03-05-2005, 17:31
Vous avez poussé ce coup de gueule parce que vous sentez l’équipe en danger ?
Non, pas forcément. Il reste quatre matchs, on connaît nos ambitions, et à partir de la nous n’aurons pas de droit à l’erreur. C’est juste une mobilisation générale pour qu’on puisse atteindre nos objectifs. Il reste quatre matchs difficiles. Comme précédemment nous avons fait des erreurs, il faudra aller les attraper.
Il y a danger ?
Il y a danger depuis un moment. Quand je dis qu’il y a danger c’est que nous ne prenons pas beaucoup de points. Comme les autres en prennent, on commence à être distancé. Si on venait à avoir une contre performance samedi, il faudra oublier tous les objectifs fixés.
Contre Caen il faudra agir et non on réagir ?
On aimerait bien. C’est en tout cas ce que nous avons essayé de faire collectivement. Essayer de mettre une grosse pression sur Caen d’entrée de jeu. C’est sûr que si nous faisons la même entame de matchs que contre Ajaccio, nous aurons des difficultés surtout comme une équipe qui est mal classée. Ils viennent de perdre en coupe de la ligue. Il ne leur reste plus que le maintien en championnat et je pense qu’ils vont défendre chèrement leur peau.
Il faudra essayer de faire beaucoup mieux que ce qu’on fait d’habitude.
Vous connaissez cette équipe de Caen ?
C’est une équipe qui a des difficultés, mais qui va jouer avec la volonté. Ça permet de rehausser le niveau.
Aujourd’hui on peut voir qu’une équipe soit disant plus faible, si elle court plus, si elle a plus envie, elle devient plus forte qu’une équipe qui est soit disant au dessus. Il faudra essayer de montrer dès le début du match que venir au vélodrome c’est difficile. C’est ce que nous n’avons pas fait depuis un moment à Marseille.
C’est une drôle d’ambiance pour terminer une saison. Tout le monde tire dans le même sens dans cette équipe ?
C’est pas facile de préparer des matchs dans cette ambiance. Maintenant on est à Marseille et c’est souvent comme ça. Dire après qu’il y a des tensions dans l’équipe, ça je ne le crois pas. Forcément chaque individu a son avenir, son caractère et forcément parfois ça pose problème.
Il faudra être collectivement bon, oublier nos petits soucis, les uns les autres pour finir le mieux possible. Le titre c’est fini depuis un moment, la deuxième place, elle risque d’être difficile à prendre. Aujourd’hui si on est européen, ça sera la troisième place, il faut déjà essayer de gagner samedi après on fera le point.
Des gens ont lâché ?
Je ne sais pas. Il faut poser la question aux autres personnes. Moi personnellement j’ai envie et je pense que le groupe a envie. Demandez aux autres.
Votre coup de gueule a été entendu clairement ? Vos coéquipiers sont d’accord lorsque vous dites qu’il faut se réveiller ?
Ça fait un moment qu’il faut surveiller, ce n’est pas à quatre matchs de la fin. Si on peut le faire maintenant tant mieux. Je ne pense pas qu’on dormait mais il est clair qu’aujourd’hui il ne faut pas se voiler la face. Il ne reste pas quinze matchs à jouer, il en reste quatre. Ceux qui adhèrent continuent, ceux qui n’ont pas envie s’arrêtent, où ils se mettent de côté naturellement. Le football c’est comme ça. On travaille avec les gens qui ont envie. Je pense que le groupe a envie. Mais moi je n’ai pas poussé un coup de gueule. On m’a demandé ce qu’il fallait faire après la défaite à Montpellier, j’ai dit qu’il fallait changer certaines choses, certaines choses dans l’approche ou individuellement charger ou se remettre en question. Si moi demain matin je me lève et je n’ai plus envie de me remettre en question, je vais me mettre de côté moi-même. Mais quand je me lève le matin, j’essaye de bien travailler à l’entraînement.
Il reste quatre matchs, peut-être que ça sera mes quatre derniers, peut-être que j’aurais une saison derrière, peut-être cinq, peut-être six, en tout cas à court terme, c’est quatre matchs.
Je ne peux pas parler au nom des autres mais je pense que ce groupe a envie aussi de toucher la coupe d’Europe dans le sens ou faire une année supplémentaire sans coupe d’Europe… Tout d’abord, dans un club comme Marseille vous risquez d’attirer beaucoup moins de joueurs est aussi ça risque d’être beaucoup moins passionnant. C’est ce qui s’est passé cette année. Moi en six mois de coupe d’Europe l’année dernière, j’ai pris beaucoup plus de plaisir qu’en un an sans coupe d’Europe.
Tout le monde adhère ?
Je ne sais pas. Il faut leur poser la question. Je pense que ce n’est pas une question individuelle. J’ai regardé le match, j’étais remplaçant en première mi-temps, forcément on dit toujours que de côté, vous voyez beaucoup mieux que de l’intérieur. J’ai vu une première mi-temps sans âme tout simplement. Après une deuxième mi-temps…
Mais c’était un match amical qui aurait dû permettre de prendre confiance ?
Vous ne prenez pas confiance à quatre matchs de la fin. On aurait pu battre Montpellier quatre ou cinq à zéro ce n’est pas ce qui aurait fait qu’aujourd’hui on aurait plus confiance. En match amical, on n’est pas là pour dire il faut gagner cinq ou six à zéro, ces matchs sont faits pour garder la forme et entretenir la compétition. Moi j’estime que le match que nous avons disputé à Montpellier, on serait resté là, on aurait fait un 4 contre 4, c’était la même chose.
Vous en avez parlé au coach ?
Ce n’est pas mon métier. Moi mon métier c’est le terrain, c’est de jouer au football. Je pense que beaucoup de joueurs partagent mon avis. Posez-leur la question.
Ces matchs, soit on y va et on joue sérieusement en disant il faut de la compétition, c’est important, soit on reste la commanderie et on fait de la longueur. À la rigueur c’est peut-être mieux de s’entraîner entre nous. Pour moi ce que nous avons fait en première mi-temps, même en deuxième malgré la réaction, ce n’est pas digne d’une équipe comme Marseille. Le public nous a sifflé. On l’a bien vu. On aurait bien fait de rester ici. Soit on prend conscience de ce qu’on a à faire, soit on termine en roue libre et on va finir 7 ou 8ème du championnat. On va nous demander si on veut faire l’inter toto, on va dire non. Après on va refaire 38 matchs de championnat l’année prochaine et voilà.
Tu parles pour ton avenir ?
Il est clair qu’une deuxième année sans coupe d’Europe ça risque une de pas forcément me faire plaisir, je parle personnellement, mais aussi ça risque de réduire, c’est beaucoup moins attrayant non ? On a déjà pu voir qu’on est allé jusqu’à finale de coupe d’Europe, même si on avait lâché un peu le championnat, c’était quelque chose d’extraordinaire. Cette année on avait le titre. Il ne faut pas oublier qu’on avait une équipe un peu remodelée et que c’était un peu difficile. Si aujourd’hui on arrive à caller la coupe d’Europe, la League des champions sera une très, très, très bonne chose.
Vous y pensez encore à la League des champions ?
Il y a un match qui va être déterminant. Si samedi après une contre-performance vous me posez la même question, je vous dirais il faut oublier. Maintenant si samedi on fait une bonne performance, au niveau contacts ça sera toujours accessible.
Et derrière il y a Auxerre, Bordeaux … ?
A oui bien sûr. Devant il y a Lille et Monaco. Ils vont avoir les mêmes problèmes que nous. Eux maintenant sont dans la position de ne pas lâcher des points. C’est pareil un Espagne le Réal met la pression sur le Barça. Il faut se remettre dans la peau de quelqu’un qui doit mettre la pression sur le deuxième et le troisième. A partir de là, on n’a pas de droit à l’erreur. Peut-être que cette année ce qui nous a desservi entre guillemets, c’est d’être deuxième trop tôt. Je pense que cette équipe n’était pas prête, comme ça, quand on passe de la sixième à la deuxième place, à assumer ce statut.
C’est une question de niveau ?
Non ça n’a rien à voir. Ce n’est pas une question de niveau. On a déployé de l’énergie à ce moment-là pour revenir à cette deuxième place. Lorsqu’on y est arrivé, il y a eu, je pense, une démobilisation, une petite démobilisation générale qui a fait que… On avait tout de réuni pour faire une fin de championnat, je ne vais pas dire tranquille mais en tout cas beaucoup plus sereine que celle qu’on va faire aujourd’hui.
Si on était deuxième maintenant, à quatre journées de la fin, on aurait beaucoup plus de facilité à gérer ça.
C’est de mental alors ?
On a eu je pense collectivement, une démobilisation générale.
Marseille est à sa place aujourd’hui ?
Il est clair que Lyon sera un beau champion. Il ne faut pas se voiler la face, Lyon est meilleur sur tous les plans. Que ce soit individuellement ou collectivement ils ont montré cette année qu’ils étaient costauds sur tous les tableaux.
Lille est une équipe qui est plus forte que nous collectivement. Je pense que collectivement nous sommes plus friables que Lille.
Monaco a un groupe qui n’a pas énormément changé même s’ils ont tenté de grosses individualités, ils ont un groupe qui a bien travaillé l’année dernière et qui a des appuis de l’année dernière. Monaco est une équipe au moins au même niveau que la nôtre voir plus forte. Si demain on termine quatrième, je crois qu’il ne faudra pas crier au scandale. Si on termine troisième, on pourra dire que c’était une bonne saison.
C’est difficile de travailler dans une équipe comme ça avec tout ce qui se passe l’extérieur ?
Il faut faire abstraction de tout ça. Il ne faut pas que ce soit une excuse. C’est sûr que c’est difficile maintenant il ne faut pas que ce soit une excuse. Il faut arrêter de parler d’un environnement difficile. On le sait lorsqu’on est à l’OM. Ce n’est pas une bonne excuse. Il est clair qu’aujourd’hui collectivement on manque de constance. On est capable de meilleur comme du pire. On peut le voir. On prend la première mi-temps de Nantes… On regarde Lyon, cette équipe n’a jamais de fossé dans la performance comme peut en avoir non. Nous c’est tout bon ou tout mauvais.
Sur les 40 dernières minutes, on peut gagner le match à Nantes. C’est sûr qu’on ne peut pas jouer tout le match comme ça, mais en tout cas garder une régularité dans la performance.
Si on savait ce qui se passe, on ne serait pas là. Je pense que c’est une prise de conscience collective. Pas autre chose. Pourtant c’est toujours la même chose. Il y a forcément un adversaire qui pose des problèmes. Mais dans la réaction, il y a trop d’écarts. Le juste milieu c’est aux joueurs de le trouver.
On a fait cette année des matchs références où on a été bon de bout en bout, régulier. Aujourd’hui dans le football c’est la régularité qui prime. Vous pouvez gagner cinq matchs, si vous en perdez six derrière, ça ne sert pas à grand-chose. Il faut garder une certaine régularité que nous n’avons pas eue cette année. Tout simplement.
Vous devez rencontrer la direction de l’OM pour votre avenir ?
Les gens savent qu’il me reste un an de contrat. Soit les discussions vont se poursuivre avec Marseille, soit elles s’arrêteront et à ce moment là on trouvera des solutions. Vu les dispositions actuelles des choses, c’est difficile de discuter avec Marseille puisque l’avenir, à ce qu’on peut voir, n’est pas forcément défini.
Moi ça ne m’intéresse pas de discuter avec une personne, pour en avoir une autre dans un mois. Ma préoccupation première aujourd’hui ce n’est pas de savoir ce que je vais faire la saison prochaine. Il me reste un an de contrat, je suis bien à Marseille, vraiment bien. La fin de championnat va forcément conditionner mon choix de vouloir rester, vouloir resigner ou de vouloir partir. Ce n’est pas le plus important aujourd’hui mais pour jouer il faudra forcément prendre une décision.
