13-01-2005, 01:46
Une équipe en confiance et qui joue bien c’est la griffe Troussier ça ?
C’est en tout cas la résultante d’un ensemble. Les premières responsabilités incombent à ceux qui sont devant le but. Les joueurs doivent traduirent les actions pour les concrétiser et obtenir l’efficacité nécessaire. Le premier hommage revient aux acteurs. Ils ont eu une grand responsabilité, celle d’être solidaires, déterminés, d’avoir été sans aucun doute vexés de cette contre performance contre Angers. On réécrit une belle historie mais j’ai envie de dire est ce qu’on se serait imposés à Lille si on s’était qualifiés contre Angers ? On ne sait pas, l’épisode coupe est terminé, il faut se projeter sur ce championnat et nous avions un match délicat puis qu’une nous allions en visite chez une équipe invaincue, deuxième du championnat une équipe stable dans sa performance et dans son organisation ce n’était pas un match facile à négocier au départ. Nous pouvions avoir des doutes parce que nous venions d’essuyer une contre performance contre angers. La réponse est claire on a retrouvé certaines valeurs qui avaient fait notre force à Lyon. On est capables d’élever ce niveau de jeu et le fait d’avoir fait trois matchs à l’extérieur, c’est une référence, nous gagnions deux fois et nous faisons un nul nous prenons 4 points à Lyon et Lille. C’est une référence dans la mesure ou nous sommes en train de bâtir une fondation maintenant les pierres qui restent à mettre dans ces fondations ce sont celles qui appartiennent aux matchs qui suivent. Il faut consolider ces fondations. En ce qui concerne la référence à l’extérieur c’est déjà pas mal.
C’est une performance ?
Oui c’est une perf qu’il faut inscrire sur la durée et la stabilité. Ce n’est que l’association d’un certain nombre de performances qu’on saura si l’OM a définitivement chassé les démons, c'est-à-dire la confiance retrouvée aujourd’hui il est trop tôt pour le dire, j’ai utilisé hier un mot que je voudrais corriger, j’ai dis qu’on n’est pas malades et j’ai parlé de guérison. Quand je parle de guérison c’est dans l’esprit de la confiance. C’est ce qui nous fait défaut. Cette confiance ne peut venir qu’à travers un ensemble de performances. Donc nous sommes toujours convalescents il y a la possibilité de rechuter c’est surtout dans la détermination que le match m’a plus hier. Il est trop tôt pour dire que tout va bien, je suis clairvoyant, nous avons fait une super performance qui vient s’associer à celle que nous avons pu faire contre Lyon, maintenant ça doit s’inscrire dans la durée.
Comment expliquer les prestations à l’extérieur et à domicile ?
J’ai déjà répondu à cette question, c’est le rapport de force. A domicile nous rencontrons des équipes qui attendent nous sommes dans le rapport actif. Possession de la balle 66%, 68% ? Nous cherchons à nous faire des passes, on se parle, ont fait des efforts, on s’organise pour apporter un surnombre ce qui fait que tout ça est opposé à une équipe qui ne possède pas le ballon mais qui n’a pas forcément perdu le sens du jeu. Cette possession de la balle, ce rapport favorable qui est le notre lorsque l’adversaire ne veut pas jouer fait que pour des raisons de confiance ou de qualité nous n’avons pas les moyens de nous rassurer et d’utiliser le ballon pour faire la différence compte tenu de ce rapport favorable. Posséder le ballon n’est pas gagner le match. A l’extérieur les rapports sont inférieurs. Hier c’était 43% pour Marseille. Ce que je craignais hier c’est que par moment on recommençait à avoir le rapport positif. Lorsque Méïté partir du côté gauche, Beye se désorganiser dans le souci de construire mais on sait pertinemment que s’il y a une perte de balle à ce niveau, un contre se déclenche il suffit qu’on prenne un but pour que l’équipe soit désorganisée. Moi je mets l’accent sur ce rapport et les solutions qu’on doit trouver, il est clair que contre Nice nous aurons ce rapport positif, il ne faut pas que ce rapport positif favorable à la possession de la balle qui est quand même l’un des fondamentaux important du football il vaut mieux l’avoir dans les pied pour construire, il ne faut pas que ce soit une arme qui se retourne contre nous. Donc il y a une réflexion à mener dans l’organisation tactique, stratégique le choix des joueurs pour que si on perd le ballon, il ne soit pas perdu dans des zones qui risquerait de nous mettre un pied à terre. Ca peut passer par le système de jeu, l’organisation, la disposions des joueurs, le rôle et la spécificité des joueurs, l’utilisation du ballon et voilà…
Contre Nice on va avoir une active réactive ?
Non parce que c’est impossible de dire à l’équipe de ne pas jouer. C’est un piège contre lequel vous ne pouvez pas lutter. On ne peut pas dire aux joueurs de laisser la balle à l’adversaire. C’est une ambiguïté. On va être supérieurs et le piège c’est de perdre des balles dans des secteurs ou l’adversaire va les utiliser. C’est ce que nous avons fait hier à Lille. On savait qu’ils allaient perdre le ballon dans certaines zones et que l’utilisation rapide de notre jeu allait les faire douter. On gagne le match sur cet aspect stratégique comme on a gagné notre point à Lyon sur ce rapport négatif. On ne pas dire aux joueurs d’être en aspect négatif. Seulement on ne doit pas perdre le ballon dans certaines zones. C’est là, la solution ce n’est pas autre part
Y compris dans le manque d’occasions ?
Les occasions elles ne sont pas à la pelle surtout lorsqu’on a ce rapport favorable ça se traduit par des bons centres, des bons tirs, parce qu’on a la possession on a tendance à garder le ballon, à construire à être précis à manquer de spontanéité, de profondeur, d’appels etc… Lorsqu’on a la possession on a l’impression de cette main mise finalement c’est au détriment de cette spontanéité de l’intention de la profondeur, du tir ou du centre spontané c’est aussi voir dans l’utilisation du ballon par l’individu qu’il y ait un peu plus de simplicité, plus de spontanéité et de profondeur. Lorsqu’on a le ballon on le garde dans des zones négatives, dans des zones ou on va faire dix passes alors qu’une seule suffirait.
En première mi temps l’OM dominait ?
Je vous avait dis que le rapport de force étant inversé on aurait une autre réaction. J’avais dis avant le match.
Et l’envie ?
Elle est liée à ce rapport de combat. Quand vous avez le rapport négatif vous allez chercher le ballon dans les pieds de l’adversaire. Dans le positif il est dans vos pieds. Le rapport de force positif fait que la notion d’envie est diluée sur la notion de man½uvrer. Par contre si à 80% vous n’avez pas la balle, vous dites il faut aller chercher le ballon dans les pieds. Il faut de l’agressivité, on retrouve les valeurs comme l’envie, la détermination etc… Lorsque vous avez la balle c’est pas une envie par rapport à l’adversaire… L’envie de créer existe. Avant le match tout le monde a envie de gagner. Sur le terrain on a envie de gagner. Cette envie de gagner existe maintenant on peut penser aussi que l’adversaire a envie de gagner. Il y a contrariété.
Pas d’envie en Coupe ?
Non. On avait quand même envie de gagner en coupe de France. En première mi temps l’adversaire ne joue pas. A la mi-temps il s’est dit on n’est que un à zéro. Ils mettent deux buts en 3 minutes, c’est comme le boxeur qui prend un uppercut au 9ème round alors qu’il a mené pendant 8 rounds. Il perd sur KO à la 12ème. Il n’est pas à l’abri de ce mauvais coup qu’il prend et qui déstabilise tout. Ce n’est pas la valeur des joueurs qui est en cause, c’est le mauvais coup. Si le match avait duré 5minuets de plus on avait les éléments pour égaliser j’en suis sur. Ensuite on aurait été dans le vrai passé de la coupe. Mais c’est du passé. Si on avait joué à Angers ça aurait pu être différent.
Que faut-il changer dans l’équipe pour en faire une équipe qui va gagner à domicile ?
Une configuration d’équipe, j’ai ma responsabilité dans sa mise en place. Il y a une organisation des rôles, utilisation du ballon, des coups de pieds arrêtés. Il faut faire la différence entre utiliser le ballon et le conserver. Si vous le conservez à 45 mètres du but vous pouvez jouer 3h. L’utilisation est une stratégie différente. C’est dans l’utilisation du ballon qu’on doit modifier notre approche pas dans la conservation ce qu’on a tendance à faire à domicile sous prétexte qu’on a le rapport de force favorable.
