24-01-2005, 23:47
Trois matchs, trois victoires, ça faisait longtemps que cela n'arrivait plus à l'olympique de Marseille ?
Oui ça faisait longtemps. On avait envie de faire une grosse série, elle peut continuer dès demain. On sait qu'on ne pourra pas gagner tous les matchs, mais si on joue avec l'ambition de gagner, on peut réaliser une grosse série. On sait qu'en plus devant ça va vite, Monaco ne perd plus, Auxerre non plus, Lille fait un gros match hier soir, ça prouve aujourd'hui que la performance de l’OM à Lille a été une très bonne performance. On a pu voir que Lille a été très costaud hier, ils ont battu Lyon qui n'avait plus perdu depuis 20 ou 21 matchs. Après il faudra essayer de bonifier cette victoire à l'extérieur en gagnant à domicile. En plus on peut avoir de bonnes bases par rapport au match de Nice. Il faudra mettre beaucoup d'impact en début de match, essayer de les mettre en difficulté, parce qu'on sait que, comme on a joué samedi, à mon avis il y aura de la fatigue au bout de 50 ou 60 minutes. Il faudra être performants dès le départ.
Vous pensez être vraiment lancés ou vous dites il faut encore être prudent ?
Non, il ne faut pas dire que nous avons fait un exploit. Beaucoup d'équipes ont gagné trois fois de suite. On est Marseille, on est dans les temps par rapport à nos objectifs et voilà. Aujourd'hui on a fait une bonne série, il faut la continuer sans s’enflammer. On sait qu'on ne gagnera pas tous les matchs. Maintenant, il faut y aller avec l'ambition de les gagner. Si on peut faire un quatrième match d'affilée, on ne va pas s'en priver. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. En recevant Sochaux on a l'ambition et aussi peut-être l'obligation de gagner. Après en football il y a plein de choses qui font que vous ne gagnez pas tout le temps.
C'est aussi l'occasion de faire le trou avec les poursuivants ?
Nous avons une semaine décisive dans le sens où Sochaux n'est pas loin derrière, Toulouse nous colle un peu. C'est vrai qu'en gagnant ces deux matchs on les mettrait plus loin mais aujourd'hui, l'important c'est de gagner les matchs. Quand vous gagnez, vous ne regardez pas ce que font les adversaires. Vous savez que vous avez pris le maximum de points. Depuis trois matchs on ne regarde pas trop ce que font les autres, même si de temps en temps on jette un petit coup d'oeil dans le rétroviseur. Lorsqu'on fait une contre-performance, on se dit on est lâché, mais si on prend les trois points on ne va pas se soucier de ce que font les autres. Mais c'est vrai que ça serait très important de battre Sochaux et Toulouse.
Contre Sochaux il y aura un désir de revanche ?
Comme on aurait pu en avoir contre Metz. Ils étaient venus nous battre au Vélodrome, on a réussi à les battre chez eux. Il ne faut pas se focaliser sur ça mais c'est vrai que par rapport à la défaite à Sochaux, on a envie de remettre les choses à leur place. On est chez nous, on se doit d'être conquérants et dominateurs.
Sochaux est une équipe qui joue bien au ballon, qui a trouvé un bon équilibre. Ils ont aussi un jeune joueur qui s'appelle Menez qui est très bon aussi, qui fait partie de la génération de Samir. Il faudra être vigilants. Ce sont des joueurs qui seront plein de talent, de peps. Il faudra être très concentrés mais je pense qu'aujourd'hui nous avons les atouts pour mettre Sochaux en difficulté. On sait que si on n’élève pas notre niveau de jeu, ils pourront nous mettre en difficulté. Si on fait la même entame de match que contre Nice, ils peuvent être aussi en grande difficulté.
L'excès de confiance peut se produire ?
Quel excès de confiance ? Nous n’avons gagné que trois matchs. Si maintenant on a un excès de confiance, c'est que nous sommes des prétentieux. Je pense qu'aujourd'hui l'équipe a faim, quelle est en train de gagner en régularité. Je pense qu'une équipe est en train de naître, au moins au niveau des résultats, de l'état d'esprit. Je pense qu'en ce moment c’est irréprochable. Nous, on a envie de gagner en régularité. Pour l'instant, on est dans les temps de passage. On vient de faire trois matchs, il reste deux matchs, un à domicile un à l'extérieur, il faudra faire un carton plein. En ce moment, on a vraiment l'ambition de montrer à tout le monde que l'Olympique de Marseille va être là pour cette deuxième partie de championnat. Je pense que nous sommes en train de gagner en respect, ça passe par une victoire contre Sochaux tout simplement. Aujourd'hui, sans être prétentieux, avec les ambitions que nous avons, on se doit de battre Sochaux.
C'est l'attaque qui défend mieux, ou la défense qui attaque mieux ?
On a mis un nouveau système en place qui fait justement beaucoup plus participer la défense, à partir de là il fallait trouver un équilibre. Maintenant avec deux attaquants et avec Samir qui malgré ses 17 ans prend le jeu à son compte, il le fait très très bien. Comme il l’expliquait tout à l'heure, le coach lui laisse beaucoup de liberté. C'est surtout un joueur qu’il ne faut pas serrer, c'est un joueur qui est créatif, il faut le laisser faire. Après, j'ai pu lire ici ou là qu'il fallait qu'il donne la balle plus vite, qu'il fasse les bons choix, mais je ne suis pas d'accord dans le sens où c'est un joueur qui est créatif, donc un joueur qui tente des choses. Un joueur qui ne tente pas des choses aujourd'hui à son poste est un joueur qui reste ordinaire alors que lui il est capable de montrer par sa fougue, par sa jeunesse aussi. Il fait des choses extraordinaires en ce moment à son âge, il nous a apporté beaucoup de vivacité dans le jeu, de solutions offensivement. Il faut le laisser faire. A 17 ans, il faut le laisser s'exprimer, jouer. À 25 ans il aura peut-être plus de lucidité à certains moments mais peut-être plus cette fougue. On a réussi à trouver cet équilibre offensif, depuis quelques matchs on marque des buts, en plus on n'en prend pas. On essaye de mettre notre bloc assez haut et surtout à domicile, de mettre une grosse pression sur l'adversaire.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire qu'on participe plus au jeu. C'est vrai qu'à un moment donné vous avez le rôle du défenseur stéréotypé à la base qui doit casser son attaquant, qui doit empêcher son attaquant de marquer. Aujourd'hui on a une mission plus accomplie dans le sens où on se doit d'empêcher notre attaquant de marquer mais on se doit aussi d'être les premiers relanceurs. À partir de là, on ne doit pas être cantonné à un travail défensif. Il faut essayer d'être créatif, de faire du jeu, ça passe par nous aussi. On ne peut plus se permettre de demander à Fabien de mettre des ballons sur 60 m et de demander aux attaquants de se débrouiller.
Aujourd'hui on a trouvé cet équilibre collectif, même si tout n'est pas parfait, mais je pense qu'en ce moment au niveau du jeu on est assez séduisants. C'était un peu les critiques qu'il y avait avant au niveau du jeu, là je trouve qu'au niveau du jeu quelque chose se passe et en plus défensivement, le bloc collectif est performant. Ce qui est bien aussi, c’est qu'on arrive aussi à gérer des résultats. Il faut garder ça, essayer de mettre un plus. On a de bons repères contre Nice à domicile, il faudra mettre une grosse, grosse pression sur Sochaux sur les premières minutes.
Vous n'avez pas les mêmes consignes à l'extérieur qu'à domicile ?
Si, juste on sait qu'on ne va pas jouer de la même façon. On ne peut pas se permettre de faire un pressing comme à domicile, il faut être plus attentif mais je pense que contre Metz on a montré dès le départ qu'on était là pour gagner. C'est surtout ce qui se dégage aujourd'hui de notre équipe, en tout cas moi lorsque je revois les matchs, on a l'impression qu'à chaque match on y va vraiment pour gagner alors qu'avant on y allait peut-être pour ne pas perdre.
Vous savez que lorsque vous jouez un match pour ne pas de perdre, souvent à la 88e minute vous prenez un contre, un coup franc, un corner. C'est ce qui nous a fait défaut contre Angers. On est rentrés en deuxième mi-temps en se disant "on mène un à zéro et il ne faut pas perdre". On aurait pu peut-être avoir l'ambition d'en mettre deux ou trois. Mais si aujourd'hui on arrive à nos objectifs, on dira peut-être que la défaite contre Angers était un mal pour un bien. Je pense qu'elle a fait prendre conscience au groupe qu'on ne pouvait pas se permettre de jouer sur nos acquis.
Qu'est qui a fait changer cet état d'esprit ?
