18-03-2004, 14:06
(Modification du message : 18-03-2004, 15:08 par boeuf mode.)
Ça doit être dans les gènes. Le Stade Rennais n'est, n'a jamais été et ne sera sans doute jamais un grand club. Faut s'y faire. Alta la vista, baby ! Sur les berges de la Vilaine, quand on a seize piges tout mouillé, dix-sept ans à la limite, qu'on est jeune et jolie et qu'on veut connaître le grand frisson, mieux vaut fréquenter les coulisses fiévreux des Transmusicales que le triste vestiaire de la route de Lorient. L'émotion en matière de cuir celte, on l'a fermée de l'intérieur et on a remisé la clé sous le paillasson du concierge. C'est la vie, Lili.
Amatrices de sensation forte s'abstenir. Ici, pas question de mouiller culotte ou maillot. Dis papa, c'est beau une ville, l'ennui ? Tais-toi et dors. Messieurs les jurés, y'a-t-il encore du désir dans la salle ? Bonne question, votre horreur, ça mérite le débat ! Quant au plaisir du jeu, un autre team de l'ouest a fait main basse dessus depuis la nuit des temps. Cet autre, c'est Nantes, le rival de toujours. A moins de cent bornes à vol d'oiseau. L'arrogant ennemi aux mouvements si léchés. Nantes, sa fructueuse pépinière, son éternel credo "à une touche de balle", son palmarès hexagonal…
Nantes invaincu chez lui face aux Rouge et noir depuis quarante ans et qui vient une fois de plus de les priver de la coupe. Nantes qui avait encore tout récemment sorti la boite à gifles lors de sa dernière virée chez le voisin rennais. Nantes qui fascinait encore à l'issue de ce match ses anciens pensionnaires. Ainsi Monterrubio lâchait sans coup férir : "Samedi soir, il fallait être nantais. J'étais rennais, c'est dommage..." Ça fait du bien par où que ça passe. Vous avez dit complexe ? Ça donne pas des envies de supporter, ça madame. Recherche identité désespérément, telle est la lourde quête des salariés de Printemps-Redoute…
Pourtant Pinuche, depuis son arrivée aux finances du club, on peut vraiment certifier qu'il a cassé sa tirelire pour acheter du joueur. Le luxe, ça le connaît, il a jamais été petit bras sur ce plan-là. Le blême est que lui et ses conseillers se sont à chaque fois plantés sur la marchandise en se faisant refiler des chèvres authentiques en lieu et place de caïds véritables. Ainsi Severino Lucas de sinistre mémoire ! Une fois n'est pas coutume, on l'a échappé belle du côté du Vieux Port…
Idem pour les coaches, il a jamais réussi à trouver chaussure à son pied, le milliardaire au blé noir. Dans la série "Éducateurs en shorts", il a fait dans la collection au dessus de la cheminée. Huit en dix ans depuis son retour en Ligue supérieure. Bon avec Vahid, il avait cru enfin avoir décroché le gros lot. Exit les méthodes gants de velours façon Bergeroo-Gourcuff, la main de fer serait désormais de rigueur pour mettre au pas tout ce petit monde. La main du masseur étant parfois dans la culotte du zouave mais ceci est une autre histoire…
En deux coulées gros, on était brutalement passé de l'ambiance club med à celle moins conviviale d'un camp de redressement balkanique. Notre Batlles national s'en souvient encore, lui qui n'avait pas supporté la méthode forte du bosniaque et qui avait rapidement mis les adjas vers l'île de beauté pour y retrouver le gentil Gégé. En définitive, la terreur insufflée avait permis aux bretons, à défaut d'autre chose, de se maintenir parmi l'élite. De quoi envisager l'avenir avec sérénité avait alors songé Pinuche. Construire dans le dur et dans la durée…
Que nenni ! A peine le championnat achevé, Halilhodzic avait été appelé sous d'autres cieux et allait désormais officier au Camp des loges. Ni une ni deux, fi de la filière post-yougo, on allait investir désormais dans la roumaine… Et de la bonne ! Voici venu le temps béni des Bölöni. Un coup du père François ! Enfin un vrai formateur. Finis les stars et l'éphémère, vive la jeunesse et le long terme. "Ne plus péter plus haut que notre cul" avait ajouté Dréossi, le manager général…
C'est dans cet esprit qu'a été recruté au mercato d'hiver un bûcheron suédois de vingt et un carats nommé Källström. Passeur, buteur à ses heures, déjà international, coach Laszlo dit du gaucher "qu'il peut faire gagner du temps à Rennes". En attendant, malgré son apport indéniable, les bretons fréquentent encore assidûment le ventre mou du championnat. Quoiqu'il en soit, inutile de préciser qu'il faudra surveiller dimanche le jeune Kim comme le lait sur le feu. En ce jour du seigneur, lui coller aux basques un ange-gardien n'aurait rien de superflu.
A la Commanderie, malgré le récent succès contre les buveurs de Riesling, y'a du rififi en interne. Notre pharaon a du vague à l'âme, p'têt même des lames de fonds, va savoir…Avis de tempête en Méditerranée. On fulmine au Caire et le Vieux Port se divise. Diva ou dieu vivant ? Grassouillet ou incompris ? Génie ou gêné? L'aura grandissante de Didier l'embrouille l'a rejeté dans l'ombre. Un comble pour un fils du soleil…
Lui, il veut un trône en or massif pas un strapontin sur un banc de bois mort. Au lieu de cirer ce dernier face à Strasbourg, il est rentré chez lui. Le nigaud a beau minimiser la portée de l'évènement, personne n'est dupe. L'égyptien n'est pas un enfant de ch½ur. L'Ajax de Koeman s'en souvient lui qui avait essayé de laver plus blanc les exigences du susnommé Ahmed Hossam. Partira, partira pas ? L'intéressé assure qu'il est bien à l'OM, qu'il s'entend bien avec José et qu'il l'estime et tout et tout. Que demande le peuple alors ? Des points et des buts. Trois chacun, ce serait bien…
boeuf mode :canotier:
Amatrices de sensation forte s'abstenir. Ici, pas question de mouiller culotte ou maillot. Dis papa, c'est beau une ville, l'ennui ? Tais-toi et dors. Messieurs les jurés, y'a-t-il encore du désir dans la salle ? Bonne question, votre horreur, ça mérite le débat ! Quant au plaisir du jeu, un autre team de l'ouest a fait main basse dessus depuis la nuit des temps. Cet autre, c'est Nantes, le rival de toujours. A moins de cent bornes à vol d'oiseau. L'arrogant ennemi aux mouvements si léchés. Nantes, sa fructueuse pépinière, son éternel credo "à une touche de balle", son palmarès hexagonal…
Nantes invaincu chez lui face aux Rouge et noir depuis quarante ans et qui vient une fois de plus de les priver de la coupe. Nantes qui avait encore tout récemment sorti la boite à gifles lors de sa dernière virée chez le voisin rennais. Nantes qui fascinait encore à l'issue de ce match ses anciens pensionnaires. Ainsi Monterrubio lâchait sans coup férir : "Samedi soir, il fallait être nantais. J'étais rennais, c'est dommage..." Ça fait du bien par où que ça passe. Vous avez dit complexe ? Ça donne pas des envies de supporter, ça madame. Recherche identité désespérément, telle est la lourde quête des salariés de Printemps-Redoute…
Pourtant Pinuche, depuis son arrivée aux finances du club, on peut vraiment certifier qu'il a cassé sa tirelire pour acheter du joueur. Le luxe, ça le connaît, il a jamais été petit bras sur ce plan-là. Le blême est que lui et ses conseillers se sont à chaque fois plantés sur la marchandise en se faisant refiler des chèvres authentiques en lieu et place de caïds véritables. Ainsi Severino Lucas de sinistre mémoire ! Une fois n'est pas coutume, on l'a échappé belle du côté du Vieux Port…
Idem pour les coaches, il a jamais réussi à trouver chaussure à son pied, le milliardaire au blé noir. Dans la série "Éducateurs en shorts", il a fait dans la collection au dessus de la cheminée. Huit en dix ans depuis son retour en Ligue supérieure. Bon avec Vahid, il avait cru enfin avoir décroché le gros lot. Exit les méthodes gants de velours façon Bergeroo-Gourcuff, la main de fer serait désormais de rigueur pour mettre au pas tout ce petit monde. La main du masseur étant parfois dans la culotte du zouave mais ceci est une autre histoire…
En deux coulées gros, on était brutalement passé de l'ambiance club med à celle moins conviviale d'un camp de redressement balkanique. Notre Batlles national s'en souvient encore, lui qui n'avait pas supporté la méthode forte du bosniaque et qui avait rapidement mis les adjas vers l'île de beauté pour y retrouver le gentil Gégé. En définitive, la terreur insufflée avait permis aux bretons, à défaut d'autre chose, de se maintenir parmi l'élite. De quoi envisager l'avenir avec sérénité avait alors songé Pinuche. Construire dans le dur et dans la durée…
Que nenni ! A peine le championnat achevé, Halilhodzic avait été appelé sous d'autres cieux et allait désormais officier au Camp des loges. Ni une ni deux, fi de la filière post-yougo, on allait investir désormais dans la roumaine… Et de la bonne ! Voici venu le temps béni des Bölöni. Un coup du père François ! Enfin un vrai formateur. Finis les stars et l'éphémère, vive la jeunesse et le long terme. "Ne plus péter plus haut que notre cul" avait ajouté Dréossi, le manager général…
C'est dans cet esprit qu'a été recruté au mercato d'hiver un bûcheron suédois de vingt et un carats nommé Källström. Passeur, buteur à ses heures, déjà international, coach Laszlo dit du gaucher "qu'il peut faire gagner du temps à Rennes". En attendant, malgré son apport indéniable, les bretons fréquentent encore assidûment le ventre mou du championnat. Quoiqu'il en soit, inutile de préciser qu'il faudra surveiller dimanche le jeune Kim comme le lait sur le feu. En ce jour du seigneur, lui coller aux basques un ange-gardien n'aurait rien de superflu.
A la Commanderie, malgré le récent succès contre les buveurs de Riesling, y'a du rififi en interne. Notre pharaon a du vague à l'âme, p'têt même des lames de fonds, va savoir…Avis de tempête en Méditerranée. On fulmine au Caire et le Vieux Port se divise. Diva ou dieu vivant ? Grassouillet ou incompris ? Génie ou gêné? L'aura grandissante de Didier l'embrouille l'a rejeté dans l'ombre. Un comble pour un fils du soleil…
Lui, il veut un trône en or massif pas un strapontin sur un banc de bois mort. Au lieu de cirer ce dernier face à Strasbourg, il est rentré chez lui. Le nigaud a beau minimiser la portée de l'évènement, personne n'est dupe. L'égyptien n'est pas un enfant de ch½ur. L'Ajax de Koeman s'en souvient lui qui avait essayé de laver plus blanc les exigences du susnommé Ahmed Hossam. Partira, partira pas ? L'intéressé assure qu'il est bien à l'OM, qu'il s'entend bien avec José et qu'il l'estime et tout et tout. Que demande le peuple alors ? Des points et des buts. Trois chacun, ce serait bien…
boeuf mode :canotier: