24-03-2012, 09:15
Il y a sept ans déjà, en janvier 2005, notre OM rencontrait son rival azuréen et l’atmosphère autour du stade était délétère. Les résultats se faisaient attendre, la révolte enflait, mais il est de notoriété publique que « L’homme a naturellement des ennuis. Il vient au monde en pleurant, et le quitte en grognant. »
Je m’étais donc penché sur l’attitude du supporter qui se déplace pour encourager son équipe favorite :
« Il existe de nombreuses façons d’appréhender un match, on peut le suivre agglutiné avec d’autres congénères dans une atmosphère chaude et opiacée d’un bistrot de quartier, l’apprécier confortablement installé sur le canapé du salon, muni des indispensables outils de survie qui caractérisent le titulaire du BEPC : Bière, Écharpe, Pizza, Cigarette…
Il y a enfin le nec plus ultra ( mec plus ultra pour les virages ), le fin du fin, le top du top, l’extase zénithale, le summOM quoi ! La soirée au Vélodrome.
Ca commence moderato par une préparation minutieuse qui conditionne le bon déroulement de la soirée. On s’habille en conséquence, d’aucuns font dans la couleur d’autres, plus sobres, privilégient le confort, mais tous se retrouvent sur le chemin qui mène au lieu du culte. On distingue le pèlerin à son accoutrement, l’écharpe en guise de coquille St Jacques, le sandwich au saucisson lui tenant lieu de bâton !
L’approche du sanctuaire varie en fonction des personnalités, certains, solitaires, pressent le pas d’autres, solidaires, flânent en famille.
Un point commun cependant les rassemble, le bonheur d’être là, de retrouver cette émotion, de la partager avec d’autres coreligionnaires. C’est notre promenade des gens gais !
Le stade, vu du parvis, ressemble à un vaisseau spatial, une nef intersidérale qui allume des étoiles dans les yeux des enfants et le supporter qui se rend au stade est un éternel adolescent.
On pénètre enfin dans cet étrange vaisseau, la montée des marches qui mènent au nirvana est sans nul doute le meilleur moment de la soirée. On perçoit dans cet univers froid de béton le bruissement du stade qui provient de cette lumière là-bas tout en haut. Enfin par l’ouverture sacrée on découvre le rectangle vert sur lequel s’agitent de minuscules petits bonhommes, des rouges d’un côté des blancs de l’autre. Après son escalade le supporter lui est un mélange des deux, il est rosé !
Les retrouvailles avec les compagnons de travée sont simples : on se salue, on se tutoie alors qu’on ignore le plus souvent le nom du voisin, mais là les barrières tombent.
Les plus organisés sortent de leurs poches la composition des équipes découpée le matin même dans le quotidien régional (national pour les plus équipés), d’autres, observateurs, suivent l’échauffement des joueurs afin de distinguer les titulaires des remplaçants.
Puis les équipes pénètrent enfin, pour de bon, dans l’arène, les virages tifosent à qui mieux mieux le spectateur des latérales émerveillé, unit dans ses applaudissements les animations et ses idoles. »
Rien n’a changé dans le regard du supporter optimiste, hormis la couleur du maillot qui n’est plus souvent blanche…et les tifos qui n’agiteront pas les virages.
La grève des encouragements, voila bien un concept qui m’échappe
SUPPORTER : verbe transitif, avoir sur soi le poids, la charge de quelque chose…emprunté au bas latin supportare « soutenir » et « souffrir, tolérer, endurer »
Le temps et la patience adoucissant les plus cruelles blessures, je ne doute pas un seul instant qu’une victoire en terre azuréenne redonnera de la voix aux mutiques disciplinés et sept années après actualisera ce texte prémonitoire.
« Les nuages n’encombrent plus le terrain ils se contentent de cacher dans le ciel la lune de fiel. Les supporters sont ravis (au lit pour les couches tôt). Les plus réfractaires, quand on les cuisine, jurent leurs grands dieux qu’ils n’ont jamais été fâchés : " Avec eux brouillés ? Vous voulez rire ! ".
Certains groupes de supporters rigolards entonnent " L’humour est enfant de nos haines ". La paix est revenue sur le temple du football. L’examen est réussi, oubliée l’aversion latine. Amis supporters n’oubliez pas qu’il ne faut jamais faire contre mauvaise fortune rancœur. »
La victoire de l’OM étant chose acquise, les brestois à domicile auront du mal à se défaire de la tactique hérisson de Jean Fernandez qui arrachera un nul, Lyon requinqué mais fatigué par la Coupe de France va se faire cueillir à domicile par des lionceaux doubiens aux dents de nouveau acérées.
Ajaccio sur son terrain bosselé va surprendre des lorientais adeptes du synthétique, Montpellier en perte de vitesse va concéder le nul aux rapides contre-attaques stéphanoises, Evian arrachera le nul à des Lillois maladroits, Valencienne en mal de points restera intraitable à domicile, Dijon va replonger Caen dans la zone dangereuse, Toulouse ne va faire qu’une bouchée d’Auxerre malgré Jean-Guy et enfin les bordelais et leur maître tacticien Francis Gillot vont contraindre les parisiens à un nul peu honorifique et empourprer les bonnes joues de leur entraineur.
Je m’étais donc penché sur l’attitude du supporter qui se déplace pour encourager son équipe favorite :
« Il existe de nombreuses façons d’appréhender un match, on peut le suivre agglutiné avec d’autres congénères dans une atmosphère chaude et opiacée d’un bistrot de quartier, l’apprécier confortablement installé sur le canapé du salon, muni des indispensables outils de survie qui caractérisent le titulaire du BEPC : Bière, Écharpe, Pizza, Cigarette…
Il y a enfin le nec plus ultra ( mec plus ultra pour les virages ), le fin du fin, le top du top, l’extase zénithale, le summOM quoi ! La soirée au Vélodrome.
Ca commence moderato par une préparation minutieuse qui conditionne le bon déroulement de la soirée. On s’habille en conséquence, d’aucuns font dans la couleur d’autres, plus sobres, privilégient le confort, mais tous se retrouvent sur le chemin qui mène au lieu du culte. On distingue le pèlerin à son accoutrement, l’écharpe en guise de coquille St Jacques, le sandwich au saucisson lui tenant lieu de bâton !
L’approche du sanctuaire varie en fonction des personnalités, certains, solitaires, pressent le pas d’autres, solidaires, flânent en famille.
Un point commun cependant les rassemble, le bonheur d’être là, de retrouver cette émotion, de la partager avec d’autres coreligionnaires. C’est notre promenade des gens gais !
Le stade, vu du parvis, ressemble à un vaisseau spatial, une nef intersidérale qui allume des étoiles dans les yeux des enfants et le supporter qui se rend au stade est un éternel adolescent.
On pénètre enfin dans cet étrange vaisseau, la montée des marches qui mènent au nirvana est sans nul doute le meilleur moment de la soirée. On perçoit dans cet univers froid de béton le bruissement du stade qui provient de cette lumière là-bas tout en haut. Enfin par l’ouverture sacrée on découvre le rectangle vert sur lequel s’agitent de minuscules petits bonhommes, des rouges d’un côté des blancs de l’autre. Après son escalade le supporter lui est un mélange des deux, il est rosé !
Les retrouvailles avec les compagnons de travée sont simples : on se salue, on se tutoie alors qu’on ignore le plus souvent le nom du voisin, mais là les barrières tombent.
Les plus organisés sortent de leurs poches la composition des équipes découpée le matin même dans le quotidien régional (national pour les plus équipés), d’autres, observateurs, suivent l’échauffement des joueurs afin de distinguer les titulaires des remplaçants.
Puis les équipes pénètrent enfin, pour de bon, dans l’arène, les virages tifosent à qui mieux mieux le spectateur des latérales émerveillé, unit dans ses applaudissements les animations et ses idoles. »
Rien n’a changé dans le regard du supporter optimiste, hormis la couleur du maillot qui n’est plus souvent blanche…et les tifos qui n’agiteront pas les virages.
La grève des encouragements, voila bien un concept qui m’échappe
SUPPORTER : verbe transitif, avoir sur soi le poids, la charge de quelque chose…emprunté au bas latin supportare « soutenir » et « souffrir, tolérer, endurer »
Le temps et la patience adoucissant les plus cruelles blessures, je ne doute pas un seul instant qu’une victoire en terre azuréenne redonnera de la voix aux mutiques disciplinés et sept années après actualisera ce texte prémonitoire.
« Les nuages n’encombrent plus le terrain ils se contentent de cacher dans le ciel la lune de fiel. Les supporters sont ravis (au lit pour les couches tôt). Les plus réfractaires, quand on les cuisine, jurent leurs grands dieux qu’ils n’ont jamais été fâchés : " Avec eux brouillés ? Vous voulez rire ! ".
Certains groupes de supporters rigolards entonnent " L’humour est enfant de nos haines ". La paix est revenue sur le temple du football. L’examen est réussi, oubliée l’aversion latine. Amis supporters n’oubliez pas qu’il ne faut jamais faire contre mauvaise fortune rancœur. »
La victoire de l’OM étant chose acquise, les brestois à domicile auront du mal à se défaire de la tactique hérisson de Jean Fernandez qui arrachera un nul, Lyon requinqué mais fatigué par la Coupe de France va se faire cueillir à domicile par des lionceaux doubiens aux dents de nouveau acérées.
Ajaccio sur son terrain bosselé va surprendre des lorientais adeptes du synthétique, Montpellier en perte de vitesse va concéder le nul aux rapides contre-attaques stéphanoises, Evian arrachera le nul à des Lillois maladroits, Valencienne en mal de points restera intraitable à domicile, Dijon va replonger Caen dans la zone dangereuse, Toulouse ne va faire qu’une bouchée d’Auxerre malgré Jean-Guy et enfin les bordelais et leur maître tacticien Francis Gillot vont contraindre les parisiens à un nul peu honorifique et empourprer les bonnes joues de leur entraineur.