J'ai entendu dire hier mon ami Ljuboja qu'avec un point Paris n'avance pas. On se rend compte qu'aujourd'hui il vaut mieux faire deux victoires et deux défaites que quatre matchs nuls. Après, au niveau des critiques vous pourriez dire Marseille a perdu deux fois mais il vaut mieux prendre six points en quatre matchs qu’en prendre quatre. C'est tout simplement comptable. Si on est à 0-0 qu'on essaye de gagner et qu'à la 89ème minute on prend un but on se dira qu'on a fait ce qu'il fallait en tout cas pour essayer de gagner et on n'aura aucun regret. Peut-être qu'aujourd'hui nous avons une ambition plus offensive, beaucoup plus complète au niveau des matchs. On se dit "il vaut mieux prendre trois points plutôt qu’un", même si le football fait que vous en prenez peut-être un jour zéro. On sait qu'en tout cas, à partir du moment où on alignera des victoires, on aura des points.
À Metz vous avez bien géré le résultat...
Aujourd'hui on a trouvé un équilibre. L'année dernière, lorsqu'on arrivait sur un gros match, on se disait qu’il fallait être costauds défensivement. On savait qu'on avait un monstre devant qui était capable de nous mettre des buts. On commençait un match en disant "si on n’en prend pas on sait qu'à un moment donné on doit marquer". Aujourd'hui on a peut-être aussi cette réflexion, on se dit comme on est performants offensivement, on se dit en étant bons défensivement on peut marquer à n'importe quel moment. Aujourd'hui on arrive à faire la différence sans être 7 devant. À trois, à Lille ils ont fait un gros pressing, ils ont marqué et réussi à mettre beaucoup de panique dans la défense lilloise. En plus en ce moment on marque sur coup de pied arrêté aussi. C'est une bonne chose. On arrive à être complets dans nos matchs. Il faut essayer de garder ça.
Le nul hier soir entre Lille et Lyon vous donne des espoirs pour le titre ?
Je ne sais pas si ça donne des idées. Tout ce qu'on sait, c’est que là malgré nos 3 victoires on est cinquième, mais on se rend compte qu'on n'est pas si loin que ça. On est à un point de nos objectifs, on est à quatre points de Lille je pense qu'en gagnant, on avance. On ne se soucie pas de ce qui se passe. Lille a fait un gros match, ce qui nous conforte dans ce qui s'est passé hier, c’est que nous on a fait un gros match à Lille et je pense que l'Olympique de Marseille en 2005 est parti sur de bonnes bases. Je parle des bases pour nos objectifs, après le reste on verra, on va attendre un petit peu. C'est sûr que si on venait à gagner nos deux prochains matchs, on pourrait revoir nos ambitions à la hausse. Aujourd'hui je pense qu'on revient de loin, on est en train de faire quelque chose de bien. Il faut surtout continuer et ne pas arrêter demain. Autrement on va repartir dans le doute et ça sera difficile.
C'est sûr que si aujourd'hui on arrive à garder la régularité, on sera très costauds. En 2005 les équipes qui viennent au Vélodrome se disent "Marseille c'est quand même dur à bouger cette nouvelle année". Aujourd'hui il faut faire peur pour avoir de la régularité dans les résultats. Je pense que Lyon a l'avantage de faire peur aujourd'hui et que Lille n'a pas eu de complexes. Donc il faudra garder cette régularité et pouvoir faire en sorte que l’OM fasse peur de nouveau.
Ecker a parfaitement bien remplacé Méïté ça veut dire que personne n'est irremplaçable ?
Personne n'est indispensable. Dans le football il y a les blessures, les suspensions et vous avez des joueurs performants. Le coach fait ses choix. Johnny a fait une très belle rentrée et n'importe qui dans le groupe doit apporter un plus à cette équipe. Aujourd'hui le plus important c'est de garder cette envie à tout le monde. Il faut montrer qu'aujourd'hui rien n'est figé et que justement, du jour au lendemain, vous pouvez aller vous asseoir sur le banc ou regarder le match depuis les tribunes. Il faut être performant et surtout respectueux des gens qui ne jouent pas. À partir du moment où vous avez l'opportunité de jouer, c'est un bonheur immense. Il faut donc respecter le choix de l'entraîneur, lui rendre sa confiance et surtout respecter les autres dans son choix. Lorsqu'on est titulaire, on n’a pas le droit de ne pas donner le maximum. Après vous n'êtes pas tous les jours un génie, mais en tout cas dans l'envie il faut montrer qu'on est respectueux de la place où on est.
Oui ça faisait longtemps. On avait envie de faire une grosse série, elle peut continuer dès demain. On sait qu'on ne pourra pas gagner tous les matchs, mais si on joue avec l'ambition de gagner, on peut réaliser une grosse série. On sait qu'en plus devant ça va vite, Monaco ne perd plus, Auxerre non plus, Lille fait un gros match hier soir, ça prouve aujourd'hui que la performance de l’OM à Lille a été une très bonne performance. On a pu voir que Lille a été très costaud hier, ils ont battu Lyon qui n'avait plus perdu depuis 20 ou 21 matchs. Après il faudra essayer de bonifier cette victoire à l'extérieur en gagnant à domicile. En plus on peut avoir de bonnes bases par rapport au match de Nice. Il faudra mettre beaucoup d'impact en début de match, essayer de les mettre en difficulté, parce qu'on sait que, comme on a joué samedi, à mon avis il y aura de la fatigue au bout de 50 ou 60 minutes. Il faudra être performants dès le départ.
Vous pensez être vraiment lancés ou vous dites il faut encore être prudent ?
Non, il ne faut pas dire que nous avons fait un exploit. Beaucoup d'équipes ont gagné trois fois de suite. On est Marseille, on est dans les temps par rapport à nos objectifs et voilà. Aujourd'hui on a fait une bonne série, il faut la continuer sans s’enflammer. On sait qu'on ne gagnera pas tous les matchs. Maintenant, il faut y aller avec l'ambition de les gagner. Si on peut faire un quatrième match d'affilée, on ne va pas s'en priver. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. En recevant Sochaux on a l'ambition et aussi peut-être l'obligation de gagner. Après en football il y a plein de choses qui font que vous ne gagnez pas tout le temps.
C'est aussi l'occasion de faire le trou avec les poursuivants ?
Nous avons une semaine décisive dans le sens où Sochaux n'est pas loin derrière, Toulouse nous colle un peu. C'est vrai qu'en gagnant ces deux matchs on les mettrait plus loin mais aujourd'hui, l'important c'est de gagner les matchs. Quand vous gagnez, vous ne regardez pas ce que font les adversaires. Vous savez que vous avez pris le maximum de points. Depuis trois matchs on ne regarde pas trop ce que font les autres, même si de temps en temps on jette un petit coup d'oeil dans le rétroviseur. Lorsqu'on fait une contre-performance, on se dit on est lâché, mais si on prend les trois points on ne va pas se soucier de ce que font les autres. Mais c'est vrai que ça serait très important de battre Sochaux et Toulouse.
Contre Sochaux il y aura un désir de revanche ?
Comme on aurait pu en avoir contre Metz. Ils étaient venus nous battre au Vélodrome, on a réussi à les battre chez eux. Il ne faut pas se focaliser sur ça mais c'est vrai que par rapport à la défaite à Sochaux, on a envie de remettre les choses à leur place. On est chez nous, on se doit d'être conquérants et dominateurs.
Sochaux est une équipe qui joue bien au ballon, qui a trouvé un bon équilibre. Ils ont aussi un jeune joueur qui s'appelle Menez qui est très bon aussi, qui fait partie de la génération de Samir. Il faudra être vigilants. Ce sont des joueurs qui seront plein de talent, de peps. Il faudra être très concentrés mais je pense qu'aujourd'hui nous avons les atouts pour mettre Sochaux en difficulté. On sait que si on n’élève pas notre niveau de jeu, ils pourront nous mettre en difficulté. Si on fait la même entame de match que contre Nice, ils peuvent être aussi en grande difficulté.
L'excès de confiance peut se produire ?
Quel excès de confiance ? Nous n’avons gagné que trois matchs. Si maintenant on a un excès de confiance, c'est que nous sommes des prétentieux. Je pense qu'aujourd'hui l'équipe a faim, quelle est en train de gagner en régularité. Je pense qu'une équipe est en train de naître, au moins au niveau des résultats, de l'état d'esprit. Je pense qu'en ce moment c’est irréprochable. Nous, on a envie de gagner en régularité. Pour l'instant, on est dans les temps de passage. On vient de faire trois matchs, il reste deux matchs, un à domicile un à l'extérieur, il faudra faire un carton plein. En ce moment, on a vraiment l'ambition de montrer à tout le monde que l'Olympique de Marseille va être là pour cette deuxième partie de championnat. Je pense que nous sommes en train de gagner en respect, ça passe par une victoire contre Sochaux tout simplement. Aujourd'hui, sans être prétentieux, avec les ambitions que nous avons, on se doit de battre Sochaux.
C'est l'attaque qui défend mieux, ou la défense qui attaque mieux ?
On a mis un nouveau système en place qui fait justement beaucoup plus participer la défense, à partir de là il fallait trouver un équilibre. Maintenant avec deux attaquants et avec Samir qui malgré ses 17 ans prend le jeu à son compte, il le fait très très bien. Comme il l’expliquait tout à l'heure, le coach lui laisse beaucoup de liberté. C'est surtout un joueur qu’il ne faut pas serrer, c'est un joueur qui est créatif, il faut le laisser faire. Après, j'ai pu lire ici ou là qu'il fallait qu'il donne la balle plus vite, qu'il fasse les bons choix, mais je ne suis pas d'accord dans le sens où c'est un joueur qui est créatif, donc un joueur qui tente des choses. Un joueur qui ne tente pas des choses aujourd'hui à son poste est un joueur qui reste ordinaire alors que lui il est capable de montrer par sa fougue, par sa jeunesse aussi. Il fait des choses extraordinaires en ce moment à son âge, il nous a apporté beaucoup de vivacité dans le jeu, de solutions offensivement. Il faut le laisser faire. A 17 ans, il faut le laisser s'exprimer, jouer. À 25 ans il aura peut-être plus de lucidité à certains moments mais peut-être plus cette fougue. On a réussi à trouver cet équilibre offensif, depuis quelques matchs on marque des buts, en plus on n'en prend pas. On essaye de mettre notre bloc assez haut et surtout à domicile, de mettre une grosse pression sur l'adversaire.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire qu'on participe plus au jeu. C'est vrai qu'à un moment donné vous avez le rôle du défenseur stéréotypé à la base qui doit casser son attaquant, qui doit empêcher son attaquant de marquer. Aujourd'hui on a une mission plus accomplie dans le sens où on se doit d'empêcher notre attaquant de marquer mais on se doit aussi d'être les premiers relanceurs. À partir de là, on ne doit pas être cantonné à un travail défensif. Il faut essayer d'être créatif, de faire du jeu, ça passe par nous aussi. On ne peut plus se permettre de demander à Fabien de mettre des ballons sur 60 m et de demander aux attaquants de se débrouiller.
Aujourd'hui on a trouvé cet équilibre collectif, même si tout n'est pas parfait, mais je pense qu'en ce moment au niveau du jeu on est assez séduisants. C'était un peu les critiques qu'il y avait avant au niveau du jeu, là je trouve qu'au niveau du jeu quelque chose se passe et en plus défensivement, le bloc collectif est performant. Ce qui est bien aussi, c’est qu'on arrive aussi à gérer des résultats. Il faut garder ça, essayer de mettre un plus. On a de bons repères contre Nice à domicile, il faudra mettre une grosse, grosse pression sur Sochaux sur les premières minutes.
Vous n'avez pas les mêmes consignes à l'extérieur qu'à domicile ?
Si, juste on sait qu'on ne va pas jouer de la même façon. On ne peut pas se permettre de faire un pressing comme à domicile, il faut être plus attentif mais je pense que contre Metz on a montré dès le départ qu'on était là pour gagner. C'est surtout ce qui se dégage aujourd'hui de notre équipe, en tout cas moi lorsque je revois les matchs, on a l'impression qu'à chaque match on y va vraiment pour gagner alors qu'avant on y allait peut-être pour ne pas perdre.
Vous savez que lorsque vous jouez un match pour ne pas de perdre, souvent à la 88e minute vous prenez un contre, un coup franc, un corner. C'est ce qui nous a fait défaut contre Angers. On est rentrés en deuxième mi-temps en se disant "on mène un à zéro et il ne faut pas perdre". On aurait pu peut-être avoir l'ambition d'en mettre deux ou trois. Mais si aujourd'hui on arrive à nos objectifs, on dira peut-être que la défaite contre Angers était un mal pour un bien. Je pense qu'elle a fait prendre conscience au groupe qu'on ne pouvait pas se permettre de jouer sur nos acquis.
Qu'est qui a fait changer cet état d'esprit ?
J'ai entendu dire hier mon ami Ljuboja qu'avec un point Paris n'avance pas. On se rend compte qu'aujourd'hui il vaut mieux faire deux victoires et deux défaites que quatre matchs nuls. Après, au niveau des critiques vous pourriez dire Marseille a perdu deux fois mais il vaut mieux prendre six points en quatre matchs qu’en prendre quatre. C'est tout simplement comptable. Si on est à 0-0 qu'on essaye de gagner et qu'à la 89ème minute on prend un but on se dira qu'on a fait ce qu'il fallait en tout cas pour essayer de gagner et on n'aura aucun regret. Peut-être qu'aujourd'hui nous avons une ambition plus offensive, beaucoup plus complète au niveau des matchs. On se dit "il vaut mieux prendre trois points plutôt qu’un", même si le football fait que vous en prenez peut-être un jour zéro. On sait qu'en tout cas, à partir du moment où on alignera des victoires, on aura des points.
À Metz vous avez bien géré le résultat...
Aujourd'hui on a trouvé un équilibre. L'année dernière, lorsqu'on arrivait sur un gros match, on se disait qu’il fallait être costauds défensivement. On savait qu'on avait un monstre devant qui était capable de nous mettre des buts. On commençait un match en disant "si on n’en prend pas on sait qu'à un moment donné on doit marquer". Aujourd'hui on a peut-être aussi cette réflexion, on se dit comme on est performants offensivement, on se dit en étant bons défensivement on peut marquer à n'importe quel moment. Aujourd'hui on arrive à faire la différence sans être 7 devant. À trois, à Lille ils ont fait un gros pressing, ils ont marqué et réussi à mettre beaucoup de panique dans la défense lilloise. En plus en ce moment on marque sur coup de pied arrêté aussi. C'est une bonne chose. On arrive à être complets dans nos matchs. Il faut essayer de garder ça.
Le nul hier soir entre Lille et Lyon vous donne des espoirs pour le titre ?
Je ne sais pas si ça donne des idées. Tout ce qu'on sait, c’est que là malgré nos 3 victoires on est cinquième, mais on se rend compte qu'on n'est pas si loin que ça. On est à un point de nos objectifs, on est à quatre points de Lille je pense qu'en gagnant, on avance. On ne se soucie pas de ce qui se passe. Lille a fait un gros match, ce qui nous conforte dans ce qui s'est passé hier, c’est que nous on a fait un gros match à Lille et je pense que l'Olympique de Marseille en 2005 est parti sur de bonnes bases. Je parle des bases pour nos objectifs, après le reste on verra, on va attendre un petit peu. C'est sûr que si on venait à gagner nos deux prochains matchs, on pourrait revoir nos ambitions à la hausse. Aujourd'hui je pense qu'on revient de loin, on est en train de faire quelque chose de bien. Il faut surtout continuer et ne pas arrêter demain. Autrement on va repartir dans le doute et ça sera difficile.
C'est sûr que si aujourd'hui on arrive à garder la régularité, on sera très costauds. En 2005 les équipes qui viennent au Vélodrome se disent "Marseille c'est quand même dur à bouger cette nouvelle année". Aujourd'hui il faut faire peur pour avoir de la régularité dans les résultats. Je pense que Lyon a l'avantage de faire peur aujourd'hui et que Lille n'a pas eu de complexes. Donc il faudra garder cette régularité et pouvoir faire en sorte que l’OM fasse peur de nouveau.
Ecker a parfaitement bien remplacé Méïté ça veut dire que personne n'est irremplaçable ?
Personne n'est indispensable. Dans le football il y a les blessures, les suspensions et vous avez des joueurs performants. Le coach fait ses choix. Johnny a fait une très belle rentrée et n'importe qui dans le groupe doit apporter un plus à cette équipe. Aujourd'hui le plus important c'est de garder cette envie à tout le monde. Il faut montrer qu'aujourd'hui rien n'est figé et que justement, du jour au lendemain, vous pouvez aller vous asseoir sur le banc ou regarder le match depuis les tribunes. Il faut être performant et surtout respectueux des gens qui ne jouent pas. À partir du moment où vous avez l'opportunité de jouer, c'est un bonheur immense. Il faut donc respecter le choix de l'entraîneur, lui rendre sa confiance et surtout respecter les autres dans son choix. Lorsqu'on est titulaire, on n’a pas le droit de ne pas donner le maximum. Après vous n'êtes pas tous les jours un génie, mais en tout cas dans l'envie il faut montrer qu'on est respectueux de la place où on est.
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