Au temps des élections et des évictions, nous vivons une saison versatile. Exit les tacticiens jadis auréolés de gloire, bienvenue aux anciens joueurs devenus coach sur le tard. C’est ainsi que des bords de la Gironde au delta des Bouche du Rhone, on a vécu des situations similaires.
Ce sont les anciens joueurs qui sont aux manettes et si Pavon s’en tire plutôt pas mal, le résultat est beaucoup moins flatteur pour l’ancien minot. Les similitudes ne s’arrêtent pas là car même si les deux équipes ne rayonnent pas en championnat, elles se partagent une place de choix en quart de finale de la coupe Uefa. L’Europe apporte des couleurs à une saison jusqu’alors bien obscurcie mais elle a aussi son cortège de contraintes, c’est ainsi que les Bordelais se présentent au Vélodrome avec 5 titulaires en moins, les Marseillais se contenteront d’une grosse fatigue à gérer.
la caution Marseillaise reconduit la même équipe que contre les Reds de Liverpool à quelques exceptions près. En effet Sommeil (non qualifié) effectue son retour tandis que Meriem et Mido profitent du turn over réalisé par le coach phocéen.
Nous avons donc au menu l’inévitable 5-3-2 avec deux stoppeurs dans l’axe que sont Sommeil et Meité, Hemdami occupant le rôle de libéro. Ensuite Dos Santos et Beye occupent les flancs de la défense olympienne. Au milieu de terrain, Flamini et Meriem occupent le centre, Battles est positionné en meneur et enfin seule en pointe, la paire Drogba Mido. A noter la présence sur le banc de l’énigmatique, le fantomatique, le très controversé, je vous demande de lui faire un triomphe : Sergio Contreras Pardo dit Koké.
Les faits du match :
Les premières minutes : La défense marseillaise est fébrile et passive comme à son habitude, Chamakh commence à se créer des espaces.
A la 9eme minute, Chamakh déborde et passe le ballon à Francia, ce dernier se défait du marquage de Dos Santos et effectue une frappe qui trompe Barthez, un peu trop avancé. 1-0
A la 11eme minute, Ramé effectue une main en dehors de la surface, puis il y a sans doute une faute sur Drogba dans la surface de vérité. L’arbitre ne siffle rien.
A la 13eme minute, Hemdami blessé sort et est remplacé par Celestini, on craint le pire.
A la 21eme minute, les Bordelais jouent constamment en contre. Sur l’un d’eux, Chamakh enrhume Dos Santos, il s’excentre coté droit et adresse un caviar pour Riera qui loupe le cadre.
A la 23eme minute, Mido réalise un centre magnifique sur son coté gauche, Meriem seul aux 5m, loupe l’immanquable.
A la 36eme minute, Darcheville se procure une belle occasion en contre mais n’attrape pas le cadre sur son tir aux 20 mètres.
A la 43eme minute, Flamini réalise un tir puissant aux 20m, bien capté par Ramé.
A la 44eme minute, Beye adresse un bon ballon pour Drogba qui marque de bien belle manière. Malheureusement le ballon était sortit hors des limites du terrain sur le centre de Beye.
A la 52eme minute, Mido adresse une passe à Meriem à l’entrée de la surface. Ce dernier frappe instantanément et trompe Ramé. 1-1
A la 78eme minute, sur un centre de Jurietti au second poteau, Francia réalise une belle tête mais Barthez arrive à s’en saisir et permet à l’OM de décrocher le nul.
A la 89eme minute, rentrée de Koké qui dès son premier ballon réalise une superbe feinte de corps et se procure une faute. Quelques minutes plus tard, il réalisera une passe en retrait.
L’Analyse :
« Nous avons une équipe caméléon, capable de faire des grandes choses contre des grandes équipes, capable du pire en championnat et du meilleur en Coupe d'Europe. »
Cette phrase à elle seule résume la situation actuelle de l’OM. L’inconstance poussée à son paroxysme, un superbe match contre les Reds et un match d’une qualité plus que médiocre quelques jours après.
Le premier mot qui vient à l’esprit c’est le « Pourquoi ? », adverbe rempli de curiosité auquel succède les sempiternelles excuses, « Nous avions la tête à San Siro », « les jambes étaient trop lourdes », « l’absence d’untel et untel nous a été préjudiciable ».
Succession de mensonges qui ne font qu’aggraver le malaise qui frappe le club olympien.
Perrin était trop autoritaire, la caution Marseillaise trop laxiste ? Pourtant quel coach pourrait gérer une équipe comme celle là, parfois imperméable mais possédant une attaque aride et tantôt brillante offensivement et transparente défensivement.
Encore aujourd’hui, les Marseillais n’ont pas produient de jeu mais ils se sont exposés aux rapides contres bordelais. La défense a été sans cesse aux abois, notamment Sommeil et Meité. Dos Santos n’a pas su tenir son couloir, Beye n’a pas eu le rayonnement habituel.
Battles a été plutôt bon et a distillé quelques bons ballon, Meriem a côtoyé le meilleur et le pire, Mido a beaucoup tenté mais il a été peu servi et enfin Drogba plutôt nerveux n'a pas été à son meilleur niveau.
L’avantage de ce genre de match, c’est que nous ne sommes plus déçus. En effet nous n’attendons plus rien de cette équipe en championnat. On a par contre, hâte de la revoir avec le beau visage qu’elle a en coupe d’Europe. Une impeccable défense, une grosse solidarité et des attaquants qui font mouche. Espérons que cet Om aux deux visages sache nous faire retrouver le notre teinté d'un beau sourire...
Dav_ :canotier: