C’est l’histoire d’une intersaison synonyme de braderie, d’échange de casseroles bas de gamme contre du tout inox finement travaillé, aussi beau que pratique. Dès le début de l’histoire, on sent que ça va causer poissons pas frais, autrement dit, l’affaire va être dure à mener en bateau. Mais, on remarque aussi que le fil de cette entre deux saisons … de transition, va être bien différent de tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Fini les recruteurs cloîtrés dans leur cellule se débattant au milieu de cassettes vidéogagesques. A partir de cette phase, c’est plus le moment de repasser en boucle les vieilles émissions de Téléfoot version Roland, datant d’approximativement Roncevaux. Place à un peu de spiritualité, cette année c’est sous la bienveillance du Vatican et avec l’aval du Pape, en personne, que l’on introduit les nouvelles têtes sur le vieux porc, sans quoi point de salut.
Fini également le loft à dimension surhumaine, voilà des poissons qui, sur la table de notre ex-agent poissonnier devenu éminence grise, n'en n’ont plus pour longtemps dans le bac à glaçon. La braderie, la foire aux bestiaux, la vente à la sauvette, appelez ça comme vous voulez, mais tout doit disparaître. Les Joes en scène, les pères aises, les chats puis les sacs hauts, toute cette poissonnaille avariée doit résilier au plus vite son bail sur la Canebière, et trouver une terre d’accueil ou d’asile moins regardante sur la qualité et la fraîcheur. Il est grand temps pour eux de nager à contre-courant avant que les chats des divisions inférieures ne les repêchent.
Et que dire des futurs nouveaux poissons, si bien agités devant nos mirettes qu'on en vient presque à croire qu'on a des hallucinations. Les multiples papiers de la presse inventive sont visuellement superbes, mais on aimerait mieux voir le bout de leurs arrêtes ou quelques écailles s’afficher sur le bord de nos assiettes, plutôt que sur l’étalage des enseignes Plessis et Gripond. Notez bien que pour un arrivage de premier choix, il nous faudra voguer d’une part entre deux sots parisien puis lyonnais, et d’autre part beaucoup plus vite.
Mais avant tout, c'est la période la plus improbable et la plus absurde d’un ballon pas toujours très rond. Vous pensez que Abidal se dirige tout droit sur la Seine parisienne ? Attendez la semaine suivante et tout se renverse, le gros poisson sort de la nasse, puis la girouette Pierre Mondy passe, tend son filet à billet et lève le poisson au nez et à la barbe d’un marin d’eau douce nommé Graille, enlevez le « a » et ça sent déjà le roussit pour Paris. C'est donc dire, que rien ne doit être pris pour acquis dans ce marasme ambulant, alors que les évidences sont remises en question chaque semaine. La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Comme dirait l’autre il est urgent d’attendre, toutes les confirmations officielles sont bonnes à entendre.
Attention, la téléphunny orientale provoquerait des troubles de l’information …
Durant cette période le colportage de rumeurs, est une discipline esthétiquement très recherchée, avec une qualité du mensonge hors du commun. Tous les « on dits » sont poussés à leur paroxisme, les affirmations sont à vous couper le souffle et le jeu de la presse poubelle est tout simplement remarquable. L’Equipe remporte souvent à ce jeu la palme du génie et le Parisien celle du meilleur second rôle. Le trompe l’½il et les « sources proches du joueur » participent grandement au jeu des rumeurs. Mais, bien sûr, vous n’êtes pas seulement l’un des nombreux spectateurs de cette période, vous êtes également par la force des choses le candide qui prend souvent le cul d’autrui pour de la volaille.
Hors concours, les feuilles de chou But et Foot Transfert, têtes de proue de la presse qui s’auto-alimente, véritable fourmillière à grattes papier qui font et redéfont les histoires à leur guise, lançant des rumeurs basées sur du colportage lui-même basé sur des « on dits » qui reprennent des « ouï-dires ». Un exercice de haute voltige digne du cirque du grand Achille, avec pour mentor un certain Olivier « Raie », quand je vous le dis que ça sent le poisson ...
Qui va être à coup sûr le dindon de la farce ? Qui se dit que les gambas sont déjà cuites ? Qui comptait mettre du turbo dans son assiette et devra finalement se contenter de vulgaires filets de gode ? Les culottes de Yankee seront-elles toujours sèches et archi-sèches, sachant qu’à partir d’un certain âge, on peut supposer qu’elles sont déjà humides ? Autant de questions qui restent en suspend pour l’instant, mais qui trouveront rapidement une réponse d’ici la fin de cette mascarade.
Erby & Vodevil.
Starfuckers
Some men need some killer weed, some men need cocaine ...
My God sits in the back of the limousine.
It's better to burn out than to fade away
You, Sarkozy and the Devil Makes 3.
Some men need some killer weed, some men need cocaine ...
My God sits in the back of the limousine.
It's better to burn out than to fade away
You, Sarkozy and the Devil Makes 3.