21-09-2004, 18:59
Rennes ?
Je préfère parler de mon équipe
Prêts, je le saurai demain soir s’ils sont prêts. Moi ce que je veux savoir c’est si on va bien réagir par rapport à la prestation qu’on a produite contre Toulouse et de quelle manière on va réagir. Mais je crois que le groupe est assez saint. De l’intérieur ça se passe très, très bien donc on sait que malgré l’absence de jeu contre Toulouse, on s’est contenté de prendre nos trois points, On est seulement à trois points du premier donc, en aucune manière, on a hypothéqué nos chances. Si on essaye d’être positif, on se dit qu’en ayant des jours meilleurs on continuera à prendre des points avec plus de qualité dans le jeu. Ca viendra.
Que manque-t-il pour rassurer ?
Il en faut peu pour que les gens s’agitent beaucoup. Il suffit qu’on perde deux matchs et ça à été catastrophique. Un tremblement de terre. Il faudra qu’on se remette à jouer avec beaucoup de sérénité et ça devrait aller. Aujourd’hui il n’y a pas péril en la demeure. On aura peut-être encore des difficultés parce qu’on a un projet de jeu qui est bien défini maintenant, on ne va pas le changer parce que ça n’a pas fonctionné comme on le souhaitait. Il faut attendre que notre groupe s’enrichisse de joueurs expérimentés capables de nous faire moins douter parce que souvent on a besoin de leader dans un groupe et de ce côté-là on est un peu en souffrance.
Il faut continuer à avancer. L’aspect positif c’est qu’on prend des points en ne jouant pas très bien et on le sait qu’on ne joue pas très bien. On sait qu’on aurait pu faire mieux, mais ce n’est pas la peine de faire bouger le stade vélodrome, de le changer de place, de le mettre à la place de la Vierge de la garde si ça prend envie aux gens, mais nous on est toujours tout à fait tranquille, ça se passe de la meilleure des manières. Je veux dire que le groupe, dans son ensemble et le staff, on sait où on va. On sait qu’on a des difficultés mais les difficultés font parties du travail. Il faut continuer à travailler pour continuer à avancer pour être meilleur dans l’avenir.
Vous parlez de renforcer. Vous envisagez éventuellement…
On n’envisage rien. Ce sont nos joueurs qui sont là. On attend que nos joueurs arrivent. Il n’y a pas de recrue, il n’y a rien.
Vous souhaiteriez que certains aient plus de maturité ?
Non il faut arrêter ces conneries. Ils sont trop polis, trop méchants, trop gentils. Vous savez lorsque ça ne va pas il y a un responsable c’est l’entraîneur. Point barre. Ce ne sont pas les joueurs. Il faut arrêter de tourner des conneries comme ça. Il faut arrêter de dire les joueurs, pas les joueurs, le système pas le système… Le système, on l’a changé, il faut un temps d’adaptation à tout le monde, il faut que tout le monde trouve des repaires, c’est une équipe qui est nouvelle, je le répète encore et je ne pense pas être le seul entraîneur dans ce cas-là. C’est un début du championnat, il y a seulement six matchs et on a déjà fait une révolution ! Il faut laisser le temps à cette équipe de s’adapter, de jouer en semble, je sais que ce n’est pas agréable pour les supporteurs, c’est agréable pour personne et pas pour nous non plus de souffrir dans le jeu comme ça, parce qu’on n’est pas bien, parce qu’on a n’a pas produit les choses. Je lis les journaux, je regarde la télé, je vois des millions d’entraîneur autour de moi, des gens qui connaissent tout, qui savent tout, qui ont des avis sur tout malheureusement ces gens lorsqu’ils sont en poste dans leur club, anciens ou nouveaux, ils sont dans le même cas que moi. Ils essayent de trouver la meilleure des formules et quelquefois ça ne vient pas de suite. Il faut arrêter de toujours donner des leçons, il faut au contraire laisser travailler. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai fait une pause médiatique. J’ai dit que je ne voulais pas parler. Je n’avais de grief contre personne, c’était simplement que je voulais me concentrer sur mon travail, arrêter de venir parler pour raconter je ne sais quel saucisson et dire des conneries. Lorsqu’on n’a plus rien à dire, on travaille, on avance et rien d’autre.
Costa et Pédretti il y a quelque chose ?
Je dirais qu’il y a une complémentarité à trouver. Elle n’est pas évidente aujourd’hui donc il faut réfléchir de la meilleure des manières pour savoir comment faire avancer notre équipe. Faut-il faire des changements ? Essayer de faire des combinaisons entre les groupes qui doivent jouer ? Est ce qu’une association qui ne fonctionne pas peut fonctionner avec quelqu’un d’autre. Il faut essayer de trouver la meilleure des formules, c’est pour ça que je dis, on est dans ces réglages-là, il faut du temps. On a tout de même pris des points, dans la douleur et la difficulté mais c’est bien parce que ça renforce encore le noyau. Lorsque vous savez que vous n’avez pas été brillant et qu’autour de vous il y a un peu de chambardement et que ça bouge, vous voyez votre groupe se resserrer, s’unir. On sait qu’on en aura peut-être encore des jours difficiles, mais le parcours, il faudra le faire. Il ne faudra pas le fuir, on va le faire.
Le déclic collectif va se faire ?
Si je le savais, je le dirais, mais je l’espère sincèrement. Je l’espère parce que ça m’évitera à moi de souffrir aussi.
Il y a une possibilité de changements ?
Oui, six matchs sont passés, on a tiré des enseignements. Je suis tout de même le seul décideur au niveau du jeu et de l’aspect tactique ou autre. Donc voilà. Je veux que les joueurs arrêtent de prendre tout pour eux. Lorsque je les entends dire soit le schéma, soit le ballon passe au-dessus, soit machin, à un moment donné, il faut replacer les choses dans l’ordre et déjà individuellement se mettre au niveau qui est le leur. Si individuellement chacun est à son niveau, je crois que ça sera une bonne chose. Après, vous savez, je crois que ce sont des professionnels. Ce sont des joueurs qui ont un vécu. Il y a des internationaux, on peut les faire jouer n’importe comment et dans n’importe quel système, ils doivent être capable de répondre présentIl ne faut pas fuir ses responsabilités. Moi je ne fuis pas les miennes, je vous dis que je suis le seul responsable de ce qui arrive aujourd’hui. Donc il n’y a aucun problème pour moi. C’est dans la difficulté que ça commence à me plaire donc je veux voir jusqu’où on est capable d’aller et surtout ce qu’on est capable de faire. Va-t-on réagir ? Trouver des solutions ? On va avancer mais baisser les bras jamais. Ni moi, ni mes joueurs. Jamais même dans la difficulté.
Vous pensez vous êtes trompé de profil de joueur ?
On ne peut pas dire qu’on s’est trompé de profil de joueur. On peut dire aujourd’hui qu’il y a peut-être des complémentarités qui ne se trouvent pas, qui ne se font pas à l’heure actuelle. Il faut laisser du temps aux gens de trouver leurs repaires. Vous savez lorsque vous jouer au stade vélodrome, la crispation même si vous faites costaud au départ, vous n’imaginez pas telle qu’elle peut l’être. Il est évident qu’après le match de Sochaux, il y a peut-être eu des joueurs qui ont eu des remises en causes individuelles et qu’ils ont abordé le match avec beaucoup de crispation et que ça c’est ressenti pour tout le monde. Mais je retiens aussi une chose dans cette difficulté-là-là, c’est que même en ayant fait un match moyen, on a pris trois points. On le doit à Fabien, je rappelle que lorsqu’il est arrivé ici, ça a été un drame parce qu’on avait écarté Runje pour reprendre Fabien, il était vieux, plus brillant ci et là. Aujourd’hui vous voyez ce qu’il est capable de faire aussi. C’est pour ça que je dis dans notre équipe, il faut y aller doucement, pas trop nous enterrer trop vite parce que c’est vrai qu’on n’est pas brillant. On courbe le dos et on prend les coups comme on doit les prendre parce que c’est une vérité qu’on n’a pas fait de grandes choses aujourd’hui. Mais vous savez quelquefois ça peut se réveiller vite et je demande que ça. Les joueurs doivent arriver à comprendre que l’aide ne vient pas de l’extérieur. Elle vient de l’intérieur, d’eux et de nous. On est tous dedans, mais le premier responsable c’est le capitaine, donc c’est moi. Ils n’ont aucune crainte à avoir parce que je ferrai tout et j’assumerai tout ce que je fais jusqu’au bout.
Quelles sont tes certitudes ?
Aujourd’hui le projet défini est arrêté, mais encore une fois je dis le projet défini c’est un 4,4,2 mais rien ne dit que par rapport à un adversaire, on ne va pas évoluer à 5. C’est pour ça que c’est un faux débat, un faux problème de dire on passe à 4, ça ne va plus on passe à 5. J’ai perdu des matchs à 5 l’an dernier, j’en ai gagné à 4 ou à 5 cette année, mais le gros souci pour moi c’est le travail de cohésion que je dois arriver à trouver dans le groupe. Ce n’est pas un doute. Ce sont des formules qu’on essaye, qu’on va trouver forcément. Mais comme c’est Marseille et que tu n’as pas le temps… Parce que tu n’as qu’un match par semaine donc il faut que tu travailles. Mais la vérité c’est le week-end que tu l’as. Lorsque tu vois l’opposition. Donc je suis obligé d’attendre le week-end pour savoir exactement ce que ça va donner. Lorsque ça ne va pas, ça ne va pas. Il faut attendre le week-end d’après pour voir comment je peux transformer mon équipe, pas au niveau du jeu mais des complémentarités entre les uns et les autres. C’est évident que peut-être des changements peuvent se faire mais personne n’est écarté. Il y a un groupe de 19, personne n’est exclu. Les joueurs doivent comprendre qu’un championnat se gagne à 20 et pas à 11 c’est tout.
Deux matchs de suite, c’est une bonne chose alors ?
Oui parce que là on a battu Toulouse qui était invaincu. On l’a battu avec un grand Barthez et un petit OM, mais on les battus. On a un match difficile à Rennes, parce que Rennes est une bonne équipe toujours invaincue. Donc on n’a pas une semaine facile. Mais si au bout du compte, on n’a pas très bien joué, mais qu’on a ramassé nos points, en sachant qu’on ne pourra pas être aussi mal que ce qu’on a été contre Toulouse, je me dis que ça devrait aller…
Si je prends quatre en deux matchs c’est très bien
Lorsque je dis, je suis le responsable, je veux dédouaner mes joueurs. Je ne parle pas de tout le reste. Les joueurs doivent se lever de la tête que des reproches leur seront fait. Non on ne leur demande que de jouer, d ‘avoir l’esprit libre, de créer du jeu et de ne pas se prendre la tête. C’est le bonheur un match de football. Je voudrais qu’ils comprennent que le seul responsable de tous ces projets tactiques et des choix que je fais, c’est moi, bien entendu. Après chacun en tire les enseignements qu’il veut mais moi, mes joueurs seront toujours derrière. Moi je serai toujours devant. Pas derrière.
Il faut à un moment donné faire la part des choses lorsqu’on s’adresse à la presse écrite ou télévisée de dire que telle ou telle chose ne va pas. Je crois qu’individuellement il faut assumer ses propres performances comme moi j’assume les miennes en tant qu’entraîneur. Je veux leur dire aussi qu’il ne faut pas se prendre la tête, que ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait un grand match contre Toulouse que tout est remit en question. Au contraire il faut bosser et ça viendra parce que la seule vertu c’est le travail. En travaillant, si on est professionnel, propre et sérieux, ça devrait passer. Il n’y a pas de raison. Moi je suis contant de l’état d’esprit qu’il y a dans ce groupe, parce qu’il n’y a pas de tiraillement, pas de problème. Après il est évident que les complémentarités ne sont pas encore faites. Mais le groupe est bien. Il n’y a pas de problème.
Complémentarité ?
Aujourd’hui il est évident qu’au milieu non n’a pas trouvé de complémentarité. C’est sûr ! On cherche ! Il faut trouver. Il faut que ça fonctionne mais pour que ça fonctionne, il faut que chacun y mette 100% et quelquefois 120% parce qu’on est à l’OM.
Pédretti peut-être sanctionné par rapport à ce qu’il a dit ?
Non pas du tout. Moi je suis très proche de mes joueurs. Il n’y a pas de sanction, pas de problème, pas de punition, rien du tout. On se dit ce qu’on a à se dire lorsqu’on doit se le dire et Benoît est quelqu’un que j’aime beaucoup, que j’apprécie beaucoup, comme les autres. Lorsque ça ne va pas on se les dit les choses. Je ne parle pas forcément pour benoît. Je dis que chacun et tous doivent être conscience d’être à 120% de leur potentiel et pas à 80% ou 60%. Ce n’est pas un club où on peut se contenter du minimum. Ce n’est pas possible.
Certains semblent fébriles. Que leur dites vous ?
Ce que je viens de dire. Ils sont là pour jouer, se régaler, faire plaisir aux gens et se faire plaisir. Jouer au foot ça n’a jamais été un crime, un malaise un problème. Après les joueurs, je veux leur lever toute forme de pression en leur disant, je suis responsable de tout ce qui ne marchera pas. Je parle du jeu et du terrain. Ce n’est pas eux. Eux ils s’assumeront. Ils feront leur autocritique personnelle, c’est leur droit, leur devoir, parce que c’est des professionnels et moi je ferai les miennes. Il faut arrêter de penser qu’il peut leur arriver quelque chose si ça ne va pas non… On va travailler, avancer et pour moi les mots forts de la discussion que j’ai avec eux, c’est qu’il est interdit de baisser les bras, interdit de ne pas lutter, de ne pas travailler. C’est les seules vertus qui vont faire que ça va marcher.
Comment faire pour mettre de l’expérience et de la confiance dans la défense contre Rennes?
Aujourd’hui j’ai du mal parce que je n’ai que 5 défenseurs. Je n’ai pas le choix. Je fais avec, mais ça ne sert à rien de sortir les mouchoirs et de pleurer. Je pense qu’il faut essayer d’insister sur un bloc qui va travailler et qui va aider tout le monde à bien travailler et pas forcément de se poser la question de savoir qui il manque ou qui il ne manque pas. Il faut avancer.
Samir Nasri a 17 ans ! Je ne veux pas le brûler parce que si on commence à mettre toute la pression sur un garçon de 17 ans, ça veut dire qu’on a un réel problème dans le recrutement. Il faut arrêter. Samir est un garçon capable de faire 15 ou 20 minutes. Il peut débloquer les situations, de pouvoir les faire mais de pouvoir les faire épisodiquement. On s’aperçoit que contre Toulouse il est rentré et son jeu est devenu brouillon parce que quelque part on y met trop de pression. Il est rentré comme si c’était subitement devenu le plus grand jouer de Marseille. Il faut y aller doucement, c’est un jeune. Il faut lui donner du temps de jeu et dans quelque temps, peut-être dans un an, ça sera un garçon qui sera très bon. Mais il ne faut pas jouer avec un jeune en lui mettant toute sorte de pression. Il faut au contraire qu’il ne l’ait pas en entrant. Qu’il garde cette insouciance qui fait qu’il reste ce joueur capable de faire la différence.
Il reste un bon joueur comme d’autres que nous avons. Peut-être que vous découvrirez un jour un autre que vous ne connaissez pas et qui donnera la pleine mesure. Samir je ne veux surtout pas lui faire de mal en le mettant dans un contexte défavorable. Il faut au contraire continuer à le faire progresser mais dans un contexte plus tranquille.
Sylvain N’Diaye
On est un groupe de 20 il y a des moments où certains joueurs ne sont pas là qu’il y a une mise à l’écart. Sur la feuille, on est à 16, il faut faire des choix, mais Sylvain est capable de jouer, comme Batlles comme d’autres.
Ferreira sera là ?
Il vaudrait mieux pour moi sinon je vais être emmerdé.
Trop parlé du jeu ?
Ce qui est navrant c’est que le fait de changer de système, on a fait ça comme si c’était quelque chose de dramatique. Quelque chose de vital. Changer de système, ça arrive à tous les entraîneurs, ça nous arrive en cours de match quelquefois. Es ce que les gens s’en aperçoivent ? On peut changer par rapport à une expulsion ou n’importe quoi. Là on a changé de système parce qu’on trouvait qu’à 5 on était dans la difficulté parce que devant on n’avait pas de cohésion de complémentarité. On passe à 4. On s’aperçoit qu’on a d’autres soucis. Il faut les régler. Il ne faut pas dire, on repasse à 5. Non, le projet de jeu est défini, on y reste, on continue, on va améliorer, on va avancer.
Lorsque Pédretti jouait avec Frau, ils ont gagné la Gambardella ensemble, ils se trouvaient les yeux fermés, aujourd’hui faire jouer Pédretti avec Bamogo, Marlet ou Luyndula, c’est plus compliqué. Il faut d’abord qu’il sache ou il veut le ballon, quand il le veut et comment il le veut. Tout devient subtil parce que tu as la semaine pour faire ça mais que 5 matchs. Entre le temps de reprise des uns et des autres, ils se découvrent.
C’est Marseille ?
Oui mais il y a six match ! Trois victoires, un nul. Pas de drame pour le moment. On sait que le jeu, on ne l’a pas trouvé. S’ils n'ont pas le temps, tant pis. Tu as vu Camacho. Il a compris que son système ne marchait il est parti. C’est la vie d’un entraîneur ça. Autant j’ai dit des choses sur Vahïd lorsqu’on s'est querellé un peu, autant je lui trouve du courage parce qu’il ne baisse pas les bras. Je le dis parce que je le pense. On est tous logés à la même enseigne dans ce métier. Lorsque ça ne va pas il faut faire avec, se battre, mais baisser les bras, c’est interdit.
Bastia ?
Il faudra du courage. Il ne faudra pas bisser les bras et lutter contre tout ce qui est extérieur. Mais les supporteurs, c’est facile à renverser. Si tu montres que tu te bas, que tu arrives à produire du jeu. Il faudra les affronter si ça ne va pas, il faudra les retourner en mettant du jeu. Mais les supporteurs c’e n'est pas un problème. Ca ne l’a jamais été pour moi. Après ils disent, écrivent ce qu’ils veulent c’est leur droit. Les gens ont payé leur place c’est comme ça.
Première attaque contre vous ?
Mais je ne me suis jamais pris pour Dieu moi ! Personne n’est intouchable. C’est normal. Les gens font et disent ce qu’ils veulent. Après il ne faut pas se tromper de cible non plus. Il faut faire attention lorsqu’on parle de 4,4,2 ou du 3,5,2 ou de ce qu’ils veulent , ça veut dire quoi ? Ca ne m’inquiète pas. Moi je veux bien parler avec eux, qu’on m’explique. Changer de système, ça, avait quel sens en fait ? Tu penses que ça m’empêche de dormir ? Non ! Ce qui peut m’empêcher de dormir c’est de ne pas trouver le fil conducteur de mon équipe. Arès ce qui est dit à l’extérieur, si tu savais à quel point ça me dépasse. Je suis largement au-dessus de tout ça.
Vous allez les rencontrer les supporteurs ?
Non je ne rencontre personne. Il y a des gens fait pour ça, il y a la communication, moi je ne rencontre personne. J’ai du boulot sur mon terrain. J’ai arrêté de parler à la presse parce qu’à un moment donné il faut aussi essayer de ne plus dire des conneries et dire des conneries c’est venir régulièrement pour redire toujours la même chose. J’ai fait une pause médiatique, je me suis concentré sur mon travail, parce qu’à un moment donné on peut se disperser et on peut penser qu’on monopolise plus les micros et les caméras que le terrain. C’était pour ça.
C’est ce que vous avez dit avec RLD ?
Ce privé ça. Ca ne regarde que nous.
Le groupe ?
