20-01-2004, 07:12
(Modification du message : 24-01-2004, 08:08 par boeuf mode.)
Coach en stock
Hasard ou coïncidence, boules chaudes ou poisse à répétition, l'OM et le PSG se rencontrent en coupe de Gaule pour la troisième année consécutive. Une fois n'est pas coutume, le rendez-vous a lieu cette fois-ci au Vélodrome. Inutile de préciser que ce match à hauts risques intervient dans un contexte on ne peut plus électrique, particulièrement versant phocéen. En effet, au vu des évènements récents, une victoire marseillaise soulagerait tout un peuple tandis qu'une nouvelle défaite serait synonyme de chaos.
Bon sang de bois, comment a-t-on pu en arriver là ? A l'issue de l'exercice 2001-2002, après la triste parenthèse Nanard bis, Bob le Flambeur, lassé de dilapider son brouzouf dans des transferts improbables via une kyrielle d'agents véreux, semble prêt à raccrocher définitivement les crampons. L'indécrottable joueur de poker tente néanmoins un ultime pari. Il catapulte un plumitif du Nouvel Obs à la présidence de l'OM, le dénommé Christophe Bouchet.
Ce dernier intronise bientôt en lieu et place de manager général, un éducateur dont la réputation monte dans le Landerneau du ballon rond hexagonal, un gars qui a quand même réussi à faire disputer l'UEFA aux modestes troyens, le très prisé Alain Perrin. L'homme débarque alors sur le Vieux Port avec sa méthode, ses certitudes, ses costars en tergal et son cahier à spirales. Et la mayonnaise prend ! Rigoureux berger au milieu d'un aréopage de chèvres, il revigore un groupe quasi-exsangue et décroche même un strapontin pour la mythique Ligue des Champions.
Certes le jeu dispensé par son équipe ne réveillera jamais personne la nuit mais le climat général des vestiaires est manifestement revenu au beau fixe. Là, on se met même à croire aux miracles. Ça y est, l'OM a changé ! Exit les scandales, le mouvement perpétuel, la valse endiablée des coachs, voici venu le temps de la stabilité. Au mercato, on fait venir quelques noms plus ou moins ronflants, on prête moult boulets aux rosbeefs et on refile Baka aux mangeurs de poulpe. On se dit alors qu'on va casser la baraque et que nos adversaires ont intérêt à numéroter leurs abatis.
Que nenni ! Marseille restera toujours Marseille. Après un début de championnat prometteur, nos certitudes volent brutalement en éclat. Au soir d'une défaite somme toute honorable face aux starlettes du Real, les relations entraîneur-joueurs se durcissent sensiblement. S'en suivent pêle-mêle, l'autogestion contre les Aiglons, la pantalonnade de la vraie-fausse arrivée de Barthez, les états d'âme récurrents de Runje, la déstabilisation progressive du groupe et une incroyable série de contre-résultats avec en prime quelques humiliations saignantes à domicile.
Pendant la trêve des confiseurs, le garçon Bouchet promet un remaniement technique et invoque un supplément d'âme. Et, tandis que le divin chauve arrive enfin en renfort, l'heure a déjà sonné pour monsieur de Fursac comme aime à l'appeler le Marseille influent. Mâchoires serrées, il ne parvient plus à communiquer avec son équipage. Capitaine courageux au c½ur de la tempête, il voit le vaisseau olympien prendre l'eau de toute part pendant que la mutinerie monte. Une pâle défaite en terre icaunaise signe sa mise à pied. Le président délégué le débarque et appelle à la rescousse le fidèle la caution Marseillaise.
Le José, c'est à peu près tout le contraire de l'Alain. Là où son prédécesseur cultivait la distance, il marche à l'affectif. A la Commanderie, sa gouaille de minot tranche avec la réserve naturelle du rigide troyen. Il prône un football un tantinet excentrique au lieu du sacro-saint 442 excentré. Son salaire, c'est le salaire de la sueur comme diraient en ch½ur et en substances Christophe Bouchet et Bernie Bonvoisin. Certes, il a un curriculum vitae qui tiendrait sur un string de Lolita mais il a du c½ur à revendre et connaît bien les lieux. Son plus haut fait d'armes reste de s'être opposé à son altesse sérénissime Tapie 1er pendant le court intérim de l'été 2001. Attention, cet homme est un sanguin. Puisse-t-il motiver ses troupes tels des morts de faim face au rival parigot !
Du côté du camp des Loges, ça va beaucoup mieux merci. Le tandem Graille-Halilhodzic a remis de l'ordre dans la maison rouge et bleu. Leur parcours cette année n'est du reste pas sans évoquer celui du binôme Bouchet-Perrin la saison passée. Dame, on fait pas du beau jeu mais on grappille du point. Les 1-0 frileux, ça met du baume au c½ur et du beurre dans les épinards. Mine de peler des ½ufs, avec ce genre de perfs, on se retrouve ni une ni deux en Champion's League. C'est désormais bel et bien l'objectif de coach Vahid qui vient d'embaucher en sus le dangereux attaquant franco-serbe Ljuboja. Avec son nouveau compère Pedro, ces deux-là sont à surveiller comme le lait sur le feu.
Ainsi donc ce seizième de finale entre les deux ennemis jurés promet d'être tendu. Comme souvent dans ce type de rencontre, les amateurs de beau jeu devront laisser leurs illusions au vestiaire. L'enjeu du match dépasse largement une simple qualification. Pour nos Olympiens, il est question ici d'honneur perdue et de fierté à recouvrer. La victoire passe par le combat et la hargne, exige un pressing de tous les instants. Qu'on se le dise, le PSG, à fortiori loin de ses terres, répugne à faire le jeu mais pratique avec succès l'art du contre. Alors samedi, vigilance et rigueur doivent figurer également dans la panoplie du guerrier phocéen.
Ce ne fut pas toujours le cas dimanche dernier question arrière-garde. Vrai, l'entame la caution Marseillaise contre les gens du Nord a parfois ressemblé à un ersatz de hourra football mais on a quand même reniflé sous les aisselles que les gars avaient remis les tripes sur la table. Avec un Camel recentré qui cherchait aveuglément l'ivoirien et un Fabio-les belles-ratiches soudain décomplexé au niveau des maxillaires, ils ont décroché la timbale in extremis. Le blême est qu'avec la CAN et les blessures en cascade, le José se retrouve avec au bas mot onze pros. Alors, comme il dit, "Faire du Vélodrome une citadelle imprenable", ça ressemble à une gageure. Mieux un défi impertinent ! Mais si pertinent…
boeuf mode
Hasard ou coïncidence, boules chaudes ou poisse à répétition, l'OM et le PSG se rencontrent en coupe de Gaule pour la troisième année consécutive. Une fois n'est pas coutume, le rendez-vous a lieu cette fois-ci au Vélodrome. Inutile de préciser que ce match à hauts risques intervient dans un contexte on ne peut plus électrique, particulièrement versant phocéen. En effet, au vu des évènements récents, une victoire marseillaise soulagerait tout un peuple tandis qu'une nouvelle défaite serait synonyme de chaos.
Bon sang de bois, comment a-t-on pu en arriver là ? A l'issue de l'exercice 2001-2002, après la triste parenthèse Nanard bis, Bob le Flambeur, lassé de dilapider son brouzouf dans des transferts improbables via une kyrielle d'agents véreux, semble prêt à raccrocher définitivement les crampons. L'indécrottable joueur de poker tente néanmoins un ultime pari. Il catapulte un plumitif du Nouvel Obs à la présidence de l'OM, le dénommé Christophe Bouchet.
Ce dernier intronise bientôt en lieu et place de manager général, un éducateur dont la réputation monte dans le Landerneau du ballon rond hexagonal, un gars qui a quand même réussi à faire disputer l'UEFA aux modestes troyens, le très prisé Alain Perrin. L'homme débarque alors sur le Vieux Port avec sa méthode, ses certitudes, ses costars en tergal et son cahier à spirales. Et la mayonnaise prend ! Rigoureux berger au milieu d'un aréopage de chèvres, il revigore un groupe quasi-exsangue et décroche même un strapontin pour la mythique Ligue des Champions.
Certes le jeu dispensé par son équipe ne réveillera jamais personne la nuit mais le climat général des vestiaires est manifestement revenu au beau fixe. Là, on se met même à croire aux miracles. Ça y est, l'OM a changé ! Exit les scandales, le mouvement perpétuel, la valse endiablée des coachs, voici venu le temps de la stabilité. Au mercato, on fait venir quelques noms plus ou moins ronflants, on prête moult boulets aux rosbeefs et on refile Baka aux mangeurs de poulpe. On se dit alors qu'on va casser la baraque et que nos adversaires ont intérêt à numéroter leurs abatis.
