03-02-2005, 05:03
(Modification du message : 03-02-2005, 05:15 par Georges Profond.)
Vous préparez déjà le match de Rennes ?
Oui mais quelque part je ne vais pas me mettre la pression parce que c'est le prochain match. Pour moi la référence c'est le match de Nice. On peut expliquer facilement que nos deux contre-performances ont été liées à des éléments qu'on peut aujourd'hui plus ou moins justifier et expliquer. Nice devait être un match test, ils étaient la meilleure attaque, ils venaient d’en mettre trois ou quatre à Sochaux, à Bordeaux et à Auxerre et en plus ce match était un derby.
Donc ce n'était pas évident mais on l'a bien traité. Pour moi, c'est la référence qui va nous permettre de nous inscrire sans nous mettre de pression particulière sur le fait qu'on va jouer à domicile. C’est vrai que quelque part on a envie de s'imposer chez nous, ça me parait évident parce que ce vélodrome c'est quand même notre théâtre, c’est chez nous devant notre public qu'on doit être mieux. Alors on réfléchit toujours en terme de point.
On dit il faut gagner chez soi et ne pas perdre extérieur, ça c’est je dirais une analyse européenne mais quelque part bien sûr, notre volonté c'est de jouer chez nous et de gagner mais je parle surtout en termes de spectacle plutôt qu'en termes comptable pur. Toute la ville de Marseille et la région sont déprimées lorsqu'on perd, tout le monde est malheureux. On comprend bien que pour que notre ville soit heureuse, il faut que nous on soit la hauteur et qu'on gagne des matchs.
Maintenant si vous posez la question aux supporteurs, ils sont heureux qu'on ait pris 3 points à Toulouse, ils sont fiers que l'équipe a retrouvé des valeurs d'agressivité, de solidarité. Je pense qu'ils vont être présents samedi et qu’ils vont nous encourager. Et quelque part si on doit atteindre nos objectifs en gagnant tout à l'extérieur, je pense que nos supporteurs seront les premiers heureux. Je préfère presque arriver dans nos objectifs en gagnant tout à l'extérieur que finir septième en gagnant tout chez moi.
Aujourd'hui on prend des points. Que ce soit à la maison ou à l'extérieur, on prend des points. Nous sommes dans des temps de passages. On relativise la victoire, on essaye également de relativiser les contre-performances, c'est pour ça que ces contre-performances nous permettent un petit peu d'avoir une démarche moins pressante.
Rennes n'a jamais gagné à l'extérieur va être plus facile ?
On dit toujours que les cycles sont faits pour être cassés et je préfère que ce soit le mien plutôt que le leur. Donc on joue à la maison, on va essayer de briser notre cycle pas le leur. Mais il ne faut pas que voir ce match Marseille Rennes. Il faut aussi voir ce que font nos adversaires directs. Si vous regardez, c'est un tournant. Le match de samedi prochain représente dans la course aux objectifs une étape importante. Donc c'est un match à doubler effet.
D'abord le fait d'enchaîner chez nous et de prouver à notre public qu'on est capable de le faire et en même temps on peut bénéficier de cette journée pour partir au Maroc en ayant un sentiment de grande satisfaction. Donc ce match, il ne faut pas le jouer avant. Préparons le comme il se doit, maintenant il y a de petites choses qui sont plus fortes qu'avant. Ce n'est pas la défaite contre Sochaux qui remet tout en cause, au contraire, je pense qu'on a beaucoup plus appris dans cette défaite contre Sochaux et dans cette victoire à Toulouse. Ces matchs là ont été très importants pour la causerie au groupe marseillais.
Nice et Sochaux sont pourtant deux équipes bien différentes ?
Nice peut-être une référence en terme mental. Les autres matchs il n'y avait pas de référence. Le match contre Auxerre on le perd parce qu’on était en construction d'un système de jeu, les joueurs s'étaient trop appliqués et avaient oublié de s'investir individuellement. Ils avaient été au service du collectif ce qui fait qu'on n'avait pas suffisamment eu d'agressivité pour marquer. C'est d'ailleurs ce qui justifie à l'époque le 15/20.
Je voulais leur dire qu'ils étaient de bons élèves et qu'ils avaient bien récité la leçon. C'était ça dans l’esprit. Les gars s’étaient bien associés à cette démarche mais malheureusement pour gagner un match il faut sortir de cela pour qu'il y ait des initiatives plus personnelles. Le match de Sochaux venait en surchauffe. C'était le match de trop. On sortait de trois matchs à bloc, on avait demandé aux joueurs de solliciter de leur côté une démarche qu'ils n'avaient peut-être plus l'habitude de faire.
Je pense que le collectif a été au rouge contre Sochaux. C'est à l'image d'Auxerre qui en prend trois ce week-end. Comment justifier ça alors qu'ils venaient d'en mettre quatre à Bastia, qu'ils étaient dans un bon cycle etc... Il y a ces moments de relâchement que toutes les équipes vivent. La première c’est Sochaux qui était incapable de battre Nice. Donc on a perdu 3 points la semaine dernière et en en reprend deux la semaine d'après. C'est ça aussi un championnat !
On peut facilement s'arrêter sur une photo et la commenter mais intégrerons aussi la performance et la contre-performance dans ce championnat à cinq ou six équipes en ce qui nous concerne. Donc la référence de Nice c'est beaucoup plus en termes de fraîcheur, nous étions frais, on avait préparé la semaine comme on va la préparer contre Rennes, on avait le temps de digérer, on n’était pas dans un cycle de jouer tous les trois jours. C'est dans cet esprit là qu'il y a la référence.
On avait mis tout en place pour réussir ce match. Alors que le match de Sochaux c'était une répercussion de ce qu'on avait été cherché à Metz. Je jouais d'ailleurs là-dessus, je pensais que le match de Metz allait avoir des effets bénéfiques deux jours après. Donc ce n'est pas la même référence. Là c'est une référence complètement en dehors des sentiments, on a une semaine avec nous de jours de repos, les gars ont récupéré.
Rennes va défendre vous avez en principe du mal à jouer contre des équipes qui défendent ?
Je pense qu'on n’a pas fait de faute pour le moment pour aborder les rencontres. On a toujours eu l'idée de dire il faut être les premiers sur le ballon, il faut qu'on ait une entame de match agressive, qu'on ait de la profondeur, il faut mettre la pression. On a toujours eu cette idée qu'il existe maintenant depuis deux mois. Contre Sochaux au bout de 30 minutes, on a compris que c'est fini. On n’avait plus de jus pour aller le faire. Dès que l'équipe ne peut plus presser, répondre physiquement, elle s'étouffe.
Notre démarche doit être agressive, de caractère, c'est ce qui était prévu contre Toulouse. Il y aura bien sûr une démarche technique, c'est-à-dire précision, lucidité et maintenant reste à savoir si on joue avec quatre défenseurs ou avec trois défenseurs. La question reste posée. En tout cas le match de Toulouse a été une référence très intéressante justement sur cette souplesse à pouvoir modifier l'organisation de jeu. Mais on n'a pas modifié l'organisation de jeu. Les principes sont les mêmes.
Si vous preniez des photos toutes les 20 secondes, vous auriez vu que le contrôle de la défense se faisait à trois. Bien sûr sur le papier je vais mettre quatre défenseurs, à trois je vais en mettre que trois. Ça nous oblige à mettre un défenseur supplémentaire, on va être plus défensif en terme défensif, mais en étant plus défensif que ça nous donnait peut-être une possibilité d'utiliser mieux nos milieux de terrain. C'est un système plus défensif qui peut-être plus offensifs finalement. C'est à moi d'en tirer les leçons.
Simplement moi je me sens plus fort aujourd'hui et mes joueurs doivent se sentir plus forts aujourd'hui parce qu’on a la possibilité soit de commencer avec une organisation comme peuvent l'être le 4,4,2 ou alors un 3,5,2 … Il faut savoir que le 442 qu’on a joué contre Toulouse a été malgré tout facilité par le fait que l'adversaire ne jouait qu’avec un seul attaquant et qu'ils utilisaient le ballon profondément.
Ça sera le cas contre Rennes ?
On ne sait rien. Ils peuvent venir avec Monterrubio et Frei, ils peuvent venir à deux. S'ils jouent comme contre Lyon avec un seul attaquant là on peut peut-être les engluer comme çà. Si demain ils commencent à jouer avec deux attaquants, on va avoir des contraintes différentes. Mais on sait qu'on peut modifier çà dans le jeu. C'est pour ça que je dis que Toulouse et de Sochaux sont des références intéressantes pour renforcer notre façon de concevoir notre jeu.
On peut effectivement partir avec une organisation comme on l’a vu à Toulouse. Dans la mesure où Nasri est blessé, que Fiorese ne partira pas, ce qui pour moi est une bonne nouvelle parce que le je suis de ceux qui souhaitaient qu’il reste. Maintenant c'est à lui à se mettre au boulot, et, dans la mesure où Fiorese n'est pas compétitif dans une configuration à quatre, que Nasri n'est pas compétitif et que la paire Cheyrou-Batlles a été pour moi très satisfaisante, sans tomber dans l'image on ne change pas une équipe qui gagne, c'est vrai qu'il y a eu une grande satisfaction. Puis les gars ont faim, ils n'ont pas joué régulièrement. C'est vrai qu’on est toujours partagé dans la démarche psychologique mais comme on est dans une semaine avec référence niçoise, que les gars ont pu bien récupérer, donc on est bien.
Comment allez-vous récupérer Fiorese ?
Pour le récupérer déjà il faut que je lui parle. Il faut que nous ayons un entretien ensemble. Je lui dire maintenant tu es bien ici et tu vas pouvoir te remettre au boulot, reprendre l'entraînement, être concentré, aller jouer en CFA éventuellement. C'est ça se remettre au travail, c'est de reprendre un cycle de son métier. Il est donc le bienvenu et je suis très heureux qu'il soit resté. Il y a suffisamment de match et il rentre parfaitement dans le système plus encore dans le système 4,4, 2 qu'on a vu à Toulouse. Il a les qualités pour le faire. Donc on a un joueur intéressant.
Des nouvelles des blessés ?
Dehu était grippé. Il a repris ce matin. Nasri est toujours en convalescence. Il souffle. Mais il est hors course pour moment. Il a été forfait pour la sélection nationale de sa catégorie. Yahiaoui est parti en Turquie. N'Diaye est hors course pour Rennes mais il reprend. Ferreira a toujours de petits problèmes à sa cheville. Il reprend l'entraînement demain matin. Il ira passer une IRM. Hemdani est en soins lui aussi.
Nakata ?
Il est avec son équipe nationale. Il va être compétitif, son problème est un problème de qualification au regard des lois françaises.
Il va au stage au Maroc ?
Il ne sera pas là.
Quel sera son numéro ? Question posée par un japonais-
On le saura plus tard Ça sera le 27.
Quand pourra-t-il jouer ?
Il va entrer dans le groupe. Il est venu pour se positionner dans un groupe qui a de l'avance sur lui. Il est en retard sur tout ce groupe qui bosse aujourd'hui et se nourrit de confiance à chaque journée.
Peut il jouer contre Bastia ? Question posée par un journaliste japonais
Vous pouvez poser la question pour tous les joueurs. Je ne peux pas répondre à cette question aujourd'hui.
Vous n’avez pas eu peur que la défaite contre Sochaux coupe la dynamique ?
Toute défaite peut mettre un frein à une dynamique. Donc c'est vrai que la victoire de Toulouse est doublement intéressante parce que nous avions eu des soucis au départ. On a été inquiet parce qu'au départ des joueurs qui devaient jouer, étaient malades, d'autres se blessent. On a été un peu perturbé et c'est là que je trouve que nous avons eu une grande force de caractère parce que nous avons su nous mettre peut-être plus à disposition.
On a senti une prise de conscience de chacun au service du collectif et c'est tout neuf. C'est la réaction qui nous montre que le match de Sochaux était un match sans. Ça ne met pas en cause les joueurs mais on n'y était pas.
À Toulouse vous avez eu à gérer l’urgence. Dans ce cas précis vous avez eu raison de ne pas communiquer votre équipe trop tôt ?
Dans ce cas je le ressens. Mais comme j’ai expliqué à une télé après le match, cette équipe est morte après le match. C'est une façon de dire qu'après le match, ça y est on remet tout à zéro et lundi le jeu n'est pas d’aligner les onze sûrs, certains et les onze impensables. On est tous là, on revient. Ils vont tous être soumis au même stimulus, l'entraînement, et pour une raison ou pour une autre si on a besoin d’eux, ils vont répondre. Les joueurs s'entraînent comme ils vont jouer. Parce qu'ils sont dans l'équipe première, ils ne sont pas biseautés.
Vous allez travailler autrement maintenant que le mercato est terminé ?
Mais il n'y avait pas beaucoup de joueurs concernés par le mercato. Moi lorsque je vois la démarche de Christanval ce matin, dans son état d'esprit, ça y est, le mercato est derrière lui. Le gars bosse comme un vrai professionnel.
Vous pourriez le réintégrer dans le groupe ?
Bien sûr. Lorsque Dehu a été malade j'ai voulu appeler Christanval. À chaud j'ai sollicité le joueur tout de suite. Après je me suis dit qu'il ne pourrait pas arriver avant 17 heures. Je n'ai pas voulu avoir une politique d'affolement. On était 18. Brahim Hemdani pouvait jouer à ce poste. Finalement on ne changeait pas grand-chose. Mais j'étais tranquille en appelant Philippe Christanval.
Vous pouvez parler de Rennes ?
C’est un peu tôt parce que ce soir je vais revoir des cassettes. Je vais voir un DVD pour voir comment ils attaquent, comment ils défendent, comment ils tirent les coups-francs, quels sont les joueurs clef. Ce sont des éléments que je veux obtenir demain matin. Aujourd'hui je n'ai pas suffisamment d'éléments clairs. Vous dire qu’ils joueront en rouge et noir, qu’ils viennent de la Bretagne.
Ils peuvent jouer à un attaquant, deux attaquants. Ils peuvent jouer long. Ils n'ont jamais gagné l'extérieur. Donc autant d'éléments qu'il faudra bien sûr intégrer. Mais ils jouent Marseille, on sera encore diffusé en direct à la télé, tout ça c'est intégré aussi dans nos responsabilités. On a pas droit l'erreur. Vous connaissez un métier ou vous êtes remise en cause tous les dimanches ? Je vous assure que ce n'est pas facile pour les joueurs. Ils sont remis en cause à chaque match.
Votre groupe semble vraiment plus à l’aise avec quatre défenseurs ?
Je ne veux pas me figer à ce problème la. On fera les deux. Jouer à trois vous savez quels sont les joueurs qui peuvent jouer. À deux vous n'imaginez peut-être pas quels sont les deux qui vont jouer. Il y aura des contraintes dans les deux cas, ça sera toujours par rapport à des choix de joueurs. C'est toujours une relation que je dois moi maîtriser pour ne pas casser ambiance, mettre les joueurs dans leurs meilleures dispositions. Il y a toujours un joueur qui joue dans un poste qui n'est pas le sien.
L'idée c'est quand même que tout le monde puisse travailler dans son propre repère. Chaque système à sa valeur, on l'a vu. À quatre on a été très performant surtout dans la phase offensive. Mais on peut avoir des problèmes à quatre si l'adversaire arrive avec deux attaquants. À quatre, ça nous permettait surtout d'avoir un premier double rideaux sur les côtés et deux joueurs capables de centrer.