Vous pourriez parler anglais ?
Pas forcément. Je pourrais très bien aussi parler français. Si je parle français ça sera ici et pas ailleurs.
Même s’il n’y a pas la League des champions ?
Pour un joueur c’est toujours intéressant de jouer la League des champions mais je n’oublie pas que j’aurais ma part de responsabilité aussi si on ne la joue pas. Il faudra se poser les bonnes questions, mais ce ne sont pas des questions que je me pose actuellement.
Mes conseillers et moi on entend des choses, on discute avec des gens mais pour l’instant rien n’est ouvert que ce soit avec Marseille ou ailleurs. J’estime que ce n’est pas le moment d’une, par respect pour le club et de deux je n’ai pas envie d’être perturbé dans les quatre matchs qui me reste à jouer. Ce n’est pas dans mon esprit de dire "il y a le feu à la maison va voir là-bas". Je me sens bien ici. On a l’opportunité de faire quelque chose même si on est distancé dans cette fin de championnat. Posez-moi question dans quatre matchs et là je pourrait vous répondre. Tout sera fini, il nous restera un an de contrat, et à ce moment là, je connaîtrai les intentions du club dans un premier temps parce que je leur appartiens et que ce n’est pas à moi de décider. Après on discutera de ce qu’il doit être discuté. Mais pour l’instant franchement, ce n’est pas mon objectif premier.
Ça va être compliqué pour que l’OM joue la League des champions ?
Tout est compliqué dans la vie.
Tu dis que tu en as marre, que tu es déçu ?
Je n’ai pas dit ça. Je dis juste aujourd’hui clairement que si on veut aller en League des champions, il faut qu’on fasse beaucoup plus individuellement. Si des joueurs n'ont plus envie de s’investir ici, qu’ils le disent et qu’ils se mettent naturellement de côté pour ne pas être un poids ou un frein à l’équipe. C’est une question de respect par rapport à ses partenaires. Aujourd’hui on a besoin de forces vives. C’est une question de respect et aussi c’est avoirs des…. Voilà.
Non, pas forcément. Il reste quatre matchs, on connaît nos ambitions, et à partir de la nous n’aurons pas de droit à l’erreur. C’est juste une mobilisation générale pour qu’on puisse atteindre nos objectifs. Il reste quatre matchs difficiles. Comme précédemment nous avons fait des erreurs, il faudra aller les attraper.
Il y a danger ?
Il y a danger depuis un moment. Quand je dis qu’il y a danger c’est que nous ne prenons pas beaucoup de points. Comme les autres en prennent, on commence à être distancé. Si on venait à avoir une contre performance samedi, il faudra oublier tous les objectifs fixés.
Contre Caen il faudra agir et non on réagir ?
On aimerait bien. C’est en tout cas ce que nous avons essayé de faire collectivement. Essayer de mettre une grosse pression sur Caen d’entrée de jeu. C’est sûr que si nous faisons la même entame de matchs que contre Ajaccio, nous aurons des difficultés surtout comme une équipe qui est mal classée. Ils viennent de perdre en coupe de la ligue. Il ne leur reste plus que le maintien en championnat et je pense qu’ils vont défendre chèrement leur peau.
Il faudra essayer de faire beaucoup mieux que ce qu’on fait d’habitude.
Vous connaissez cette équipe de Caen ?
C’est une équipe qui a des difficultés, mais qui va jouer avec la volonté. Ça permet de rehausser le niveau.
Aujourd’hui on peut voir qu’une équipe soit disant plus faible, si elle court plus, si elle a plus envie, elle devient plus forte qu’une équipe qui est soit disant au dessus. Il faudra essayer de montrer dès le début du match que venir au vélodrome c’est difficile. C’est ce que nous n’avons pas fait depuis un moment à Marseille.
C’est une drôle d’ambiance pour terminer une saison. Tout le monde tire dans le même sens dans cette équipe ?
