01-12-2010, 13:10
J'ai vu A l'Origine hier soir que j'avais raté au ciné... et le docu sur le personnage "escroc" Patrick Berre qui a inspiré l'histoire.
Le film est bon. Un peu complaisant sur la fin, le mélo gagne du terrain et meuble parfois mais bon, le sujet colle à l'époque, la métaphore de la route et le parallèle de la vie en chantier, le chômage, l'entreprise imaginaire et l'arnaque qui se retourne en crise de conscience... bref tout ça est impeccable et tombe à pic.
Mais... c'est très éloigné des faits réels, vous me direz peu importe...
Oui et non, oui parce que l'auteur en scénarisant la réalité la tire vers un propos qu'il veut édifiant.
Non parce que l'ambiguité du fait réel est utilisée sans détour et reste dans la tête de chaque spectateur -rappelé au générique qui plus est- et cela permet indéniablement d'avaler certaines couleuvres de scénarios un peu grosses comme des cordes à noeuds. Ce que d'autres appelleront ficelles...
Bref la réalité a bon dos et sans le vrai faux alibi du fait divers, l'avancée de cette imposture idéaliste reste assez peu vraisemblable . Ces allers retours entre fiction et réalité supposée au gré de l'intrigue s'avèrent bien pratique pour faire avancer la machine et une histoire pour le moins fumante, telle l'asphalte chaudement déposée. Le sujet est finalement ramené à sa dimension cinématographique au lieu d'être transcendé par elle. La réalité est souvent décevante pour un créateur, il peut et sans doute doit-il s'en affranchir mais en l'exploitant comme une veste réversible il prend le risque aussi de travestir un poil son propos. C'est le revers de la... manche.
Voilà... En gros, Une double imposture qui m'a un chouïa gratté aux entournures.
Après coup, j'ai eu un peu l'impression que le spectateur s'était lui aussi fait rouler dans la farine. La mise en abîme de l'arnaque en somme... l'essence du cinéma ou le gasoil du propos bulldozer... je me tâte.
Non? C'est que moi?
Le film est bon. Un peu complaisant sur la fin, le mélo gagne du terrain et meuble parfois mais bon, le sujet colle à l'époque, la métaphore de la route et le parallèle de la vie en chantier, le chômage, l'entreprise imaginaire et l'arnaque qui se retourne en crise de conscience... bref tout ça est impeccable et tombe à pic.
Mais... c'est très éloigné des faits réels, vous me direz peu importe...
Oui et non, oui parce que l'auteur en scénarisant la réalité la tire vers un propos qu'il veut édifiant.
Non parce que l'ambiguité du fait réel est utilisée sans détour et reste dans la tête de chaque spectateur -rappelé au générique qui plus est- et cela permet indéniablement d'avaler certaines couleuvres de scénarios un peu grosses comme des cordes à noeuds. Ce que d'autres appelleront ficelles...
Bref la réalité a bon dos et sans le vrai faux alibi du fait divers, l'avancée de cette imposture idéaliste reste assez peu vraisemblable . Ces allers retours entre fiction et réalité supposée au gré de l'intrigue s'avèrent bien pratique pour faire avancer la machine et une histoire pour le moins fumante, telle l'asphalte chaudement déposée. Le sujet est finalement ramené à sa dimension cinématographique au lieu d'être transcendé par elle. La réalité est souvent décevante pour un créateur, il peut et sans doute doit-il s'en affranchir mais en l'exploitant comme une veste réversible il prend le risque aussi de travestir un poil son propos. C'est le revers de la... manche.
Voilà... En gros, Une double imposture qui m'a un chouïa gratté aux entournures.
Après coup, j'ai eu un peu l'impression que le spectateur s'était lui aussi fait rouler dans la farine. La mise en abîme de l'arnaque en somme... l'essence du cinéma ou le gasoil du propos bulldozer... je me tâte.
Non? C'est que moi?
En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils