12-05-2006, 10:36
Fanfarlo a écrit :Zorg c'est de qui ton poème?C'est mac !
12-05-2006, 10:36
Fanfarlo a écrit :Zorg c'est de qui ton poème?C'est mac !
12-05-2006, 10:38
Fanfarlo a écrit :Très très bon choix Bedo, magnifique ce poèmeEt pour moi pas un seul mot d'encouragement...
12-05-2006, 10:46
cetace a écrit :Et pour moi pas un seul mot d'encouragement... Mais tu sais bien Cétacé que tu es la poésie incarnée et le bon goût littéraire L'enjeu était de réussir à mettre en place une politique multi canal uniforme et cohérente. Nous avons dû composer avec cette problématique en adaptant nos offres web et magasin. Compario nous a permis de construire une boutique web crédible et à notre image @Oc!
12-05-2006, 11:41
Fanfarlo a écrit :Très très bon choix Bedo, magnifique ce poèmemerdia j'ai oublié de le citer c'est du général Mac Arthur:rld
29-05-2006, 15:42
Dans ces temps de sècheresse olympienne, relisons le poème le plus connu de la langue française, car certainement un des plus beaux :
Le pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passait Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure "Le Pont Mirabeau" Apollinaire, Alcools (1912) L'enjeu était de réussir à mettre en place une politique multi canal uniforme et cohérente. Nous avons dû composer avec cette problématique en adaptant nos offres web et magasin. Compario nous a permis de construire une boutique web crédible et à notre image @Oc!
30-05-2006, 17:51
Les mendiants
Les jours d'hiver quand le froid serre Le bourg, le clos, le bois, la fange, Poteaux de haine et de misère, Par l'infini de la campagne, Les mendiants ont l'air de fous. Dans le matin, lourds de leur nuit, Ils s'enfoncent au creux des routes, Avec leur pain trempé de pluie Et leur chapeau comme la suie Et leurs grands dos comme des voûtes Et leurs pas lents rythmant l'ennui ; Midi les arrête dans les fossés Pour leur repas ou leur sieste ; On les dirait immensément lassés Et résignés aux mêmes gestes ; Pourtant, au seuil des fermes solitaires, Ils surgissent, parfois, tels des filous, Le soir, dans la brusque lumière D'une porte ouverte tout à coup. Les mendiants ont l'air de fous. Ils s'avancent, par l'âpreté Et la stérilité du paysage, Qu'ils reflètent, au fond des yeux Tristes de leur visage ; Avec leurs hardes et leurs loques Et leur marche qui les disloque, L'été, parmi les champs nouveaux, Ils épouvantent les oiseaux ; Et maintenant que Décembre sur les bruyères S'acharne et mord Et gèle, au fond des bières, Les morts, Un à un, ils s'immobilisent Sur des chemins d'église, Mornes, têtus et droits, Les mendiants, comme des croix. Avec leur dos comme un fardeau Et leur chapeau comme la suie, Ils habitent les carrefours Du vent et de la pluie. Ils sont le monotone pas - Celui qui vient et qui s'en va Toujours le même et jamais las - De l'horizon vers l'horizon. Ils sont l'angoisse et le mystère Et leurs bâtons sont les battants Des cloches de misère Qui sonnent à mort sur la terre. Aussi, lorsqu'ils tombent enfin, Séchés de soif, troués de faim, Et se terrent comme des loups, Au fond d'un trou, Ceux qui s'en viennent, Après les besognes quotidiennes, Ensevelir à la hâte leur corps Ont peur de regarder en face L'éternelle menace Qui luit sous leur paupière, encor. Emile Verhaeren (1855 - 1916), in Les Campagnes hallucinées Quand-est ce que les Chinois viennent nous dérouiller?
Qu'on en finisse... @ Godfather
23-11-2006, 16:39
Les enfants de Louxor
Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s'effiloche Et qu'un vol de vautours s'agite autour de moi, Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois. Si je mourrais demain, j'aurais dans la mémoire L'impeccable dessin d'un sarcophage d'or Et pour m'accompagner au long des rives noires Le sourire éclatant des enfants de Louxor. À l'intérieur de soi, je sais qu'il faut descendre À pas lents, dans le noir et sans lâcher le fil, Calme et silencieux, sans chercher à comprendre, Au rythme des bateaux qui glissent sur le Nil, C'est vrai, la vie n'est rien, le songe est trop rapide, On s'aime, on se déchire, on se montre les dents, J'aurais aimé pourtant bâtir ma Pyramide Et que tous mes amis puissent dormir dedans. Combien de papyrus enroulés dans ma tête Ne verront pas le jour... ou seront oubliés Aussi vite que moi?... Ma légende s'apprête, Je suis comme un désert qu'on aurait mal fouillé. Si je mourais demain, je n'aurais plus la crainte Ni du bec du vautour ni de l'oeil du cobra. Ils ont régné sur tant de dynasties éteintes... Et le temps, comme un fleuve, à la force des bras... Les enfants de Louxor ont quatre millénaires, Ils dansent sur les murs et toujours de profil, Mais savent sans effort se dégager des pierres À l'heure où le soleil se couche sur le Nil. Je pense m'en aller sans que nul ne remarque Ni le bien ni le mal que l'on dira de moi Mais je déposerai tout au fond de ma barque Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois. Bernard Dimey :y: cetace a écrit :Bernard Dimey :y: Ahhhh, les Musclés ! Toute une jeunesse... :jout1: PS : Il ne triche pas sur les pieds, lui... PS bis : Merci Cétacé ;o) Quand-est ce que les Chinois viennent nous dérouiller?
Qu'on en finisse... @ Godfather
23-11-2006, 18:47
T'as pas fini d'épier les pieds ?
PS Ca m'étonnerai qu'il en manque je les ai fait vérifier par Anthony Rocco !
24-11-2006, 00:28
De la poesie inédite et même un tantinet .... !!!!!
les fables de l'ami Polo Allez donc z'y voir ! On en reparle à votre retour !
24-11-2006, 00:47
(Modification du message : 24-11-2006, 01:39 par Erby Kezako.)
Erby KEZAKO a écrit :De la poesie inédite et même un tantinet .... !!!!!En voilà un qui prend littéralement son pied !
Le Gewuerztraminer, L'OMinérale d'Alsace
26-08-2010, 12:36
Prout
26-08-2010, 13:33
Déterrer les vers c'est un travail de pêcheur !
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