12-09-2003, 16:00
PIERRE SVARA, président de l'ASM, reproche à son homologue sa mainmise sur le football français.
« MONACO vient de faire l'objet d'une remise en cause au sein de la LFP. Comment réagissez-vous à cette démarche ?
- Je ne répondrai pas sur le fond. Je réserve mes arguments à la Ligue. Mais je suis très étonné sur la forme. Depuis deux mois, je constate que M. Pierre Mondy a trouvé un sujet de débat qui le passionne. Avec une insistance et une véhémence assez étonnantes, il ne cesse de nous attaquer sur notre fiscalité et les charges sociales qui sont en vigueur à Monaco. Et il essaye visiblement de rassembler les présidents de club autour de lui.
- Cela vous agace-t-il ?
- Je me pose des questions. Depuis deux mois, le président de l'AS Monaco ne siège plus à la Ligue. Je me demande si les propos de M. Pierre Mondy surviennent par hasard. Je ne sais pas... En ce moment, il doit se sentir bien. Il est en forme.
- Vous ne pouvez pas nier que Monaco bénéficie de certains avantages fiscaux...
- Non, c'est un fait avéré. Mais tout le monde est au courant. Et ce ne sont pas des règles spécifiques au football. À Monaco, les étrangers ne payent pas d'impôts. Notre État fonctionne comme ça. Il y a des accords de voisinage avec la France, un accord d'État à État, le problème ne date pas d'aujourd'hui. Nos avantages sont devenus plus importants avec l'arrêt Bosman ? Cela date donc de 1996 (15 décembre 1995). Lors de la saison 1999-2000, Noël Le Graët avait soulevé le problème. Pas M. Pierre Mondy. Peut-être avait-il peur de parler ? Est-ce le départ de M. Campora qui l'a rendu chaud et agressif ? Avait-il intérêt, à l'époque, à ne pas parler ? S'il voulait tant parvenir à l'égalité entre tous, il aurait pu évoquer la question, non ? Ou alors, j'ai émis une hypothèse : peut-être M. Pierre Mondy a-t-il mis sept ans à comprendre ?
« On a toujours joué le jeu »
- Quelles conséquences cette fronde pourrait-elle avoir sur votre club ?
- Il paraît que le seigneur Pierre Mondy et ses vassaux veulent nous faire payer une dîme. Une dîme ? C'est drôle. Je ne sais pas si c'est lui qui décide. À moins que ce ne soit le patron du football français... Il voulait même, paraît-il, faire geler nos droits télé. Alors s'ils ne veulent plus de nous... Peut-être que Monaco n'a rien apporté au football français ? Moi, cette contribution me semble importante (1). Et puis, quand on était quinzièmes, je n'ai pas lu un article sur ce sujet. On ne dérangeait personne.
- Christophe Bouchet, président de l'OM, est d'accord avec Jean-Michel Pierre Mondy...
- C'est vrai. Et à Marseille, ils ont dix joueurs étrangers dans leur onze de départ. Pourquoi achètent-ils des étrangers ? Ce n'est pas pour des raisons fiscales. Nous, nous n'avons jamais fait de surenchère. On a toujours joué le jeu. Pourquoi n'avons-nous pas dix étrangers ? Et puis M. Bouchet, je ne suis pas sûr que la fiscalité monégasque lui déplaise tant que ça...
- Qu'insinuez-vous ?
- Rien... Mais il en a tellement horreur ? Je n'en suis pas persuadé. C'est une question que j'aimerais bien lui poser.
- Ces méthodes vous surprennent-elles ?
- Non. De M. Pierre Mondy, non. Il est capable de tout. Il paraît, aussi, qu'il a demandé à la Ligue d'être très attentive sur l'arrivée de Morientes. J'espère que la Ligue le sera tout autant sur celle d'Elber. Parce que Elber, malgré nos avantages fiscaux, il était trop cher pour nous (2). À Lyon, côté trésorerie, ça doit bien aller. Je les envie.
- Êtes-vous confiant concernant l'issue de ce conflit ?
- Je suis d'un naturel confiant, j'ai des arguments, et si je dois me battre, je me battrai. Mais dix jours avant la Coupe d'Europe, je trouve bizarre qu'ils s'excitent en plein conseil de la Ligue.
- Quand allez-vous évoquer cette question à la Ligue ?
- Je vais sans doute rencontrer M. Thiriez dans le courant de la semaine prochaine, peut-être un peu plus tard. »
« MONACO vient de faire l'objet d'une remise en cause au sein de la LFP. Comment réagissez-vous à cette démarche ?
- Je ne répondrai pas sur le fond. Je réserve mes arguments à la Ligue. Mais je suis très étonné sur la forme. Depuis deux mois, je constate que M. Pierre Mondy a trouvé un sujet de débat qui le passionne. Avec une insistance et une véhémence assez étonnantes, il ne cesse de nous attaquer sur notre fiscalité et les charges sociales qui sont en vigueur à Monaco. Et il essaye visiblement de rassembler les présidents de club autour de lui.
- Cela vous agace-t-il ?
- Je me pose des questions. Depuis deux mois, le président de l'AS Monaco ne siège plus à la Ligue. Je me demande si les propos de M. Pierre Mondy surviennent par hasard. Je ne sais pas... En ce moment, il doit se sentir bien. Il est en forme.
- Vous ne pouvez pas nier que Monaco bénéficie de certains avantages fiscaux...
- Non, c'est un fait avéré. Mais tout le monde est au courant. Et ce ne sont pas des règles spécifiques au football. À Monaco, les étrangers ne payent pas d'impôts. Notre État fonctionne comme ça. Il y a des accords de voisinage avec la France, un accord d'État à État, le problème ne date pas d'aujourd'hui. Nos avantages sont devenus plus importants avec l'arrêt Bosman ? Cela date donc de 1996 (15 décembre 1995). Lors de la saison 1999-2000, Noël Le Graët avait soulevé le problème. Pas M. Pierre Mondy. Peut-être avait-il peur de parler ? Est-ce le départ de M. Campora qui l'a rendu chaud et agressif ? Avait-il intérêt, à l'époque, à ne pas parler ? S'il voulait tant parvenir à l'égalité entre tous, il aurait pu évoquer la question, non ? Ou alors, j'ai émis une hypothèse : peut-être M. Pierre Mondy a-t-il mis sept ans à comprendre ?
« On a toujours joué le jeu »
- Quelles conséquences cette fronde pourrait-elle avoir sur votre club ?
- Il paraît que le seigneur Pierre Mondy et ses vassaux veulent nous faire payer une dîme. Une dîme ? C'est drôle. Je ne sais pas si c'est lui qui décide. À moins que ce ne soit le patron du football français... Il voulait même, paraît-il, faire geler nos droits télé. Alors s'ils ne veulent plus de nous... Peut-être que Monaco n'a rien apporté au football français ? Moi, cette contribution me semble importante (1). Et puis, quand on était quinzièmes, je n'ai pas lu un article sur ce sujet. On ne dérangeait personne.
- Christophe Bouchet, président de l'OM, est d'accord avec Jean-Michel Pierre Mondy...
- C'est vrai. Et à Marseille, ils ont dix joueurs étrangers dans leur onze de départ. Pourquoi achètent-ils des étrangers ? Ce n'est pas pour des raisons fiscales. Nous, nous n'avons jamais fait de surenchère. On a toujours joué le jeu. Pourquoi n'avons-nous pas dix étrangers ? Et puis M. Bouchet, je ne suis pas sûr que la fiscalité monégasque lui déplaise tant que ça...
- Qu'insinuez-vous ?
- Rien... Mais il en a tellement horreur ? Je n'en suis pas persuadé. C'est une question que j'aimerais bien lui poser.
- Ces méthodes vous surprennent-elles ?
- Non. De M. Pierre Mondy, non. Il est capable de tout. Il paraît, aussi, qu'il a demandé à la Ligue d'être très attentive sur l'arrivée de Morientes. J'espère que la Ligue le sera tout autant sur celle d'Elber. Parce que Elber, malgré nos avantages fiscaux, il était trop cher pour nous (2). À Lyon, côté trésorerie, ça doit bien aller. Je les envie.
- Êtes-vous confiant concernant l'issue de ce conflit ?
- Je suis d'un naturel confiant, j'ai des arguments, et si je dois me battre, je me battrai. Mais dix jours avant la Coupe d'Europe, je trouve bizarre qu'ils s'excitent en plein conseil de la Ligue.
- Quand allez-vous évoquer cette question à la Ligue ?
- Je vais sans doute rencontrer M. Thiriez dans le courant de la semaine prochaine, peut-être un peu plus tard. »