10-05-2005, 18:14
Je vous prie d’excuser mon manque de vigueur mais je suis un peu souffrant. Donc ménagez moi !
Est-ce que tu peux nous faire le point sur la situation exacte de ce qui se passe à l’OM ?
Il est toujours difficile de dire ce qu’il en est exactement, mais je peux dire de ce qui apparaît à mes yeux, c'est ce qui apparaît comme étant visible ou en tout cas discutable.
Il est évident que la défaite contre Caen a provoqué d’énièmes remous au cours d’une saison qui n’en aura pas manqué. Donc forcément, le terrain était favorable à la circulation de toutes sortes de bruits et de rumeurs. Ce qui est vrai, c’est qu’au sortir d’un tel match, la réflexion s’imposait. Elle a commencé très rapidement à la fin du match, dans les vestiaires. Avec Robert Louis Dreyfus, avec Acariès et avec Troussier, nous avons discuté. Nous avons déjà essayé de comprendre la défaite et essayé d’évaluer la suite. Moi-même, dans mes premières déclarations, j’ai dû parler d’une réflexion à laquelle j’allais me livrer qui pouvait évidemment me conduire à beaucoup de sortes d’actions. Je pense que Philippe Troussier aussi a eu les mêmes mots.
Avec le recul, des décisions, en tout cas attendues, il n’y en aura pas. Ça je tenais à le dire. L’entraîneur que j'avais mis en place restera à sa place jusqu’à la fin de la saison. Les trois matchs qui viendront, des matchs conduits par Philippe Troussier avec toute l’autorité qui se rattache à cette prérogative.
Pour le reste, il faut maintenant préparer les matchs du mieux que nous pouvons pour essayer de sauver au moins ce qui reste sauvable et surtout d’envisager maintenant, je pense, la saison qui vient.
Toi aussi tu restes ?
Oui, je suis là jusqu’à la fin de la saison au moins. Après cela dépend de beaucoup de choses. Je ne vais pas ici refaire mon parcours à Olympique de Marseille. Ça ne fait que neuf mois que je suis aux commandes du club. Je me suis beaucoup amusé à écouter ou à lire ici ou là, le parcours de Lyon et à entendre que Pierre Mondy était là depuis 17 ans et que ses 10 premières années n’ont pas été suivies des faits, en tout cas au niveau des résultats. Ce n’est qu’au cours de ces sept dernières années qu’il a commencé à être Européen, à être champion. J’ai quand même encore le temps pour les choses. Mais c’est vrai qu’à Marseille la formation est accélérée. C’est ce que j’ai connu ici.
Si les choses sont comme elles devraient l’être, et que je puisse repartir avec le minimum de moyens requis, je pense effectivement que l’année prochaine j’aurai dépassé une étape et que je pourrais être beaucoup plus ambitieux pour le club. A ce moment là, je pense que je pourrais envisager un parcours moins chaotique, j’allais dire un parcours qui pourrait nous amener à jouer peut-être le titre de manière beaucoup plus ferme, beaucoup plus forte. Pour ça, il faut qu’il y ait effectivement un consensus autour du club, un accord et une volonté.
Ça veut dire que Robert Louis Dreyfus serait prêt repartir à zéro même si l’OM terminait sixième ou septième ?
Ça je ne sais pas. Il n’y a que Robert Louis Dreyfus qui peut répondre. Et je ne peux pas dire quelles sont ses intentions et ses dessins. J’étais venu à Marseille pour assumer un cycle. J’avais signé un contrat de trois ans. Ce contrat de trois ans, pour moi, devait à un moment aboutir sur quelque chose de construit, quelque chose d’obtenu au niveau des résultats. Je suis toujours animé par cette intention là. Je suis toujours dans la même motivation pour aller de l’avant.
En neuf mois à l’Olympique de Marseille, on apprend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Même si on peut donner parfois l’impression de tergiverser un peu, c’est vrai. Vous savez lorsqu’on est dans l’action au quotidien, sans arrêt, le temps de la réflexion n’est pas toujours très grand parce qu’il faut toujours se replonger dans l’action. Ce n’est pas évident, pas simple. Il faut toujours essayer de concilier des impératifs qui ne sont pas forcément conciliables. On sait que le mieux est d’avoir un tout petit peu de temps pour la réflexion et un autre pour l’action mais à Marseille très souvent il faut concilier ces deux impératifs, parfois aux antidotes.
Robert Louis-Dreyfus vous a redonné sa confiance depuis samedi ?
La confiance, on n’en parle pas, mais quelqu’un peut vous dire je vous donne ma confiance alors qu’il ne vous la donne pas. On peut aussi ne pas avoir besoin d’entendre quelqu’un vous donner sa confiance et que vous la sentiez. Ce n’est pas le genre de question que je me pose. La seule question que je me pose c’est de dire que ce que je suis en situation de mener la mission qui est la mienne, avec les moyens requis, étant convaincu que dans ce club la décision absolue revient à Robert Louis Dreyfus.
C’est à lui de voir si je suis l’homme de la situation ou pas. Si je suis à ses yeux l’homme de la situation, je continuerai. Si je ne le suis plus, il a tous les droits de me dire que l’expérience peut-être abrégée.
Aujourd’hui je ne me pose pas ce genre de question. Pas du tout. Après neuf mois d’expériences, je sais que j’ai accumulé pas mal de choses. J’ai retenu, j’ai vu, j’ai entendu aussi. Je suis en mesure de reprendre une nouvelle saison avec des objectifs clairs et précis face à l’actionnaire et aux supporteurs.
Vous pensez avoir commis des erreurs ?
Si je disais que je n’en ai pas commis, je pense que vous diriez que j’ai été très inactif. Forcément, il y a des erreurs que l’on commet, d’autres que l’on vous fait commettre. Mais c’est surtout un jour le plan de la relation humaine que l’on apprend. Le club parfois est miné, ce n’est pas ailleurs. C’est de ce point de vue-là. Je pense que c’est sur ce plan-là, même si j’ai été déjà nourri de la sève de la condition humaine, j’ai dû encore en apprendre beaucoup ici.
Que ce que c’est qui vous a fait le plus mal ?
Ce qui vous fait le plus mal, c’est surtout lorsque vous êtes autour de certaines personnes pour lesquelles vous êtes prêts à tout, des gens avec lesquels vous êtes très solidaires, avec lesquels vous parlez en toute confiance, des personnes qui, quand elles ont été en difficulté, ont pu vous trouver, et qui, cette fameuse condition humaine prévalant, en arrive parfois à avoir des actes qui me surprennent. Sur le moment ! Après on en arrive à la réflexion qu’il serait naïf de penser que les gens se comportent toujours comme on en a envie et qu’ils sont toujours comme ils devraient être.
Vous avez été trahis ?
Il ne faut pas forcer les termes. On ne peut pas parler de trahison. Je dirais simplement que c’est la condition humaine qui est comme ça. C'est l’être humain qui est comme ça. J’en connais beaucoup parmi vous. Avec certains j’ai fait un bout de chemin. Ils me connaissent. Parmi vous il y a des gens avec qui j’ai une confiance absolue, d’autres peut-être un peu moins parce que c’est la vie qui veut que ce soit comme ça.
Si vous restez, il y a des gens qui vont partir ?
Le problème n’est pas là. Il est certain que si je reste, on resserra des boulons. On essayera de faire en sorte que l’équipe, je ne parle pas du club là, notez la nuance, que l’équipe soit formatée de manière à ce qu’elle soit tournée véritablement vers la compétition et la performance. Tout ce qui peut gangrener de peu ou de loin cette idée, ne me sera pas supportable. Ça c’est sûr. Je n’accepterai plus que parfois on puisse polluer l’atmosphère par la mesquinerie. C’est sûr et certain. Là je parle du groupe sportif...
Est-ce que tu peux nous faire le point sur la situation exacte de ce qui se passe à l’OM ?
Il est toujours difficile de dire ce qu’il en est exactement, mais je peux dire de ce qui apparaît à mes yeux, c'est ce qui apparaît comme étant visible ou en tout cas discutable.
Il est évident que la défaite contre Caen a provoqué d’énièmes remous au cours d’une saison qui n’en aura pas manqué. Donc forcément, le terrain était favorable à la circulation de toutes sortes de bruits et de rumeurs. Ce qui est vrai, c’est qu’au sortir d’un tel match, la réflexion s’imposait. Elle a commencé très rapidement à la fin du match, dans les vestiaires. Avec Robert Louis Dreyfus, avec Acariès et avec Troussier, nous avons discuté. Nous avons déjà essayé de comprendre la défaite et essayé d’évaluer la suite. Moi-même, dans mes premières déclarations, j’ai dû parler d’une réflexion à laquelle j’allais me livrer qui pouvait évidemment me conduire à beaucoup de sortes d’actions. Je pense que Philippe Troussier aussi a eu les mêmes mots.
Avec le recul, des décisions, en tout cas attendues, il n’y en aura pas. Ça je tenais à le dire. L’entraîneur que j'avais mis en place restera à sa place jusqu’à la fin de la saison. Les trois matchs qui viendront, des matchs conduits par Philippe Troussier avec toute l’autorité qui se rattache à cette prérogative.
Pour le reste, il faut maintenant préparer les matchs du mieux que nous pouvons pour essayer de sauver au moins ce qui reste sauvable et surtout d’envisager maintenant, je pense, la saison qui vient.
Toi aussi tu restes ?
Oui, je suis là jusqu’à la fin de la saison au moins. Après cela dépend de beaucoup de choses. Je ne vais pas ici refaire mon parcours à Olympique de Marseille. Ça ne fait que neuf mois que je suis aux commandes du club. Je me suis beaucoup amusé à écouter ou à lire ici ou là, le parcours de Lyon et à entendre que Pierre Mondy était là depuis 17 ans et que ses 10 premières années n’ont pas été suivies des faits, en tout cas au niveau des résultats. Ce n’est qu’au cours de ces sept dernières années qu’il a commencé à être Européen, à être champion. J’ai quand même encore le temps pour les choses. Mais c’est vrai qu’à Marseille la formation est accélérée. C’est ce que j’ai connu ici.
Si les choses sont comme elles devraient l’être, et que je puisse repartir avec le minimum de moyens requis, je pense effectivement que l’année prochaine j’aurai dépassé une étape et que je pourrais être beaucoup plus ambitieux pour le club. A ce moment là, je pense que je pourrais envisager un parcours moins chaotique, j’allais dire un parcours qui pourrait nous amener à jouer peut-être le titre de manière beaucoup plus ferme, beaucoup plus forte. Pour ça, il faut qu’il y ait effectivement un consensus autour du club, un accord et une volonté.
Ça veut dire que Robert Louis Dreyfus serait prêt repartir à zéro même si l’OM terminait sixième ou septième ?
Ça je ne sais pas. Il n’y a que Robert Louis Dreyfus qui peut répondre. Et je ne peux pas dire quelles sont ses intentions et ses dessins. J’étais venu à Marseille pour assumer un cycle. J’avais signé un contrat de trois ans. Ce contrat de trois ans, pour moi, devait à un moment aboutir sur quelque chose de construit, quelque chose d’obtenu au niveau des résultats. Je suis toujours animé par cette intention là. Je suis toujours dans la même motivation pour aller de l’avant.
