03-10-2011, 22:37
A défaut d'édito j'ai écrit ça, un coup de colère en temps de trêve, mais je ne sais pas si ça vaut un rond ballon , tout juste un billet... d'humeur.
C’est l’abattement.
Notre équipe, Nos pious-pious, Nos chèvres, Nos Couleurs, Nos héros, Notre Amour de Jeunesse éternel, Notre lien indéfectible et irrationnel partent salement en sucette.
Notre OM est malade, mal en points si vous permettez ce jeu de maux.
Prenons dans l’ordre du désordre :
Notre équipe: L'OM s’est « délité » selon bons nombre d’observateurs.
Délité veut dire à la base : sorti de son lit, paradoxe car on est souvent au lit pour dormir, et cette équipe se retrouverait encore plus amorphe hors du lit ?… Equipe de somnambules alors, dont le chemin ne tient qu’à un fil… On a envie de secouer le fil pour qu’ils tombent tout à fait… c’est le crédo Jem’enfootistes, le syndrome du gouffre salvateur, la théorie de l’oubliette abyssale qui engloutit le monstre dégénéré.
Nos pious-pious : c’est l’affectueuse appellation de Mama Cass notre mère à tous, repris par le chœur opiomane les jours de liesse, cette appellation aujourd’hui semble un peu nous dégoutter comme si notre tendresse avait fondu, puis noirci à l’image d’un steak oublié sur la poêle.
Nos chèvres : Le mot refleurit dans nos posts et sa consonance péjorative est aussi palpable qu'une bourse pleine de sous-entendus. On imagine bien onze caprins ruminant autour du premier poteau, bêlant devant un obscur objet du désir dénommé ballon.
Nos couleurs : Délavées assurément, nos grises mines de pénitence rehaussées par cet improbable maillot orange agrémenté de code barre de prison, ou comment rajouter au mauvais goût dans la bouche du ridicule sur le coeur.
Nos héros : Aux Armes ! Crient les virages avec autant d’effet sur les combattants qu’un jet d’urine dans les ouïes d’une table d’harmonie. Le sanglot long des violons bercent mon cœur de la langueur monotone de votre indigence.
Aux Larmes !, semblent crier nos yeux effarés par vos pointes émoussées et vos arcs débandés.
Notre Amour de jeunesse : Tu a été ce premier émoi, comme la fille du voisin, ou l'écolière assise au même pupitre par le hasard de l’alphabet, la cousine par alliance ou l’inconnue de la cabine de bain de Palavas-les-Flots. Je me souviens cette première fois de pelote et mon cœur battant, tes seins menus tâchées d’éphélides, ta salive au gout de Malabar et ton maillot ciel et blanc, je n’oublierai jamais... mais la vache aujourd’hui... comme elle mon OM…t’as vu comme t’es devenu moche!
Notre lien irrationnel : Ce cordon élastique qui repousse son point de rupture sentimentale au delà du concevable. Cette étrange peur du vide. Cette extraordinaire laxité du désenchantement qui nous fait préférer le chagrin au néant.
Notre OM : Vous, joueurs de l'OM, vous devez gagner pour nous, donner à chacun une raison de bomber le torse d’exploits qui nous reviennent de droit par le truchement d’une identification primaire et sincère. Vous êtes cette thérapie payée aux travées, à Foot Plus, ce psy dans l' annuaire des abonnés, ce besoin avide de victoire et de panache. Vous êtes la force d'un peuple peinturluré aux mêmes motifs, une écharpe nouée sur un poing vengeur, une procuration de révolte et d’oubli de la morosité quotidienne, l’huissier de justice et les parquets grinçants des palais, ou que sais-je encore du manque de crèche et de bon dieu, de la famine et du régime Ducon, du monde en guerre et de la Rue de la Paix.
Vous êtes le dernier rêve futile de surhomme tout puissant au milieu de l’arène barbare du monde et vous n’avez pas le droit d’être indigne.
Moi je suis digne… enfin je crois.
Un autre OM: Si J'osais José, Margarita, Didier, Vincent, et les autres je vous dirais de ne pas nous laisser crever dans nos cornes de brume. Les veines du cou déchirées tel Roland à Roncevaux. Selon la légende, le chevalier agonisant l'arme à la main, tenta de briser Durandal, sa glorieuse épée qui rendait si fort et vaillant contre les rochers pour qu'elle ne tombe point aux mains de l’ennemi. Prenez garde dieux du stade et idoles tatouées, peut-être tenterons-nous de fracasser notre foi en L’OM sur les pics de l’indifférence!
Post Scriptum:
L’indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l’on réserve à ceux que l’indifférence n’a pas su tuer. C. Bobin.
C’est l’abattement.
Notre équipe, Nos pious-pious, Nos chèvres, Nos Couleurs, Nos héros, Notre Amour de Jeunesse éternel, Notre lien indéfectible et irrationnel partent salement en sucette.
Notre OM est malade, mal en points si vous permettez ce jeu de maux.
Prenons dans l’ordre du désordre :
Notre équipe: L'OM s’est « délité » selon bons nombre d’observateurs.
Délité veut dire à la base : sorti de son lit, paradoxe car on est souvent au lit pour dormir, et cette équipe se retrouverait encore plus amorphe hors du lit ?… Equipe de somnambules alors, dont le chemin ne tient qu’à un fil… On a envie de secouer le fil pour qu’ils tombent tout à fait… c’est le crédo Jem’enfootistes, le syndrome du gouffre salvateur, la théorie de l’oubliette abyssale qui engloutit le monstre dégénéré.
Nos pious-pious : c’est l’affectueuse appellation de Mama Cass notre mère à tous, repris par le chœur opiomane les jours de liesse, cette appellation aujourd’hui semble un peu nous dégoutter comme si notre tendresse avait fondu, puis noirci à l’image d’un steak oublié sur la poêle.
Nos chèvres : Le mot refleurit dans nos posts et sa consonance péjorative est aussi palpable qu'une bourse pleine de sous-entendus. On imagine bien onze caprins ruminant autour du premier poteau, bêlant devant un obscur objet du désir dénommé ballon.
Nos couleurs : Délavées assurément, nos grises mines de pénitence rehaussées par cet improbable maillot orange agrémenté de code barre de prison, ou comment rajouter au mauvais goût dans la bouche du ridicule sur le coeur.
Nos héros : Aux Armes ! Crient les virages avec autant d’effet sur les combattants qu’un jet d’urine dans les ouïes d’une table d’harmonie. Le sanglot long des violons bercent mon cœur de la langueur monotone de votre indigence.
Aux Larmes !, semblent crier nos yeux effarés par vos pointes émoussées et vos arcs débandés.
Notre Amour de jeunesse : Tu a été ce premier émoi, comme la fille du voisin, ou l'écolière assise au même pupitre par le hasard de l’alphabet, la cousine par alliance ou l’inconnue de la cabine de bain de Palavas-les-Flots. Je me souviens cette première fois de pelote et mon cœur battant, tes seins menus tâchées d’éphélides, ta salive au gout de Malabar et ton maillot ciel et blanc, je n’oublierai jamais... mais la vache aujourd’hui... comme elle mon OM…t’as vu comme t’es devenu moche!
Notre lien irrationnel : Ce cordon élastique qui repousse son point de rupture sentimentale au delà du concevable. Cette étrange peur du vide. Cette extraordinaire laxité du désenchantement qui nous fait préférer le chagrin au néant.
Notre OM : Vous, joueurs de l'OM, vous devez gagner pour nous, donner à chacun une raison de bomber le torse d’exploits qui nous reviennent de droit par le truchement d’une identification primaire et sincère. Vous êtes cette thérapie payée aux travées, à Foot Plus, ce psy dans l' annuaire des abonnés, ce besoin avide de victoire et de panache. Vous êtes la force d'un peuple peinturluré aux mêmes motifs, une écharpe nouée sur un poing vengeur, une procuration de révolte et d’oubli de la morosité quotidienne, l’huissier de justice et les parquets grinçants des palais, ou que sais-je encore du manque de crèche et de bon dieu, de la famine et du régime Ducon, du monde en guerre et de la Rue de la Paix.
Vous êtes le dernier rêve futile de surhomme tout puissant au milieu de l’arène barbare du monde et vous n’avez pas le droit d’être indigne.
Moi je suis digne… enfin je crois.
Un autre OM: Si J'osais José, Margarita, Didier, Vincent, et les autres je vous dirais de ne pas nous laisser crever dans nos cornes de brume. Les veines du cou déchirées tel Roland à Roncevaux. Selon la légende, le chevalier agonisant l'arme à la main, tenta de briser Durandal, sa glorieuse épée qui rendait si fort et vaillant contre les rochers pour qu'elle ne tombe point aux mains de l’ennemi. Prenez garde dieux du stade et idoles tatouées, peut-être tenterons-nous de fracasser notre foi en L’OM sur les pics de l’indifférence!
Post Scriptum:
L’indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l’on réserve à ceux que l’indifférence n’a pas su tuer. C. Bobin.
En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils