24-09-2004, 18:04
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Attentats vocaux en prévision samedi au Vél'... Le raccourci est facile et pitoyable quand on sait que l'adverse est le SC Bastia, mais il traduit certainement ce qui attend les joueurs olympiens après l'expédition mi-figue mi-raisin en terre bretonne. La crise latente dans laquelle est plongée le club depuis cette série négative entamée à Nice semble avoir pris une autre ampleur après les déclarations peut-être intempestives d'la caution Marseillaise ou de Liza. En rajoutant de l'huile sur le feu, ils ont sûrement réussi à se préparer une entrée en matière houleuse sur leur propre terrain... Pour autant, la défaite à Rennes n'était pas un véritable naufrage, il y a des enseignements positifs à en retirer. Mais l'ambiance délétère qui règne sur Marseille n'aidera pas les joueurs à préparer sereinement cette rencontre qui a tout du match piège...
La tempête annoncée contre Toulouse était passée au large des côtes. Un goal en état de grâce avait réussi à dévier les trajectoires adverses, et par là-même la trajectoire du cyclone, qui avait juste fini en grosse dépression du public. Les dernières illusions semblaient envolées suite au non-match des Olympiens. Mais conte toute attente, l'OM s'est rebiffé à Rennes. Il revient certes avec la défaite, mais l'équipe agonisante contre le Téfécé a su sortir la tête de l'eau. L'espace d'une mi-temps loin d'être parfaite, c'est sûr, mais celà laisse augurer de jours meilleurs.
L'option tactique choisie semble être la plus adaptée aux qualités du moment. La base défensive à 4 est entérinée, le milieu à 3 est censé tirer parti des qualités de nos joueurs, Pedretti en tête. Il manque juste à la plus belle paire française de récupérateurs sur le papier à (re)trouver le niveau dont ils sont capables. En s'inspirant de l'exemplaire N'Diaye, auteur d'une rentrée encourageante...
L'animation offensive reste à inventer, mais l'absence d'un véritable point de fixation restera comme LA grosse erreur casting du mercato olympien. Les trublions Fiorèse et Luyindula ne pourraient qu'être plus à l'aise dans leur jeu... Il faudra faire avec au moins jusqu'à Noël...
On a vu mercredi une première mi-temps loin du niveau indigne d'une écurie de L1 affiché face à Toulouse. Un peu de chance, de technique individuelle voire de confiance en soi auraient dû permettre aux nôtres de revenir avec au moins le point du match nul, qui aurait été mérité sur l'ensemble de la partie... Au lieu de servir de déclic positif à un groupe dans le doute, cette défaite rapproche encore un peu le club des claques. La crise est proche, même attendue par certains qui verraient d'un bon oeil un OM au fond du seau. Les ragots, les insultes, c'est tellement bon pour le business...
Et oui, un pas supplémentaire a été franchi à Rennes. On sent partout de la défiance envers ce groupe. Incapable de produire du jeu depuis la reprise, les joueurs ont esquissé un semblant de football durant 45 minutes. Cette éclaircie inattendue pourrait bien n'avoir été que temporaire, tant la pression (atmosphérique) du Vél' risque d'annihiler ces modestes rayons de soleil bretons (c'est antinomique, je sais!). Le public, qui peut être transcendant dans ses bons jours, inquiète dorénavant nos hommes. Sa réaction après les propos de mercredi et l'ensemble de la saison actuelle risque d'être épidermique, et ce ne sont pas les déclarations d'apaisement récentes d'la caution Marseillaise qui devraient changer la donne... L'ambiance de plomb que tout le monde craint samedi n'est pas l'idéal pour entamer enfin une série positive.
Les néophytes du Vél' entrent la peur au ventre. Quand 60% des titulaires n'étaient pas là la saison passé, ça fait du monde qui stresse. Et comme personne à part Fabien n'est à l'abri des sifflets, bonjour la confiance. Un joueur a déclaré que le premier quart d'heure se doit d'être de feu pour se mettre le public dans la poche. C'est triste à dire, mais il semble bien avoir raison...
Les adversaires insulaires arrivent sans inquiétude sur le continent. Les Girondins, bon princes, leur ont en effet offert un lot de valises neuves mercredi, et les protégés de Ciccolini peuvent dorénavant emmener leurs shorts et crampons sur tous les stades sans difficultés... Alors, bonne ou mauvaise nouvelle cette récente déconfiture à Furiani? Pour le côté positif, on note que les Bastiais ont stoppé leur spirale ascendante après un début de saison plus que correct. Un coup d'arrêt à domicile, surtout de cette ampleur, c'est l'idéal pour insinuer un doute dans des esprits jusque là conquérants. Mais celà peut aussi décupler leur envie, et la perspective de se racheter chez le "Gros" marseillais doit être bien présent dans la tête des "Petits" Corses. Attention donc à une bête blessée, qui peut se résigner à venir en victime expiatoire ou alors à vendre chèrement sa peau. Connaissant la mentalité des visiteurs, on peut logiquement pencher pour la seconde hypothèse...
Un OM-Bastia sent toujours la poudre sur le pré. Samedi, c'est le stade Vélodrome tout entier qui risque de s'embraser... Qui sortira la tête basse aux alentours de 22 heures? Bouchet accablé par 20000 banderoles? la caution Marseillaise à l'état de grâce achevé? Fiorèse? Bamogo?
L'idéal serait bien évidemment que 11 Bastiais rentrent aux vestiaires avec leurs belles valises bien pleines... La pression est si grande sur les épaules olympiennes que ce scénario semble presque improbable.
A vouloir solder les comptes de l'OM dans son ensemble (dirigeants, encadrement sportif voire joueurs), la soirée pourrait bien être un désastre total... Un peu de temps supplémentaire mériterait d'être accordé après le léger mieux de Rennes.
Mais la patience n'est pas marseillaise, c'est bien connu...
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