En neuf mois à l’Olympique de Marseille, on apprend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Même si on peut donner parfois l’impression de tergiverser un peu, c’est vrai. Vous savez lorsqu’on est dans l’action au quotidien, sans arrêt, le temps de la réflexion n’est pas toujours très grand parce qu’il faut toujours se replonger dans l’action. Ce n’est pas évident, pas simple. Il faut toujours essayer de concilier des impératifs qui ne sont pas forcément conciliables. On sait que le mieux est d’avoir un tout petit peu de temps pour la réflexion et un autre pour l’action mais à Marseille très souvent il faut concilier ces deux impératifs, parfois aux antidotes.
Robert Louis-Dreyfus vous a redonné sa confiance depuis samedi ?
La confiance, on n’en parle pas, mais quelqu’un peut vous dire je vous donne ma confiance alors qu’il ne vous la donne pas. On peut aussi ne pas avoir besoin d’entendre quelqu’un vous donner sa confiance et que vous la sentiez. Ce n’est pas le genre de question que je me pose. La seule question que je me pose c’est de dire que ce que je suis en situation de mener la mission qui est la mienne, avec les moyens requis, étant convaincu que dans ce club la décision absolue revient à Robert Louis Dreyfus.
C’est à lui de voir si je suis l’homme de la situation ou pas. Si je suis à ses yeux l’homme de la situation, je continuerai. Si je ne le suis plus, il a tous les droits de me dire que l’expérience peut-être abrégée.
Aujourd’hui je ne me pose pas ce genre de question. Pas du tout. Après neuf mois d’expériences, je sais que j’ai accumulé pas mal de choses. J’ai retenu, j’ai vu, j’ai entendu aussi. Je suis en mesure de reprendre une nouvelle saison avec des objectifs clairs et précis face à l’actionnaire et aux supporteurs.
Vous pensez avoir commis des erreurs ?
Si je disais que je n’en ai pas commis, je pense que vous diriez que j’ai été très inactif. Forcément, il y a des erreurs que l’on commet, d’autres que l’on vous fait commettre. Mais c’est surtout un jour le plan de la relation humaine que l’on apprend. Le club parfois est miné, ce n’est pas ailleurs. C’est de ce point de vue-là. Je pense que c’est sur ce plan-là, même si j’ai été déjà nourri de la sève de la condition humaine, j’ai dû encore en apprendre beaucoup ici.
Que ce que c’est qui vous a fait le plus mal ?
Ce qui vous fait le plus mal, c’est surtout lorsque vous êtes autour de certaines personnes pour lesquelles vous êtes prêts à tout, des gens avec lesquels vous êtes très solidaires, avec lesquels vous parlez en toute confiance, des personnes qui, quand elles ont été en difficulté, ont pu vous trouver, et qui, cette fameuse condition humaine prévalant, en arrive parfois à avoir des actes qui me surprennent. Sur le moment ! Après on en arrive à la réflexion qu’il serait naïf de penser que les gens se comportent toujours comme on en a envie et qu’ils sont toujours comme ils devraient être.
Vous avez été trahis ?
Il ne faut pas forcer les termes. On ne peut pas parler de trahison. Je dirais simplement que c’est la condition humaine qui est comme ça. C'est l’être humain qui est comme ça. J’en connais beaucoup parmi vous. Avec certains j’ai fait un bout de chemin. Ils me connaissent. Parmi vous il y a des gens avec qui j’ai une confiance absolue, d’autres peut-être un peu moins parce que c’est la vie qui veut que ce soit comme ça.
Si vous restez, il y a des gens qui vont partir ?
Le problème n’est pas là. Il est certain que si je reste, on resserra des boulons. On essayera de faire en sorte que l’équipe, je ne parle pas du club là, notez la nuance, que l’équipe soit formatée de manière à ce qu’elle soit tournée véritablement vers la compétition et la performance. Tout ce qui peut gangrener de peu ou de loin cette idée, ne me sera pas supportable. Ça c’est sûr. Je n’accepterai plus que parfois on puisse polluer l’atmosphère par la mesquinerie. C’est sûr et certain. Là je parle du groupe sportif...
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