C’est pas facile de préparer des matchs dans cette ambiance. Maintenant on est à Marseille et c’est souvent comme ça. Dire après qu’il y a des tensions dans l’équipe, ça je ne le crois pas. Forcément chaque individu a son avenir, son caractère et forcément parfois ça pose problème.
Il faudra être collectivement bon, oublier nos petits soucis, les uns les autres pour finir le mieux possible. Le titre c’est fini depuis un moment, la deuxième place, elle risque d’être difficile à prendre. Aujourd’hui si on est européen, ça sera la troisième place, il faut déjà essayer de gagner samedi après on fera le point.
Des gens ont lâché ?
Je ne sais pas. Il faut poser la question aux autres personnes. Moi personnellement j’ai envie et je pense que le groupe a envie. Demandez aux autres.
Votre coup de gueule a été entendu clairement ? Vos coéquipiers sont d’accord lorsque vous dites qu’il faut se réveiller ?
Ça fait un moment qu’il faut surveiller, ce n’est pas à quatre matchs de la fin. Si on peut le faire maintenant tant mieux. Je ne pense pas qu’on dormait mais il est clair qu’aujourd’hui il ne faut pas se voiler la face. Il ne reste pas quinze matchs à jouer, il en reste quatre. Ceux qui adhèrent continuent, ceux qui n’ont pas envie s’arrêtent, où ils se mettent de côté naturellement. Le football c’est comme ça. On travaille avec les gens qui ont envie. Je pense que le groupe a envie. Mais moi je n’ai pas poussé un coup de gueule. On m’a demandé ce qu’il fallait faire après la défaite à Montpellier, j’ai dit qu’il fallait changer certaines choses, certaines choses dans l’approche ou individuellement charger ou se remettre en question. Si moi demain matin je me lève et je n’ai plus envie de me remettre en question, je vais me mettre de côté moi-même. Mais quand je me lève le matin, j’essaye de bien travailler à l’entraînement.
Il reste quatre matchs, peut-être que ça sera mes quatre derniers, peut-être que j’aurais une saison derrière, peut-être cinq, peut-être six, en tout cas à court terme, c’est quatre matchs.
Je ne peux pas parler au nom des autres mais je pense que ce groupe a envie aussi de toucher la coupe d’Europe dans le sens ou faire une année supplémentaire sans coupe d’Europe… Tout d’abord, dans un club comme Marseille vous risquez d’attirer beaucoup moins de joueurs est aussi ça risque d’être beaucoup moins passionnant. C’est ce qui s’est passé cette année. Moi en six mois de coupe d’Europe l’année dernière, j’ai pris beaucoup plus de plaisir qu’en un an sans coupe d’Europe.
Tout le monde adhère ?
Je ne sais pas. Il faut leur poser la question. Je pense que ce n’est pas une question individuelle. J’ai regardé le match, j’étais remplaçant en première mi-temps, forcément on dit toujours que de côté, vous voyez beaucoup mieux que de l’intérieur. J’ai vu une première mi-temps sans âme tout simplement. Après une deuxième mi-temps…
Mais c’était un match amical qui aurait dû permettre de prendre confiance ?
Vous ne prenez pas confiance à quatre matchs de la fin. On aurait pu battre Montpellier quatre ou cinq à zéro ce n’est pas ce qui aurait fait qu’aujourd’hui on aurait plus confiance. En match amical, on n’est pas là pour dire il faut gagner cinq ou six à zéro, ces matchs sont faits pour garder la forme et entretenir la compétition. Moi j’estime que le match que nous avons disputé à Montpellier, on serait resté là, on aurait fait un 4 contre 4, c’était la même chose.
Vous en avez parlé au coach ?
Ce n’est pas mon métier. Moi mon métier c’est le terrain, c’est de jouer au football. Je pense que beaucoup de joueurs partagent mon avis. Posez-leur la question.