Que nenni ! Marseille restera toujours Marseille. Après un début de championnat prometteur, nos certitudes volent brutalement en éclat. Au soir d'une défaite somme toute honorable face aux starlettes du Real, les relations entraîneur-joueurs se durcissent sensiblement. S'en suivent pêle-mêle, l'autogestion contre les Aiglons, la pantalonnade de la vraie-fausse arrivée de Barthez, les états d'âme récurrents de Runje, la déstabilisation progressive du groupe et une incroyable série de contre-résultats avec en prime quelques humiliations saignantes à domicile.
Pendant la trêve des confiseurs, le garçon Bouchet promet un remaniement technique et invoque un supplément d'âme. Et, tandis que le divin chauve arrive enfin en renfort, l'heure a déjà sonné pour monsieur de Fursac comme aime à l'appeler le Marseille influent. Mâchoires serrées, il ne parvient plus à communiquer avec son équipage. Capitaine courageux au c½ur de la tempête, il voit le vaisseau olympien prendre l'eau de toute part pendant que la mutinerie monte. Une pâle défaite en terre icaunaise signe sa mise à pied. Le président délégué le débarque et appelle à la rescousse le fidèle la caution Marseillaise.
Le José, c'est à peu près tout le contraire de l'Alain. Là où son prédécesseur cultivait la distance, il marche à l'affectif. A la Commanderie, sa gouaille de minot tranche avec la réserve naturelle du rigide troyen. Il prône un football un tantinet excentrique au lieu du sacro-saint 442 excentré. Son salaire, c'est le salaire de la sueur comme diraient en ch½ur et en substances Christophe Bouchet et Bernie Bonvoisin. Certes, il a un curriculum vitae qui tiendrait sur un string de Lolita mais il a du c½ur à revendre et connaît bien les lieux. Son plus haut fait d'armes reste de s'être opposé à son altesse sérénissime Tapie 1er pendant le court intérim de l'été 2001. Attention, cet homme est un sanguin. Puisse-t-il motiver ses troupes tels des morts de faim face au rival parigot !
Du côté du camp des Loges, ça va beaucoup mieux merci. Le tandem Graille-Halilhodzic a remis de l'ordre dans la maison rouge et bleu. Leur parcours cette année n'est du reste pas sans évoquer celui du binôme Bouchet-Perrin la saison passée. Dame, on fait pas du beau jeu mais on grappille du point. Les 1-0 frileux, ça met du baume au c½ur et du beurre dans les épinards. Mine de peler des ½ufs, avec ce genre de perfs, on se retrouve ni une ni deux en Champion's League. C'est désormais bel et bien l'objectif de coach Vahid qui vient d'embaucher en sus le dangereux attaquant franco-serbe Ljuboja. Avec son nouveau compère Pedro, ces deux-là sont à surveiller comme le lait sur le feu.
Ainsi donc ce seizième de finale entre les deux ennemis jurés promet d'être tendu. Comme souvent dans ce type de rencontre, les amateurs de beau jeu devront laisser leurs illusions au vestiaire. L'enjeu du match dépasse largement une simple qualification. Pour nos Olympiens, il est question ici d'honneur perdue et de fierté à recouvrer. La victoire passe par le combat et la hargne, exige un pressing de tous les instants. Qu'on se le dise, le PSG, à fortiori loin de ses terres, répugne à faire le jeu mais pratique avec succès l'art du contre. Alors samedi, vigilance et rigueur doivent figurer également dans la panoplie du guerrier phocéen.
Ce ne fut pas toujours le cas dimanche dernier question arrière-garde. Vrai, l'entame la caution Marseillaise contre les gens du Nord a parfois ressemblé à un ersatz de hourra football mais on a quand même reniflé sous les aisselles que les gars avaient remis les tripes sur la table. Avec un Camel recentré qui cherchait aveuglément l'ivoirien et un Fabio-les belles-ratiches soudain décomplexé au niveau des maxillaires, ils ont décroché la timbale in extremis. Le blême est qu'avec la CAN et les blessures en cascade, le José se retrouve avec au bas mot onze pros. Alors, comme il dit, "Faire du Vélodrome une citadelle imprenable", ça ressemble à une gageure. Mieux un défi impertinent ! Mais si pertinent…
boeuf mode