18-04-2005, 20:09
J’avais souhaité vous rencontrer non pas, comme le pensaient certains, pour poser ma démission sur la table... C’est certain que c’est plus spectaculaire, c’est peut-être aussi plus croustillant mais l’objet n’est pas là. Je vais essayer de faire le point sur beaucoup de choses qui sont dites, qui sont interprétées ou en tout cas qui sont aujourd’hui sous-entendues. J’ai estimé qu’il était bon, face à vous qui êtes le relais de l’opinion, de vous donner mon point de vue et ma position.
Tout est parti effectivement de samedi, de cette défaite qui a donné beaucoup de commentaires et beaucoup d’interprétations. Je crois qu’il n’est pas vain ni inutile que je rappelle dans quelles conditions je suis venu ici. Parce que je suis arrivé, c’était sur l’injonction de Christophe Bouchet. C’était pour remplir le rôle bien précis, celui de manager général chargé du secteur sportif. C’est pour ça que je suis venu. Ce n’était pas pour remplir un autre rôle.
Les circonstances, je pense que je n’ai pas besoin de les redéfinir ici, je pense que vous tous les avaient en tête... Très tôt dans la saison, nous avons vécu une crise difficile. Une crise au cours de laquelle j’ai en tout cas essayé d’être présent autant que la chose fut possible. Ensuite, avec les départs conjugués de José d’abord, puis de Christophe Bouchet, il a fallu revoir un peu organigramme de la maison et en tout cas au moins, lui donner une existence juridique. C’est sur ces entrefaits que, ayant été à l’époque, je pense, la figure référence du club, puisque tel était le cas, j’avais effectivement accepté, même si je n’étais pas venu pour ça, de siéger au sein du directoire et même d’en assurer la présidence.
Il est évident que cela répondait aussi un peu aux v½ux de l’actionnaire qui nous avait fait comprendre ce moment-là, qu’il ne souhaitait plus, peut-être, avoir un président omnipotent, en tout cas un président à la responsabilité générale. Il a voulu scinder la responsabilité, ce qui, après moult péripétie, a conduit l’actionnaire à m’installer, avec évidemment le titre de président du secteur sportif où j’étais et à faire appel à Thierry de la Brosse chargé lui de la gestion du club. Gestion commerciale, gestion sportive, tout ce qui touche en fait la gestion d’un club.
Et je n’ai donc jamais eu d'autres prétentions au plus fort de la crise, ou en tout cas lorsqu’on était en sortie de crise. Je pense avoir été massivement encouragé, non seulement par les membres du personnel de l’entreprise, mais par beaucoup d’autres gens et parfois aussi par des représentants de la presse, pour prendre la présidence du club. Cela ne me passionnait pas et ne m’intéressait pas. Ce n’était pas pour ça que j’étais venu à l’Olympique de Marseille.
Sur ces entrefaites, nous avons corrigé, nous avons essayé autant que faire ce peu de rectifier le tir sur le plan sportif, ce qui n’était pas facile puisque, que je me rappelle là-aussi, l’équipe a été reconstruite à 80 %. Quand une équipe est reconstruite à 80 %, il suppose de la part des joueurs une adaptation. Elle suppose de la part des nouveaux joueurs aussi une connaissance de l’endroit où ils arrivent, de manière à pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes. C’était difficile pour, j’allais dire en schématisant un peu, pour les 20 % de joueurs restants d’absorber les 80 % de nouveaux joueurs venus...
Nous nous sommes retrouvés confrontés très tôt à cette équation et cela a amené certains, peut-être assez activement, a parler d’un recrutement défectueux, ou à parler de recrutement manqué. Je rappellerai ici simplement que lorsqu’ils s’étaient agis d’évaluer, ici ou là, des effectifs qui devaient disputer le championnat de France, je pense que vous me serez gré de dire que l’effectif de l’OM avait été présenté comme probablement un des mieux réussis. Même si ça pouvait être flatteur, j’étais déjà fort de cette conviction que bien recruter, c’était réduire au minimum la part d’erreur possible. En l’occurrence c’est ce que nous avions essayé de faire.
Mais les crises, puisque tel est le mot généralement employé, ayant succédé aux crises, il a été très difficile pour nous, à un moment donné, d’évoluer en toute sérénité. Il en est pas moins vrai que lorsque José a décidé de prendre du recul, une nouvelle donne s’est faite. On est arrivé malgré tout obtenir des résultats je pense plus qu’intéressants. Nous avons aligné une série qui nous a propulsé en tête du classement, au point qu’à un moment donné, on a aussi hâtivement dit que l’OM pouvait aller taquiner ou chercher l’OL. Nous restions sereins en sachant que tout l’équilibre sur lequel reposait l’ensemble restait malgré tout fragile. Nous ne nous sommes jamais enflammés, nous avons essayé en tout cas. On y allait molo, molo, en étant réalistes, en gardant la tête froide.
Sur le plan purement sportif, j’ai noté et remarqué que l’équipe effectivement aujourd’hui n’a pas répondu, sur le plan du jeu tout au moins, à ce à quoi on pouvait espérer. Et c’est vrai que le fait le plus dur, l’un des plus cruels, c’est l’un de vos confrères qu’il a écrit ce matin... Je me suis tout à fait reconnu dans cet écrit, c’est vrai que le public c’est comme dépassionné... C’est vrai que ça c’est peut-être le signe un petit peu, d’un espèce d’échec.
Mais il n’en demeure pas moins que si on considère, qu’aujourd’hui encore le classement, nous restons tout à fait en mesure de figurer dans les trois premières places du championnat. Je pense que c’est quand même quelque chose qui est à prendre en considération dans la mesure où certains clubs nous ont envié la position dans laquelle nous sommes. Je pense que si l’équipe de l’OM (je ne ferai pas des calculs d’apothicaire, entre ceux qui ont encore des matchs de retard ou pas), mais si cette équipe de l’OM se situe à ce niveau-là, c’est qu’il faut admettre, je pense simplement mais objectivement, l’idée que les choses positives aussi ont été faites. On n’est pas troisième d’un classement comme celui du championnat de France si des choses positives n’ont pas été faites. Mais il est vrai que le train qui arrive à l’heure intéresse beaucoup moins. Celui qui déraille passione de plus.
En l’occurrence, c’est vrai que ce sont des résultats qui vont un peu moins bien en ce moment qui font qu’on pointe d’avantage ce qui a étét fait. Parce que si un rien de positif n’a été fait, si certains terrains n’ont pas été déminés, si du travail n’a pas été fait souterrainement, sans publicité ni tapage, c’est parce que j’avais souhaité que ce soit comme ça. C’est peut-être très personnel de le dire mais, depuis que je suis arrivé ici, j’ai eu très peu de jours de vacances. J’ai quasiment travaillé sept jours sur sept. J’ai beau bien aimer ce travail, mais ce n’est pas par plaisir. C’était pour répondre, pour ne pas me montrer inférieur en tout cas aux attributions qui sont les miennes.
Je pense que, sur le plan purement sportif, parler aujourd’hui d’échec, c’est revenir à ceux qui avaient pensé d’abord que le recrutement avait été l’un des meilleurs de France, qui nous avaient quasiment placé sur le piédestal Lyonnais. Je crois que l’on ne peut pas, sur un même sujet, dans un laps de temps aussi court, penser aussi différemment à chaque fois. Donc je persiste à penser que sur le plan sportif tout n’est pas reluisant, j’ai été aussi de ceux qui ont dit que l’OM était là davantage par défaut que par maîtrise. Je le redis simplement mais un peu comme je le pense.
J’ai quand même réfléchi à la situation, au pourquoi des choses, au commun des choses. Je suis arrivé à la conviction profonde que le vrai problème de l’OM, c’est quand même un problème de stabilité, en faisant abstraction de ma personne complètement. Un problème de stabilité pourquoi? Parce que je l’ai dit tout à l’heure, l’équipe a été reconstruite à 80 % et il est beaucoup plus facile pour un groupe reconstruit à 20 % d’absorber de nouveaux joueurs que le contraire. Cette année, tous les nouveaux joueurs qui sont venus se sont peut-être un moment donné trouvés livrés à eux-mêmes du fait de leur nombre important par rapport à ce qu’ils trouvaient. J’ai acquis la conviction au moins que, tous ici tant que vous êtes, vous aviez admis que les joueurs que nous avions recrutés pour l’essentiel était des joueurs de qualité qui avaient démontré leurs qualités dans le championnat de France.
Je ne prendrai qu’un exemple, Péguy Luyindula est un garçon je pense qui, l'année dernière a été le bourreau de l’OM ici au stade vélodrome en marquant si je me souviens bien, deux ou trois buts. C’est vrai que ce soir là, on avait plutôt envie de l’avoir avec nous que contre nous.
Un garçon comme Costa, alors qu’il était à Bordeaux, on avait plus envie de l’avoir dans son camp que contre soi. Sans parler de Pedretti...
Je pense que le groupe fondamentalement a de la qualité. C’est pour tendre vers cette stabilité dont je parle, il me paraissait essentiel cette année de finir l’année au mieux que nous pouvions. Evidemment, l’idéal, la cerise sur le gâteau consisterait avoir une qualification en Ligue des Champions. Histoire l’année prochaine, non pas de remanier le groupe, mais simplement de le renforcer qualitativement. C’est-à-dire de prendre deux, trois, maximum quatre joueurs qui seraient plus facilement absorbables par le groupe existant. Des garçons qui viendraient vraiment pour renforcer le groupe.
Ma réflexion portait aussi sur la manière la mieux indiquée pour constituer un groupe sportif tourné complètement vers la compétition et la performance. C’est dans ce cadre-là que mes collaborateurs, en tout cas tous ceux qui sont proches de moi, nous nous sommes attachés et c’est à quoi nous nous attachons véritablement. Histoire de donner enfin à l’OM une assise qui permet à l’équipe d’être performante, qui fait qu’on n’ait pas toujours à revenir au point de départ, à se demander "est-ce que l’année qui va suivre, on ne doit pas tout changer".
D’où l’idée que j’ai eue, quoi qu’il en soit, de garder le groupe tel qu’il est dans sa majorité et de renforcer. Évidemment le projet sportif n'est pas que ça dans mon esprit. Il tend aussi à professionnaliser beaucoup mieux et beaucoup plus qu’aujourd’hui toutes les instances sportives existantes, c’est-à-dire les différents staffs, les différentes intendances, le staff médical. Il faut rendre tout le monde professionnel et surtout porté j’allais dire même viscéralement vers la compétition et la performance.
Pour ça, il faut simplement un peu de lucidité. Il me semble, malheureusement, qu’à Marseille c’est beaucoup plus compliqué qu’ailleurs. Aussi bien Monaco que Lille ont connu ce que nous nous connaissons aujourd’hui, c'est-à-dire cette petite traversée du désert. Lorsque c’est survenu dans ces deux villes, dans ces deux clubs, les choses ont été comprises. A défaut d’être admises, elles ont été comprises. On a laissé ces clubs vivre leur vie et revenir. En venant à Marseille, il y a huit mois je rappelle, c’est vrai que à vous je dois sembler être un vieux de la vieille, qui est à l’OM depuis tant d’années. Mais n’oubliez pas les gars que c’était d’abord dans les trains, dans les stades, dans les avions, dans les tribunes de presse qu'on s’est connu. Ne confondez pas toujours en pensant que je suis alors à l’OM depuis 20 ans. Je suis à Marseille depuis une trentaine d’années, la plupart d’entre vous c’est vrai que nous avons bourlingué ensemble, mais c’était à titre de journalistes. Comme responsable de L’OM, ce n’est que depuis huit mois.
Mais je vous rassure quand même, depuis 8 mois, j’ai eu une formation accélérée et j’ai compris beaucoup de choses. Aujourd’hui nous sommes à un moment crucial. Non seulement de la saison, mais je pense du devenir de chacun. Avec Philippe Troussier nous avons convenu d’une rencontre demain avec les joueurs, où il sera question de mettre les choses à plat, essayer de savoir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Essayer en fin de compte de finir la saison du mieux que nous pouvons, en sachant que sur le plan arithmétique, mathématique, nous sommes encore tout à fait en mesure d’obtenir le résultat souhaité. C’est un point sur lequel lui et moi nous avons convenu de nous étendre et croyez-moi que ça va se faire très rapidement.
Nous avons même convenu, non pas d’isoler l’équipe mais de la remobiliser par un stage qui sera organisé en milieu de semaine jusqu’au match de Nantes. Cela pour essayer de circonvenir à un environnement toujours oppressant à Marseille, toujours difficile. Ça se sont des mesures immédiates que nous avons prendre, étant aussi certains que les mesures que nous avions prises dernièrement ne s’étant pas avérées bénéfiques, il a fallu changer de sujet d’épaule. On va le changer puisque l’entêtement ne peut pas mener au manque de réalisme. Nous sommes tout à fait d’accord pour revoir les choses, essayer de resserrer tous les boulons de nature à ce que le groupe y aille de sa plénitude.
Un groupe, c’est peut-être un peu long mais, un groupe sur lequel j’ai une idée moi sur l'absence de résultat. Comme vous j’étais observateur. Comme vous je suis passionné du jeu. Comme vous je peux aussi me livrer à des analyses. Ce que je pense, c’est que lorsqu’on reprend cette équipe là, chaque fois que pour elle il s’est agit très ponctuellement, soit de conforter le place, soit de repousser de rivaux, soit même à un moment donné d’aller titiller les Lyonnais ou encore de devoir gagner impérativement comme c’était le cas samedi contre Ajaccio, le groupe s’est trouvé comme tétanisé. Il s’est trouvé toujours en manque de performance. Et lorsque, contrairement à ça, lorsque l’équipe était dans une phase d’obligation de moyens, de résultat, elle s’est bien comportée.
Donc de mon point de vue il y a véritablement une fragilité psychologique, une réelle fragilité psychologique. On a vu ce match de samedi, les carences techniques été trop grosses pour être vrai. À 0-1, à 0-2, à 1-2, je pensais que si le ressort psychologique avait fonctionné, l’OM aurait dû être en situation peut-être de changer le cours des choses. Mais les joueurs n’y sont pas arrivé. Je pense qu’il y a une réelle fragilité psychologique davantage qu’un manque technique de la part des joueurs. Ça c’est l’analyse que je fais. J’aime bien confronter mes idées à celles des autres et n’est pas rare que, parmi vos écrits, parmi vos commentaires, j’en retienne quelques éléments aussi pour nourrir ma propre réflexion. Ça c’est pour le sportif du jour, ce que je pensais sur ce groupe là.
D’autant, et j’en aurai fini sur le sportif, que cette équipe a bénéficié il faut le reconnaître, d’une forme d’indulgence de la part du public. Je suis à Marseille je me répète depuis tant d’années, pour avoir vu le public être remonté contre son équipe pour moins que ça. J’ai connu ça, j’ai vu ça. C’est là où j’ai retenu cette expression dont j’ai parlé tout à l’heure qui m’a paru en tout cas refléter assez réellement la situation. C’est ce public dépassionné. Il faut donc faire en sorte que le public retrouve sa passion. Il faut que nous fassions ce qu’il convient de faire pour que ce public retrouve sa passion, même si la passion peut parfois être débordante. Cet aspect-là, se sont des aspects que nous pouvons maîtriser. Que nous avons essayé de maîtriser, en nous investissant du maximum que nous pouvons.
Après il y a maintenant, évidemment tout le reste. Le reste c’est la marge. La marge c’est ce qui se dit, ce qu’on dit : pouvoir parallèle, où est le pouvoir à l’OM ? Est ce qu’il y a de l’autorité ? Chacun peut avoir une définition des mots. Pour moi l’autorité ce n’est pas de monter sur la table et de taper du poing. Ce n’est pas ça l’autorité.
Pour moi l’autorité c’est le respect et la considération que l’on suscite chez l’autre. Lorsque le respect et réel, lorsque la considération est réelle et suscitée, que les autre l’admettent de cette manière là, l’autorité commence. Ce qui me connaissent savent que je n’ai pas pour habitude ni de crier, ni de gueuler, on ne m’a pas entendu dans la presse me répandre en quoi que ce soit contre les joueurs, contre l’entraîneur, parce que j’ai le sens du collectif. Je la joue toujours collectif. S’il y a des choses à dire, ceux qui sont venus dans mon bureau, que ce soit les joueurs, que ce soit les entraîneurs, où que ce soit les membres du staff médical ou autres, savent que, quand il faut leur dire les choses, je leur dis en les regardant droit dans les yeux comme je l’ai toujours fait.
C’est vrai que je ne me suis pas répandu dans la presse et que je n’ai pas tapé du poing au vu et à l’ouie de tout le monde. J’ai souhaité simplement susciter davantage le respect et la considération de la part des gens qui travaillent avec moi plutôt que de monter sur la table. C’est une critique que j’ai entendue. Elle ne vaut qu’une queue de cerises et encore ! Ça ne tient pas la route. On me dit qu’à Marseille il n’y a pas de pouvoir, que le pouvoir est chancelant. Je crois que les choses sont claires. Thierry De la Labrosse fait son travail, à l’endroit où il doit le faire et avec lui je suis en contact quotidien je dirais pour parler des affaires en cours. Je ne suis pas, et je me répète, un président omnipotent. Ce n’est ni l’envie de l’actionnaire ni mon avis à moi.
Ce qui m’a amené ici c’est d’abord pour gérer le sportif. Les prérogatives qui étaient les miennes lorsque je suis arrivé, sont aujourd’hui pleines, totales et même sont venues s’y ajouter quelques autres. Je ne peux pas dire aujourd’hui avoir été dépossédé de quoi que ce soit par qui que ce soit. Je dirais ici très clairement et très fortement, que le patron du sportif c’est moi. Ce n’est personne d’autre.
Philippe Troussier, c’est moi qui suis son responsable. C’est moi qui décide des choses, ce n’est pas lui qui les décide. Je suis responsable des entraîneurs dont Philippe Troussier qui est l’entraîneur général, des entraîneurs adjoints, de l’intendance médicale et de tout ce qui touche au sportif et que ces choses-là soient bien comprises parce que je souhaite que ce soit dit comme ça. Alors ce qui est dit ici ou là, moi ça ne me gêne pas. La seule chose que je sais c’est que j’ai été mis à la place où je suis par Christophe Bouchet ensuite conforté par l’actionnaire qui a tous les droits.
Demain s’il estimait que le travail qui m’a été confié n’est plus fait où n’est pas fait dans le sens souhaité ou dans le sens attendu, il a tout à fait le droit à ce moment-là, de me le dire, il a tout à fait le droit à ce moment-là de prendre des dispositions, il a tout à fait le droit à ce moment-là de me remplacer. C’est sûr et certain. Mais j’ai dit en début de saison que je n’étais pas un pantin. J’ai eu aussi à dire que je n’étais pas malléable à souhait. Aujourd’hui moins que jamais. Aujourd’hui moins que jamais.
Ne vous méprenez pas sur des gesticulations de qui que ce soit, je reste le patron du sportif. Personne d’autre ne l’est. Personne d’autre viendra donner des instructions au secteur, dans le secteur dont je suis le responsable. Ça je souhaitais que ce soit dit. Tant que je suis là, je vous regarde tous dans les yeux en le disant, je ne serais le pantin de personne. Aucun pouvoir parallèle ne pourra demain venir contre le mien. Où il sera seul, ou le mien sera seul. Ça, je souhaitais le dire très clairement pour que ça soit entendu. Si vous avez des questions à me poser…
Tout est parti effectivement de samedi, de cette défaite qui a donné beaucoup de commentaires et beaucoup d’interprétations. Je crois qu’il n’est pas vain ni inutile que je rappelle dans quelles conditions je suis venu ici. Parce que je suis arrivé, c’était sur l’injonction de Christophe Bouchet. C’était pour remplir le rôle bien précis, celui de manager général chargé du secteur sportif. C’est pour ça que je suis venu. Ce n’était pas pour remplir un autre rôle.
Les circonstances, je pense que je n’ai pas besoin de les redéfinir ici, je pense que vous tous les avaient en tête... Très tôt dans la saison, nous avons vécu une crise difficile. Une crise au cours de laquelle j’ai en tout cas essayé d’être présent autant que la chose fut possible. Ensuite, avec les départs conjugués de José d’abord, puis de Christophe Bouchet, il a fallu revoir un peu organigramme de la maison et en tout cas au moins, lui donner une existence juridique. C’est sur ces entrefaits que, ayant été à l’époque, je pense, la figure référence du club, puisque tel était le cas, j’avais effectivement accepté, même si je n’étais pas venu pour ça, de siéger au sein du directoire et même d’en assurer la présidence.
Il est évident que cela répondait aussi un peu aux v½ux de l’actionnaire qui nous avait fait comprendre ce moment-là, qu’il ne souhaitait plus, peut-être, avoir un président omnipotent, en tout cas un président à la responsabilité générale. Il a voulu scinder la responsabilité, ce qui, après moult péripétie, a conduit l’actionnaire à m’installer, avec évidemment le titre de président du secteur sportif où j’étais et à faire appel à Thierry de la Brosse chargé lui de la gestion du club. Gestion commerciale, gestion sportive, tout ce qui touche en fait la gestion d’un club.
Et je n’ai donc jamais eu d'autres prétentions au plus fort de la crise, ou en tout cas lorsqu’on était en sortie de crise. Je pense avoir été massivement encouragé, non seulement par les membres du personnel de l’entreprise, mais par beaucoup d’autres gens et parfois aussi par des représentants de la presse, pour prendre la présidence du club. Cela ne me passionnait pas et ne m’intéressait pas. Ce n’était pas pour ça que j’étais venu à l’Olympique de Marseille.
Sur ces entrefaites, nous avons corrigé, nous avons essayé autant que faire ce peu de rectifier le tir sur le plan sportif, ce qui n’était pas facile puisque, que je me rappelle là-aussi, l’équipe a été reconstruite à 80 %. Quand une équipe est reconstruite à 80 %, il suppose de la part des joueurs une adaptation. Elle suppose de la part des nouveaux joueurs aussi une connaissance de l’endroit où ils arrivent, de manière à pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes. C’était difficile pour, j’allais dire en schématisant un peu, pour les 20 % de joueurs restants d’absorber les 80 % de nouveaux joueurs venus...
Nous nous sommes retrouvés confrontés très tôt à cette équation et cela a amené certains, peut-être assez activement, a parler d’un recrutement défectueux, ou à parler de recrutement manqué. Je rappellerai ici simplement que lorsqu’ils s’étaient agis d’évaluer, ici ou là, des effectifs qui devaient disputer le championnat de France, je pense que vous me serez gré de dire que l’effectif de l’OM avait été présenté comme probablement un des mieux réussis. Même si ça pouvait être flatteur, j’étais déjà fort de cette conviction que bien recruter, c’était réduire au minimum la part d’erreur possible. En l’occurrence c’est ce que nous avions essayé de faire.
Mais les crises, puisque tel est le mot généralement employé, ayant succédé aux crises, il a été très difficile pour nous, à un moment donné, d’évoluer en toute sérénité. Il en est pas moins vrai que lorsque José a décidé de prendre du recul, une nouvelle donne s’est faite. On est arrivé malgré tout obtenir des résultats je pense plus qu’intéressants. Nous avons aligné une série qui nous a propulsé en tête du classement, au point qu’à un moment donné, on a aussi hâtivement dit que l’OM pouvait aller taquiner ou chercher l’OL. Nous restions sereins en sachant que tout l’équilibre sur lequel reposait l’ensemble restait malgré tout fragile. Nous ne nous sommes jamais enflammés, nous avons essayé en tout cas. On y allait molo, molo, en étant réalistes, en gardant la tête froide.
Sur le plan purement sportif, j’ai noté et remarqué que l’équipe effectivement aujourd’hui n’a pas répondu, sur le plan du jeu tout au moins, à ce à quoi on pouvait espérer. Et c’est vrai que le fait le plus dur, l’un des plus cruels, c’est l’un de vos confrères qu’il a écrit ce matin... Je me suis tout à fait reconnu dans cet écrit, c’est vrai que le public c’est comme dépassionné... C’est vrai que ça c’est peut-être le signe un petit peu, d’un espèce d’échec.
Mais il n’en demeure pas moins que si on considère, qu’aujourd’hui encore le classement, nous restons tout à fait en mesure de figurer dans les trois premières places du championnat. Je pense que c’est quand même quelque chose qui est à prendre en considération dans la mesure où certains clubs nous ont envié la position dans laquelle nous sommes. Je pense que si l’équipe de l’OM (je ne ferai pas des calculs d’apothicaire, entre ceux qui ont encore des matchs de retard ou pas), mais si cette équipe de l’OM se situe à ce niveau-là, c’est qu’il faut admettre, je pense simplement mais objectivement, l’idée que les choses positives aussi ont été faites. On n’est pas troisième d’un classement comme celui du championnat de France si des choses positives n’ont pas été faites. Mais il est vrai que le train qui arrive à l’heure intéresse beaucoup moins. Celui qui déraille passione de plus.
En l’occurrence, c’est vrai que ce sont des résultats qui vont un peu moins bien en ce moment qui font qu’on pointe d’avantage ce qui a étét fait. Parce que si un rien de positif n’a été fait, si certains terrains n’ont pas été déminés, si du travail n’a pas été fait souterrainement, sans publicité ni tapage, c’est parce que j’avais souhaité que ce soit comme ça. C’est peut-être très personnel de le dire mais, depuis que je suis arrivé ici, j’ai eu très peu de jours de vacances. J’ai quasiment travaillé sept jours sur sept. J’ai beau bien aimer ce travail, mais ce n’est pas par plaisir. C’était pour répondre, pour ne pas me montrer inférieur en tout cas aux attributions qui sont les miennes.
Je pense que, sur le plan purement sportif, parler aujourd’hui d’échec, c’est revenir à ceux qui avaient pensé d’abord que le recrutement avait été l’un des meilleurs de France, qui nous avaient quasiment placé sur le piédestal Lyonnais. Je crois que l’on ne peut pas, sur un même sujet, dans un laps de temps aussi court, penser aussi différemment à chaque fois. Donc je persiste à penser que sur le plan sportif tout n’est pas reluisant, j’ai été aussi de ceux qui ont dit que l’OM était là davantage par défaut que par maîtrise. Je le redis simplement mais un peu comme je le pense.
J’ai quand même réfléchi à la situation, au pourquoi des choses, au commun des choses. Je suis arrivé à la conviction profonde que le vrai problème de l’OM, c’est quand même un problème de stabilité, en faisant abstraction de ma personne complètement. Un problème de stabilité pourquoi? Parce que je l’ai dit tout à l’heure, l’équipe a été reconstruite à 80 % et il est beaucoup plus facile pour un groupe reconstruit à 20 % d’absorber de nouveaux joueurs que le contraire. Cette année, tous les nouveaux joueurs qui sont venus se sont peut-être un moment donné trouvés livrés à eux-mêmes du fait de leur nombre important par rapport à ce qu’ils trouvaient. J’ai acquis la conviction au moins que, tous ici tant que vous êtes, vous aviez admis que les joueurs que nous avions recrutés pour l’essentiel était des joueurs de qualité qui avaient démontré leurs qualités dans le championnat de France.
Je ne prendrai qu’un exemple, Péguy Luyindula est un garçon je pense qui, l'année dernière a été le bourreau de l’OM ici au stade vélodrome en marquant si je me souviens bien, deux ou trois buts. C’est vrai que ce soir là, on avait plutôt envie de l’avoir avec nous que contre nous.
Un garçon comme Costa, alors qu’il était à Bordeaux, on avait plus envie de l’avoir dans son camp que contre soi. Sans parler de Pedretti...
Je pense que le groupe fondamentalement a de la qualité. C’est pour tendre vers cette stabilité dont je parle, il me paraissait essentiel cette année de finir l’année au mieux que nous pouvions. Evidemment, l’idéal, la cerise sur le gâteau consisterait avoir une qualification en Ligue des Champions. Histoire l’année prochaine, non pas de remanier le groupe, mais simplement de le renforcer qualitativement. C’est-à-dire de prendre deux, trois, maximum quatre joueurs qui seraient plus facilement absorbables par le groupe existant. Des garçons qui viendraient vraiment pour renforcer le groupe.
Ma réflexion portait aussi sur la manière la mieux indiquée pour constituer un groupe sportif tourné complètement vers la compétition et la performance. C’est dans ce cadre-là que mes collaborateurs, en tout cas tous ceux qui sont proches de moi, nous nous sommes attachés et c’est à quoi nous nous attachons véritablement. Histoire de donner enfin à l’OM une assise qui permet à l’équipe d’être performante, qui fait qu’on n’ait pas toujours à revenir au point de départ, à se demander "est-ce que l’année qui va suivre, on ne doit pas tout changer".
D’où l’idée que j’ai eue, quoi qu’il en soit, de garder le groupe tel qu’il est dans sa majorité et de renforcer. Évidemment le projet sportif n'est pas que ça dans mon esprit. Il tend aussi à professionnaliser beaucoup mieux et beaucoup plus qu’aujourd’hui toutes les instances sportives existantes, c’est-à-dire les différents staffs, les différentes intendances, le staff médical. Il faut rendre tout le monde professionnel et surtout porté j’allais dire même viscéralement vers la compétition et la performance.
Pour ça, il faut simplement un peu de lucidité. Il me semble, malheureusement, qu’à Marseille c’est beaucoup plus compliqué qu’ailleurs. Aussi bien Monaco que Lille ont connu ce que nous nous connaissons aujourd’hui, c'est-à-dire cette petite traversée du désert. Lorsque c’est survenu dans ces deux villes, dans ces deux clubs, les choses ont été comprises. A défaut d’être admises, elles ont été comprises. On a laissé ces clubs vivre leur vie et revenir. En venant à Marseille, il y a huit mois je rappelle, c’est vrai que à vous je dois sembler être un vieux de la vieille, qui est à l’OM depuis tant d’années. Mais n’oubliez pas les gars que c’était d’abord dans les trains, dans les stades, dans les avions, dans les tribunes de presse qu'on s’est connu. Ne confondez pas toujours en pensant que je suis alors à l’OM depuis 20 ans. Je suis à Marseille depuis une trentaine d’années, la plupart d’entre vous c’est vrai que nous avons bourlingué ensemble, mais c’était à titre de journalistes. Comme responsable de L’OM, ce n’est que depuis huit mois.
Mais je vous rassure quand même, depuis 8 mois, j’ai eu une formation accélérée et j’ai compris beaucoup de choses. Aujourd’hui nous sommes à un moment crucial. Non seulement de la saison, mais je pense du devenir de chacun. Avec Philippe Troussier nous avons convenu d’une rencontre demain avec les joueurs, où il sera question de mettre les choses à plat, essayer de savoir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Essayer en fin de compte de finir la saison du mieux que nous pouvons, en sachant que sur le plan arithmétique, mathématique, nous sommes encore tout à fait en mesure d’obtenir le résultat souhaité. C’est un point sur lequel lui et moi nous avons convenu de nous étendre et croyez-moi que ça va se faire très rapidement.
Nous avons même convenu, non pas d’isoler l’équipe mais de la remobiliser par un stage qui sera organisé en milieu de semaine jusqu’au match de Nantes. Cela pour essayer de circonvenir à un environnement toujours oppressant à Marseille, toujours difficile. Ça se sont des mesures immédiates que nous avons prendre, étant aussi certains que les mesures que nous avions prises dernièrement ne s’étant pas avérées bénéfiques, il a fallu changer de sujet d’épaule. On va le changer puisque l’entêtement ne peut pas mener au manque de réalisme. Nous sommes tout à fait d’accord pour revoir les choses, essayer de resserrer tous les boulons de nature à ce que le groupe y aille de sa plénitude.
Un groupe, c’est peut-être un peu long mais, un groupe sur lequel j’ai une idée moi sur l'absence de résultat. Comme vous j’étais observateur. Comme vous je suis passionné du jeu. Comme vous je peux aussi me livrer à des analyses. Ce que je pense, c’est que lorsqu’on reprend cette équipe là, chaque fois que pour elle il s’est agit très ponctuellement, soit de conforter le place, soit de repousser de rivaux, soit même à un moment donné d’aller titiller les Lyonnais ou encore de devoir gagner impérativement comme c’était le cas samedi contre Ajaccio, le groupe s’est trouvé comme tétanisé. Il s’est trouvé toujours en manque de performance. Et lorsque, contrairement à ça, lorsque l’équipe était dans une phase d’obligation de moyens, de résultat, elle s’est bien comportée.
Donc de mon point de vue il y a véritablement une fragilité psychologique, une réelle fragilité psychologique. On a vu ce match de samedi, les carences techniques été trop grosses pour être vrai. À 0-1, à 0-2, à 1-2, je pensais que si le ressort psychologique avait fonctionné, l’OM aurait dû être en situation peut-être de changer le cours des choses. Mais les joueurs n’y sont pas arrivé. Je pense qu’il y a une réelle fragilité psychologique davantage qu’un manque technique de la part des joueurs. Ça c’est l’analyse que je fais. J’aime bien confronter mes idées à celles des autres et n’est pas rare que, parmi vos écrits, parmi vos commentaires, j’en retienne quelques éléments aussi pour nourrir ma propre réflexion. Ça c’est pour le sportif du jour, ce que je pensais sur ce groupe là.
D’autant, et j’en aurai fini sur le sportif, que cette équipe a bénéficié il faut le reconnaître, d’une forme d’indulgence de la part du public. Je suis à Marseille je me répète depuis tant d’années, pour avoir vu le public être remonté contre son équipe pour moins que ça. J’ai connu ça, j’ai vu ça. C’est là où j’ai retenu cette expression dont j’ai parlé tout à l’heure qui m’a paru en tout cas refléter assez réellement la situation. C’est ce public dépassionné. Il faut donc faire en sorte que le public retrouve sa passion. Il faut que nous fassions ce qu’il convient de faire pour que ce public retrouve sa passion, même si la passion peut parfois être débordante. Cet aspect-là, se sont des aspects que nous pouvons maîtriser. Que nous avons essayé de maîtriser, en nous investissant du maximum que nous pouvons.
Après il y a maintenant, évidemment tout le reste. Le reste c’est la marge. La marge c’est ce qui se dit, ce qu’on dit : pouvoir parallèle, où est le pouvoir à l’OM ? Est ce qu’il y a de l’autorité ? Chacun peut avoir une définition des mots. Pour moi l’autorité ce n’est pas de monter sur la table et de taper du poing. Ce n’est pas ça l’autorité.
Pour moi l’autorité c’est le respect et la considération que l’on suscite chez l’autre. Lorsque le respect et réel, lorsque la considération est réelle et suscitée, que les autre l’admettent de cette manière là, l’autorité commence. Ce qui me connaissent savent que je n’ai pas pour habitude ni de crier, ni de gueuler, on ne m’a pas entendu dans la presse me répandre en quoi que ce soit contre les joueurs, contre l’entraîneur, parce que j’ai le sens du collectif. Je la joue toujours collectif. S’il y a des choses à dire, ceux qui sont venus dans mon bureau, que ce soit les joueurs, que ce soit les entraîneurs, où que ce soit les membres du staff médical ou autres, savent que, quand il faut leur dire les choses, je leur dis en les regardant droit dans les yeux comme je l’ai toujours fait.
C’est vrai que je ne me suis pas répandu dans la presse et que je n’ai pas tapé du poing au vu et à l’ouie de tout le monde. J’ai souhaité simplement susciter davantage le respect et la considération de la part des gens qui travaillent avec moi plutôt que de monter sur la table. C’est une critique que j’ai entendue. Elle ne vaut qu’une queue de cerises et encore ! Ça ne tient pas la route. On me dit qu’à Marseille il n’y a pas de pouvoir, que le pouvoir est chancelant. Je crois que les choses sont claires. Thierry De la Labrosse fait son travail, à l’endroit où il doit le faire et avec lui je suis en contact quotidien je dirais pour parler des affaires en cours. Je ne suis pas, et je me répète, un président omnipotent. Ce n’est ni l’envie de l’actionnaire ni mon avis à moi.
Ce qui m’a amené ici c’est d’abord pour gérer le sportif. Les prérogatives qui étaient les miennes lorsque je suis arrivé, sont aujourd’hui pleines, totales et même sont venues s’y ajouter quelques autres. Je ne peux pas dire aujourd’hui avoir été dépossédé de quoi que ce soit par qui que ce soit. Je dirais ici très clairement et très fortement, que le patron du sportif c’est moi. Ce n’est personne d’autre.
Philippe Troussier, c’est moi qui suis son responsable. C’est moi qui décide des choses, ce n’est pas lui qui les décide. Je suis responsable des entraîneurs dont Philippe Troussier qui est l’entraîneur général, des entraîneurs adjoints, de l’intendance médicale et de tout ce qui touche au sportif et que ces choses-là soient bien comprises parce que je souhaite que ce soit dit comme ça. Alors ce qui est dit ici ou là, moi ça ne me gêne pas. La seule chose que je sais c’est que j’ai été mis à la place où je suis par Christophe Bouchet ensuite conforté par l’actionnaire qui a tous les droits.
Demain s’il estimait que le travail qui m’a été confié n’est plus fait où n’est pas fait dans le sens souhaité ou dans le sens attendu, il a tout à fait le droit à ce moment-là, de me le dire, il a tout à fait le droit à ce moment-là de prendre des dispositions, il a tout à fait le droit à ce moment-là de me remplacer. C’est sûr et certain. Mais j’ai dit en début de saison que je n’étais pas un pantin. J’ai eu aussi à dire que je n’étais pas malléable à souhait. Aujourd’hui moins que jamais. Aujourd’hui moins que jamais.
Ne vous méprenez pas sur des gesticulations de qui que ce soit, je reste le patron du sportif. Personne d’autre ne l’est. Personne d’autre viendra donner des instructions au secteur, dans le secteur dont je suis le responsable. Ça je souhaitais que ce soit dit. Tant que je suis là, je vous regarde tous dans les yeux en le disant, je ne serais le pantin de personne. Aucun pouvoir parallèle ne pourra demain venir contre le mien. Où il sera seul, ou le mien sera seul. Ça, je souhaitais le dire très clairement pour que ça soit entendu. Si vous avez des questions à me poser…
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