’est la Lazio.
Aujourd’hui c’était décousu, il y avait des cartons rouges, on prend un but.... Mais on a retrouvé un OM agressif qui se fait respecter dans son stade et ça, ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu à Marseille. Petit à petit on a senti quelque chose. Il y a eu un creux après le troisième, des altercations mais après… On aurait pu jouer trois heures, on ne ressent plus la fatigue, plus rien après. De voir le stade plein après le match, il faut garder cette image pour la suite.
Ce match était important, mais on dit qu’Ajaccio est plus important ?
Oui mais ce match était important aussi, sinon on ne l’aurait pas joué!
Après c’est le jeu de dire ça, les espagnols étaient confiants, nous revanchards et on ne voulait pas dire on les attend au tournant. On n’a pas parlé et on a agit. C’est intéressant.
C’est de l’intox ?
Ca fait partie du jeu.
A l’ aller ils nous ont chambré à la fin du match et ça, c’est pas passé. Ils faisaient la fête chez eux. J’ai dit d’accord. Hier je suis allé les voir en disant si 5 ça suffit ou s’ils en voulaient encore.
Mais 5 c’est pas mal !
Vous parlez espagnol ?
Non mais on se comprend !
Ils étaient « chambreurs » et quand à la mi-temps ils nous regardent en disant il faut en mettre 4, après quand on les mets ça fait du bien. Mais eux ne doivent pas être biens aujourd’hui.
A la mi-temps, vous y croyez ?
Moi j’étais frustré mais les autres étaient là.
J’ étais entré dans ce match pour ne pas prendre de but. Ca m’a énervé de faire un bel arrêt et de prendre un but comme ça derrière. S’il avait frappé lucarne… Mais là j’étais vraiment frustré.
Mais tout le monde avait confiance. Les joueurs, quand ils ont vu que j’étais énervé, ils sont venu. J’ai vu que j’avais du respect, j' étais respecté dans le groupe. De les voir venir un à un vers moi me dire ne t’inquiète pas on va faire quelque chose, ça m’a fait plaisir. Quand j’ai entendu les supporteurs chanter, m’encourager ça m’a redonné la pêche. Je remercie tout le monde pour le soutien. On a senti une équipe, un groupe hier soir.
Tu en as profité ?
Oui.
Sur tous les buts j’ai du faire 3 kilomètres, je suis resté 20 minutes au décrassage. J’en ai bien profité. On voudrait vivre ça tous les jours mais on sait que ce n’est pas possible et c’est pour cela que ça reste des soirées d’exception.
Avant le match tu y croyais ?
Si on avait demandé à tout le monde qui nous voyait passer à 2 à 0 contre la Corogne, pas beaucoup aurait parié sur nous. Alors à 5 à 1 même moi je n’aurais pas parié ce résultat.
On est satisfait et ça montré les capacités de ce groupe. Je pense qu’on n’est pas verni partout et on voit qu’avec un brin de réussite on voit autre chose. Faire les efforts pour marquer 5 buts en jouant à 10 pendant presque 90 minutes contre une telle équipe, c’est quelque chose. Si on peut le faire on n’a pas le droit de ne pas le reproduire le week-end.
RLD sur la pelouse
On l’a vu avec sa casquette.
Il était heureux. Je pense que ça lui a fait du bien parce que on peut se moquer de cette coupe mais on a fait six matchs contre trois équipes de bons niveaux. Chaque fois c' était de plus en plus élevé et pour nous c’est une satisfaction. C’est rien au niveau palmarès, mais c’est bien d’avoir gagné cette coupe face à des équipes comme ça. S’ il l’ont fait, c’est pour la gagner. Ca restera pour Monsieur Dreyfus son premier moment de joie d’avoir gagné quelque chose même si c’est pas grand-chose. On a un peu rattrapé les points perdus l’année dernière. S’il est venu sur le terrain c’est qu’il avait envie malgré ce qui peut se dire autour. Ca nous a fait plaisir de voir qu’il était là.
A qui tu dédies cette victoire ?
A tout le monde.
A ma famille, aux marseillais pour moi quand je réfléchis… Les gens pensaient que j’étais capable de jouer dans cette équipe mais entre être capable et le faire, il faut le faire. Moi qui suis sorti du centre de formation, je suis venu en bus à pieds à la Commanderie deux fois par jour, je suis fier de ce que j’ai fait et je dis merci à tous ceux qui aiment ce club. A ceux qui travaillent ici depuis des années, de la presse au plus jeune du centre de formation. Moi j’ai grandit ici, je n’ai jamais rien gagné à l’OM. Des tournois oui, mais c’est pas pareil. Pour moi gagner un truc avec ce maillot c’est comme si j’avais gagné la coupe du monde. Jouer une compétition et la gagner avec l’OM, je me dis, on a fait quelque chose de bien.
On a pense à vous à Guingamp aussi ?
J’ai reçu beaucoup de message de là bas aussi.
Mon passage a été court mais il a marqué les gens d’après ce que j’ai ressenti. Ils ont partagé la victoire. J’ai une pensée pour eux. J’ai eu de bons et mauvais moments là bas aussi. On disait Carrasso a réussi à Guingamp mais va t-il réussir à l’OM qui est une montagne à côté ? Aujourd’hui deux mois et demi après mon retour, on se qualifie pour l’UEFA. Je peux dire j’étais dans l’équipe qui a qualifié l’OM pour l’UEFA.
A 23 ans je suis content.
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