17-02-2004, 07:28
(Modification du message : 17-02-2004, 09:11 par boeuf mode.)
"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" se lamentait Lamartine, mélancolique de profession et mâconnais d'origine. Plus d'un siècle plus tard, sur les bords de la brumeuse Erdre, du côté du douillet cocon de la Jonelière, le vieux Bud, Lolo et les autres ont assurément du se farcir les Méditations poétiques de l'Alphonse pendant tout un automne. Prenez Moldovan, le staff de l'époque dirigé par le sous-commandant Marcos, l'avait déclaré persona non grata et voulait le virer comme un malpropre avant l'été dernier…
Dehors le roumain ! On avait plus besoin de sa carcasse usée par tous les méchants coups reçus à écumer les pelouses du globe. Deux ans qu'il pansait ses blessures tel un vieux fauve meurtri. Deux ans de frustration à ressasser sa bile et soigner sa douleur. Sans autre forme de procès, on l'avait envoyé se faire voir au Moyen-Orient chez les émirs d'Al Wahda, coaché à ce moment-là de la partie par le gros Rolland, une vieille connaissance de chez nous. Le monde est petit, nan ?
Bon, faut avouer, à sa prise de fonction, l'Amisse avait bien tenté de retenir le goleador des Carpathes, avec dans le deal proposé au garçon, une baisse de ses émoluments. Mais il était trop tard, Viorel s'envolait déjà vers d'autres cieux. Le blême fut que l'attaque canari, jadis label de qualité de la maison jaune, battit de l'aile plus souvent qu'à son tour en cette première moitié de championnat gaulois 2003-2004. Pis, on ne compta plus à la Beaujoire, les maladresses devant le but commis par les jeunes pousses qu'elles soient ou non pagayeur tahitien de formation.
La chance fut que l'éternel guerrier ne s'était pas acclimaté du tout aux charmes suaves du golfe persique. Dès la fin septembre, il s'était fait la malle du pays des mille et une nuits et avait rejoint sa terre d'adoption, le doux terroir nantais, patrie du beurre blanc et du Muscadet réunis. L'Amisse avait alors essayé de le réintégrer tout de go dans son team mais s'était vu opposer un refus catégorique des ronds-de-cuir de la Fifa, un peu comme dans l'affaire du divin chauve, si vous voyez ce que je veux dire…
M'enfin, le vieux mercenaire reprit sa place au mercato d'hiver à la pointe de l'attaque ligérienne. Et là, ni une ni deux, tel un vampire assoiffé de vengeance, il se mit illico à terroriser les lignes défensives ennemies. A l'instar de son illustrissime compatriote, le comte Dracula, il collectionna les buts comme l'autre, les vierges effarouchées. 9 en sept matchs, excusez du peu. De la secousse, les volatiles en cage se virent présents sur tous les tableaux hexagonaux. Quart de coupe de France et finale de celle à Nono, avec une honnête septième place en Ligue 1 juste derrière qui vous savez, la marque jaune était désormais de retour…
Inutile de préciser qu'il faudra surveiller dimanche cet homme-là comme le lait sur le feu. Percutant, puissant, adroit mais aussi dribbleur et passeur décisif, il a terriblement fait souffrir le week-end dernier l'arrière-garde niçoise pourtant réputée dure au mal. Du côté de la Commanderie, il faudra trouver la charnière centrale ad hoc pour brider l'animal. Pour le reste, souhaitons que Batlles éclaire un tant soit peu les man½uvres phocéennes. Pour que cesse enfin la litanie si peu envoûtante de l'la caution Marseillaise : recherche fond de jeu désespérément. "Je suis inquiet" a-t-il confié récemment à qui voulait bien l'entendre. Nous aussi, José…
boeuf mode :stretcher
Dehors le roumain ! On avait plus besoin de sa carcasse usée par tous les méchants coups reçus à écumer les pelouses du globe. Deux ans qu'il pansait ses blessures tel un vieux fauve meurtri. Deux ans de frustration à ressasser sa bile et soigner sa douleur. Sans autre forme de procès, on l'avait envoyé se faire voir au Moyen-Orient chez les émirs d'Al Wahda, coaché à ce moment-là de la partie par le gros Rolland, une vieille connaissance de chez nous. Le monde est petit, nan ?
Bon, faut avouer, à sa prise de fonction, l'Amisse avait bien tenté de retenir le goleador des Carpathes, avec dans le deal proposé au garçon, une baisse de ses émoluments. Mais il était trop tard, Viorel s'envolait déjà vers d'autres cieux. Le blême fut que l'attaque canari, jadis label de qualité de la maison jaune, battit de l'aile plus souvent qu'à son tour en cette première moitié de championnat gaulois 2003-2004. Pis, on ne compta plus à la Beaujoire, les maladresses devant le but commis par les jeunes pousses qu'elles soient ou non pagayeur tahitien de formation.
La chance fut que l'éternel guerrier ne s'était pas acclimaté du tout aux charmes suaves du golfe persique. Dès la fin septembre, il s'était fait la malle du pays des mille et une nuits et avait rejoint sa terre d'adoption, le doux terroir nantais, patrie du beurre blanc et du Muscadet réunis. L'Amisse avait alors essayé de le réintégrer tout de go dans son team mais s'était vu opposer un refus catégorique des ronds-de-cuir de la Fifa, un peu comme dans l'affaire du divin chauve, si vous voyez ce que je veux dire…
M'enfin, le vieux mercenaire reprit sa place au mercato d'hiver à la pointe de l'attaque ligérienne. Et là, ni une ni deux, tel un vampire assoiffé de vengeance, il se mit illico à terroriser les lignes défensives ennemies. A l'instar de son illustrissime compatriote, le comte Dracula, il collectionna les buts comme l'autre, les vierges effarouchées. 9 en sept matchs, excusez du peu. De la secousse, les volatiles en cage se virent présents sur tous les tableaux hexagonaux. Quart de coupe de France et finale de celle à Nono, avec une honnête septième place en Ligue 1 juste derrière qui vous savez, la marque jaune était désormais de retour…
Inutile de préciser qu'il faudra surveiller dimanche cet homme-là comme le lait sur le feu. Percutant, puissant, adroit mais aussi dribbleur et passeur décisif, il a terriblement fait souffrir le week-end dernier l'arrière-garde niçoise pourtant réputée dure au mal. Du côté de la Commanderie, il faudra trouver la charnière centrale ad hoc pour brider l'animal. Pour le reste, souhaitons que Batlles éclaire un tant soit peu les man½uvres phocéennes. Pour que cesse enfin la litanie si peu envoûtante de l'la caution Marseillaise : recherche fond de jeu désespérément. "Je suis inquiet" a-t-il confié récemment à qui voulait bien l'entendre. Nous aussi, José…
boeuf mode :stretcher