Il se torturait devant son écran d'ordinateur. Sur qui miser ?
Tout au long de l'année il avait amassé un joli pécule en misant systématiquement contre l'OM. Mais arrivé à la toute dernière journée, il avait comme du remord.
Tout ce qu'il avait prédit sur l'ensemble du uèbe olympien toute la saison s'était réalisé : l'échec de Gignac, l'élimination rapide en Ligue des Champignons, la perte du titre. Maintenant il s'en voulait d'avoir eu raison, son pessimisme invétéré n'ayant été qu'une carapace contre l'optimisme aveugle des autres.
Alors, pour se remplir les bourses en attendant ses 3 semaines de congès payées, il se décide à aller chercher l'odeur de l'argent qui n'en a pas ailleurs que dans les effluves caprines du Vélodrome. Puisqu'il faut toujours trouver des raisons d'y croire, le voilà qu'il allume machinalement son ordinateur pour se rendre sur son site de pari. Geste automatique. Cote, cote, cote, il se refuse de jouer la poule mouillée, imaginant pour cette dernière pouvoir s'acheter une piscine remplie de billets, ou au moins un parasol, autre que ceux qu'il remporte en collectionnant les capsules de bouteilles d'Orangina.
38è journée d'une saison qui n'en finit plus de commencer. En regardant la liste des matchs, il essaie de trouver la flamme, le petit déclic qui lui fera trouver le bon résultat. On a toujours des raisons ou des stats pour y croire, alors comme pour les couples qui se chamaillent, comme pour les voisins qui se déchirent, il fait les deux colonnes sur une feuille blanche format A4, intitulées en gros et en gras POUR et CONTRE:
Lui qu'il n'avait jamais rien gagné de sa vie. à cinq ans, il avait misé sur le mauvais canard à la pêche à la ligne de la kermesse de l'école. Il avait longtemps hésité entre le jaune et le bleu pour gagné le gros lot qui n'était toujours pas gagné. Une chance sur deux de gagner le jeux éléctronique dernier cri, donkey kong 2 dans son magnifique écrin orange, qu'il rêvait tant. Il choisi le bleu, il avait tout misé sur le bleu couleur du club de son coeur. Je crois que c'est à partir de ce jour là qu'il n'a plus réussi à être optimiste. Cette faculté à voir la vie du bon coté c'est envolé à l'instant même où ses yeux se sont posés sur le dos du petit canard en plastique bleu pour découvrir la douleur dans l'âme qu'il avait gagné le lot de consolation. Une magnifique paire de tong taille 28.
« Ebouillanter la boisson et bouger le mélange de vermicelles à obtenir le potage délicieux. Attendre la minute et déguster du bol chaud. » C’est ce qu'il avait lu avec une loupe à timbre sur le sticker collé par-dessus les idéogrammes chinois du paquet de soupe lyophilisée qui, ce soir, ferait son repas. Il zappa sur les news avec sur ses genoux le breuvage fumant qui empestait le curry chimique et lui piquait les yeux. Il vit ce président cerné aux bajoues tombantes et à la mine déconfite. La question de la clause libératoire était sur toutes les lèvres. Certaines lèvres l’auraient même recrachée sur un col blanc. Dans la lumière tamisée de l'écran, il ingurgita une lampée de potage et sentit nettement la morsure du piment aromatique sur ses glandes gustatives.
« Tout ça, ce sont que des conneries… » s’insurgeait concurremment à la tv le président à tête de chien battu.
Il recracha dans la soupe.
Ce qui était certain c'est que ce président blafard devait lui les connaître les résultats de la prochaine journée. Avec les paris, y'a bien que la mafia qui gagne à coup sûr. Qu'elle soit représentée par des triades chinoises ou des jockeys, l'entourloupe est la même. A partir d'une certaine somme, il vaut mieux s'assurer de la prédictibilité des résultats. Et ça il le savait bien, avant d'être le pauvre type qui reste l'air bête devant les résultats en pleurant son manque de lucidité, il avait joué les intermédiaires pour fiabiliser les résultats.
Joueurs, présidents, entraîneurs, arbitres, kiné, personne ne lui fermait la porte... Flamboyant dans des costumes sur-mesures, arrivant avec les derniers modèles que 4x4 consommant plus de kérosène qu'un charter d'anglais en partance pour la Costa Del Sol, c'était la frime. Et les cadeaux était somptueux ou minables selon le niveau, mais toujours inavouables. De la valise de billets au places (Ligue 1) pour "Holiday on Ice" (national), de la fille lascive (arbitre de champions league) au bon resto (président d'un club de Ligue 2), il en avait vu.
Mais on ne s'échappe pas de ce milieu comme cela.
Il avait refusé d'impliqué un joueurs brésilien dans une sombre histoire d'aire d'autoroute, il s'était exclus tout seul. Lui il avait avait de la sympathie pour ce gonze et trouvait que là, ça allait trop loin. Le boss avait piquer une colère monstre, chargé un gros bras de l'histoire de l'autoroute et un autre pour casser la gueule de notre pathétique héros.
Maintenant la seule chose à faire c'était profil bas... Tout ça pour une histoire de fierté, quand il y repense il se trouve con.
Alors pour une fois il allait jouer la gagne :
Caen - Marseille 2
Vu qu'il n'y a rien à jouer. Amusons nous un peu. Sous les couleurs du Camé Léon retrouve la patte de son auteur et relie chaque couleur à son pseudo:
-Liste des pseudos (par ordre un peu alphabétique, me prenez pas pour une tanche non plus)-
Caveman
Cynik
Elephant
El Chi
Fly
Le gagnant gagne un Séjour à l'hôtel Sofitel de Times Square (New York City) Petit déjeuner au lit Compris.
A la saison prochaine les jeunes !
Tout au long de l'année il avait amassé un joli pécule en misant systématiquement contre l'OM. Mais arrivé à la toute dernière journée, il avait comme du remord.
Tout ce qu'il avait prédit sur l'ensemble du uèbe olympien toute la saison s'était réalisé : l'échec de Gignac, l'élimination rapide en Ligue des Champignons, la perte du titre. Maintenant il s'en voulait d'avoir eu raison, son pessimisme invétéré n'ayant été qu'une carapace contre l'optimisme aveugle des autres.
Alors, pour se remplir les bourses en attendant ses 3 semaines de congès payées, il se décide à aller chercher l'odeur de l'argent qui n'en a pas ailleurs que dans les effluves caprines du Vélodrome. Puisqu'il faut toujours trouver des raisons d'y croire, le voilà qu'il allume machinalement son ordinateur pour se rendre sur son site de pari. Geste automatique. Cote, cote, cote, il se refuse de jouer la poule mouillée, imaginant pour cette dernière pouvoir s'acheter une piscine remplie de billets, ou au moins un parasol, autre que ceux qu'il remporte en collectionnant les capsules de bouteilles d'Orangina.
38è journée d'une saison qui n'en finit plus de commencer. En regardant la liste des matchs, il essaie de trouver la flamme, le petit déclic qui lui fera trouver le bon résultat. On a toujours des raisons ou des stats pour y croire, alors comme pour les couples qui se chamaillent, comme pour les voisins qui se déchirent, il fait les deux colonnes sur une feuille blanche format A4, intitulées en gros et en gras POUR et CONTRE:
Lille-Rennes
Caen-Marseille
Monaco-Lyon
St Etienne- Paris
Arles Avignon-Sochaux
Lorient-Auxerre
Bordeaux-Montpellier
Brest-Toulouse
Valenciennes-Nice
Nancy-Lens
Caen-Marseille
Monaco-Lyon
St Etienne- Paris
Arles Avignon-Sochaux
Lorient-Auxerre
Bordeaux-Montpellier
Brest-Toulouse
Valenciennes-Nice
Nancy-Lens
Lui qu'il n'avait jamais rien gagné de sa vie. à cinq ans, il avait misé sur le mauvais canard à la pêche à la ligne de la kermesse de l'école. Il avait longtemps hésité entre le jaune et le bleu pour gagné le gros lot qui n'était toujours pas gagné. Une chance sur deux de gagner le jeux éléctronique dernier cri, donkey kong 2 dans son magnifique écrin orange, qu'il rêvait tant. Il choisi le bleu, il avait tout misé sur le bleu couleur du club de son coeur. Je crois que c'est à partir de ce jour là qu'il n'a plus réussi à être optimiste. Cette faculté à voir la vie du bon coté c'est envolé à l'instant même où ses yeux se sont posés sur le dos du petit canard en plastique bleu pour découvrir la douleur dans l'âme qu'il avait gagné le lot de consolation. Une magnifique paire de tong taille 28.
« Ebouillanter la boisson et bouger le mélange de vermicelles à obtenir le potage délicieux. Attendre la minute et déguster du bol chaud. » C’est ce qu'il avait lu avec une loupe à timbre sur le sticker collé par-dessus les idéogrammes chinois du paquet de soupe lyophilisée qui, ce soir, ferait son repas. Il zappa sur les news avec sur ses genoux le breuvage fumant qui empestait le curry chimique et lui piquait les yeux. Il vit ce président cerné aux bajoues tombantes et à la mine déconfite. La question de la clause libératoire était sur toutes les lèvres. Certaines lèvres l’auraient même recrachée sur un col blanc. Dans la lumière tamisée de l'écran, il ingurgita une lampée de potage et sentit nettement la morsure du piment aromatique sur ses glandes gustatives.
« Tout ça, ce sont que des conneries… » s’insurgeait concurremment à la tv le président à tête de chien battu.
Il recracha dans la soupe.
Ce qui était certain c'est que ce président blafard devait lui les connaître les résultats de la prochaine journée. Avec les paris, y'a bien que la mafia qui gagne à coup sûr. Qu'elle soit représentée par des triades chinoises ou des jockeys, l'entourloupe est la même. A partir d'une certaine somme, il vaut mieux s'assurer de la prédictibilité des résultats. Et ça il le savait bien, avant d'être le pauvre type qui reste l'air bête devant les résultats en pleurant son manque de lucidité, il avait joué les intermédiaires pour fiabiliser les résultats.
Joueurs, présidents, entraîneurs, arbitres, kiné, personne ne lui fermait la porte... Flamboyant dans des costumes sur-mesures, arrivant avec les derniers modèles que 4x4 consommant plus de kérosène qu'un charter d'anglais en partance pour la Costa Del Sol, c'était la frime. Et les cadeaux était somptueux ou minables selon le niveau, mais toujours inavouables. De la valise de billets au places (Ligue 1) pour "Holiday on Ice" (national), de la fille lascive (arbitre de champions league) au bon resto (président d'un club de Ligue 2), il en avait vu.
Mais on ne s'échappe pas de ce milieu comme cela.
Il avait refusé d'impliqué un joueurs brésilien dans une sombre histoire d'aire d'autoroute, il s'était exclus tout seul. Lui il avait avait de la sympathie pour ce gonze et trouvait que là, ça allait trop loin. Le boss avait piquer une colère monstre, chargé un gros bras de l'histoire de l'autoroute et un autre pour casser la gueule de notre pathétique héros.
Maintenant la seule chose à faire c'était profil bas... Tout ça pour une histoire de fierté, quand il y repense il se trouve con.
Alors pour une fois il allait jouer la gagne :
Caen - Marseille 2
Vu qu'il n'y a rien à jouer. Amusons nous un peu. Sous les couleurs du Camé Léon retrouve la patte de son auteur et relie chaque couleur à son pseudo:
-Liste des pseudos (par ordre un peu alphabétique, me prenez pas pour une tanche non plus)-
Caveman
Cynik
Elephant
El Chi
Fly
Le gagnant gagne un Séjour à l'hôtel Sofitel de Times Square (New York City) Petit déjeuner au lit Compris.
A la saison prochaine les jeunes !