Nasri est l’accélérateur ?
C’est une arme intéressante. Il est effectivement l’accélérateur du jeu par son côté percussion, c’est un joueur vertical. Lorsqu’il est bloqué il a tendance à provoquer et à passer. La verticalisation de son jeu fait qu’en quelque seconde on est capable de créer un surnombre. Il a fait ses preuves contre Lyon et hier, c’est un gamin de 17 ans. On espère qu’il sera toujours constant dans l’effort mais on peut aussi imaginer qu’il aura des problèmes de constances. C’est une organisation de jeu qui me plait bien mais on a aussi d‘autres joueurs qui peuvent remplir un peu ce rôle.
Vous avez joué avec la même organisation qu’à Lyon C’est l’équipe type de l’extérieur ?
Oui la stratégie à l’extérieur a fait ses preuves mais ce n’est pas lié aux identités des joueurs. La configuration avec deux récupérateurs une défense à trois, avec une pointe inversée, une espèce de joueur intermédiaire et deux attaquants devant qui apportent la profondeur, je pense qu’on n’a pas que 11 joueurs qui le font. 18 joueurs peuvent s’inscrirent dans ce projet. On a la réponse pour cet aspect là sauf certains postes qui sont déficitaires, on en a parlé avec Diouf, il suffit que Salomon soit absent pour qu’on se pose la question de savoir qui peut jouer à ce poste là. C’est un vrai problème ça. On a besoin de se rassurer à ce poste là. Mais s’il y a un problème on ne jouera pas à 10. On trouvera des solutions. C’est à moi de trouver la solution. N’Diaye n’était pas un joueur qui pouvait systématiquement jouer à droite. Quand Ferreira n’est pas là, on peut mettre Beye mais Ecker blessé on pose le problème en défense centrale, voyez que ces choses là font partie de la réflexion qu’on a lorsqu’on veut construire une équipe.
Vous manquez de point d’appui devant. On reparle du mercato le grand devant n’est pas une priorité ?
Non non. Autant on manque de constance dans nos performances, autant moi j’essaye d’avoir de la constance dans l’idée que je me fais de mon groupe. Je garde confiance en mon groupe. Le mercato c’est l’homme providentiel qui ne joue pas dans un club et qui attend un coup de fil de l’OM pour faire le bonheur de l’OM. Je n’y crois pas. La deuxième solution c’est le joueur providentiel qui est très bon mais qui est très cher, je pense que pape Diouf vous a répondu. On a quand même des joueurs de qualité à tous les postes, il existe un certain nombre de déficit en terme de doublons. Un doublon est un N°2 ? Non il sera en concurrence avec le jouer qui joue. Les nouveaux ne prennent pas la place du N°1 si on peut dire qu’il y a un N°1 c’est des joueurs qui s’inscrivent dans un projet.
Nakata ?
Il a joué 4 ans avec moi. Il a joué toutes les compétitions de la coupe du monde 2002. Il a joué avec les juniors, il a été finaliste de la coupe du monde junior en 99. Il a fait les JO, depuis l’âge de 20 ans jusqu’aux senior il a fait toutes les compétitions. Il a joué avec moi en défense centrale à 3, dans son club il n’a jamais joué défenseur central, il a joué milieu de terrain. Il est capable d’avoir une certaine polyvalence. Il va repartir il est en stage de coupe du monde lundi. La fédération japonaise m’a dit qu’il n’était pas normal qu’il soit là. Il ne connaît pas la France il est venu pour que je le présente mais il n’y a rien, on n’a pas de pression par rapport à ça, c’est un joueur extra communautaire, qui mettra un certain temps pour être homologué, il faut près de deux mois, le problème du permis de travail, aujourd’hui la vraie réponse c’est savoir que les joueurs européens ou communautaires auront des possibilités de venir dans la quantité dans les 48h les autres cas ne seront pas homologués avant 1 mois ½. Il peut nous rendre service, nous rassurer.
Un autre peut venir ?
Absolument. Il y a des contraintes économiques. Ce gars est jeune, moi j’aimerais le récupérer, il ne viendrait pas bouleverser le groupe, il a de l’expérience, on aura l’avantage de récupérer des journalistes japonais à Marseille, des supporteurs japonais ça serait sympa, ça permettrait d‘agrandir la famille de l’OM et de donner une image internationale relayée par nos amis japonais. Ca serait une vraie actualité mais les éléments appartiennent à la politique de l’OM. Moi je le connais je sais de quoi il est capable. La décision va se prendre mais ce n’est pas la priorité
Qui peut venir?
Je ne sais pas franchement.
Candela ?
C’est un nom qui n’est jamais apparu dans la réflexion actuelle.
Vous partez au mois de juin ?
A l’instant T ou je vous parle je suis engagé dans une notion d’obtenir des objectifs qui se mesureront à la fin de la saison. Je dois classer les joueurs, l’équipe dans les trois premiers. C’est l’objectif à l’instant T, je suis complètement investi dans cette mission. Maintenant à la fin de cette mission, je suis en droit de me poser un certain nombre de questions au même titre que le club est en droit de se poser un certain nombre de questions aussi bien au niveau des joueurs que de l’entraîneur. Je connais trop ce métier, je ne suis pas un fonctionnaire du foot. J’ai des objectifs à atteindre, en fin de saison je souhaite savoir si je suis capable de rendre toujours service. Ma réponse c’est qu’à l’instant ou je vous parle je suis engagé à 200% sur ma mission qui est de qualifier l’équipe dans les trois premiers. Ca sera une discussion qui sera en jeu avec les partenaires que sont les responsables de l’OM.
En fin de saison je serais l’homme de la situation ? Les dirigeants seront-ils d’accord pour dire que je peux rendre service ? Ils peuvent se poser la question, moi je peux me poser la question de savoir si j’ai la force de continuer ou est ce que j’ai encore envie de continuer. Quels que soit les objectifs atteints ou pas atteints la saison prochaine l’OM aura rebrassé ses cartes. Je pense que la question la plus honnête qu’on doit se poser, je ne m’investis pas sur la durée en ce qui concerne mon côté personnel, je sais que ça n’existe pas la continuité dans ce métier là. Si j’ai le sentiment que je ne peux rien apporter ou si eux considèrent que je ne peux rien apporter je ne change pas mes habitudes. S’il y a continuité elle ne pourra se faire que dans l’union entre les deux parties.
C’est en tout cas la résultante d’un ensemble. Les premières responsabilités incombent à ceux qui sont devant le but. Les joueurs doivent traduirent les actions pour les concrétiser et obtenir l’efficacité nécessaire. Le premier hommage revient aux acteurs. Ils ont eu une grand responsabilité, celle d’être solidaires, déterminés, d’avoir été sans aucun doute vexés de cette contre performance contre Angers. On réécrit une belle historie mais j’ai envie de dire est ce qu’on se serait imposés à Lille si on s’était qualifiés contre Angers ? On ne sait pas, l’épisode coupe est terminé, il faut se projeter sur ce championnat et nous avions un match délicat puis qu’une nous allions en visite chez une équipe invaincue, deuxième du championnat une équipe stable dans sa performance et dans son organisation ce n’était pas un match facile à négocier au départ. Nous pouvions avoir des doutes parce que nous venions d’essuyer une contre performance contre angers. La réponse est claire on a retrouvé certaines valeurs qui avaient fait notre force à Lyon. On est capables d’élever ce niveau de jeu et le fait d’avoir fait trois matchs à l’extérieur, c’est une référence, nous gagnions deux fois et nous faisons un nul nous prenons 4 points à Lyon et Lille. C’est une référence dans la mesure ou nous sommes en train de bâtir une fondation maintenant les pierres qui restent à mettre dans ces fondations ce sont celles qui appartiennent aux matchs qui suivent. Il faut consolider ces fondations. En ce qui concerne la référence à l’extérieur c’est déjà pas mal.
C’est une performance ?
Oui c’est une perf qu’il faut inscrire sur la durée et la stabilité. Ce n’est que l’association d’un certain nombre de performances qu’on saura si l’OM a définitivement chassé les démons, c'est-à-dire la confiance retrouvée aujourd’hui il est trop tôt pour le dire, j’ai utilisé hier un mot que je voudrais corriger, j’ai dis qu’on n’est pas malades et j’ai parlé de guérison. Quand je parle de guérison c’est dans l’esprit de la confiance. C’est ce qui nous fait défaut. Cette confiance ne peut venir qu’à travers un ensemble de performances. Donc nous sommes toujours convalescents il y a la possibilité de rechuter c’est surtout dans la détermination que le match m’a plus hier. Il est trop tôt pour dire que tout va bien, je suis clairvoyant, nous avons fait une super performance qui vient s’associer à celle que nous avons pu faire contre Lyon, maintenant ça doit s’inscrire dans la durée.
Comment expliquer les prestations à l’extérieur et à domicile ?
J’ai déjà répondu à cette question, c’est le rapport de force. A domicile nous rencontrons des équipes qui attendent nous sommes dans le rapport actif. Possession de la balle 66%, 68% ? Nous cherchons à nous faire des passes, on se parle, ont fait des efforts, on s’organise pour apporter un surnombre ce qui fait que tout ça est opposé à une équipe qui ne possède pas le ballon mais qui n’a pas forcément perdu le sens du jeu. Cette possession de la balle, ce rapport favorable qui est le notre lorsque l’adversaire ne veut pas jouer fait que pour des raisons de confiance ou de qualité nous n’avons pas les moyens de nous rassurer et d’utiliser le ballon pour faire la différence compte tenu de ce rapport favorable. Posséder le ballon n’est pas gagner le match. A l’extérieur les rapports sont inférieurs. Hier c’était 43% pour Marseille. Ce que je craignais hier c’est que par moment on recommençait à avoir le rapport positif. Lorsque Méïté partir du côté gauche, Beye se désorganiser dans le souci de construire mais on sait pertinemment que s’il y a une perte de balle à ce niveau, un contre se déclenche il suffit qu’on prenne un but pour que l’équipe soit désorganisée. Moi je mets l’accent sur ce rapport et les solutions qu’on doit trouver, il est clair que contre Nice nous aurons ce rapport positif, il ne faut pas que ce rapport positif favorable à la possession de la balle qui est quand même l’un des fondamentaux important du football il vaut mieux l’avoir dans les pied pour construire, il ne faut pas que ce soit une arme qui se retourne contre nous. Donc il y a une réflexion à mener dans l’organisation tactique, stratégique le choix des joueurs pour que si on perd le ballon, il ne soit pas perdu dans des zones qui risquerait de nous mettre un pied à terre. Ca peut passer par le système de jeu, l’organisation, la disposions des joueurs, le rôle et la spécificité des joueurs, l’utilisation du ballon et voilà…
Contre Nice on va avoir une active réactive ?
Non parce que c’est impossible de dire à l’équipe de ne pas jouer. C’est un piège contre lequel vous ne pouvez pas lutter. On ne peut pas dire aux joueurs de laisser la balle à l’adversaire. C’est une ambiguïté. On va être supérieurs et le piège c’est de perdre des balles dans des secteurs ou l’adversaire va les utiliser. C’est ce que nous avons fait hier à Lille. On savait qu’ils allaient perdre le ballon dans certaines zones et que l’utilisation rapide de notre jeu allait les faire douter. On gagne le match sur cet aspect stratégique comme on a gagné notre point à Lyon sur ce rapport négatif. On ne pas dire aux joueurs d’être en aspect négatif. Seulement on ne doit pas perdre le ballon dans certaines zones. C’est là, la solution ce n’est pas autre part
Y compris dans le manque d’occasions ?
Les occasions elles ne sont pas à la pelle surtout lorsqu’on a ce rapport favorable ça se traduit par des bons centres, des bons tirs, parce qu’on a la possession on a tendance à garder le ballon, à construire à être précis à manquer de spontanéité, de profondeur, d’appels etc… Lorsqu’on a la possession on a l’impression de cette main mise finalement c’est au détriment de cette spontanéité de l’intention de la profondeur, du tir ou du centre spontané c’est aussi voir dans l’utilisation du ballon par l’individu qu’il y ait un peu plus de simplicité, plus de spontanéité et de profondeur. Lorsqu’on a le ballon on le garde dans des zones négatives, dans des zones ou on va faire dix passes alors qu’une seule suffirait.
En première mi temps l’OM dominait ?
Je vous avait dis que le rapport de force étant inversé on aurait une autre réaction. J’avais dis avant le match.
Et l’envie ?
Elle est liée à ce rapport de combat. Quand vous avez le rapport négatif vous allez chercher le ballon dans les pieds de l’adversaire. Dans le positif il est dans vos pieds. Le rapport de force positif fait que la notion d’envie est diluée sur la notion de man½uvrer. Par contre si à 80% vous n’avez pas la balle, vous dites il faut aller chercher le ballon dans les pieds. Il faut de l’agressivité, on retrouve les valeurs comme l’envie, la détermination etc… Lorsque vous avez la balle c’est pas une envie par rapport à l’adversaire… L’envie de créer existe. Avant le match tout le monde a envie de gagner. Sur le terrain on a envie de gagner. Cette envie de gagner existe maintenant on peut penser aussi que l’adversaire a envie de gagner. Il y a contrariété.
Pas d’envie en Coupe ?
Non. On avait quand même envie de gagner en coupe de France. En première mi temps l’adversaire ne joue pas. A la mi-temps il s’est dit on n’est que un à zéro. Ils mettent deux buts en 3 minutes, c’est comme le boxeur qui prend un uppercut au 9ème round alors qu’il a mené pendant 8 rounds. Il perd sur KO à la 12ème. Il n’est pas à l’abri de ce mauvais coup qu’il prend et qui déstabilise tout. Ce n’est pas la valeur des joueurs qui est en cause, c’est le mauvais coup. Si le match avait duré 5minuets de plus on avait les éléments pour égaliser j’en suis sur. Ensuite on aurait été dans le vrai passé de la coupe. Mais c’est du passé. Si on avait joué à Angers ça aurait pu être différent.
Que faut-il changer dans l’équipe pour en faire une équipe qui va gagner à domicile ?
Une configuration d’équipe, j’ai ma responsabilité dans sa mise en place. Il y a une organisation des rôles, utilisation du ballon, des coups de pieds arrêtés. Il faut faire la différence entre utiliser le ballon et le conserver. Si vous le conservez à 45 mètres du but vous pouvez jouer 3h. L’utilisation est une stratégie différente. C’est dans l’utilisation du ballon qu’on doit modifier notre approche pas dans la conservation ce qu’on a tendance à faire à domicile sous prétexte qu’on a le rapport de force favorable.
Nasri est l’accélérateur ?
C’est une arme intéressante. Il est effectivement l’accélérateur du jeu par son côté percussion, c’est un joueur vertical. Lorsqu’il est bloqué il a tendance à provoquer et à passer. La verticalisation de son jeu fait qu’en quelque seconde on est capable de créer un surnombre. Il a fait ses preuves contre Lyon et hier, c’est un gamin de 17 ans. On espère qu’il sera toujours constant dans l’effort mais on peut aussi imaginer qu’il aura des problèmes de constances. C’est une organisation de jeu qui me plait bien mais on a aussi d‘autres joueurs qui peuvent remplir un peu ce rôle.
Vous avez joué avec la même organisation qu’à Lyon C’est l’équipe type de l’extérieur ?
Oui la stratégie à l’extérieur a fait ses preuves mais ce n’est pas lié aux identités des joueurs. La configuration avec deux récupérateurs une défense à trois, avec une pointe inversée, une espèce de joueur intermédiaire et deux attaquants devant qui apportent la profondeur, je pense qu’on n’a pas que 11 joueurs qui le font. 18 joueurs peuvent s’inscrirent dans ce projet. On a la réponse pour cet aspect là sauf certains postes qui sont déficitaires, on en a parlé avec Diouf, il suffit que Salomon soit absent pour qu’on se pose la question de savoir qui peut jouer à ce poste là. C’est un vrai problème ça. On a besoin de se rassurer à ce poste là. Mais s’il y a un problème on ne jouera pas à 10. On trouvera des solutions. C’est à moi de trouver la solution. N’Diaye n’était pas un joueur qui pouvait systématiquement jouer à droite. Quand Ferreira n’est pas là, on peut mettre Beye mais Ecker blessé on pose le problème en défense centrale, voyez que ces choses là font partie de la réflexion qu’on a lorsqu’on veut construire une équipe.
Vous manquez de point d’appui devant. On reparle du mercato le grand devant n’est pas une priorité ?
Non non. Autant on manque de constance dans nos performances, autant moi j’essaye d’avoir de la constance dans l’idée que je me fais de mon groupe. Je garde confiance en mon groupe. Le mercato c’est l’homme providentiel qui ne joue pas dans un club et qui attend un coup de fil de l’OM pour faire le bonheur de l’OM. Je n’y crois pas. La deuxième solution c’est le joueur providentiel qui est très bon mais qui est très cher, je pense que pape Diouf vous a répondu. On a quand même des joueurs de qualité à tous les postes, il existe un certain nombre de déficit en terme de doublons. Un doublon est un N°2 ? Non il sera en concurrence avec le jouer qui joue. Les nouveaux ne prennent pas la place du N°1 si on peut dire qu’il y a un N°1 c’est des joueurs qui s’inscrivent dans un projet.
Nakata ?
Il a joué 4 ans avec moi. Il a joué toutes les compétitions de la coupe du monde 2002. Il a joué avec les juniors, il a été finaliste de la coupe du monde junior en 99. Il a fait les JO, depuis l’âge de 20 ans jusqu’aux senior il a fait toutes les compétitions. Il a joué avec moi en défense centrale à 3, dans son club il n’a jamais joué défenseur central, il a joué milieu de terrain. Il est capable d’avoir une certaine polyvalence. Il va repartir il est en stage de coupe du monde lundi. La fédération japonaise m’a dit qu’il n’était pas normal qu’il soit là. Il ne connaît pas la France il est venu pour que je le présente mais il n’y a rien, on n’a pas de pression par rapport à ça, c’est un joueur extra communautaire, qui mettra un certain temps pour être homologué, il faut près de deux mois, le problème du permis de travail, aujourd’hui la vraie réponse c’est savoir que les joueurs européens ou communautaires auront des possibilités de venir dans la quantité dans les 48h les autres cas ne seront pas homologués avant 1 mois ½. Il peut nous rendre service, nous rassurer.
Un autre peut venir ?
Absolument. Il y a des contraintes économiques. Ce gars est jeune, moi j’aimerais le récupérer, il ne viendrait pas bouleverser le groupe, il a de l’expérience, on aura l’avantage de récupérer des journalistes japonais à Marseille, des supporteurs japonais ça serait sympa, ça permettrait d‘agrandir la famille de l’OM et de donner une image internationale relayée par nos amis japonais. Ca serait une vraie actualité mais les éléments appartiennent à la politique de l’OM. Moi je le connais je sais de quoi il est capable. La décision va se prendre mais ce n’est pas la priorité
Qui peut venir?
Je ne sais pas franchement.
Candela ?
C’est un nom qui n’est jamais apparu dans la réflexion actuelle.
Vous partez au mois de juin ?
A l’instant T ou je vous parle je suis engagé dans une notion d’obtenir des objectifs qui se mesureront à la fin de la saison. Je dois classer les joueurs, l’équipe dans les trois premiers. C’est l’objectif à l’instant T, je suis complètement investi dans cette mission. Maintenant à la fin de cette mission, je suis en droit de me poser un certain nombre de questions au même titre que le club est en droit de se poser un certain nombre de questions aussi bien au niveau des joueurs que de l’entraîneur. Je connais trop ce métier, je ne suis pas un fonctionnaire du foot. J’ai des objectifs à atteindre, en fin de saison je souhaite savoir si je suis capable de rendre toujours service. Ma réponse c’est qu’à l’instant ou je vous parle je suis engagé à 200% sur ma mission qui est de qualifier l’équipe dans les trois premiers. Ca sera une discussion qui sera en jeu avec les partenaires que sont les responsables de l’OM.
En fin de saison je serais l’homme de la situation ? Les dirigeants seront-ils d’accord pour dire que je peux rendre service ? Ils peuvent se poser la question, moi je peux me poser la question de savoir si j’ai la force de continuer ou est ce que j’ai encore envie de continuer. Quels que soit les objectifs atteints ou pas atteints la saison prochaine l’OM aura rebrassé ses cartes. Je pense que la question la plus honnête qu’on doit se poser, je ne m’investis pas sur la durée en ce qui concerne mon côté personnel, je sais que ça n’existe pas la continuité dans ce métier là. Si j’ai le sentiment que je ne peux rien apporter ou si eux considèrent que je ne peux rien apporter je ne change pas mes habitudes. S’il y a continuité elle ne pourra se faire que dans l’union entre les deux parties.
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