Dans le système à trois, il n'y a que deux joueurs qui peuvent centrer. Mais à trois, un joueur comme Pedretti sera plus vertical. On le verra moins dans un système à quatre. Dans le système à quatre, Nasri ne sera pas dans la même position que à trois. Donc il y a des joueurs qui vont se retrouver dans des positions plus difficiles. À trois Nasri est un joueur qui peut être très important dans l'axe, à quatre Batlles est plus fort que Nasri, mais c'est bien. On a 17 ou 18 joueurs qui peuvent jouer en fonction du système.
À quatre vous avez plus de solution aussi ?
Oui c'est vrai. Dans un système à quatre, les latéraux par leurs consignes défensives, sont mieux offensifs. Alors que dans un système à trois je leur donne des consignes offensives d'entrée. Et ils n'ont pas la capacité... C'est vrai ça je suis d'accord pour le constater.
Nakata va occuper quelle position ?
Il peut jouer dans l'axe à trois, à gauche à quatre, milieu de terrain central à gauche, latéral gauche dans un système à trois. Il peut occuper tout un volume côté gauche.
Pourquoi Yahiaoui n'a pas eu plus de temps de jeu ?
C'est un joueur très intéressant. Je pense qu'il est meilleur dans l'axe. Je pense qu'actuellement il n'est pas encore assez mature. C'est un type qui possède vraiment une caractéristique dans l'agressivité, le harcèlement, c'est sûrement le seul joueur qu'on a, qui a ces dispositions là. Maintenant il n'y a pas assez de recul sur l'événement, il est trop pris par le jeu, le ballon.
Il n’a pas suffisamment de recul pour se positionner, essayer de calculer ses coups. Il n'est pas encore assez formé pour gérer la position des uns et des autres. Lui c'est vraiment un harceleur. C'est très intéressant d'avoir un prototype de joueur de ce style. C'est un garçon très intéressant. Dans un esprit de joker il peut apporter ce plus sur le plan de l'agressivité. Actuellement il est plus dans un esprit de joker que dans l'esprit de commencer le match, mais il est jeune et il va progresser. Je suis convaincu que c'est un joueur d'avenir pour le club très rapidement.
Cheyrou s’est relancé ?
Il a fait un bon match, il a été protégé par Olembé donc ça ne nécessite pas de sa part de faire des courses trop défensives. Il est dans son registre. C'est un joueur qui est athlétiquement costaud, il est bon de la tête, il a un bon pied gauche, il peut marquer des buts, faire des passes décisives mais il faut qu'il soit toujours maxi sur le plan physique. Je lui dis ça aujourd'hui. Il ne faut rien qu’il lâche au niveau de sa préparation physique. Il a tendance à grossir rapidement, il est assez lourd, donc il faut qu'il fasse attention à son travailler à sa concentration mais il a marqué des points dans ce match contre Toulouse.
Luyindula retrouve son niveau ?
Disons qu'il a bénéficié d'un statut qui était peut-être trop important en voulant remplacer Drogba alors qu'ils n'ont pas du tout le même style. Je pense que si on avait une paire Drogba-Luyindula ça serait costaud. Luyindula est un joueur vraiment très intéressant dos au but surtout lorsqu'il vient chercher le ballon bas. Il est très complémentaire avec Marlet qui apporte un peu ce qu’apportait Drogba, c'est-à-dire la profondeur et le côté athlétique. Tous les deux marchent très bien ensemble.
Péguy a bénéficié au départ d'un statut qui ne correspondait pas à son statut. C'était une erreur de comparer Péguy à Drogba. Lui était un joueur de rupture, de profondeur alors que Péguy est un joueur de manoeuvre. On lui a donné cette étiquette, peut-être que lui a été tout de suite enfoui dans les déclarations des uns et des autres lorsqu'il faisait un mauvais match et qu'il a perdu le fil, sa confiance et un moment… Je vous renvoie à vos déclarations ou à ses déclarations, quand je suis arrivé il n'était pas au mieux.
Donc c'était un problème de confiance. On a restauré cette confiance en faisant confiance au joueur, au groupe, en travaillant durement, en grandissant ensemble, et aujourd'hui on a un Péguy complètement joyeux qui vit dans le vestiaire, en dehors du vestiaire. Il est bien et je me demande s'il ne va pas être retenu en équipe nationale. On peut l'imaginer. Et il a 7 buts. Le meilleur buteur est à 10 buts. Le gars est dans une logique de faire encore des choses. Il est bien.
Beye pourrait retourner à droite ?
C’est un joueur qui peut jouer dans l'axe ou à droite, mais je pense qu'il n'aura pas la capacité technique d'un Ferreira ou d’un joueur comme Nasri ou comme Batlles pour faire des choix. Habib va bien dans le côté droit dans un domaine défensif. Là il est parfait. Donc je ne suis pas convaincu que c'est le joueur latéral dans un 4,4,2 ou le latéral doit être un joueur de tampon, capables de mettre le bon ballon etc... Effectivement il peut jouer latéral mais dans mon idée ce n'est pas le meilleur latéral dans un système à 4 ,4,2 comme je conçois moi.
Dehu pourrait jouer au milieu ?
Bien sûr. Il peut jouer à trois, à quatre, au milieu. Beye peut jouer à quatre, à trois, à droite, à gauche. Méïté peut jouer à quatre, à trois. Nakata peut jouer à 4,3. N’en faites pas des questions de nom. Moi je réfléchis en terme d'équipe, d'efficacité. Moi je vais mettre une équipe pour gagner donc l'équipe pour gagner c’est en relation avec l'équilibre défensif, offensif, le choix stratégique. N’y mettez pas de nom.
Oui mais quelque part je ne vais pas me mettre la pression parce que c'est le prochain match. Pour moi la référence c'est le match de Nice. On peut expliquer facilement que nos deux contre-performances ont été liées à des éléments qu'on peut aujourd'hui plus ou moins justifier et expliquer. Nice devait être un match test, ils étaient la meilleure attaque, ils venaient d’en mettre trois ou quatre à Sochaux, à Bordeaux et à Auxerre et en plus ce match était un derby.
Donc ce n'était pas évident mais on l'a bien traité. Pour moi, c'est la référence qui va nous permettre de nous inscrire sans nous mettre de pression particulière sur le fait qu'on va jouer à domicile. C’est vrai que quelque part on a envie de s'imposer chez nous, ça me parait évident parce que ce vélodrome c'est quand même notre théâtre, c’est chez nous devant notre public qu'on doit être mieux. Alors on réfléchit toujours en terme de point.
On dit il faut gagner chez soi et ne pas perdre extérieur, ça c’est je dirais une analyse européenne mais quelque part bien sûr, notre volonté c'est de jouer chez nous et de gagner mais je parle surtout en termes de spectacle plutôt qu'en termes comptable pur. Toute la ville de Marseille et la région sont déprimées lorsqu'on perd, tout le monde est malheureux. On comprend bien que pour que notre ville soit heureuse, il faut que nous on soit la hauteur et qu'on gagne des matchs.
Maintenant si vous posez la question aux supporteurs, ils sont heureux qu'on ait pris 3 points à Toulouse, ils sont fiers que l'équipe a retrouvé des valeurs d'agressivité, de solidarité. Je pense qu'ils vont être présents samedi et qu’ils vont nous encourager. Et quelque part si on doit atteindre nos objectifs en gagnant tout à l'extérieur, je pense que nos supporteurs seront les premiers heureux. Je préfère presque arriver dans nos objectifs en gagnant tout à l'extérieur que finir septième en gagnant tout chez moi.
Aujourd'hui on prend des points. Que ce soit à la maison ou à l'extérieur, on prend des points. Nous sommes dans des temps de passages. On relativise la victoire, on essaye également de relativiser les contre-performances, c'est pour ça que ces contre-performances nous permettent un petit peu d'avoir une démarche moins pressante.
Rennes n'a jamais gagné à l'extérieur va être plus facile ?
On dit toujours que les cycles sont faits pour être cassés et je préfère que ce soit le mien plutôt que le leur. Donc on joue à la maison, on va essayer de briser notre cycle pas le leur. Mais il ne faut pas que voir ce match Marseille Rennes. Il faut aussi voir ce que font nos adversaires directs. Si vous regardez, c'est un tournant. Le match de samedi prochain représente dans la course aux objectifs une étape importante. Donc c'est un match à doubler effet.
D'abord le fait d'enchaîner chez nous et de prouver à notre public qu'on est capable de le faire et en même temps on peut bénéficier de cette journée pour partir au Maroc en ayant un sentiment de grande satisfaction. Donc ce match, il ne faut pas le jouer avant. Préparons le comme il se doit, maintenant il y a de petites choses qui sont plus fortes qu'avant. Ce n'est pas la défaite contre Sochaux qui remet tout en cause, au contraire, je pense qu'on a beaucoup plus appris dans cette défaite contre Sochaux et dans cette victoire à Toulouse. Ces matchs là ont été très importants pour la causerie au groupe marseillais.
Nice et Sochaux sont pourtant deux équipes bien différentes ?
Nice peut-être une référence en terme mental. Les autres matchs il n'y avait pas de référence. Le match contre Auxerre on le perd parce qu’on était en construction d'un système de jeu, les joueurs s'étaient trop appliqués et avaient oublié de s'investir individuellement. Ils avaient été au service du collectif ce qui fait qu'on n'avait pas suffisamment eu d'agressivité pour marquer. C'est d'ailleurs ce qui justifie à l'époque le 15/20.
Je voulais leur dire qu'ils étaient de bons élèves et qu'ils avaient bien récité la leçon. C'était ça dans l’esprit. Les gars s’étaient bien associés à cette démarche mais malheureusement pour gagner un match il faut sortir de cela pour qu'il y ait des initiatives plus personnelles. Le match de Sochaux venait en surchauffe. C'était le match de trop. On sortait de trois matchs à bloc, on avait demandé aux joueurs de solliciter de leur côté une démarche qu'ils n'avaient peut-être plus l'habitude de faire.
Je pense que le collectif a été au rouge contre Sochaux. C'est à l'image d'Auxerre qui en prend trois ce week-end. Comment justifier ça alors qu'ils venaient d'en mettre quatre à Bastia, qu'ils étaient dans un bon cycle etc... Il y a ces moments de relâchement que toutes les équipes vivent. La première c’est Sochaux qui était incapable de battre Nice. Donc on a perdu 3 points la semaine dernière et en en reprend deux la semaine d'après. C'est ça aussi un championnat !
On peut facilement s'arrêter sur une photo et la commenter mais intégrerons aussi la performance et la contre-performance dans ce championnat à cinq ou six équipes en ce qui nous concerne. Donc la référence de Nice c'est beaucoup plus en termes de fraîcheur, nous étions frais, on avait préparé la semaine comme on va la préparer contre Rennes, on avait le temps de digérer, on n’était pas dans un cycle de jouer tous les trois jours. C'est dans cet esprit là qu'il y a la référence.
On avait mis tout en place pour réussir ce match. Alors que le match de Sochaux c'était une répercussion de ce qu'on avait été cherché à Metz. Je jouais d'ailleurs là-dessus, je pensais que le match de Metz allait avoir des effets bénéfiques deux jours après. Donc ce n'est pas la même référence. Là c'est une référence complètement en dehors des sentiments, on a une semaine avec nous de jours de repos, les gars ont récupéré.
Rennes va défendre vous avez en principe du mal à jouer contre des équipes qui défendent ?
Je pense qu'on n’a pas fait de faute pour le moment pour aborder les rencontres. On a toujours eu l'idée de dire il faut être les premiers sur le ballon, il faut qu'on ait une entame de match agressive, qu'on ait de la profondeur, il faut mettre la pression. On a toujours eu cette idée qu'il existe maintenant depuis deux mois. Contre Sochaux au bout de 30 minutes, on a compris que c'est fini. On n’avait plus de jus pour aller le faire. Dès que l'équipe ne peut plus presser, répondre physiquement, elle s'étouffe.
Notre démarche doit être agressive, de caractère, c'est ce qui était prévu contre Toulouse. Il y aura bien sûr une démarche technique, c'est-à-dire précision, lucidité et maintenant reste à savoir si on joue avec quatre défenseurs ou avec trois défenseurs. La question reste posée. En tout cas le match de Toulouse a été une référence très intéressante justement sur cette souplesse à pouvoir modifier l'organisation de jeu. Mais on n'a pas modifié l'organisation de jeu. Les principes sont les mêmes.
Si vous preniez des photos toutes les 20 secondes, vous auriez vu que le contrôle de la défense se faisait à trois. Bien sûr sur le papier je vais mettre quatre défenseurs, à trois je vais en mettre que trois. Ça nous oblige à mettre un défenseur supplémentaire, on va être plus défensif en terme défensif, mais en étant plus défensif que ça nous donnait peut-être une possibilité d'utiliser mieux nos milieux de terrain. C'est un système plus défensif qui peut-être plus offensifs finalement. C'est à moi d'en tirer les leçons.
Simplement moi je me sens plus fort aujourd'hui et mes joueurs doivent se sentir plus forts aujourd'hui parce qu’on a la possibilité soit de commencer avec une organisation comme peuvent l'être le 4,4,2 ou alors un 3,5,2 … Il faut savoir que le 442 qu’on a joué contre Toulouse a été malgré tout facilité par le fait que l'adversaire ne jouait qu’avec un seul attaquant et qu'ils utilisaient le ballon profondément.
Ça sera le cas contre Rennes ?
On ne sait rien. Ils peuvent venir avec Monterrubio et Frei, ils peuvent venir à deux. S'ils jouent comme contre Lyon avec un seul attaquant là on peut peut-être les engluer comme çà. Si demain ils commencent à jouer avec deux attaquants, on va avoir des contraintes différentes. Mais on sait qu'on peut modifier çà dans le jeu. C'est pour ça que je dis que Toulouse et de Sochaux sont des références intéressantes pour renforcer notre façon de concevoir notre jeu.
On peut effectivement partir avec une organisation comme on l’a vu à Toulouse. Dans la mesure où Nasri est blessé, que Fiorese ne partira pas, ce qui pour moi est une bonne nouvelle parce que le je suis de ceux qui souhaitaient qu’il reste. Maintenant c'est à lui à se mettre au boulot, et, dans la mesure où Fiorese n'est pas compétitif dans une configuration à quatre, que Nasri n'est pas compétitif et que la paire Cheyrou-Batlles a été pour moi très satisfaisante, sans tomber dans l'image on ne change pas une équipe qui gagne, c'est vrai qu'il y a eu une grande satisfaction. Puis les gars ont faim, ils n'ont pas joué régulièrement. C'est vrai qu’on est toujours partagé dans la démarche psychologique mais comme on est dans une semaine avec référence niçoise, que les gars ont pu bien récupérer, donc on est bien.
Comment allez-vous récupérer Fiorese ?
Pour le récupérer déjà il faut que je lui parle. Il faut que nous ayons un entretien ensemble. Je lui dire maintenant tu es bien ici et tu vas pouvoir te remettre au boulot, reprendre l'entraînement, être concentré, aller jouer en CFA éventuellement. C'est ça se remettre au travail, c'est de reprendre un cycle de son métier. Il est donc le bienvenu et je suis très heureux qu'il soit resté. Il y a suffisamment de match et il rentre parfaitement dans le système plus encore dans le système 4,4, 2 qu'on a vu à Toulouse. Il a les qualités pour le faire. Donc on a un joueur intéressant.
Des nouvelles des blessés ?
Dehu était grippé. Il a repris ce matin. Nasri est toujours en convalescence. Il souffle. Mais il est hors course pour moment. Il a été forfait pour la sélection nationale de sa catégorie. Yahiaoui est parti en Turquie. N'Diaye est hors course pour Rennes mais il reprend. Ferreira a toujours de petits problèmes à sa cheville. Il reprend l'entraînement demain matin. Il ira passer une IRM. Hemdani est en soins lui aussi.
Nakata ?
Il est avec son équipe nationale. Il va être compétitif, son problème est un problème de qualification au regard des lois françaises.
Il va au stage au Maroc ?
Il ne sera pas là.
Quel sera son numéro ? Question posée par un japonais-
On le saura plus tard Ça sera le 27.
Quand pourra-t-il jouer ?
Il va entrer dans le groupe. Il est venu pour se positionner dans un groupe qui a de l'avance sur lui. Il est en retard sur tout ce groupe qui bosse aujourd'hui et se nourrit de confiance à chaque journée.
Peut il jouer contre Bastia ? Question posée par un journaliste japonais
Vous pouvez poser la question pour tous les joueurs. Je ne peux pas répondre à cette question aujourd'hui.
Vous n’avez pas eu peur que la défaite contre Sochaux coupe la dynamique ?
Toute défaite peut mettre un frein à une dynamique. Donc c'est vrai que la victoire de Toulouse est doublement intéressante parce que nous avions eu des soucis au départ. On a été inquiet parce qu'au départ des joueurs qui devaient jouer, étaient malades, d'autres se blessent. On a été un peu perturbé et c'est là que je trouve que nous avons eu une grande force de caractère parce que nous avons su nous mettre peut-être plus à disposition.
On a senti une prise de conscience de chacun au service du collectif et c'est tout neuf. C'est la réaction qui nous montre que le match de Sochaux était un match sans. Ça ne met pas en cause les joueurs mais on n'y était pas.
À Toulouse vous avez eu à gérer l’urgence. Dans ce cas précis vous avez eu raison de ne pas communiquer votre équipe trop tôt ?
Dans ce cas je le ressens. Mais comme j’ai expliqué à une télé après le match, cette équipe est morte après le match. C'est une façon de dire qu'après le match, ça y est on remet tout à zéro et lundi le jeu n'est pas d’aligner les onze sûrs, certains et les onze impensables. On est tous là, on revient. Ils vont tous être soumis au même stimulus, l'entraînement, et pour une raison ou pour une autre si on a besoin d’eux, ils vont répondre. Les joueurs s'entraînent comme ils vont jouer. Parce qu'ils sont dans l'équipe première, ils ne sont pas biseautés.
Vous allez travailler autrement maintenant que le mercato est terminé ?
Mais il n'y avait pas beaucoup de joueurs concernés par le mercato. Moi lorsque je vois la démarche de Christanval ce matin, dans son état d'esprit, ça y est, le mercato est derrière lui. Le gars bosse comme un vrai professionnel.
Vous pourriez le réintégrer dans le groupe ?
Bien sûr. Lorsque Dehu a été malade j'ai voulu appeler Christanval. À chaud j'ai sollicité le joueur tout de suite. Après je me suis dit qu'il ne pourrait pas arriver avant 17 heures. Je n'ai pas voulu avoir une politique d'affolement. On était 18. Brahim Hemdani pouvait jouer à ce poste. Finalement on ne changeait pas grand-chose. Mais j'étais tranquille en appelant Philippe Christanval.
Vous pouvez parler de Rennes ?
C’est un peu tôt parce que ce soir je vais revoir des cassettes. Je vais voir un DVD pour voir comment ils attaquent, comment ils défendent, comment ils tirent les coups-francs, quels sont les joueurs clef. Ce sont des éléments que je veux obtenir demain matin. Aujourd'hui je n'ai pas suffisamment d'éléments clairs. Vous dire qu’ils joueront en rouge et noir, qu’ils viennent de la Bretagne.
Ils peuvent jouer à un attaquant, deux attaquants. Ils peuvent jouer long. Ils n'ont jamais gagné l'extérieur. Donc autant d'éléments qu'il faudra bien sûr intégrer. Mais ils jouent Marseille, on sera encore diffusé en direct à la télé, tout ça c'est intégré aussi dans nos responsabilités. On a pas droit l'erreur. Vous connaissez un métier ou vous êtes remise en cause tous les dimanches ? Je vous assure que ce n'est pas facile pour les joueurs. Ils sont remis en cause à chaque match.
Votre groupe semble vraiment plus à l’aise avec quatre défenseurs ?
Je ne veux pas me figer à ce problème la. On fera les deux. Jouer à trois vous savez quels sont les joueurs qui peuvent jouer. À deux vous n'imaginez peut-être pas quels sont les deux qui vont jouer. Il y aura des contraintes dans les deux cas, ça sera toujours par rapport à des choix de joueurs. C'est toujours une relation que je dois moi maîtriser pour ne pas casser ambiance, mettre les joueurs dans leurs meilleures dispositions. Il y a toujours un joueur qui joue dans un poste qui n'est pas le sien.
L'idée c'est quand même que tout le monde puisse travailler dans son propre repère. Chaque système à sa valeur, on l'a vu. À quatre on a été très performant surtout dans la phase offensive. Mais on peut avoir des problèmes à quatre si l'adversaire arrive avec deux attaquants. À quatre, ça nous permettait surtout d'avoir un premier double rideaux sur les côtés et deux joueurs capables de centrer.
Dans le système à trois, il n'y a que deux joueurs qui peuvent centrer. Mais à trois, un joueur comme Pedretti sera plus vertical. On le verra moins dans un système à quatre. Dans le système à quatre, Nasri ne sera pas dans la même position que à trois. Donc il y a des joueurs qui vont se retrouver dans des positions plus difficiles. À trois Nasri est un joueur qui peut être très important dans l'axe, à quatre Batlles est plus fort que Nasri, mais c'est bien. On a 17 ou 18 joueurs qui peuvent jouer en fonction du système.
À quatre vous avez plus de solution aussi ?
Oui c'est vrai. Dans un système à quatre, les latéraux par leurs consignes défensives, sont mieux offensifs. Alors que dans un système à trois je leur donne des consignes offensives d'entrée. Et ils n'ont pas la capacité... C'est vrai ça je suis d'accord pour le constater.
Nakata va occuper quelle position ?
Il peut jouer dans l'axe à trois, à gauche à quatre, milieu de terrain central à gauche, latéral gauche dans un système à trois. Il peut occuper tout un volume côté gauche.
Pourquoi Yahiaoui n'a pas eu plus de temps de jeu ?
C'est un joueur très intéressant. Je pense qu'il est meilleur dans l'axe. Je pense qu'actuellement il n'est pas encore assez mature. C'est un type qui possède vraiment une caractéristique dans l'agressivité, le harcèlement, c'est sûrement le seul joueur qu'on a, qui a ces dispositions là. Maintenant il n'y a pas assez de recul sur l'événement, il est trop pris par le jeu, le ballon.
Il n’a pas suffisamment de recul pour se positionner, essayer de calculer ses coups. Il n'est pas encore assez formé pour gérer la position des uns et des autres. Lui c'est vraiment un harceleur. C'est très intéressant d'avoir un prototype de joueur de ce style. C'est un garçon très intéressant. Dans un esprit de joker il peut apporter ce plus sur le plan de l'agressivité. Actuellement il est plus dans un esprit de joker que dans l'esprit de commencer le match, mais il est jeune et il va progresser. Je suis convaincu que c'est un joueur d'avenir pour le club très rapidement.
Cheyrou s’est relancé ?
Il a fait un bon match, il a été protégé par Olembé donc ça ne nécessite pas de sa part de faire des courses trop défensives. Il est dans son registre. C'est un joueur qui est athlétiquement costaud, il est bon de la tête, il a un bon pied gauche, il peut marquer des buts, faire des passes décisives mais il faut qu'il soit toujours maxi sur le plan physique. Je lui dis ça aujourd'hui. Il ne faut rien qu’il lâche au niveau de sa préparation physique. Il a tendance à grossir rapidement, il est assez lourd, donc il faut qu'il fasse attention à son travailler à sa concentration mais il a marqué des points dans ce match contre Toulouse.
Luyindula retrouve son niveau ?
Disons qu'il a bénéficié d'un statut qui était peut-être trop important en voulant remplacer Drogba alors qu'ils n'ont pas du tout le même style. Je pense que si on avait une paire Drogba-Luyindula ça serait costaud. Luyindula est un joueur vraiment très intéressant dos au but surtout lorsqu'il vient chercher le ballon bas. Il est très complémentaire avec Marlet qui apporte un peu ce qu’apportait Drogba, c'est-à-dire la profondeur et le côté athlétique. Tous les deux marchent très bien ensemble.
Péguy a bénéficié au départ d'un statut qui ne correspondait pas à son statut. C'était une erreur de comparer Péguy à Drogba. Lui était un joueur de rupture, de profondeur alors que Péguy est un joueur de manoeuvre. On lui a donné cette étiquette, peut-être que lui a été tout de suite enfoui dans les déclarations des uns et des autres lorsqu'il faisait un mauvais match et qu'il a perdu le fil, sa confiance et un moment… Je vous renvoie à vos déclarations ou à ses déclarations, quand je suis arrivé il n'était pas au mieux.
Donc c'était un problème de confiance. On a restauré cette confiance en faisant confiance au joueur, au groupe, en travaillant durement, en grandissant ensemble, et aujourd'hui on a un Péguy complètement joyeux qui vit dans le vestiaire, en dehors du vestiaire. Il est bien et je me demande s'il ne va pas être retenu en équipe nationale. On peut l'imaginer. Et il a 7 buts. Le meilleur buteur est à 10 buts. Le gars est dans une logique de faire encore des choses. Il est bien.
Beye pourrait retourner à droite ?
C’est un joueur qui peut jouer dans l'axe ou à droite, mais je pense qu'il n'aura pas la capacité technique d'un Ferreira ou d’un joueur comme Nasri ou comme Batlles pour faire des choix. Habib va bien dans le côté droit dans un domaine défensif. Là il est parfait. Donc je ne suis pas convaincu que c'est le joueur latéral dans un 4,4,2 ou le latéral doit être un joueur de tampon, capables de mettre le bon ballon etc... Effectivement il peut jouer latéral mais dans mon idée ce n'est pas le meilleur latéral dans un système à 4 ,4,2 comme je conçois moi.
Dehu pourrait jouer au milieu ?
Bien sûr. Il peut jouer à trois, à quatre, au milieu. Beye peut jouer à quatre, à trois, à droite, à gauche. Méïté peut jouer à quatre, à trois. Nakata peut jouer à 4,3. N’en faites pas des questions de nom. Moi je réfléchis en terme d'équipe, d'efficacité. Moi je vais mettre une équipe pour gagner donc l'équipe pour gagner c’est en relation avec l'équilibre défensif, offensif, le choix stratégique. N’y mettez pas de nom.
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