15-09-2003, 05:19
(Modification du message : 07-12-2003, 09:58 par boeuf mode.)
Bons baisers de Madrid
Au pied du monument historique quest la Maison Blanche, on ne peut ressentir au plus profond de soi-même quun étrange sentiment dhumilité. Attention, les enfants, on ne chahute plus, on se recueille, le doigt sur la couture du survet. Là, on est devant un des joyaux de larchitecture footbalistique, un site classé au patrimoine de lUEFA. Neuf distinctions au plus haut niveau européen, çà inspire le respect
Visiter la salle des trophées du grand dEspagne, çà prend déjà laprès-midi. Ce jour-là, faut pas avoir prévu après un rencart coquin avec sa petite amie. Bonjour la condition physique ! Vous sortez de lendroit dans un état exsangue, dégoûté par la profusion de coupes en tout genre et autres médailles prestigieuses qui rutilent en silence depuis la nuit des temps.
Faut savoir, le préposé à lastiquage de largenterie madrilène cest pas des semaines de 35 heures quil fait, sézigue. Attend, à force de frotter la chose, son poignet droit est plus musclé que celui dun pré-pubère onaniste (bonjour le pléonasme). Chaque semaine, un camion-citerne vient livrer au monsieur son lot de bicarbonate de soude
Pas question de se la jouer pépère. Quand on quitte le musée des horreurs, on a pas fini le tour du proprio. On peut décemment pas faire limpasse sur Santiago Bernabeu. Là, on évolue dans le mystique, le para-normal. Chaque homélie des Galacticos réunit 80 000 fidèles qui inlassablement entonnent un leitmotiv envoûtant à la gloire de leurs idoles.
Bien vite, on se rend compte quici, on ne collectionne pas que les lauriers. On investit aussi dans la constellation détoiles. Dame, au niveau de la force de frappe, on fait pas dans la dentelle de Montmirail, on a concocté le gratin dauphinois, cinq cerises sur le gâteau merengue. Cinq perles qui illuminent limmense gazon vert de la pelouse fétiche.
Sous légide de Perez, Florentino pour les intimes, on pratique allègrement la démesure. Outre Raul, le chouchou local de ses dames, on convoque ici-même chaque année le plus beau fleuron du football mondial. Successivement, Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham ont atterri dans la capitale ibérique avec femme et enfants. Excusez du peu. Sans faire de lemphase, on peut causer de quintet du siècle et voir se dessiner sous nos yeux ébahis un pentagone idéal.
Question marketing, çà usine aussi. Faut pas croire quon fait tout çà pour la beauté du geste. Le fric, cest chic, ne loublions pas. On a parfois limpression que le recrutement se fait plus en fonction de la potentialité commerciale dun joueur que sur des choix réellement tactiques. Ainsi la propension du mari de Victoria à faire mouiller les petites culottes orientales a autant joué dans son transfert que la qualité de ses centres. On sacrifie tout sur lautel du brouzouf. Au point même de déséquilibrer lédifice. Malgré le départ de Hierro, force est de constater que larrière-garde du Real nest pas son point fort et cest peut-être là quil faut en profiter pour casser la baraque
A la Commanderie, cest sur ce dossier épineux que planche actuellement notre maître duvre Perrin. Après avoir refait les fondations lannée dernière avec lami Bouchet, il a investi cette année dans la déco. Et çà a de la gueule. Un pharaon même un tantinet fêtard, vaut mieux lavoir en photo que dans sa surface de réparation. Les amateurs de rillettes peuvent en témoigner. Ce gars-là, cest de la bombe, bébé.
Avec Drogba et Marlet, il forme vraiment un trio explosif capable de mettre à mal nimporte quelle défense, béton ou pas béton. Malheureusement livoirien est incertain pour cause dentorse à la cheville. A gauche, Vachousek devra élever son niveau de prestation. Contre les sarthois, le tchèque était manifestement sans provision.
Menfin, avec le retour du colosse de Chimay, avec un Meïté plus concentré sur son sujet, avec un Hemdani au four et au moulin, avec des si et un peu dimagination, on peut toujours se prendre à rêver. Mardi, dans larène prestigieuse du " plus grand club du monde ", il faudra onze maçons sans état d'âme. Onze démolisseurs capable de détruire le palais royal. Attention à ne pas regarder jouer les artistes associés. Valladolid la fait et sen est pris sept
Au pied du monument historique quest la Maison Blanche, on ne peut ressentir au plus profond de soi-même quun étrange sentiment dhumilité. Attention, les enfants, on ne chahute plus, on se recueille, le doigt sur la couture du survet. Là, on est devant un des joyaux de larchitecture footbalistique, un site classé au patrimoine de lUEFA. Neuf distinctions au plus haut niveau européen, çà inspire le respect
Visiter la salle des trophées du grand dEspagne, çà prend déjà laprès-midi. Ce jour-là, faut pas avoir prévu après un rencart coquin avec sa petite amie. Bonjour la condition physique ! Vous sortez de lendroit dans un état exsangue, dégoûté par la profusion de coupes en tout genre et autres médailles prestigieuses qui rutilent en silence depuis la nuit des temps.
Faut savoir, le préposé à lastiquage de largenterie madrilène cest pas des semaines de 35 heures quil fait, sézigue. Attend, à force de frotter la chose, son poignet droit est plus musclé que celui dun pré-pubère onaniste (bonjour le pléonasme). Chaque semaine, un camion-citerne vient livrer au monsieur son lot de bicarbonate de soude
Pas question de se la jouer pépère. Quand on quitte le musée des horreurs, on a pas fini le tour du proprio. On peut décemment pas faire limpasse sur Santiago Bernabeu. Là, on évolue dans le mystique, le para-normal. Chaque homélie des Galacticos réunit 80 000 fidèles qui inlassablement entonnent un leitmotiv envoûtant à la gloire de leurs idoles.
Bien vite, on se rend compte quici, on ne collectionne pas que les lauriers. On investit aussi dans la constellation détoiles. Dame, au niveau de la force de frappe, on fait pas dans la dentelle de Montmirail, on a concocté le gratin dauphinois, cinq cerises sur le gâteau merengue. Cinq perles qui illuminent limmense gazon vert de la pelouse fétiche.
Sous légide de Perez, Florentino pour les intimes, on pratique allègrement la démesure. Outre Raul, le chouchou local de ses dames, on convoque ici-même chaque année le plus beau fleuron du football mondial. Successivement, Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham ont atterri dans la capitale ibérique avec femme et enfants. Excusez du peu. Sans faire de lemphase, on peut causer de quintet du siècle et voir se dessiner sous nos yeux ébahis un pentagone idéal.
Question marketing, çà usine aussi. Faut pas croire quon fait tout çà pour la beauté du geste. Le fric, cest chic, ne loublions pas. On a parfois limpression que le recrutement se fait plus en fonction de la potentialité commerciale dun joueur que sur des choix réellement tactiques. Ainsi la propension du mari de Victoria à faire mouiller les petites culottes orientales a autant joué dans son transfert que la qualité de ses centres. On sacrifie tout sur lautel du brouzouf. Au point même de déséquilibrer lédifice. Malgré le départ de Hierro, force est de constater que larrière-garde du Real nest pas son point fort et cest peut-être là quil faut en profiter pour casser la baraque
A la Commanderie, cest sur ce dossier épineux que planche actuellement notre maître duvre Perrin. Après avoir refait les fondations lannée dernière avec lami Bouchet, il a investi cette année dans la déco. Et çà a de la gueule. Un pharaon même un tantinet fêtard, vaut mieux lavoir en photo que dans sa surface de réparation. Les amateurs de rillettes peuvent en témoigner. Ce gars-là, cest de la bombe, bébé.
Avec Drogba et Marlet, il forme vraiment un trio explosif capable de mettre à mal nimporte quelle défense, béton ou pas béton. Malheureusement livoirien est incertain pour cause dentorse à la cheville. A gauche, Vachousek devra élever son niveau de prestation. Contre les sarthois, le tchèque était manifestement sans provision.
Menfin, avec le retour du colosse de Chimay, avec un Meïté plus concentré sur son sujet, avec un Hemdani au four et au moulin, avec des si et un peu dimagination, on peut toujours se prendre à rêver. Mardi, dans larène prestigieuse du " plus grand club du monde ", il faudra onze maçons sans état d'âme. Onze démolisseurs capable de détruire le palais royal. Attention à ne pas regarder jouer les artistes associés. Valladolid la fait et sen est pris sept