21-02-2012, 12:54
Samedi dernier, je rentrais à peine du sacrosaint entrainement de mon poilu à exactement 18h47. A peine déchaussé de mes crampons, je démarrais mon pc flambant neuf pour me connecter sur le nouvel opiOM qui l’était tout autant. Triste nouvelle lorsque je constatais qu’il n’y avait pas le moindre édito qui pointait le bout de son nez. Quelle curieuse façon de fêter notre pendaison de crémaillère, il me restait à peine 2h13 pour tenter de pondre un truc aussi rapidement qu’un passement de jambe de Brandao. Allez, disons 2 heures histoire de ne pas rater l’avant match, les compos, les complaintes de Keygnir, les petits mots de remerciements qui vont droit au cœur quand on réussit une prose qui va droit au but. 2 heures, ça fait quand même un peu short pour ouvrir le bal des éditos chez nos nouveaux anciens amis de l’olympien et fournir un papier décent assorti au nouveau mobilier. Est-ce qu’on a laissé deux heures à Einstein pour écrire la théorie de la relativité ? Est-ce que Fanfarlo et Cynik ont eu seulement deux heures pour nous migrer dans notre nouveau loft ? Est-ce que Le_filtre a eu deux petites heures pour son dernier apéro ? Est-ce qu’Haydjan a eu deux heures pour s’épiler le torse ? J’en doute. Le premier édito de la nouvelle ère olympiOMesque risquait fort d’être à l’image des pieds nickelés qui couchent sur la paillasse… Un édito de branleur.
2 heures… ça me rappelle le lycée, les interrogations écrites où tu te retrouves sec devant ta copie qui te nargue de son immaculée blancheur. 2 heures à devoir cogiter sur des sujets aussi différents que la formule d’Ostrogradsky en termes de formes différentielles et de champs de vecteurs, les bienfaits des proportions stœchiométriques ou plus simplement divaguer à méditer sur des sujets aussi profond qu’une pensée d’Anaxagore « l’homme pense parce qu’il a une main » 2 heures… C’est beaucoup et peu de chose à la fois. Ça peut paraitre une éternité quand tu attends ton train sur le quai de la gare sous un vent glacial. Ça peut te sembler être un souffle, une légère brise, lorsque tu t’évades une coupe de champagne à la main enivré par les doux baisers d’une charmante demoiselle en nuisette dans un appartement new-yorkais. Le temps n’est qu’une bulle qui se dilate et se rétracte au grès de nos humeurs. Ce temps taquin, à l’esprit de contradiction ultime, avance sempiternellement à contre-sens de nos aspirations. Ce que l’on voudrait éternel s’avère éphémère, Ce que l’on souhaiterait rapide et sans douleur s’étire à n’en plus finir.
Mes divagations me poussaient à faire une pause, je décidais donc de partir vagabonder dans nos nouveaux locaux. A peine le temps de saluer les nouvelles ouvreuses que je recevais un mp (message privé pour les newbies). Fly se proposait de nous faire profiter de sa prose pour l’édito du match. Une aubaine, j’allais pouvoir retourner me la couler douce, descendre dans le salon et me servir un double whisky que je dégusterai en me régalant des nouvelles aventures de l’inégalable Bouli. Toutefois, mon esprit taquin continuait à me tarabuster. Que faire de ces quelques lignes fraichement grattées à la volée ? Elles n’ont ni queue, ni tête mais elles n’en demeurent pas moins vivantes derrière mon écran. Devais-je m’arrêter tout de go et balancer tout ça dans la corbeille ? Devais-je m’auto-avorter, me faire hara-kiri ? Je me parlais à moi-même… Je dialoguais avec mon écran avec la complicité de mes doigts qui faisaient sécession et ne voulaient plus s’arrêter d’écrire. Ils ne voulaient pas être les témoins, les complices d’un éditoticide annoncé. Je me forçai à me sortir les doigts du… ….clavier et les coinça sous mes fesses pour les immobiliser. 3 minutes plus tard, mon fond d’écran se déclencha, des lettres de sang écrivaient « Caveman m’a tuer » 2 heures c’est le temps qu’il m’aura fallu pour me rendre schizophrène. Ce qui devait-être un édito en mode pompier pour faire perdurer autant que faire se peut les éditos d’avant match, vire en cauchemar. Je crois que je fais un backdraft cérébral.
Finalement, deux heures, c’est juste le temps qu’il m’aura fallu pour me remettre dans la peau d’un supporter de l’OM. Un fou qui a suspendu son temps par deux fois lors de deux soirs de mai 93 et oscille depuis entre joie et colère, honte et fierté.
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! » Lamartine
2 heures… ça me rappelle le lycée, les interrogations écrites où tu te retrouves sec devant ta copie qui te nargue de son immaculée blancheur. 2 heures à devoir cogiter sur des sujets aussi différents que la formule d’Ostrogradsky en termes de formes différentielles et de champs de vecteurs, les bienfaits des proportions stœchiométriques ou plus simplement divaguer à méditer sur des sujets aussi profond qu’une pensée d’Anaxagore « l’homme pense parce qu’il a une main » 2 heures… C’est beaucoup et peu de chose à la fois. Ça peut paraitre une éternité quand tu attends ton train sur le quai de la gare sous un vent glacial. Ça peut te sembler être un souffle, une légère brise, lorsque tu t’évades une coupe de champagne à la main enivré par les doux baisers d’une charmante demoiselle en nuisette dans un appartement new-yorkais. Le temps n’est qu’une bulle qui se dilate et se rétracte au grès de nos humeurs. Ce temps taquin, à l’esprit de contradiction ultime, avance sempiternellement à contre-sens de nos aspirations. Ce que l’on voudrait éternel s’avère éphémère, Ce que l’on souhaiterait rapide et sans douleur s’étire à n’en plus finir.
Mes divagations me poussaient à faire une pause, je décidais donc de partir vagabonder dans nos nouveaux locaux. A peine le temps de saluer les nouvelles ouvreuses que je recevais un mp (message privé pour les newbies). Fly se proposait de nous faire profiter de sa prose pour l’édito du match. Une aubaine, j’allais pouvoir retourner me la couler douce, descendre dans le salon et me servir un double whisky que je dégusterai en me régalant des nouvelles aventures de l’inégalable Bouli. Toutefois, mon esprit taquin continuait à me tarabuster. Que faire de ces quelques lignes fraichement grattées à la volée ? Elles n’ont ni queue, ni tête mais elles n’en demeurent pas moins vivantes derrière mon écran. Devais-je m’arrêter tout de go et balancer tout ça dans la corbeille ? Devais-je m’auto-avorter, me faire hara-kiri ? Je me parlais à moi-même… Je dialoguais avec mon écran avec la complicité de mes doigts qui faisaient sécession et ne voulaient plus s’arrêter d’écrire. Ils ne voulaient pas être les témoins, les complices d’un éditoticide annoncé. Je me forçai à me sortir les doigts du… ….clavier et les coinça sous mes fesses pour les immobiliser. 3 minutes plus tard, mon fond d’écran se déclencha, des lettres de sang écrivaient « Caveman m’a tuer » 2 heures c’est le temps qu’il m’aura fallu pour me rendre schizophrène. Ce qui devait-être un édito en mode pompier pour faire perdurer autant que faire se peut les éditos d’avant match, vire en cauchemar. Je crois que je fais un backdraft cérébral.
Finalement, deux heures, c’est juste le temps qu’il m’aura fallu pour me remettre dans la peau d’un supporter de l’OM. Un fou qui a suspendu son temps par deux fois lors de deux soirs de mai 93 et oscille depuis entre joie et colère, honte et fierté.
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! » Lamartine