Gavanon, Barthez, Beye Méïté, Leyti N’Diaye, Lizarazu, Ferreira, Batlles, Sylvain N’Diaye, Costa, Pédretti, Olembé, Cheyrou, Marlet, Luyndula, Bamogo, Coke, Nasri, Fiorese
Je préfère parler de mon équipe
Prêts, je le saurai demain soir s’ils sont prêts. Moi ce que je veux savoir c’est si on va bien réagir par rapport à la prestation qu’on a produite contre Toulouse et de quelle manière on va réagir. Mais je crois que le groupe est assez saint. De l’intérieur ça se passe très, très bien donc on sait que malgré l’absence de jeu contre Toulouse, on s’est contenté de prendre nos trois points, On est seulement à trois points du premier donc, en aucune manière, on a hypothéqué nos chances. Si on essaye d’être positif, on se dit qu’en ayant des jours meilleurs on continuera à prendre des points avec plus de qualité dans le jeu. Ca viendra.
Que manque-t-il pour rassurer ?
Il en faut peu pour que les gens s’agitent beaucoup. Il suffit qu’on perde deux matchs et ça à été catastrophique. Un tremblement de terre. Il faudra qu’on se remette à jouer avec beaucoup de sérénité et ça devrait aller. Aujourd’hui il n’y a pas péril en la demeure. On aura peut-être encore des difficultés parce qu’on a un projet de jeu qui est bien défini maintenant, on ne va pas le changer parce que ça n’a pas fonctionné comme on le souhaitait. Il faut attendre que notre groupe s’enrichisse de joueurs expérimentés capables de nous faire moins douter parce que souvent on a besoin de leader dans un groupe et de ce côté-là on est un peu en souffrance.
Il faut continuer à avancer. L’aspect positif c’est qu’on prend des points en ne jouant pas très bien et on le sait qu’on ne joue pas très bien. On sait qu’on aurait pu faire mieux, mais ce n’est pas la peine de faire bouger le stade vélodrome, de le changer de place, de le mettre à la place de la Vierge de la garde si ça prend envie aux gens, mais nous on est toujours tout à fait tranquille, ça se passe de la meilleure des manières. Je veux dire que le groupe, dans son ensemble et le staff, on sait où on va. On sait qu’on a des difficultés mais les difficultés font parties du travail. Il faut continuer à travailler pour continuer à avancer pour être meilleur dans l’avenir.
Vous parlez de renforcer. Vous envisagez éventuellement…
On n’envisage rien. Ce sont nos joueurs qui sont là. On attend que nos joueurs arrivent. Il n’y a pas de recrue, il n’y a rien.
Vous souhaiteriez que certains aient plus de maturité ?
Non il faut arrêter ces conneries. Ils sont trop polis, trop méchants, trop gentils. Vous savez lorsque ça ne va pas il y a un responsable c’est l’entraîneur. Point barre. Ce ne sont pas les joueurs. Il faut arrêter de tourner des conneries comme ça. Il faut arrêter de dire les joueurs, pas les joueurs, le système pas le système… Le système, on l’a changé, il faut un temps d’adaptation à tout le monde, il faut que tout le monde trouve des repaires, c’est une équipe qui est nouvelle, je le répète encore et je ne pense pas être le seul entraîneur dans ce cas-là. C’est un début du championnat, il y a seulement six matchs et on a déjà fait une révolution ! Il faut laisser le temps à cette équipe de s’adapter, de jouer en semble, je sais que ce n’est pas agréable pour les supporteurs, c’est agréable pour personne et pas pour nous non plus de souffrir dans le jeu comme ça, parce qu’on n’est pas bien, parce qu’on a n’a pas produit les choses. Je lis les journaux, je regarde la télé, je vois des millions d’entraîneur autour de moi, des gens qui connaissent tout, qui savent tout, qui ont des avis sur tout malheureusement ces gens lorsqu’ils sont en poste dans leur club, anciens ou nouveaux, ils sont dans le même cas que moi. Ils essayent de trouver la meilleure des formules et quelquefois ça ne vient pas de suite. Il faut arrêter de toujours donner des leçons, il faut au contraire laisser travailler. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai fait une pause médiatique. J’ai dit que je ne voulais pas parler. Je n’avais de grief contre personne, c’était simplement que je voulais me concentrer sur mon travail, arrêter de venir parler pour raconter je ne sais quel saucisson et dire des conneries. Lorsqu’on n’a plus rien à dire, on travaille, on avance et rien d’autre.
Costa et Pédretti il y a quelque chose ?
Je dirais qu’il y a une complémentarité à trouver. Elle n’est pas évidente aujourd’hui donc il faut réfléchir de la meilleure des manières pour savoir comment faire avancer notre équipe. Faut-il faire des changements ? Essayer de faire des combinaisons entre les groupes qui doivent jouer ? Est ce qu’une association qui ne fonctionne pas peut fonctionner avec quelqu’un d’autre. Il faut essayer de trouver la meilleure des formules, c’est pour ça que je dis, on est dans ces réglages-là, il faut du temps. On a tout de même pris des points, dans la douleur et la difficulté mais c’est bien parce que ça renforce encore le noyau. Lorsque vous savez que vous n’avez pas été brillant et qu’autour de vous il y a un peu de chambardement et que ça bouge, vous voyez votre groupe se resserrer, s’unir. On sait qu’on en aura peut-être encore des jours difficiles, mais le parcours, il faudra le faire. Il ne faudra pas le fuir, on va le faire.
Le déclic collectif va se faire ?
Si je le savais, je le dirais, mais je l’espère sincèrement. Je l’espère parce que ça m’évitera à moi de souffrir aussi.
Il y a une possibilité de changements ?
Oui, six matchs sont passés, on a tiré des enseignements. Je suis tout de même le seul décideur au niveau du jeu et de l’aspect tactique ou autre. Donc voilà. Je veux que les joueurs arrêtent de prendre tout pour eux. Lorsque je les entends dire soit le schéma, soit le ballon passe au-dessus, soit machin, à un moment donné, il faut replacer les choses dans l’ordre et déjà individuellement se mettre au niveau qui est le leur. Si individuellement chacun est à son niveau, je crois que ça sera une bonne chose. Après, vous savez, je crois que ce sont des professionnels. Ce sont des joueurs qui ont un vécu. Il y a des internationaux, on peut les faire jouer n’importe comment et dans n’importe quel système, ils doivent être capable de répondre présentIl ne faut pas fuir ses responsabilités. Moi je ne fuis pas les miennes, je vous dis que je suis le seul responsable de ce qui arrive aujourd’hui. Donc il n’y a aucun problème pour moi. C’est dans la difficulté que ça commence à me plaire donc je veux voir jusqu’où on est capable d’aller et surtout ce qu’on est capable de faire. Va-t-on réagir ? Trouver des solutions ? On va avancer mais baisser les bras jamais. Ni moi, ni mes joueurs. Jamais même dans la difficulté.
Vous pensez vous êtes trompé de profil de joueur ?
On ne peut pas dire qu’on s’est trompé de profil de joueur. On peut dire aujourd’hui qu’il y a peut-être des complémentarités qui ne se trouvent pas, qui ne se font pas à l’heure actuelle. Il faut laisser du temps aux gens de trouver leurs repaires. Vous savez lorsque vous jouer au stade vélodrome, la crispation même si vous faites costaud au départ, vous n’imaginez pas telle qu’elle peut l’être. Il est évident qu’après le match de Sochaux, il y a peut-être eu des joueurs qui ont eu des remises en causes individuelles et qu’ils ont abordé le match avec beaucoup de crispation et que ça c’est ressenti pour tout le monde. Mais je retiens aussi une chose dans cette difficulté-là-là, c’est que même en ayant fait un match moyen, on a pris trois points. On le doit à Fabien, je rappelle que lorsqu’il est arrivé ici, ça a été un drame parce qu’on avait écarté Runje pour reprendre Fabien, il était vieux, plus brillant ci et là. Aujourd’hui vous voyez ce qu’il est capable de faire aussi. C’est pour ça que je dis dans notre équipe, il faut y aller doucement, pas trop nous enterrer trop vite parce que c’est vrai qu’on n’est pas brillant. On courbe le dos et on prend les coups comme on doit les prendre parce que c’est une vérité qu’on n’a pas fait de grandes choses aujourd’hui. Mais vous savez quelquefois ça peut se réveiller vite et je demande que ça. Les joueurs doivent arriver à comprendre que l’aide ne vient pas de l’extérieur. Elle vient de l’intérieur, d’eux et de nous. On est tous dedans, mais le premier responsable c’est le capitaine, donc c’est moi. Ils n’ont aucune crainte à avoir parce que je ferrai tout et j’assumerai tout ce que je fais jusqu’au bout.
Quelles sont tes certitudes ?
Aujourd’hui le projet défini est arrêté, mais encore une fois je dis le projet défini c’est un 4,4,2 mais rien ne dit que par rapport à un adversaire, on ne va pas évoluer à 5. C’est pour ça que c’est un faux débat, un faux problème de dire on passe à 4, ça ne va plus on passe à 5. J’ai perdu des matchs à 5 l’an dernier, j’en ai gagné à 4 ou à 5 cette année, mais le gros souci pour moi c’est le travail de cohésion que je dois arriver à trouver dans le groupe. Ce n’est pas un doute. Ce sont des formules qu’on essaye, qu’on va trouver forcément. Mais comme c’est Marseille et que tu n’as pas le temps… Parce que tu n’as qu’un match par semaine donc il faut que tu travailles. Mais la vérité c’est le week-end que tu l’as. Lorsque tu vois l’opposition. Donc je suis obligé d’attendre le week-end pour savoir exactement ce que ça va donner. Lorsque ça ne va pas, ça ne va pas. Il faut attendre le week-end d’après pour voir comment je peux transformer mon équipe, pas au niveau du jeu mais des complémentarités entre les uns et les autres. C’est évident que peut-être des changements peuvent se faire mais personne n’est écarté. Il y a un groupe de 19, personne n’est exclu. Les joueurs doivent comprendre qu’un championnat se gagne à 20 et pas à 11 c’est tout.
Deux matchs de suite, c’est une bonne chose alors ?
Oui parce que là on a battu Toulouse qui était invaincu. On l’a battu avec un grand Barthez et un petit OM, mais on les battus. On a un match difficile à Rennes, parce que Rennes est une bonne équipe toujours invaincue. Donc on n’a pas une semaine facile. Mais si au bout du compte, on n’a pas très bien joué, mais qu’on a ramassé nos points, en sachant qu’on ne pourra pas être aussi mal que ce qu’on a été contre Toulouse, je me dis que ça devrait aller…
Si je prends quatre en deux matchs c’est très bien
Lorsque je dis, je suis le responsable, je veux dédouaner mes joueurs. Je ne parle pas de tout le reste. Les joueurs doivent se lever de la tête que des reproches leur seront fait. Non on ne leur demande que de jouer, d ‘avoir l’esprit libre, de créer du jeu et de ne pas se prendre la tête. C’est le bonheur un match de football. Je voudrais qu’ils comprennent que le seul responsable de tous ces projets tactiques et des choix que je fais, c’est moi, bien entendu. Après chacun en tire les enseignements qu’il veut mais moi, mes joueurs seront toujours derrière. Moi je serai toujours devant. Pas derrière.
Il faut à un moment donné faire la part des choses lorsqu’on s’adresse à la presse écrite ou télévisée de dire que telle ou telle chose ne va pas. Je crois qu’individuellement il faut assumer ses propres performances comme moi j’assume les miennes en tant qu’entraîneur. Je veux leur dire aussi qu’il ne faut pas se prendre la tête, que ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait un grand match contre Toulouse que tout est remit en question. Au contraire il faut bosser et ça viendra parce que la seule vertu c’est le travail. En travaillant, si on est professionnel, propre et sérieux, ça devrait passer. Il n’y a pas de raison. Moi je suis contant de l’état d’esprit qu’il y a dans ce groupe, parce qu’il n’y a pas de tiraillement, pas de problème. Après il est évident que les complémentarités ne sont pas encore faites. Mais le groupe est bien. Il n’y a pas de problème.
Complémentarité ?
Aujourd’hui il est évident qu’au milieu non n’a pas trouvé de complémentarité. C’est sûr ! On cherche ! Il faut trouver. Il faut que ça fonctionne mais pour que ça fonctionne, il faut que chacun y mette 100% et quelquefois 120% parce qu’on est à l’OM.
Pédretti peut-être sanctionné par rapport à ce qu’il a dit ?
Non pas du tout. Moi je suis très proche de mes joueurs. Il n’y a pas de sanction, pas de problème, pas de punition, rien du tout. On se dit ce qu’on a à se dire lorsqu’on doit se le dire et Benoît est quelqu’un que j’aime beaucoup, que j’apprécie beaucoup, comme les autres. Lorsque ça ne va pas on se les dit les choses. Je ne parle pas forcément pour benoît. Je dis que chacun et tous doivent être conscience d’être à 120% de leur potentiel et pas à 80% ou 60%. Ce n’est pas un club où on peut se contenter du minimum. Ce n’est pas possible.
Certains semblent fébriles. Que leur dites vous ?
Ce que je viens de dire. Ils sont là pour jouer, se régaler, faire plaisir aux gens et se faire plaisir. Jouer au foot ça n’a jamais été un crime, un malaise un problème. Après les joueurs, je veux leur lever toute forme de pression en leur disant, je suis responsable de tout ce qui ne marchera pas. Je parle du jeu et du terrain. Ce n’est pas eux. Eux ils s’assumeront. Ils feront leur autocritique personnelle, c’est leur droit, leur devoir, parce que c’est des professionnels et moi je ferai les miennes. Il faut arrêter de penser qu’il peut leur arriver quelque chose si ça ne va pas non… On va travailler, avancer et pour moi les mots forts de la discussion que j’ai avec eux, c’est qu’il est interdit de baisser les bras, interdit de ne pas lutter, de ne pas travailler. C’est les seules vertus qui vont faire que ça va marcher.
Comment faire pour mettre de l’expérience et de la confiance dans la défense contre Rennes?
Aujourd’hui j’ai du mal parce que je n’ai que 5 défenseurs. Je n’ai pas le choix. Je fais avec, mais ça ne sert à rien de sortir les mouchoirs et de pleurer. Je pense qu’il faut essayer d’insister sur un bloc qui va travailler et qui va aider tout le monde à bien travailler et pas forcément de se poser la question de savoir qui il manque ou qui il ne manque pas. Il faut avancer.
Samir Nasri a 17 ans ! Je ne veux pas le brûler parce que si on commence à mettre toute la pression sur un garçon de 17 ans, ça veut dire qu’on a un réel problème dans le recrutement. Il faut arrêter. Samir est un garçon capable de faire 15 ou 20 minutes. Il peut débloquer les situations, de pouvoir les faire mais de pouvoir les faire épisodiquement. On s’aperçoit que contre Toulouse il est rentré et son jeu est devenu brouillon parce que quelque part on y met trop de pression. Il est rentré comme si c’était subitement devenu le plus grand jouer de Marseille. Il faut y aller doucement, c’est un jeune. Il faut lui donner du temps de jeu et dans quelque temps, peut-être dans un an, ça sera un garçon qui sera très bon. Mais il ne faut pas jouer avec un jeune en lui mettant toute sorte de pression. Il faut au contraire qu’il ne l’ait pas en entrant. Qu’il garde cette insouciance qui fait qu’il reste ce joueur capable de faire la différence.
Il reste un bon joueur comme d’autres que nous avons. Peut-être que vous découvrirez un jour un autre que vous ne connaissez pas et qui donnera la pleine mesure. Samir je ne veux surtout pas lui faire de mal en le mettant dans un contexte défavorable. Il faut au contraire continuer à le faire progresser mais dans un contexte plus tranquille.
Sylvain N’Diaye
On est un groupe de 20 il y a des moments où certains joueurs ne sont pas là qu’il y a une mise à l’écart. Sur la feuille, on est à 16, il faut faire des choix, mais Sylvain est capable de jouer, comme Batlles comme d’autres.
Ferreira sera là ?
Il vaudrait mieux pour moi sinon je vais être emmerdé.
Trop parlé du jeu ?
Ce qui est navrant c’est que le fait de changer de système, on a fait ça comme si c’était quelque chose de dramatique. Quelque chose de vital. Changer de système, ça arrive à tous les entraîneurs, ça nous arrive en cours de match quelquefois. Es ce que les gens s’en aperçoivent ? On peut changer par rapport à une expulsion ou n’importe quoi. Là on a changé de système parce qu’on trouvait qu’à 5 on était dans la difficulté parce que devant on n’avait pas de cohésion de complémentarité. On passe à 4. On s’aperçoit qu’on a d’autres soucis. Il faut les régler. Il ne faut pas dire, on repasse à 5. Non, le projet de jeu est défini, on y reste, on continue, on va améliorer, on va avancer.
Lorsque Pédretti jouait avec Frau, ils ont gagné la Gambardella ensemble, ils se trouvaient les yeux fermés, aujourd’hui faire jouer Pédretti avec Bamogo, Marlet ou Luyndula, c’est plus compliqué. Il faut d’abord qu’il sache ou il veut le ballon, quand il le veut et comment il le veut. Tout devient subtil parce que tu as la semaine pour faire ça mais que 5 matchs. Entre le temps de reprise des uns et des autres, ils se découvrent.
C’est Marseille ?
Oui mais il y a six match ! Trois victoires, un nul. Pas de drame pour le moment. On sait que le jeu, on ne l’a pas trouvé. S’ils n'ont pas le temps, tant pis. Tu as vu Camacho. Il a compris que son système ne marchait il est parti. C’est la vie d’un entraîneur ça. Autant j’ai dit des choses sur Vahïd lorsqu’on s'est querellé un peu, autant je lui trouve du courage parce qu’il ne baisse pas les bras. Je le dis parce que je le pense. On est tous logés à la même enseigne dans ce métier. Lorsque ça ne va pas il faut faire avec, se battre, mais baisser les bras, c’est interdit.
Bastia ?
Il faudra du courage. Il ne faudra pas bisser les bras et lutter contre tout ce qui est extérieur. Mais les supporteurs, c’est facile à renverser. Si tu montres que tu te bas, que tu arrives à produire du jeu. Il faudra les affronter si ça ne va pas, il faudra les retourner en mettant du jeu. Mais les supporteurs c’e n'est pas un problème. Ca ne l’a jamais été pour moi. Après ils disent, écrivent ce qu’ils veulent c’est leur droit. Les gens ont payé leur place c’est comme ça.
Première attaque contre vous ?
Mais je ne me suis jamais pris pour Dieu moi ! Personne n’est intouchable. C’est normal. Les gens font et disent ce qu’ils veulent. Après il ne faut pas se tromper de cible non plus. Il faut faire attention lorsqu’on parle de 4,4,2 ou du 3,5,2 ou de ce qu’ils veulent , ça veut dire quoi ? Ca ne m’inquiète pas. Moi je veux bien parler avec eux, qu’on m’explique. Changer de système, ça, avait quel sens en fait ? Tu penses que ça m’empêche de dormir ? Non ! Ce qui peut m’empêcher de dormir c’est de ne pas trouver le fil conducteur de mon équipe. Arès ce qui est dit à l’extérieur, si tu savais à quel point ça me dépasse. Je suis largement au-dessus de tout ça.
Vous allez les rencontrer les supporteurs ?
Non je ne rencontre personne. Il y a des gens fait pour ça, il y a la communication, moi je ne rencontre personne. J’ai du boulot sur mon terrain. J’ai arrêté de parler à la presse parce qu’à un moment donné il faut aussi essayer de ne plus dire des conneries et dire des conneries c’est venir régulièrement pour redire toujours la même chose. J’ai fait une pause médiatique, je me suis concentré sur mon travail, parce qu’à un moment donné on peut se disperser et on peut penser qu’on monopolise plus les micros et les caméras que le terrain. C’était pour ça.
C’est ce que vous avez dit avec RLD ?
Ce privé ça. Ca ne regarde que nous.
Le groupe ?
Gavanon, Barthez, Beye Méïté, Leyti N’Diaye, Lizarazu, Ferreira, Batlles, Sylvain N’Diaye, Costa, Pédretti, Olembé, Cheyrou, Marlet, Luyndula, Bamogo, Coke, Nasri, Fiorese
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