22-01-2005, 05:51
Blessés ?
Gavanon en traitement reprendra la semaine prochaine. Méïté vient, il est convalescent est incertain. On ne prendra pas de risque. Bamogo reprendra lundi avec une IRM ne sera pas compétitif mardi. Yahiaoui souffrant toute la semaine, angine. Hors course même pour la réserve. La logique du remplacement de Méïté c’est Ecker.
Fiorese choix du coach ?
Oui. Il ne donne toujours pas satisfaction à l’entraînement. Tant qu’on sera dans cette période du mercato, une période qui fait espérer aux joueurs la possibilité de partir et nous fait nous espérer la possibilité de recruter si des joueurs partent, on est dans une période en contradiction avec la mobilisation. Tant qu’on n’aura pas dépassé cette phase, des garçons comme Fiorese, Cheyrou des garçons qui se posent un certain nombre de question ne pourront pas être complètement mobilisés. C’est le conseil que je leur donne de se remettre au boulot.
Après le 31 janvier lorsqu’il sait qu’il reste à l’OM, il se remet au boulot, il travaille. Les résultats en sont les premiers récompensés. Marlet qui n’était pas au mieux il y a quelques temps bénéficie aujourd’hui du résultat collectif et est en confiance. Après le match de Nice quand vous voyez les têtes de Peggy Luyindula, Marlet ou Beye on sent de la joie de la sérénité dans les visages. C’est des images fortes qui m’obligent à comprendre qu’il y a une certaine confiance qui s’installe.
Fiorese et Cheyrou pensent plus à partir aujourd’hui qu’à s’impliquer dans le groupe ?
Peut-être oui. Ils font partie des joueurs qui se posent des questions. Ils se demandent s’ils peuvent entrer dans ce système. Ils se posent la bonne question. J’essaye de leur donner la meilleure réponse possible. Je dis je compte sur vous. Ils ont des qualités qui s’inscrivent parfaitement dans le côté. Cheyrou est un joueur de qualité sur les centres, sur les pivots. On n’a pas abondance de biens à gauche, c’est un poste déficitaire et sur le côté droit, dans l’organisation de mon équipe, un gars comme Fiorese peut occuper un couloir comme le fait Da Rocha à Nantes. Il a complètement les caractéristiques pour entre dans ce registre là bien sûr avec une option rapport de force favorable pour nous offensive, je ne vais pas lui demander de jouer latéral droit.
Mais avoir une situation de côté comme ça avec la qualité de centre de Fiorese, la qualité physique parce qu’il est capable d’avaler des kilomètres, c’est lui qui possède les tests les plus probants chez nous c’est le gars le plus solide sur le plan aérobic, c’est un gars qui présente des caractéristiques intéressantes surtout dans un projet comme le mien. Donc moi je continue à leur faire comprendre que je compte sur eux mais j’ai cette période qui leur permet de dire peut-être que etc… Il faut vite passer cette étape pour qu’ils se mettent au boulot donc ils ne sont pas mobilisés à 100% en tout cas sur la concentration que nécessitent les rendez vous que nous avons.
Le plus dur est derrière, quelque chose a changé ?
Le contexte de la semaine dernière qui voulait de renouer avec la victoire à domicile contre Nice et surtout démontrer qu’on était capable d’enchaîner, a eu tendance à placer le match de Nice comme un objectif majeur. Je ne veux pas parler comme ça. Je ne voulais pas qu’on prenne la victoire sur Nice comme un objectif majeur mais une étape importante de la construction de la série. Qui dit objectif majeur, on pourrait penser qu’après ce gros match et ces récompenses que nous avons eues des éloges etc puissent ensuite entraîner un relâchement. Un relâchement inconscient évidemment, un relâchement qui appartient à l’environnement au fait qu’on a fait un gros match etc…
Nice c’était pas un objectif, mais un test pour savoir qu’on était capable d‘enchaîner de montrer notre force défensive, notre allant offensif et d’enclencher cette série. Finalement la constance que je souhaite doit s’inscrire plus par rapport à Metz finalement. Maintenant on doit parler de constance dans nos performances. Quelque part on peut penser que lorsqu’on a fait un gros match contre Nice, on est allé gagné chez le deuxième qu’on a pris un point chez le premier, on va à Metz, on ne peut pas dire que cette équipe nous fait peur, on ne peut pas dire que ce soit une montagne mais on ne peut pas dire non plus parce qu’on a pris des points chez le deuxième et le premier que ça va être facile de prendre des points chez le 13ème. Je crois que c’est ça la prise de conscience. Ca serait idiot d’avoir un relâchement et de perdre justement dans ce cycle de durée de constance.
C’est ça le vrai message qu’il faut arriver à percevoir en sachant que s’il y a relâchement vous vous doutez bien qu’il est inconscient qu’il appartient à faiblesse des hommes en pensant que bon ça y est c’est bon… Donc ça serait dommage de s’inscrire dans ce projet là. Ca sera à moi de leur rappeler qu’il faut qu’on passe le second braquet pour reprendre la métaphore cycliste. Quand vous voyez le calendrier des autres équipes on s’aperçoit que cette journée de demain il faut l’inscrire sur la performance ou la contre performance de nos adversaires directs. Demain peut être un tournant de ce championnat. On imagine quue Lille batte Lyon ou Lyon batte Lille, que Monaco perde des points sur un Lens qui veut réagir, que Toulouse face à Nantes soit revigoré etc… Il y a tout un ensemble, le Match de Metz avec ce que je viens de dire, la motivation qui doit nous habiter et en même temps le match de Metz dans le cadre de nos objectif. Notre étape passe par Metz mais notre objectif c’est de nous inscrire dans la durée de la performance. Nous on est à la chasse aux points.
Lyon est un concurrent ?
Ben oui. Pour la 3ème place ? (Rires) Prenez des exemples, Monaco avait dix douze points à la même époque, Chelsea ont dix points sur Arsenal, Barcelone Réal, dans les championnats Européens on s’aperçoit qu’on a une équipe ou deux équipes qui font la différence. On sait très bien que celui qui est en bas de la côte de l’Alpes d’Huez le fait. Qu’il soit premier dans le premier virage, il sera toujours le premier dans le sixième virage. Nous sommes partis sur une distance longue qui va nous permettre de lâcher quelques mètres d’en prendre quelques uns mais on doit toujours intégrer la performance sur l’ensemble de la course. Si on fait une belle performance à Metz et qu’au même moment Lyon perd à Lille, quelque part on peut penser que l’écart peut être rebrassé qu’on est toujours au contact de Lille et qu’en même temps on a repris trois points sur Lyon. Si demain on fait une contre perf à Metz et que Lyon bat Lille on pourra imaginer que notre performance s’intègre toujours dans notre objectif. C’est pour ça qu’on ne peut pas non plus isoler le match de Metz.
Je vais l’isoler par rapport à la machine. Je vais dire attendez ça serait idiot de se relâcher et de ne pas arriver là bas avec l’esprit de conquête et de détermination que vous affichez tous les jours. Si on joue sur cette valeur et si on y met plus d’allant parce qu’on a de la confiance maintenant et qu’on élève notre niveau, sachez que ce n’est pas une montagne mais sachez que ça va être un match qui sera difficile parce que Metz n’a jamais perdu contre des grosses cylindrées à domicile, reste sur deux victoires à domicile et a le sentiment d ‘avoir été volé à Lyon. Elle reçoit l’OM va à Bordeaux, reçoit Auxerre. Après Lyon elle se dit le calendrier les prochains matchs les gars, c’est des matchs de coupe. Le match demain va être difficile. Si Metz veut se sauver parce que Metz est dans ce cadre là. Si Metz gagne demain ils sont 7ème du championnat donc il y a assez de motivation pour comprendre que c’est un match qui ne ça pas être facile pour nous.
Vous craignez plus la défaite ou les séquelles de la défaite ?
Une défaite peut toujours laisser des traces. Si c’est une défaite qui s’inscrit dans contre performance de nos concurrents direct, on a l’impression qu’on a passé une étape supplémentaire sans faire de dégâts. Lorsque vous êtes entraîneur national que vous préparez des éliminatoires, vous êtes toujours par rapport à des groupes. Des fois on fait des contres performances et on s‘aperçoit que la journée a servi à rien. Il faut aussi tenir compte de ces aspects là. L’objectif c’est d’arriver dans les trois premiers. En coupe du monde c’est d’être dans les deux premiers. L’objectif c’est de se qualifier. Après une défaites il faut toujours relancer la machine donc on préfère toujours avoir du positif. C’est clair. La force d’une équipe c’est de savoir rebondir mais ils ont tellement essuyé de situations pareilles que quelque part on peut dire qu’ils sont habitués.
La série c’est quoi ?
Il nous faut trois points sur les 9 points qui restent. Si on perd demain, on gagne contre Sochaux et on perd à Toulouse on est super bien. Avec deux défaites, voyez c’est fou ! Cette échéance va permettre aux joueurs de toucher du doigt les différentes étapes qui nous permettre d’être en excédent ou en retard. Le retard nous permet de nous relancer sur la deuxième étape. C’est important de toucher tout ça du doigt.
Le fait d’être favori est un avantage ?
Les résultats futurs qui nous amèneront à nous conforter dans la confiance et à créer de la rétention sur l’adversaire, déjà quand on reçoit l’OM c’est une montagne inconsciemment dans l’état d’esprit des gens en France. L’image de l’OM est toujours une image forte. Demain guichets fermés à Metz donc l’équipe qui va nous recevoir sera transcendée. Si nous affichons des résultats il est clair que les joueur vont prendre conscience qu’on va être difficile à bouger. La confiance va s’installer. Mais il faut que cette confiance s’installe dans le cycle d’Arsenal l’année dernière ou de Lyon cette année… Je vois mal Paul Le Guen dire à ses gars après une victoire attention relâchement. Ca y est il y a une prise de conscience collective qui fait que à chaque match les gars passent un braquet supplémentaire.
Après ils bénéficient de la chance, d’un contexte particulier, les gars prennent plus de risques, le groupe tourne plus facilement il y a moins de blessés, tout un ensemble de choses s’inscrit dans la dynamique de la victoire. Quand vous avez une dynamique e victoire, l’infirmerie est vide. Quand il y a crise de résultat l’infirmerie est pleine. C’est lié directement à l’aspect psychologique d’un groupe. Si demain ça venait à nous sourire, ça va rebondir sur les visages des uns et des autres et les comportements. La constance de nos efforts, de nos résultats peut entraîner la formation d’une boule de neige qui sera d’autant plus costaud c’est que nous n’avons que le championnat, et nos adversaire direct Lyon, Lille, Monaco, Auxerre, sont encore engagés dans d’autres compétitions. C’est de l’usure qui peut être pour nous un partenaire.
Le groupe type existe ?
Avec la fréquence des matchs toutes les semaines, on va plus tourner vers un groupe de 16 que si vous avez un match tous les 4 jours comme Auxerre ou là on aurait besoin de 22. Une groupe type, c’est clair que ça va se tourner autour entre 14 et 18 joueurs sauf accident. On part à 18, si on ajoute Fiorese et Bamogo 19, 20 on a un groupe assez sympa à 20 joueurs le groupe est de qualité. Il y a les choix qui entraînent des non-choix, mais sur le groupe que vous avez là, tout le monde peut jouer.
Vous êtes tenté de remettre la même équipe ?
Oui je suis tenté de mettre la même équipe parce que les gars sont bien et je ne vois pas pourquoi je ne jouerais pas cette carte. Quelque part on se sent sécurisé en se disant qu’on peut repartir avec la même équipe. C’est un match à l’extérieur, athlétique, difficile, l’équipe est bien équilibrée, et si on regarde le banc on peut modifier ce qui ne va pas. On est tenté de repartir avec la même équipe comme on est tenté peut être de dire ce joueur là peut rentrer, lui finalement c’est pas sa vraie place peut-être que… J’ai rien dit. Je vois que maintenant vous arrivez à lire dans mes yeux et à comprendre…
Ca serait illogique ?
Illogique non parce que moi, je maintiens à dire que si le gars fait son boulot bien surtout , ça permet à Pédretti de s’échapper, de ne pas voir toujours les joueurs de côté partir comme des fous sur les côtés, faire 200 kilomètres, c’est pas ça. Il y a ceux qui peuvent avoir des capacités. Si demain je décide de mettre Fiorese à droite, ce n’est pas pour lui dire quand Pédretti part tu restes au milieu. Si je mets Fiorese à droite, c’est que là j’ai trouvé une organisation pour dire à chaque fois qu’on décale je veux que Fiorese parte comme un fou sur le côté et je veux que pendant 70% du temps il fasse pression sur le côté droit, donc je vais organiser mon équipe de telle façon que je puisse libérer le côté droit et que si Fiorese ne peut pas replacer, on n’aura pas de perte d’homme.
Si je demande à N’Diaye de jouer à droite, je ne vais pas lui demander de partir côté droit 200 fois, de faire des centres. Il va me dire, mets Ferreira il est plus habile que moi. Donc si je prends la décision de mettre N’Diaye à droite c’est parce que j’ai pensé qu’au milieu, on pourrait sortir plus transversalement. C’est un peu dans cet esprit là que je mets en place l’équipe, ce n’est pas des noms de joueurs. Il y a l’organisation et la spécificité au service de l’équipe. C’est pour ça que j’aimerais qu’Olembé puisse comprendre que dans un système comme ça il doit être capable à l’image de Fiorese de faire 10 centres par match et je ne sais pas s’il en fait trois. C’est insuffisant dans l’idée que je me fais dans le cadre de la valeur d’Olembé. Par contre il est très consciencieux dans le cadre collectif, l’équilibre de l’équipe, c’est un acquis mais sur le plan individuel je souhaiterai qu’il soit plus percutant, plus de personnalité, de griffe pour reprendre l’expression d’un…. Lyon … indomptable ou dompté en tout cas je voudrais qu’il soit indomptable.
C’est psychologique ou physique ?
Physique non il est capable de faire ces efforts. Psychologique il se contente peut être de faire le minimum ça fait longtemps qu’il n’a pas ressenti ces mouvements là. C’est à moi de le replacer dans les valeurs, il faudrait que l’½sophage lui fasse un peu mal. Pour qu’il comprenne que les efforts il faut les faire plus vite. Il doit trouver un équilibre supérieur parce qu’il doit apporter autre chose que ce qu’il peut nous apporter dans ce domaine là.
Déhu parle d’une solidarité accrue ?
Vous la voyez dans le respect des joueurs à s’associer à faire bloc équipe. On défend tous, on attaque intelligemment. La solidarité c’est l’association des yeux qui regardent le même ballon, des muscles qui regardent le même mouvement etc… C’est pas le bloc, le ballon qui est à gauche et l’ailier droit qui discute avec le supporteur. On voit ça en division d’honneur. Il y a 22 yeux qui regardent le ballon. C’est le bloc solidarité qui appartient déjà à l’investissement individuel plus le bloc qui appartient au travail que l’on met en place pour qu’il y est justement cette prise de conscience qu’on fait bloc par rapport à la position du ballon, pour récupérer le ballon, attaquer, communiquer.
Cette solidarité appartient à l’investissement des hommes et aussi à tout ce mécanisme qui fait que tout se met en branle au même moment sur le même ballon, la même attitude qu’on sait qu’on va enclencher une action et qu’on est tous dans le même projet même si on est à 45 mètres du ballon, si on est défenseur on presse, si on est attaquant on vient chercher, ça se sont les automatismes qui font que le bloc marche ou fonctionne. Parce que moi je suis plutôt attentif au fonctionnement plutôt qu’au jeu, c’est vous qui notez le bien jouer. Moi je suis plutôt dans le bon fonctionnement. Est ce qu’on fonctionne bien ? Est ce que ça marche bien ? Est ce que le moteur tourne bien ? Vous dites on a bien joué, moi je peux dire qu’on a mal fonctionné. Le joueur peut marquer un but en driblant douze joueurs vous dites bien joué, moi je vais lui dire bien joué mais je dirais que ça ne correspond pas au fonctionnement logique d’une machine. Je fais la différence entre bien jouer et bien fonctionner.
Ça fonctionne bien ?
Oui, sur la base du bloc oui. Les joueurs le ressentent parce que justement l’idée de mettre les joueurs dans un cadre, c’est surtout pour, je me répète, regarder le même ballon et surtout qu’il y ait l’économie pour éviter de courir après n’importe qui, n’importe comment etc... C’est une façon de répartir en espace les spécificités des uns et des autres et que l’enchaînement des spécificités entraîne la complémentarité qui fait qu’on joue tous ensemble. La notion de bloc équipe, c’est une notion mécanique. Les joueurs savent ce qu’ils vont faire à 90% dans l’espace qui leur appartient. On le travaille.
Votre jeu est découvert. Vous allez changer ou quoi qu’il arrive l’OM imposera son jeu ?
L’OM imposera son jeu. C’est une évidence sur le rapport de force qui sera le notre. Là bas le rapport sera 50/50, on peut le penser. Dans le rapport possession de balle 50%, on va imposer notre jeu dans l’idée de jouer d’autres jeux, puisqu’on a le ballon, on va jouer sur nos valeurs à nous, les valeurs qui font qu’actuellement quand on joue à l’extérieur on fait bloc etc.. L’idée c’est que ce rapport on puisse le mettre à notre faveur. Mais on sait aussi que quelque part sur rapport égalitaire ou négatif on est peut-être plus dangereux. Le seul danger qu’on ait c’est qu’on soit en rapport favorable. On est à l’extérieur et on se dit on a 60% le ballon. Vous verrez que dans ce rapport là on sera gêné. C’est ce que j’avais cru face à Lille. Sur le rapport favorable on est en danger.
L’idéal serait qu’on ait un rapport défavorable. Là on est dangereux. Le problème est que dans le rapport favorable, il faudra maintenant qu’on ne fasse plus les mêmes erreurs qu’on faisait à une époque. Le transit du ballon doit être intelligent pour ne pas que ça se retourner contre nous. C’est ce qui explique que maintenant on a un jeu plus profond, plus direct. Mais on ira pour imposer notre jeu, on ira jouer sur nos valeurs. Metz ne joue pas comme Nice qui ne joue pas comme sochaux. Vous avez toujours un rapport de force que nous prenons en considération pour donner des consignes aux joueurs ou éventuellement mettre les joueurs qui correspondent au rapport de force.
Quelque chose se crée ?
Il est trop tôt pour le dire. Tout ça est fragile. Le foot va vite. Après Angers, une semaine après jour pour jour on avait pris 6 points. Auxerre avait fait une série confortable et se fait battre chez elle contre Caen après avoir mené au score. Le Real se fait éliminer de la Coupe par Valladolid qui correspond à Marseille-Angers, sur deux matchs. On n’est pas à l’abri de déconvenue quel que soit le niveau du standing. Il est trop tôt. La constance est plus dans l’actualité du match de Metz que contre Nice. Nice, c’était le test par rapport à ce que représentait ce derby, et sur ce qu’on avait vu à Lille et à Lyon. Le fait de rejouer devant notre public, il y avait aussi cette notion là. Ça représentait un test majeur. Ce test majeur a été considéré par notre environnement comme un objectif majeur. A partir de là on peut imaginer que ça peut enclencher un relâchement de l’ensemble, peut-être de vous-mêmes, vous dites ils vont à Metz bon voilà… Ça serait l’erreur de penser ça.
Il faut retomber les pieds sur terre pour un groupe, un environnement qui a tendance peut-être à être sur un petit nuage. Remettre les pieds sur terre pour repartir et jouer sur des valeurs qui ont fait qu’on se retrouve aujourd’hui dans la position qu’on est actuellement. Ça passe par une démarche personnelle, une démarche collective, par le fait que moi je vais peut-être modifier mon équipe pour faire prendre conscience que rien n’est acquis et que tout le monde peut participer à la construction de ces fondations. Moi aussi j’ai ma responsabilité et repartir avec la même équipe c’est aussi un acte qui n’est pas courageux. J’ai mis la même équipe, vous avez rien à me reprocher… Mais c’est un acte qui peut être aussi courageux, vous pourriez dire pourquoi tu as changé l’équipe alors que tout allait bien. J’ai des responsabilités. Ne pas avoir le courage de déceler ces choses là dans mon équipe c’est une façon d’éventuellement entraîner une contre-performance de mon équipe. Donc c’est à moi de détecter ceux qui éventuellement ne sont pas en mesure de répondre.
Ça se détecte sur le terrain à l’entraînement, à la façon dont le gars va dire bonjour, dont il se comporte, dont il est relâché, des petits détails qui font comprendre… Mais la confiance est aussi une forme de bien-être. Un gars en confiance peut aussi s’exprimer bien. Il ne faut pas faire l’erreur de dire parce que le gars est mieux dans ses baskets qu’il est relâché. Ces choses là on va les découvrir. Le jour où, comme Lyon on aura 25 matchs sans perdre, là on verra le vraies valeurs des gars. Là on ne sait pas si c’est du relâchement ou de la confiance. Moi j’ai tendance à dire que c’est plutôt de la confiance que les joueurs affichent et cette confiance mettez là au service de votre jeu, de votre prise de risque, de votre générosité.
Moi j’ai tendance à dire l’équipe qui prend des points aujourd’hui est bien dans ses baskets donc cette énergie là au service du deuxième braquet parce qu’il est trop tôt pour pouvoir porter un jugement immédiat si les gars sont relâchés ou quoi. Ils sont sereins confiants, comme l’a dit Déhu ils prennent conscience qu’ils sont solidaires, ils vont rien lâcher et ils vont se retrouver sur le terrain. Cette semaine est particulière. Il y a eu ce fameux match, tout le monde est content, après le début de la semaine qui est un peu spéciale, les joueurs viennent à la visite médicale, tout ça c’est un peu cool… C’est pour ça que cette semaine on a fait un bon boulot pour remettre les pieds sur terre à tout le monde et repartir.
Vous préférez deux défaites à l’extérieur et une victoire à domicile ou une défaite à domicile et deux victoires à l’extérieur ?
Pour faire plaisir au public je voudrais gagner chez moi et perdre deux fois à l’extérieur. Mais est-ce que c’est vraiment faire plaisir au public ça. Donc ma vraie réponse c’est deux victoires à l’extérieur. Avec 6 points on serait en avance de 3 points sur nos objectifs, on sera invaincu à l’extérieur ce qui veut dire qu’on irait gagner à Monaco, Auxerre mais on perdrait encore contre Paris chez nous ? Non je veux aussi retrouver des sensations à la maison…. Je réponds en terme de points à votre question. L’objectif c’est 3 points sur neuf mais si on prend 5 c’est possible. 6 points seraient une belle performance mais dans ce cas là il vaudrait mieux prendre 3 points à Toulouse qu’à Metz. Je préfèrerai perdre demain qu’à Toulouse. On perd demain, Lille aussi, Toulouse fait nul, Monaco fait nul on est content si on prend les six points derrière. Vous êtes relâché si vous commencez à raisonner comme ça… Il faut rester concentré.
Quelque part vous pensez déjà au match contre Paris ?
Je crois que celui là, on en reparlera c’est le 2 avril, mais c’est un rendez vous qui exorcisera pas mal de chose...
Gavanon en traitement reprendra la semaine prochaine. Méïté vient, il est convalescent est incertain. On ne prendra pas de risque. Bamogo reprendra lundi avec une IRM ne sera pas compétitif mardi. Yahiaoui souffrant toute la semaine, angine. Hors course même pour la réserve. La logique du remplacement de Méïté c’est Ecker.
Fiorese choix du coach ?
Oui. Il ne donne toujours pas satisfaction à l’entraînement. Tant qu’on sera dans cette période du mercato, une période qui fait espérer aux joueurs la possibilité de partir et nous fait nous espérer la possibilité de recruter si des joueurs partent, on est dans une période en contradiction avec la mobilisation. Tant qu’on n’aura pas dépassé cette phase, des garçons comme Fiorese, Cheyrou des garçons qui se posent un certain nombre de question ne pourront pas être complètement mobilisés. C’est le conseil que je leur donne de se remettre au boulot.
Après le 31 janvier lorsqu’il sait qu’il reste à l’OM, il se remet au boulot, il travaille. Les résultats en sont les premiers récompensés. Marlet qui n’était pas au mieux il y a quelques temps bénéficie aujourd’hui du résultat collectif et est en confiance. Après le match de Nice quand vous voyez les têtes de Peggy Luyindula, Marlet ou Beye on sent de la joie de la sérénité dans les visages. C’est des images fortes qui m’obligent à comprendre qu’il y a une certaine confiance qui s’installe.
Fiorese et Cheyrou pensent plus à partir aujourd’hui qu’à s’impliquer dans le groupe ?
Peut-être oui. Ils font partie des joueurs qui se posent des questions. Ils se demandent s’ils peuvent entrer dans ce système. Ils se posent la bonne question. J’essaye de leur donner la meilleure réponse possible. Je dis je compte sur vous. Ils ont des qualités qui s’inscrivent parfaitement dans le côté. Cheyrou est un joueur de qualité sur les centres, sur les pivots. On n’a pas abondance de biens à gauche, c’est un poste déficitaire et sur le côté droit, dans l’organisation de mon équipe, un gars comme Fiorese peut occuper un couloir comme le fait Da Rocha à Nantes. Il a complètement les caractéristiques pour entre dans ce registre là bien sûr avec une option rapport de force favorable pour nous offensive, je ne vais pas lui demander de jouer latéral droit.
Mais avoir une situation de côté comme ça avec la qualité de centre de Fiorese, la qualité physique parce qu’il est capable d’avaler des kilomètres, c’est lui qui possède les tests les plus probants chez nous c’est le gars le plus solide sur le plan aérobic, c’est un gars qui présente des caractéristiques intéressantes surtout dans un projet comme le mien. Donc moi je continue à leur faire comprendre que je compte sur eux mais j’ai cette période qui leur permet de dire peut-être que etc… Il faut vite passer cette étape pour qu’ils se mettent au boulot donc ils ne sont pas mobilisés à 100% en tout cas sur la concentration que nécessitent les rendez vous que nous avons.
Le plus dur est derrière, quelque chose a changé ?
Le contexte de la semaine dernière qui voulait de renouer avec la victoire à domicile contre Nice et surtout démontrer qu’on était capable d’enchaîner, a eu tendance à placer le match de Nice comme un objectif majeur. Je ne veux pas parler comme ça. Je ne voulais pas qu’on prenne la victoire sur Nice comme un objectif majeur mais une étape importante de la construction de la série. Qui dit objectif majeur, on pourrait penser qu’après ce gros match et ces récompenses que nous avons eues des éloges etc puissent ensuite entraîner un relâchement. Un relâchement inconscient évidemment, un relâchement qui appartient à l’environnement au fait qu’on a fait un gros match etc…
Nice c’était pas un objectif, mais un test pour savoir qu’on était capable d‘enchaîner de montrer notre force défensive, notre allant offensif et d’enclencher cette série. Finalement la constance que je souhaite doit s’inscrire plus par rapport à Metz finalement. Maintenant on doit parler de constance dans nos performances. Quelque part on peut penser que lorsqu’on a fait un gros match contre Nice, on est allé gagné chez le deuxième qu’on a pris un point chez le premier, on va à Metz, on ne peut pas dire que cette équipe nous fait peur, on ne peut pas dire que ce soit une montagne mais on ne peut pas dire non plus parce qu’on a pris des points chez le deuxième et le premier que ça va être facile de prendre des points chez le 13ème. Je crois que c’est ça la prise de conscience. Ca serait idiot d’avoir un relâchement et de perdre justement dans ce cycle de durée de constance.
C’est ça le vrai message qu’il faut arriver à percevoir en sachant que s’il y a relâchement vous vous doutez bien qu’il est inconscient qu’il appartient à faiblesse des hommes en pensant que bon ça y est c’est bon… Donc ça serait dommage de s’inscrire dans ce projet là. Ca sera à moi de leur rappeler qu’il faut qu’on passe le second braquet pour reprendre la métaphore cycliste. Quand vous voyez le calendrier des autres équipes on s’aperçoit que cette journée de demain il faut l’inscrire sur la performance ou la contre performance de nos adversaires directs. Demain peut être un tournant de ce championnat. On imagine quue Lille batte Lyon ou Lyon batte Lille, que Monaco perde des points sur un Lens qui veut réagir, que Toulouse face à Nantes soit revigoré etc… Il y a tout un ensemble, le Match de Metz avec ce que je viens de dire, la motivation qui doit nous habiter et en même temps le match de Metz dans le cadre de nos objectif. Notre étape passe par Metz mais notre objectif c’est de nous inscrire dans la durée de la performance. Nous on est à la chasse aux points.
Lyon est un concurrent ?
Ben oui. Pour la 3ème place ? (Rires) Prenez des exemples, Monaco avait dix douze points à la même époque, Chelsea ont dix points sur Arsenal, Barcelone Réal, dans les championnats Européens on s’aperçoit qu’on a une équipe ou deux équipes qui font la différence. On sait très bien que celui qui est en bas de la côte de l’Alpes d’Huez le fait. Qu’il soit premier dans le premier virage, il sera toujours le premier dans le sixième virage. Nous sommes partis sur une distance longue qui va nous permettre de lâcher quelques mètres d’en prendre quelques uns mais on doit toujours intégrer la performance sur l’ensemble de la course. Si on fait une belle performance à Metz et qu’au même moment Lyon perd à Lille, quelque part on peut penser que l’écart peut être rebrassé qu’on est toujours au contact de Lille et qu’en même temps on a repris trois points sur Lyon. Si demain on fait une contre perf à Metz et que Lyon bat Lille on pourra imaginer que notre performance s’intègre toujours dans notre objectif. C’est pour ça qu’on ne peut pas non plus isoler le match de Metz.
Je vais l’isoler par rapport à la machine. Je vais dire attendez ça serait idiot de se relâcher et de ne pas arriver là bas avec l’esprit de conquête et de détermination que vous affichez tous les jours. Si on joue sur cette valeur et si on y met plus d’allant parce qu’on a de la confiance maintenant et qu’on élève notre niveau, sachez que ce n’est pas une montagne mais sachez que ça va être un match qui sera difficile parce que Metz n’a jamais perdu contre des grosses cylindrées à domicile, reste sur deux victoires à domicile et a le sentiment d ‘avoir été volé à Lyon. Elle reçoit l’OM va à Bordeaux, reçoit Auxerre. Après Lyon elle se dit le calendrier les prochains matchs les gars, c’est des matchs de coupe. Le match demain va être difficile. Si Metz veut se sauver parce que Metz est dans ce cadre là. Si Metz gagne demain ils sont 7ème du championnat donc il y a assez de motivation pour comprendre que c’est un match qui ne ça pas être facile pour nous.
Vous craignez plus la défaite ou les séquelles de la défaite ?
Une défaite peut toujours laisser des traces. Si c’est une défaite qui s’inscrit dans contre performance de nos concurrents direct, on a l’impression qu’on a passé une étape supplémentaire sans faire de dégâts. Lorsque vous êtes entraîneur national que vous préparez des éliminatoires, vous êtes toujours par rapport à des groupes. Des fois on fait des contres performances et on s‘aperçoit que la journée a servi à rien. Il faut aussi tenir compte de ces aspects là. L’objectif c’est d’arriver dans les trois premiers. En coupe du monde c’est d’être dans les deux premiers. L’objectif c’est de se qualifier. Après une défaites il faut toujours relancer la machine donc on préfère toujours avoir du positif. C’est clair. La force d’une équipe c’est de savoir rebondir mais ils ont tellement essuyé de situations pareilles que quelque part on peut dire qu’ils sont habitués.
La série c’est quoi ?
Il nous faut trois points sur les 9 points qui restent. Si on perd demain, on gagne contre Sochaux et on perd à Toulouse on est super bien. Avec deux défaites, voyez c’est fou ! Cette échéance va permettre aux joueurs de toucher du doigt les différentes étapes qui nous permettre d’être en excédent ou en retard. Le retard nous permet de nous relancer sur la deuxième étape. C’est important de toucher tout ça du doigt.
Le fait d’être favori est un avantage ?
Les résultats futurs qui nous amèneront à nous conforter dans la confiance et à créer de la rétention sur l’adversaire, déjà quand on reçoit l’OM c’est une montagne inconsciemment dans l’état d’esprit des gens en France. L’image de l’OM est toujours une image forte. Demain guichets fermés à Metz donc l’équipe qui va nous recevoir sera transcendée. Si nous affichons des résultats il est clair que les joueur vont prendre conscience qu’on va être difficile à bouger. La confiance va s’installer. Mais il faut que cette confiance s’installe dans le cycle d’Arsenal l’année dernière ou de Lyon cette année… Je vois mal Paul Le Guen dire à ses gars après une victoire attention relâchement. Ca y est il y a une prise de conscience collective qui fait que à chaque match les gars passent un braquet supplémentaire.
Après ils bénéficient de la chance, d’un contexte particulier, les gars prennent plus de risques, le groupe tourne plus facilement il y a moins de blessés, tout un ensemble de choses s’inscrit dans la dynamique de la victoire. Quand vous avez une dynamique e victoire, l’infirmerie est vide. Quand il y a crise de résultat l’infirmerie est pleine. C’est lié directement à l’aspect psychologique d’un groupe. Si demain ça venait à nous sourire, ça va rebondir sur les visages des uns et des autres et les comportements. La constance de nos efforts, de nos résultats peut entraîner la formation d’une boule de neige qui sera d’autant plus costaud c’est que nous n’avons que le championnat, et nos adversaire direct Lyon, Lille, Monaco, Auxerre, sont encore engagés dans d’autres compétitions. C’est de l’usure qui peut être pour nous un partenaire.
Le groupe type existe ?
Avec la fréquence des matchs toutes les semaines, on va plus tourner vers un groupe de 16 que si vous avez un match tous les 4 jours comme Auxerre ou là on aurait besoin de 22. Une groupe type, c’est clair que ça va se tourner autour entre 14 et 18 joueurs sauf accident. On part à 18, si on ajoute Fiorese et Bamogo 19, 20 on a un groupe assez sympa à 20 joueurs le groupe est de qualité. Il y a les choix qui entraînent des non-choix, mais sur le groupe que vous avez là, tout le monde peut jouer.
Vous êtes tenté de remettre la même équipe ?
Oui je suis tenté de mettre la même équipe parce que les gars sont bien et je ne vois pas pourquoi je ne jouerais pas cette carte. Quelque part on se sent sécurisé en se disant qu’on peut repartir avec la même équipe. C’est un match à l’extérieur, athlétique, difficile, l’équipe est bien équilibrée, et si on regarde le banc on peut modifier ce qui ne va pas. On est tenté de repartir avec la même équipe comme on est tenté peut être de dire ce joueur là peut rentrer, lui finalement c’est pas sa vraie place peut-être que… J’ai rien dit. Je vois que maintenant vous arrivez à lire dans mes yeux et à comprendre…
Ca serait illogique ?
Illogique non parce que moi, je maintiens à dire que si le gars fait son boulot bien surtout , ça permet à Pédretti de s’échapper, de ne pas voir toujours les joueurs de côté partir comme des fous sur les côtés, faire 200 kilomètres, c’est pas ça. Il y a ceux qui peuvent avoir des capacités. Si demain je décide de mettre Fiorese à droite, ce n’est pas pour lui dire quand Pédretti part tu restes au milieu. Si je mets Fiorese à droite, c’est que là j’ai trouvé une organisation pour dire à chaque fois qu’on décale je veux que Fiorese parte comme un fou sur le côté et je veux que pendant 70% du temps il fasse pression sur le côté droit, donc je vais organiser mon équipe de telle façon que je puisse libérer le côté droit et que si Fiorese ne peut pas replacer, on n’aura pas de perte d’homme.
Si je demande à N’Diaye de jouer à droite, je ne vais pas lui demander de partir côté droit 200 fois, de faire des centres. Il va me dire, mets Ferreira il est plus habile que moi. Donc si je prends la décision de mettre N’Diaye à droite c’est parce que j’ai pensé qu’au milieu, on pourrait sortir plus transversalement. C’est un peu dans cet esprit là que je mets en place l’équipe, ce n’est pas des noms de joueurs. Il y a l’organisation et la spécificité au service de l’équipe. C’est pour ça que j’aimerais qu’Olembé puisse comprendre que dans un système comme ça il doit être capable à l’image de Fiorese de faire 10 centres par match et je ne sais pas s’il en fait trois. C’est insuffisant dans l’idée que je me fais dans le cadre de la valeur d’Olembé. Par contre il est très consciencieux dans le cadre collectif, l’équilibre de l’équipe, c’est un acquis mais sur le plan individuel je souhaiterai qu’il soit plus percutant, plus de personnalité, de griffe pour reprendre l’expression d’un…. Lyon … indomptable ou dompté en tout cas je voudrais qu’il soit indomptable.
C’est psychologique ou physique ?
Physique non il est capable de faire ces efforts. Psychologique il se contente peut être de faire le minimum ça fait longtemps qu’il n’a pas ressenti ces mouvements là. C’est à moi de le replacer dans les valeurs, il faudrait que l’½sophage lui fasse un peu mal. Pour qu’il comprenne que les efforts il faut les faire plus vite. Il doit trouver un équilibre supérieur parce qu’il doit apporter autre chose que ce qu’il peut nous apporter dans ce domaine là.
Déhu parle d’une solidarité accrue ?
Vous la voyez dans le respect des joueurs à s’associer à faire bloc équipe. On défend tous, on attaque intelligemment. La solidarité c’est l’association des yeux qui regardent le même ballon, des muscles qui regardent le même mouvement etc… C’est pas le bloc, le ballon qui est à gauche et l’ailier droit qui discute avec le supporteur. On voit ça en division d’honneur. Il y a 22 yeux qui regardent le ballon. C’est le bloc solidarité qui appartient déjà à l’investissement individuel plus le bloc qui appartient au travail que l’on met en place pour qu’il y est justement cette prise de conscience qu’on fait bloc par rapport à la position du ballon, pour récupérer le ballon, attaquer, communiquer.
Cette solidarité appartient à l’investissement des hommes et aussi à tout ce mécanisme qui fait que tout se met en branle au même moment sur le même ballon, la même attitude qu’on sait qu’on va enclencher une action et qu’on est tous dans le même projet même si on est à 45 mètres du ballon, si on est défenseur on presse, si on est attaquant on vient chercher, ça se sont les automatismes qui font que le bloc marche ou fonctionne. Parce que moi je suis plutôt attentif au fonctionnement plutôt qu’au jeu, c’est vous qui notez le bien jouer. Moi je suis plutôt dans le bon fonctionnement. Est ce qu’on fonctionne bien ? Est ce que ça marche bien ? Est ce que le moteur tourne bien ? Vous dites on a bien joué, moi je peux dire qu’on a mal fonctionné. Le joueur peut marquer un but en driblant douze joueurs vous dites bien joué, moi je vais lui dire bien joué mais je dirais que ça ne correspond pas au fonctionnement logique d’une machine. Je fais la différence entre bien jouer et bien fonctionner.
Ça fonctionne bien ?
Oui, sur la base du bloc oui. Les joueurs le ressentent parce que justement l’idée de mettre les joueurs dans un cadre, c’est surtout pour, je me répète, regarder le même ballon et surtout qu’il y ait l’économie pour éviter de courir après n’importe qui, n’importe comment etc... C’est une façon de répartir en espace les spécificités des uns et des autres et que l’enchaînement des spécificités entraîne la complémentarité qui fait qu’on joue tous ensemble. La notion de bloc équipe, c’est une notion mécanique. Les joueurs savent ce qu’ils vont faire à 90% dans l’espace qui leur appartient. On le travaille.
Votre jeu est découvert. Vous allez changer ou quoi qu’il arrive l’OM imposera son jeu ?
L’OM imposera son jeu. C’est une évidence sur le rapport de force qui sera le notre. Là bas le rapport sera 50/50, on peut le penser. Dans le rapport possession de balle 50%, on va imposer notre jeu dans l’idée de jouer d’autres jeux, puisqu’on a le ballon, on va jouer sur nos valeurs à nous, les valeurs qui font qu’actuellement quand on joue à l’extérieur on fait bloc etc.. L’idée c’est que ce rapport on puisse le mettre à notre faveur. Mais on sait aussi que quelque part sur rapport égalitaire ou négatif on est peut-être plus dangereux. Le seul danger qu’on ait c’est qu’on soit en rapport favorable. On est à l’extérieur et on se dit on a 60% le ballon. Vous verrez que dans ce rapport là on sera gêné. C’est ce que j’avais cru face à Lille. Sur le rapport favorable on est en danger.
L’idéal serait qu’on ait un rapport défavorable. Là on est dangereux. Le problème est que dans le rapport favorable, il faudra maintenant qu’on ne fasse plus les mêmes erreurs qu’on faisait à une époque. Le transit du ballon doit être intelligent pour ne pas que ça se retourner contre nous. C’est ce qui explique que maintenant on a un jeu plus profond, plus direct. Mais on ira pour imposer notre jeu, on ira jouer sur nos valeurs. Metz ne joue pas comme Nice qui ne joue pas comme sochaux. Vous avez toujours un rapport de force que nous prenons en considération pour donner des consignes aux joueurs ou éventuellement mettre les joueurs qui correspondent au rapport de force.
Quelque chose se crée ?
Il est trop tôt pour le dire. Tout ça est fragile. Le foot va vite. Après Angers, une semaine après jour pour jour on avait pris 6 points. Auxerre avait fait une série confortable et se fait battre chez elle contre Caen après avoir mené au score. Le Real se fait éliminer de la Coupe par Valladolid qui correspond à Marseille-Angers, sur deux matchs. On n’est pas à l’abri de déconvenue quel que soit le niveau du standing. Il est trop tôt. La constance est plus dans l’actualité du match de Metz que contre Nice. Nice, c’était le test par rapport à ce que représentait ce derby, et sur ce qu’on avait vu à Lille et à Lyon. Le fait de rejouer devant notre public, il y avait aussi cette notion là. Ça représentait un test majeur. Ce test majeur a été considéré par notre environnement comme un objectif majeur. A partir de là on peut imaginer que ça peut enclencher un relâchement de l’ensemble, peut-être de vous-mêmes, vous dites ils vont à Metz bon voilà… Ça serait l’erreur de penser ça.
Il faut retomber les pieds sur terre pour un groupe, un environnement qui a tendance peut-être à être sur un petit nuage. Remettre les pieds sur terre pour repartir et jouer sur des valeurs qui ont fait qu’on se retrouve aujourd’hui dans la position qu’on est actuellement. Ça passe par une démarche personnelle, une démarche collective, par le fait que moi je vais peut-être modifier mon équipe pour faire prendre conscience que rien n’est acquis et que tout le monde peut participer à la construction de ces fondations. Moi aussi j’ai ma responsabilité et repartir avec la même équipe c’est aussi un acte qui n’est pas courageux. J’ai mis la même équipe, vous avez rien à me reprocher… Mais c’est un acte qui peut être aussi courageux, vous pourriez dire pourquoi tu as changé l’équipe alors que tout allait bien. J’ai des responsabilités. Ne pas avoir le courage de déceler ces choses là dans mon équipe c’est une façon d’éventuellement entraîner une contre-performance de mon équipe. Donc c’est à moi de détecter ceux qui éventuellement ne sont pas en mesure de répondre.
Ça se détecte sur le terrain à l’entraînement, à la façon dont le gars va dire bonjour, dont il se comporte, dont il est relâché, des petits détails qui font comprendre… Mais la confiance est aussi une forme de bien-être. Un gars en confiance peut aussi s’exprimer bien. Il ne faut pas faire l’erreur de dire parce que le gars est mieux dans ses baskets qu’il est relâché. Ces choses là on va les découvrir. Le jour où, comme Lyon on aura 25 matchs sans perdre, là on verra le vraies valeurs des gars. Là on ne sait pas si c’est du relâchement ou de la confiance. Moi j’ai tendance à dire que c’est plutôt de la confiance que les joueurs affichent et cette confiance mettez là au service de votre jeu, de votre prise de risque, de votre générosité.
Moi j’ai tendance à dire l’équipe qui prend des points aujourd’hui est bien dans ses baskets donc cette énergie là au service du deuxième braquet parce qu’il est trop tôt pour pouvoir porter un jugement immédiat si les gars sont relâchés ou quoi. Ils sont sereins confiants, comme l’a dit Déhu ils prennent conscience qu’ils sont solidaires, ils vont rien lâcher et ils vont se retrouver sur le terrain. Cette semaine est particulière. Il y a eu ce fameux match, tout le monde est content, après le début de la semaine qui est un peu spéciale, les joueurs viennent à la visite médicale, tout ça c’est un peu cool… C’est pour ça que cette semaine on a fait un bon boulot pour remettre les pieds sur terre à tout le monde et repartir.
Vous préférez deux défaites à l’extérieur et une victoire à domicile ou une défaite à domicile et deux victoires à l’extérieur ?
Pour faire plaisir au public je voudrais gagner chez moi et perdre deux fois à l’extérieur. Mais est-ce que c’est vraiment faire plaisir au public ça. Donc ma vraie réponse c’est deux victoires à l’extérieur. Avec 6 points on serait en avance de 3 points sur nos objectifs, on sera invaincu à l’extérieur ce qui veut dire qu’on irait gagner à Monaco, Auxerre mais on perdrait encore contre Paris chez nous ? Non je veux aussi retrouver des sensations à la maison…. Je réponds en terme de points à votre question. L’objectif c’est 3 points sur neuf mais si on prend 5 c’est possible. 6 points seraient une belle performance mais dans ce cas là il vaudrait mieux prendre 3 points à Toulouse qu’à Metz. Je préfèrerai perdre demain qu’à Toulouse. On perd demain, Lille aussi, Toulouse fait nul, Monaco fait nul on est content si on prend les six points derrière. Vous êtes relâché si vous commencez à raisonner comme ça… Il faut rester concentré.
Quelque part vous pensez déjà au match contre Paris ?
Je crois que celui là, on en reparlera c’est le 2 avril, mais c’est un rendez vous qui exorcisera pas mal de chose...
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