Tu peux nous faire le point sur ce qui s'est passé ces dernières 24 heures au niveau du directoire, tu ne te sens pas un peu seul à présent ?
Non ! Quand je vois cette foule d'amis autour de moi, comment je peux me sentir seul ?
Plus sérieusement, tu peux nous faire un petit point ?
J'ai lu la presse comme vous, moi je n'ai pas de point à faire. Posez des questions.
Vous êtes vraiment le patron aujourd'hui d'autant que les deux autres membres du conseil ont démissionné ?
Philippe Meurice avait décidé de quitter le directoire il y a déjà deux semaines au moins, mais tout en continuant à exercer ses fonctions de directeur financier. Vivian Corzani, semblait lui aussi vouloir prendre quelques distances tout en continuant au moins jusqu'à la fin de la saison. Aujourd'hui, je suis effectivement le seul membre du territoire qui n'a pas encore présenté de démission. Dans ce cadre là on peut considérer que je suis seul.
On peut envisager de nouveaux arrivants ?
Non, je ne vois pas de nouveaux arrivants pour le moment. Il faut faire le distinguo entre ce qu'on appelle le conseil de directoire et le conseil de surveillance. Le conseil de surveillance n'a aucun rôle d'exécution. Aucun rôle exécutif. Simplement il est là pour, comme son nom l'indique, surveiller, entériner puis faire passer le message à l'actionnaire principal. Je n'ai absolument pas d'ordre, d'instruction, de recommandation à prendre du conseil de surveillance.
Vous avez eu une réunion avant le match avec RLD et Acariès, vous avez mis des choses au point ?
C'était une rencontre informelle. RLD était parti en voyage en Asie d'abord ensuite en Amérique. On n'avait pas eu l'occasion de discuter depuis deux bonnes semaines. On avait commencé cette discussion à l'hôtel où se trouvait la délégation olympienne et on l’a terminée dans les locaux du stade vélodrome. Ça lui a permis de dire ce qu'il pensait, ça m'a permis à moi aussi de dire ce que je pensais. Ce sont des discussions, à mon avis normales, entre l'actionnaire et les dirigeants de son entreprise.
Mais vous avez parlé des démissions du conseil du directoire ?
Moi aujourd'hui je n'ai qu'un objectif c'est essayer de faire en sorte que le sportif ne pâtisse pas de ce qu'on peut appeler des soubresauts. Un club de football c'est d'abord 80 % de sportif. Mes efforts tendent plus à faire que l’OM soit en mesure d'atteindre ses objectifs. Ceux qui, à côté de moi au directoire ont, pour des raisons personnelles, décidé de se décharger de ce titre de membre du directoire, libre à eux. C'est leur choix. Pour moi le plus important maintenant c’est que le travail qui doit être effectué à leur niveau soit fait. À partir du moment où il y a une continuité tant sur le plan financier, que sur le plan de l'administration, du marketing et du commercial il y a une autre continuité peu m’importe qu'ils se soient dégagés du titre de membre du directoire.
Ca crée des clans au club ?
Moi j'évolue au-dessus de ces tendances, de ces clans. Je ne suis jamais entré dans ce jeu de miroirs, je n'ai jamais été un homme malléable ou corvéable par qui que ce soit. Je ne pourrais accepter d’être sous l'influence d'un clan par un autre clan et ça, je le dis très haut ici. Vous savez que j'essaye toujours personnellement de me mettre dans la situation de dire bouse lorsqu'il faut dire bouse a qui que ce soit. Je ne vois pas trop pourquoi ça va changer !
Est-il exact que vous avez vous refusé de signer un chèque à Lizarazu qui a encaissé cet argent pour partir ?
Je confirme. Je confirme parce que je signe personnellement les décisions que je choisis moi-même d'assumer. Ou alors il faut que je sois associé à la décision. Quand ce n'est pas le cas, je ne signe pas. Mais il faut admettre qu'il y a parfois des décisions prises ici ou là dans l'urgence. Après lorsqu'on discute avec ceux qui ont pris ces décisions là, ils reconnaissent qu'il y a eu peut-être un peu d'empressement de leur part, on s'explique les choses passent. Nous ne sommes pas en période de guerre permanente. Ce n'est pas parce qu'une décision est prise, qu'on ne partage pas tout, qu'il faut tout de suite ferrailler. Ce n'est pas le cas. On peut s'expliquer aussi entre gens intelligents, essayer de comprendre le pourquoi des choses. À partir du moment où on s'explique et que les arguments des uns et des autres tiennent la route, après il faut savoir passer aussi.
Il y a un problème pour les licenciements aussi ?
Ce n'est pas une question que j'ai posée personnellement, ce n'est pas un problème que je pose. Lorsque je suis arrivé ici je me suis préoccupé prioritairement de l'aspect sportif, je n'ai pas eu à gérer ce qui relevait de l'administration, du commercial, du marketing. Donc forcément je n'ai pas aujourd'hui un avis tranché sur ceux qui ont exercé jusqu'ici ces fonctions-là. Moi, venir et dire je renvoi ces gens-là, je ne peux pas le faire. À partir du moment où il y a aussi d'autres possibilités, d'autres gens pour prendre ce type de décisions, ils les prendront j’en suis sûr. Je ne vais pas arriver aujourd'hui dans une entreprise, voir des gens contre lesquels je n'ai aucun grief, dire je vais signer vos licenciements. Ce sont des choses qui auraient pu rester en interne, c'est sorti, je ne sais pas pourquoi, parce qu’il y a toujours des gens bien intentionnés. Pour moi ce ne sont pas des problèmes.
Nakata c'est un choix sportif ou choix marketing ?
La question contient déjà une part de réponse, en tout cas dans ton esprit. C'est d'abord sportivement qu'on a pensé à ce joueur. Depuis le départ de Liza nous nous étions promis de renforcer au moins numériquement l'effectif. Lorsque Nakata est venu, Philippe le connaissait déjà mais il a souhaité qu'il vienne quand même ici. Le staff technique avait entériné ses qualités. Il faut savoir que ce n'est pas ce genre de joueurs qui dans un 3, 5, 2, qui peut faire le couloir sur le côté gauche comme un TGV, ce n'est pas le cas. C'est un joueur qui est d'abord défensif, capable de jouer dans l'axe, en milieu récupérateur et accessoirement effectivement capable de se situer sur le côté gauche de la défense. Je pense que là-dessus il faut que nous évitions tous malentendus au départ. C'est important. C’est un joueur capable de jouer demain en défense centrale, en milieu récupérateur comme parfois Hemdani ou N'Diaye ont pu jouer sur les côtés. Lui aussi peut jouer là mais spécifiquement ce n'est pas au départ un latéral gauche comme on peut l’entendre. Son arrivée est en très bonne voix mais rien n'est encore fait. Nous devons discuter avec lui et son représentant pour trouver des conditions acceptables de part et d'autre.
À quatre jours de la fin du mercato on peut penser qu'il va y avoir un effort côté arrivées ?
Non mais ce n'était pas l'objectif d'animer le marché. J'ai toujours dit qu'on aviserait en cas de départ. Je suis dans cette logique. J'ai toujours dit que le mercato risque d'être un train qu’on regarderait passer.
Les départs ?
Ça dépend d’avantage des joueurs que de nous même. Si des joueurs pensent qu'ils ont fait leur temps ici, ils ont besoin d'aller se redéployer ailleurs, moi j'écoute. Si ce n'est pas handicapant pour le club, je peux accepter ces départs.
Avec cette équipe l'Olympique de Marseille atteindra ses objectifs ?
J'aimerais bien pouvoir lire dans une boule de cristal. On le souhaite, on essaiera de faire en sorte qu'il en soit ainsi. Maintenant garantir ça aujourd'hui pour être cloué demain au pilori, je ne vais pas le faire. Ce n'est pas respecter le sport. Ça n’empêche pas que j'ai bon espoir d'aller jusqu'au bout avec cet effectif là.
Vous regardez passer le train parce que vous n'avez pas de ticket pour le prendre. Si vous aviez eu des finances vous auriez renforcé votre groupe ?
J'ai pour habitude de faire toujours avec ce que j'ai. Ce n'est pas parce que le copain d’à côté va rouler dans une belle voiture que je vais rouler dans une belle voiture. J'ai toujours agi comme ça dans ma vie personnelle. J'essaye d'adapter cette vérité à ma vie professionnelle. À partir du moment où je savais quels étaient exactement les moyens et après avoir fait une évaluation relativement correcte en tout cas de l'effectif dont nous disposions, ma religion est faite. Si encore une fois les circonstances nous sont favorables, on doit pouvoir aller jusqu'au bout. Après l'année prochaine il sera temps, forts de l'ossature que nous aurions dégagée. Puisque si on atteignait cet objectif là, je pense qu'une ossature ce sera naturellement dégagée, à ce moment-là nous essayerons de voir comment on peut rendre l'équipe encore plus compétitive.
Pourquoi ne pas prendre le joueur qui peut occuper le poste auquel il y a des lacunes ?
Si tu pouvais m'en présenter un, je serais derrière toi pour aller le chercher.
C'est un manque de finances ?
Non d'abord il faut me dire si ce bonhomme là existe. Le football est très curieux je vais vous dire quelque chose. J'étais à Londres lundi je déjeunais avec Dîne et Wenger, nous avons discuté du match de l’OM et le seul joueur que Wenger m‘ait cité pour avoir trouvé très bon, c'est Olembé. J'avais un témoin, c'est ce qu'il a dit. Ce Olembé je le trouve vraiment très bon !
Vous auriez du le vendre ! Avez-vous fait des propositions à un club voir un joueur, propositions qui pourraient se concrétiser avant la fin du mercato ?
Sylvestre à Manchester par exemple ? Non pas du tout je n'ai fait aucune proposition.
Quels sont les joueurs qui pourraient quitter l’OM ?
Ceux qui ne jouent pas ! Cheyrou oui, Christanval oui, Fiorese oui. S'il y avait des propositions concrètes on aurait avancé.
Un mot sur Péguy Luyindula ?
En ce qui me concerne je n'ai jamais douté de ses qualités. Il a marqué contre Metz, mais en ce qui le concerne j'ai trouvé son match en Lorraine mois intéressant que l'autre soir en première mi-temps, malgré la défaite. Notamment en première mi-temps. Après il a baissé de pied à l'image de toute l'équipe mais sa première mi-temps a été très intéressante. On peut espérer que le garçon retrouve cette sérénité qui pourrait lui permettre d'exprimer complètement son potentiel.
Vous comprenez le coup de gueule de Fabien qui dit qu’il faut protéger Samir ?
Avant le match il me l’avait dit. C'est sa liberté de pensée. En ce qui me concerne, il faut s'entendre sur le mot. Quand on dit il faut le protéger, ménager, chacun sa manière de voir. En Angleterre on ne parle pas de protection en ce qui concerne Rooney. Il joue. Je pense au grand Pelé, il a gagné la coupe du monde à 17 ans. Je suis de ceux qui pensent que le talent n'a pas d'âge ni de frontière. Si le protéger c’est l’aider pour avancer plus sereinement, l'aider à mieux appréhender un milieu qu'il découvre, à mieux assurer ses premiers pas à tous les niveaux, oui. Si c'est dire il faut le retirer de l'équipe… Tant qu'il a la même préparation que les autres joueurs, qu'il se porte bien, qu'il peut jouer, moi je n'y vois aucun inconvénient. Moi dès que j'ai vu jouer Nasri j'ai compris que c'était un joueur inventif, qui avait beaucoup d'imagination. Quand on le voit s'entraîner, prendre part aux mêmes exercices aux mêmes jeux que les autres joueurs je ne vois pas en quoi il faudrait lui le ménager plus spécifiquement qu'un autre.
Huit mois après votre arrivée vous ne regrettez pas d'être venus à L’OM ?
Je n'ai pas pour habitude de regretter ce que je fais.
Non ! Quand je vois cette foule d'amis autour de moi, comment je peux me sentir seul ?
Plus sérieusement, tu peux nous faire un petit point ?
J'ai lu la presse comme vous, moi je n'ai pas de point à faire. Posez des questions.
Vous êtes vraiment le patron aujourd'hui d'autant que les deux autres membres du conseil ont démissionné ?
Philippe Meurice avait décidé de quitter le directoire il y a déjà deux semaines au moins, mais tout en continuant à exercer ses fonctions de directeur financier. Vivian Corzani, semblait lui aussi vouloir prendre quelques distances tout en continuant au moins jusqu'à la fin de la saison. Aujourd'hui, je suis effectivement le seul membre du territoire qui n'a pas encore présenté de démission. Dans ce cadre là on peut considérer que je suis seul.
On peut envisager de nouveaux arrivants ?
Non, je ne vois pas de nouveaux arrivants pour le moment. Il faut faire le distinguo entre ce qu'on appelle le conseil de directoire et le conseil de surveillance. Le conseil de surveillance n'a aucun rôle d'exécution. Aucun rôle exécutif. Simplement il est là pour, comme son nom l'indique, surveiller, entériner puis faire passer le message à l'actionnaire principal. Je n'ai absolument pas d'ordre, d'instruction, de recommandation à prendre du conseil de surveillance.
Vous avez eu une réunion avant le match avec RLD et Acariès, vous avez mis des choses au point ?
C'était une rencontre informelle. RLD était parti en voyage en Asie d'abord ensuite en Amérique. On n'avait pas eu l'occasion de discuter depuis deux bonnes semaines. On avait commencé cette discussion à l'hôtel où se trouvait la délégation olympienne et on l’a terminée dans les locaux du stade vélodrome. Ça lui a permis de dire ce qu'il pensait, ça m'a permis à moi aussi de dire ce que je pensais. Ce sont des discussions, à mon avis normales, entre l'actionnaire et les dirigeants de son entreprise.
Mais vous avez parlé des démissions du conseil du directoire ?
Moi aujourd'hui je n'ai qu'un objectif c'est essayer de faire en sorte que le sportif ne pâtisse pas de ce qu'on peut appeler des soubresauts. Un club de football c'est d'abord 80 % de sportif. Mes efforts tendent plus à faire que l’OM soit en mesure d'atteindre ses objectifs. Ceux qui, à côté de moi au directoire ont, pour des raisons personnelles, décidé de se décharger de ce titre de membre du directoire, libre à eux. C'est leur choix. Pour moi le plus important maintenant c’est que le travail qui doit être effectué à leur niveau soit fait. À partir du moment où il y a une continuité tant sur le plan financier, que sur le plan de l'administration, du marketing et du commercial il y a une autre continuité peu m’importe qu'ils se soient dégagés du titre de membre du directoire.
Ca crée des clans au club ?
Moi j'évolue au-dessus de ces tendances, de ces clans. Je ne suis jamais entré dans ce jeu de miroirs, je n'ai jamais été un homme malléable ou corvéable par qui que ce soit. Je ne pourrais accepter d’être sous l'influence d'un clan par un autre clan et ça, je le dis très haut ici. Vous savez que j'essaye toujours personnellement de me mettre dans la situation de dire bouse lorsqu'il faut dire bouse a qui que ce soit. Je ne vois pas trop pourquoi ça va changer !
Est-il exact que vous avez vous refusé de signer un chèque à Lizarazu qui a encaissé cet argent pour partir ?
Je confirme. Je confirme parce que je signe personnellement les décisions que je choisis moi-même d'assumer. Ou alors il faut que je sois associé à la décision. Quand ce n'est pas le cas, je ne signe pas. Mais il faut admettre qu'il y a parfois des décisions prises ici ou là dans l'urgence. Après lorsqu'on discute avec ceux qui ont pris ces décisions là, ils reconnaissent qu'il y a eu peut-être un peu d'empressement de leur part, on s'explique les choses passent. Nous ne sommes pas en période de guerre permanente. Ce n'est pas parce qu'une décision est prise, qu'on ne partage pas tout, qu'il faut tout de suite ferrailler. Ce n'est pas le cas. On peut s'expliquer aussi entre gens intelligents, essayer de comprendre le pourquoi des choses. À partir du moment où on s'explique et que les arguments des uns et des autres tiennent la route, après il faut savoir passer aussi.
Il y a un problème pour les licenciements aussi ?
Ce n'est pas une question que j'ai posée personnellement, ce n'est pas un problème que je pose. Lorsque je suis arrivé ici je me suis préoccupé prioritairement de l'aspect sportif, je n'ai pas eu à gérer ce qui relevait de l'administration, du commercial, du marketing. Donc forcément je n'ai pas aujourd'hui un avis tranché sur ceux qui ont exercé jusqu'ici ces fonctions-là. Moi, venir et dire je renvoi ces gens-là, je ne peux pas le faire. À partir du moment où il y a aussi d'autres possibilités, d'autres gens pour prendre ce type de décisions, ils les prendront j’en suis sûr. Je ne vais pas arriver aujourd'hui dans une entreprise, voir des gens contre lesquels je n'ai aucun grief, dire je vais signer vos licenciements. Ce sont des choses qui auraient pu rester en interne, c'est sorti, je ne sais pas pourquoi, parce qu’il y a toujours des gens bien intentionnés. Pour moi ce ne sont pas des problèmes.
Nakata c'est un choix sportif ou choix marketing ?
La question contient déjà une part de réponse, en tout cas dans ton esprit. C'est d'abord sportivement qu'on a pensé à ce joueur. Depuis le départ de Liza nous nous étions promis de renforcer au moins numériquement l'effectif. Lorsque Nakata est venu, Philippe le connaissait déjà mais il a souhaité qu'il vienne quand même ici. Le staff technique avait entériné ses qualités. Il faut savoir que ce n'est pas ce genre de joueurs qui dans un 3, 5, 2, qui peut faire le couloir sur le côté gauche comme un TGV, ce n'est pas le cas. C'est un joueur qui est d'abord défensif, capable de jouer dans l'axe, en milieu récupérateur et accessoirement effectivement capable de se situer sur le côté gauche de la défense. Je pense que là-dessus il faut que nous évitions tous malentendus au départ. C'est important. C’est un joueur capable de jouer demain en défense centrale, en milieu récupérateur comme parfois Hemdani ou N'Diaye ont pu jouer sur les côtés. Lui aussi peut jouer là mais spécifiquement ce n'est pas au départ un latéral gauche comme on peut l’entendre. Son arrivée est en très bonne voix mais rien n'est encore fait. Nous devons discuter avec lui et son représentant pour trouver des conditions acceptables de part et d'autre.
À quatre jours de la fin du mercato on peut penser qu'il va y avoir un effort côté arrivées ?
Non mais ce n'était pas l'objectif d'animer le marché. J'ai toujours dit qu'on aviserait en cas de départ. Je suis dans cette logique. J'ai toujours dit que le mercato risque d'être un train qu’on regarderait passer.
Les départs ?
Ça dépend d’avantage des joueurs que de nous même. Si des joueurs pensent qu'ils ont fait leur temps ici, ils ont besoin d'aller se redéployer ailleurs, moi j'écoute. Si ce n'est pas handicapant pour le club, je peux accepter ces départs.
Avec cette équipe l'Olympique de Marseille atteindra ses objectifs ?
J'aimerais bien pouvoir lire dans une boule de cristal. On le souhaite, on essaiera de faire en sorte qu'il en soit ainsi. Maintenant garantir ça aujourd'hui pour être cloué demain au pilori, je ne vais pas le faire. Ce n'est pas respecter le sport. Ça n’empêche pas que j'ai bon espoir d'aller jusqu'au bout avec cet effectif là.
Vous regardez passer le train parce que vous n'avez pas de ticket pour le prendre. Si vous aviez eu des finances vous auriez renforcé votre groupe ?
J'ai pour habitude de faire toujours avec ce que j'ai. Ce n'est pas parce que le copain d’à côté va rouler dans une belle voiture que je vais rouler dans une belle voiture. J'ai toujours agi comme ça dans ma vie personnelle. J'essaye d'adapter cette vérité à ma vie professionnelle. À partir du moment où je savais quels étaient exactement les moyens et après avoir fait une évaluation relativement correcte en tout cas de l'effectif dont nous disposions, ma religion est faite. Si encore une fois les circonstances nous sont favorables, on doit pouvoir aller jusqu'au bout. Après l'année prochaine il sera temps, forts de l'ossature que nous aurions dégagée. Puisque si on atteignait cet objectif là, je pense qu'une ossature ce sera naturellement dégagée, à ce moment-là nous essayerons de voir comment on peut rendre l'équipe encore plus compétitive.
Pourquoi ne pas prendre le joueur qui peut occuper le poste auquel il y a des lacunes ?
Si tu pouvais m'en présenter un, je serais derrière toi pour aller le chercher.
C'est un manque de finances ?
Non d'abord il faut me dire si ce bonhomme là existe. Le football est très curieux je vais vous dire quelque chose. J'étais à Londres lundi je déjeunais avec Dîne et Wenger, nous avons discuté du match de l’OM et le seul joueur que Wenger m‘ait cité pour avoir trouvé très bon, c'est Olembé. J'avais un témoin, c'est ce qu'il a dit. Ce Olembé je le trouve vraiment très bon !
Vous auriez du le vendre ! Avez-vous fait des propositions à un club voir un joueur, propositions qui pourraient se concrétiser avant la fin du mercato ?
Sylvestre à Manchester par exemple ? Non pas du tout je n'ai fait aucune proposition.
Quels sont les joueurs qui pourraient quitter l’OM ?
Ceux qui ne jouent pas ! Cheyrou oui, Christanval oui, Fiorese oui. S'il y avait des propositions concrètes on aurait avancé.
Un mot sur Péguy Luyindula ?
En ce qui me concerne je n'ai jamais douté de ses qualités. Il a marqué contre Metz, mais en ce qui le concerne j'ai trouvé son match en Lorraine mois intéressant que l'autre soir en première mi-temps, malgré la défaite. Notamment en première mi-temps. Après il a baissé de pied à l'image de toute l'équipe mais sa première mi-temps a été très intéressante. On peut espérer que le garçon retrouve cette sérénité qui pourrait lui permettre d'exprimer complètement son potentiel.
Vous comprenez le coup de gueule de Fabien qui dit qu’il faut protéger Samir ?
Avant le match il me l’avait dit. C'est sa liberté de pensée. En ce qui me concerne, il faut s'entendre sur le mot. Quand on dit il faut le protéger, ménager, chacun sa manière de voir. En Angleterre on ne parle pas de protection en ce qui concerne Rooney. Il joue. Je pense au grand Pelé, il a gagné la coupe du monde à 17 ans. Je suis de ceux qui pensent que le talent n'a pas d'âge ni de frontière. Si le protéger c’est l’aider pour avancer plus sereinement, l'aider à mieux appréhender un milieu qu'il découvre, à mieux assurer ses premiers pas à tous les niveaux, oui. Si c'est dire il faut le retirer de l'équipe… Tant qu'il a la même préparation que les autres joueurs, qu'il se porte bien, qu'il peut jouer, moi je n'y vois aucun inconvénient. Moi dès que j'ai vu jouer Nasri j'ai compris que c'était un joueur inventif, qui avait beaucoup d'imagination. Quand on le voit s'entraîner, prendre part aux mêmes exercices aux mêmes jeux que les autres joueurs je ne vois pas en quoi il faudrait lui le ménager plus spécifiquement qu'un autre.
Huit mois après votre arrivée vous ne regrettez pas d'être venus à L’OM ?
Je n'ai pas pour habitude de regretter ce que je fais.
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