Ces matchs, soit on y va et on joue sérieusement en disant il faut de la compétition, c’est important, soit on reste la commanderie et on fait de la longueur. À la rigueur c’est peut-être mieux de s’entraîner entre nous. Pour moi ce que nous avons fait en première mi-temps, même en deuxième malgré la réaction, ce n’est pas digne d’une équipe comme Marseille. Le public nous a sifflé. On l’a bien vu. On aurait bien fait de rester ici. Soit on prend conscience de ce qu’on a à faire, soit on termine en roue libre et on va finir 7 ou 8ème du championnat. On va nous demander si on veut faire l’inter toto, on va dire non. Après on va refaire 38 matchs de championnat l’année prochaine et voilà.
Tu parles pour ton avenir ?
Il est clair qu’une deuxième année sans coupe d’Europe ça risque une de pas forcément me faire plaisir, je parle personnellement, mais aussi ça risque de réduire, c’est beaucoup moins attrayant non ? On a déjà pu voir qu’on est allé jusqu’à finale de coupe d’Europe, même si on avait lâché un peu le championnat, c’était quelque chose d’extraordinaire. Cette année on avait le titre. Il ne faut pas oublier qu’on avait une équipe un peu remodelée et que c’était un peu difficile. Si aujourd’hui on arrive à caller la coupe d’Europe, la League des champions sera une très, très, très bonne chose.
Vous y pensez encore à la League des champions ?
Il y a un match qui va être déterminant. Si samedi après une contre-performance vous me posez la même question, je vous dirais il faut oublier. Maintenant si samedi on fait une bonne performance, au niveau contacts ça sera toujours accessible.
Et derrière il y a Auxerre, Bordeaux … ?
A oui bien sûr. Devant il y a Lille et Monaco. Ils vont avoir les mêmes problèmes que nous. Eux maintenant sont dans la position de ne pas lâcher des points. C’est pareil un Espagne le Réal met la pression sur le Barça. Il faut se remettre dans la peau de quelqu’un qui doit mettre la pression sur le deuxième et le troisième. A partir de là, on n’a pas de droit à l’erreur. Peut-être que cette année ce qui nous a desservi entre guillemets, c’est d’être deuxième trop tôt. Je pense que cette équipe n’était pas prête, comme ça, quand on passe de la sixième à la deuxième place, à assumer ce statut.
C’est une question de niveau ?
Non ça n’a rien à voir. Ce n’est pas une question de niveau. On a déployé de l’énergie à ce moment-là pour revenir à cette deuxième place. Lorsqu’on y est arrivé, il y a eu, je pense, une démobilisation, une petite démobilisation générale qui a fait que… On avait tout de réuni pour faire une fin de championnat, je ne vais pas dire tranquille mais en tout cas beaucoup plus sereine que celle qu’on va faire aujourd’hui.
Si on était deuxième maintenant, à quatre journées de la fin, on aurait beaucoup plus de facilité à gérer ça.
C’est de mental alors ?
On a eu je pense collectivement, une démobilisation générale.
Marseille est à sa place aujourd’hui ?
Il est clair que Lyon sera un beau champion. Il ne faut pas se voiler la face, Lyon est meilleur sur tous les plans. Que ce soit individuellement ou collectivement ils ont montré cette année qu’ils étaient costauds sur tous les tableaux.
Lille est une équipe qui est plus forte que nous collectivement. Je pense que collectivement nous sommes plus friables que Lille.
Monaco a un groupe qui n’a pas énormément changé même s’ils ont tenté de grosses individualités, ils ont un groupe qui a bien travaillé l’année dernière et qui a des appuis de l’année dernière. Monaco est une équipe au moins au même niveau que la nôtre voir plus forte. Si demain on termine quatrième, je crois qu’il ne faudra pas crier au scandale. Si on termine troisième, on pourra dire que c’était une bonne saison.
C’est difficile de travailler dans une équipe comme ça avec tout ce qui se passe l’extérieur ?
Il faut faire abstraction de tout ça. Il ne faut pas que ce soit une excuse. C’est sûr que c’est difficile maintenant il ne faut pas que ce soit une excuse. Il faut arrêter de parler d’un environnement difficile. On le sait lorsqu’on est à l’OM. Ce n’est pas une bonne excuse. Il est clair qu’aujourd’hui collectivement on manque de constance. On est capable de meilleur comme du pire. On peut le voir. On prend la première mi-temps de Nantes… On regarde Lyon, cette équipe n’a jamais de fossé dans la performance comme peut en avoir non. Nous c’est tout bon ou tout mauvais.
Sur les 40 dernières minutes, on peut gagner le match à Nantes. C’est sûr qu’on ne peut pas jouer tout le match comme ça, mais en tout cas garder une régularité dans la performance.
Si on savait ce qui se passe, on ne serait pas là. Je pense que c’est une prise de conscience collective. Pas autre chose. Pourtant c’est toujours la même chose. Il y a forcément un adversaire qui pose des problèmes. Mais dans la réaction, il y a trop d’écarts. Le juste milieu c’est aux joueurs de le trouver.
On a fait cette année des matchs références où on a été bon de bout en bout, régulier. Aujourd’hui dans le football c’est la régularité qui prime. Vous pouvez gagner cinq matchs, si vous en perdez six derrière, ça ne sert pas à grand-chose. Il faut garder une certaine régularité que nous n’avons pas eue cette année. Tout simplement.
Vous devez rencontrer la direction de l’OM pour votre avenir ?
Les gens savent qu’il me reste un an de contrat. Soit les discussions vont se poursuivre avec Marseille, soit elles s’arrêteront et à ce moment là on trouvera des solutions. Vu les dispositions actuelles des choses, c’est difficile de discuter avec Marseille puisque l’avenir, à ce qu’on peut voir, n’est pas forcément défini.
Moi ça ne m’intéresse pas de discuter avec une personne, pour en avoir une autre dans un mois. Ma préoccupation première aujourd’hui ce n’est pas de savoir ce que je vais faire la saison prochaine. Il me reste un an de contrat, je suis bien à Marseille, vraiment bien. La fin de championnat va forcément conditionner mon choix de vouloir rester, vouloir resigner ou de vouloir partir. Ce n’est pas le plus important aujourd’hui mais pour jouer il faudra forcément prendre une décision.
Vous pourriez parler anglais ?
Pas forcément. Je pourrais très bien aussi parler français. Si je parle français ça sera ici et pas ailleurs.
Même s’il n’y a pas la League des champions ?
Pour un joueur c’est toujours intéressant de jouer la League des champions mais je n’oublie pas que j’aurais ma part de responsabilité aussi si on ne la joue pas. Il faudra se poser les bonnes questions, mais ce ne sont pas des questions que je me pose actuellement.
Mes conseillers et moi on entend des choses, on discute avec des gens mais pour l’instant rien n’est ouvert que ce soit avec Marseille ou ailleurs. J’estime que ce n’est pas le moment d’une, par respect pour le club et de deux je n’ai pas envie d’être perturbé dans les quatre matchs qui me reste à jouer. Ce n’est pas dans mon esprit de dire "il y a le feu à la maison va voir là-bas". Je me sens bien ici. On a l’opportunité de faire quelque chose même si on est distancé dans cette fin de championnat. Posez-moi question dans quatre matchs et là je pourrait vous répondre. Tout sera fini, il nous restera un an de contrat, et à ce moment là, je connaîtrai les intentions du club dans un premier temps parce que je leur appartiens et que ce n’est pas à moi de décider. Après on discutera de ce qu’il doit être discuté. Mais pour l’instant franchement, ce n’est pas mon objectif premier.
Ça va être compliqué pour que l’OM joue la League des champions ?
Tout est compliqué dans la vie.
Tu dis que tu en as marre, que tu es déçu ?
Je n’ai pas dit ça. Je dis juste aujourd’hui clairement que si on veut aller en League des champions, il faut qu’on fasse beaucoup plus individuellement. Si des joueurs n'ont plus envie de s’investir ici, qu’ils le disent et qu’ils se mettent naturellement de côté pour ne pas être un poids ou un frein à l’équipe. C’est une question de respect par rapport à ses partenaires. Aujourd’hui on a besoin de forces vives. C’est une question de respect et aussi c’est avoirs des…. Voilà.
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