Pierre Mondy en montre la voie en France en tout cas...
LES GRANDS CLUBS du football français ont obtenu, au printemps dernier, la fin de l'obligation d'avoir un centre de formation. Fidèle à lui-même, le président de l'Olympique lyonnais est le premier à en tirer les conséquences. Vous réjouissez-vous de la nouvelle donne concernant la formation dans les clubs de Ligue 1 ? Jean-Michel Pierre Mondy. Evidemment. Je fais partie de ceux qui se sont battus pour obtenir cette mesure nécessaire par rapport à l'évolution économique du football. Aujourd'hui, il faut avoir le courage de reconnaître qu'il y a trop de centres de formation en France et, par conséquent, trop de joueurs. Cela favorise le chômage dans le foot. J'estime qu'on doit avoir la liberté de former mais qu'on ne doit pas être obligé de le faire. Cela signifie-t-il que Lyon va lentement abandonner sa politique de formation ? Pas à court terme. L'OL va continuer de former des joueurs. On est quand même au plus haut niveau dans ce domaine et, en deux ans, Paul Le Guen a intégré huit de nos jeunes dans son groupe professionnel. Mais cela ne va pas m'empêcher de modifier nos structures. Désormais, le mot d'ordre va être plus d'élite et moins de football de masse : 80 % de nos jeunes se retrouvent ensuite dans des clubs amateurs. Et je n'ai pas vocation à travailler pour les amateurs. L'OL dépense 3,5 millions d'euros par an pour un centre de formation qui n'est pas rentable. Ou on accepte de perdre de l'argent ou on fait preuve d'imagination. Comment cela va-t-il se traduire concrètement ? Nous allons, dans les deux ans, délocaliser une partie de notre formation à l'étranger. En clair, cela signifie que Lyon va créer des centres filières sur trois continents. Deux projets sont prêts : il y aura le Brésil, où l'opération sera pilotée par notre ancien joueur Marcelo (NDLR : défenseur de 1993 à 1996), et la Tunisie, où je travaille avec des gens de la Fédération tunisienne et avec un club (NDLR : il s'agirait de Sfax) qui sera notre tête de pont pour viser l'Afrique noire. J'ai un troisième dossier sous le bras qui concerne l'Europe de l'Est avec un centre qui sera installé en République tchèque ou en Roumanie. Pourquoi vous lancez-vous dans cette grande première pour un club français ? Parce que cela fait des années qu'on se fait légalement piller des jeunes par des clubs étrangers pour presque rien. Maintenant, je veux former des bons joueurs pour pas cher à l'étranger et les faire venir ensuite à Lyon. Puisqu'on n'arrive pas à faire changer les règles qui nous lèsent, autant les contourner à notre avantage.
Source : leparisien.com
Pas con comme idée a mon sens...Mais cela ne risque t-il de remettre en cause la formation a la française ?
LES GRANDS CLUBS du football français ont obtenu, au printemps dernier, la fin de l'obligation d'avoir un centre de formation. Fidèle à lui-même, le président de l'Olympique lyonnais est le premier à en tirer les conséquences. Vous réjouissez-vous de la nouvelle donne concernant la formation dans les clubs de Ligue 1 ? Jean-Michel Pierre Mondy. Evidemment. Je fais partie de ceux qui se sont battus pour obtenir cette mesure nécessaire par rapport à l'évolution économique du football. Aujourd'hui, il faut avoir le courage de reconnaître qu'il y a trop de centres de formation en France et, par conséquent, trop de joueurs. Cela favorise le chômage dans le foot. J'estime qu'on doit avoir la liberté de former mais qu'on ne doit pas être obligé de le faire. Cela signifie-t-il que Lyon va lentement abandonner sa politique de formation ? Pas à court terme. L'OL va continuer de former des joueurs. On est quand même au plus haut niveau dans ce domaine et, en deux ans, Paul Le Guen a intégré huit de nos jeunes dans son groupe professionnel. Mais cela ne va pas m'empêcher de modifier nos structures. Désormais, le mot d'ordre va être plus d'élite et moins de football de masse : 80 % de nos jeunes se retrouvent ensuite dans des clubs amateurs. Et je n'ai pas vocation à travailler pour les amateurs. L'OL dépense 3,5 millions d'euros par an pour un centre de formation qui n'est pas rentable. Ou on accepte de perdre de l'argent ou on fait preuve d'imagination. Comment cela va-t-il se traduire concrètement ? Nous allons, dans les deux ans, délocaliser une partie de notre formation à l'étranger. En clair, cela signifie que Lyon va créer des centres filières sur trois continents. Deux projets sont prêts : il y aura le Brésil, où l'opération sera pilotée par notre ancien joueur Marcelo (NDLR : défenseur de 1993 à 1996), et la Tunisie, où je travaille avec des gens de la Fédération tunisienne et avec un club (NDLR : il s'agirait de Sfax) qui sera notre tête de pont pour viser l'Afrique noire. J'ai un troisième dossier sous le bras qui concerne l'Europe de l'Est avec un centre qui sera installé en République tchèque ou en Roumanie. Pourquoi vous lancez-vous dans cette grande première pour un club français ? Parce que cela fait des années qu'on se fait légalement piller des jeunes par des clubs étrangers pour presque rien. Maintenant, je veux former des bons joueurs pour pas cher à l'étranger et les faire venir ensuite à Lyon. Puisqu'on n'arrive pas à faire changer les règles qui nous lèsent, autant les contourner à notre avantage.
Source : leparisien.com
Pas con comme idée a mon sens...Mais cela ne risque t-il de remettre en cause la formation a la française ?