13-04-2012, 09:54
Important l’étroit poing qui sauve notre face
Quand on est dans le ring, en victime asservie
Un déluge de coups nous cueillant à l’envi
Cantonné dans les cordes, on réduit la surface.
Groggy saoulé de coup, onze rounds qu’il tabasse
L’adversaire sans pitié frappe sans préavis
Jusqu’au dernier soupir, il raréfie la vie
Inexorablement, féroce il nous fracasse.
On est demi-conscient, la tête dans les vapes
En attendant passif qu’un dernier coup nous happe
Oublier les stigmates pour espérer un signe
Va-t-il se fatiguer et nous lâcher la grappe
Repu de son festin, arrêter ses agapes
Afin qu’on articule l’ultime chant du cygne ?
-----------------------------------------------
Cette interrogation donne quelques réponses
Le sombre pessimiste sait que tout est fini ;
En début de saison devinant l’agonie
Il troque les lauriers pour des rameaux de ronces
Il s’en trouve grandi quand l’équipe s’enfonce
Les bénis de jadis, on voue aux gémonies
Les bannis d’aujourd’hui sont pour toujours honnis
Je vous l’avais bien dit, en ultime réponse.
La vie n’est pas facile pour l’hypocondriaque
Qui rêve de voir marquer André-Pierre Gignac
Il n’est pas encore prêt d’avoir tout son content.
Ses nuits sont tourmentées, il devient insomniaque
Un peu de mort-aux-rats, un verre d’ammoniaque
Arsenic ou ciguë en guise de remontant ?
-----------------------------------------------
Il y a l’économiste, qui recompte ses sous
La suite de défaites c’est du manque à gagner
Mais ses bonnes paroles ne touchent que les gars niais
On s’appauvrit très vite en jouant les Picsous.
Et le trésor de guerre rapidement dissous
On n’a plus trop de graine là-haut dans le grenier
On serre la ceinture, on compte les deniers
Et le caissier en chef, n’est pas prêt d’être absous.
Dans le fourreau le glaive, on ressort l’économe
En une de Canal pluche qu’à présent l’écho nomme
La corvée des patates nous a rendus bien chiches
Tapage médiatique et loufoque barnum
Au fond de notre cave on range les magnums
Un être sans avoir ne côtoie plus les riches.
-----------------------------------------------
Pour le jemenfoutiste le match n’a pas eu lieu
Il est bien trop prudent pour se prendre la tête
De Mozart ou de Brahms savoure le quintette
De cette comédie il est à mille lieues
Fuyant la capitale, il paresse en banlieue
Cultivant son jardin se régale en esthète
Du chant du rossignol ou d’un bébé qui tète
Il savoure sa vie loin de tous ces bilieux
De sa passion lointaine désormais insensible
Son but n’étant plus là, il redevient sans cible
Il goûte enfin le frais pour oublier le rance.
Quand on tourne le dos, on devient invincible
Lâcher tous ses fardeaux rend la vie plus possible
Souffrance, indignation et puis l’indifférence.
-----------------------------------------------
Dans cette galerie se terre l’optimiste
La foi bien chevillé, il mène son combat
De ses belles couleurs il en est bien baba
Par ces jours de tempête, il passe pour fumiste.
Ainsi qu’il soit nanti ou miteux érémiste
Il rêve de trouver la cache d’Ali-Baba
Rajouter des trophées dans son petit cabas
Sa confiance affermie le rend légitimiste.
Son optimisme à lui est un devoir moral
Même roué de coups bombant le pectoral
Contre vents et marées jamais il ne chavire
Inexorablement en quête du Graal
Refusant de subir cet effet de spirale
Solide sur la barre, il garde le navire.
-----------------------------------------------
Et voici tout le charme d’une folle passion
Autant de caractères, autant d’officiants
Elle appartient à tous, aucun n’est omniscient
Chacun de son côté définit son sillon.
Quand on est dans le ring, en victime asservie
Un déluge de coups nous cueillant à l’envi
Cantonné dans les cordes, on réduit la surface.
Groggy saoulé de coup, onze rounds qu’il tabasse
L’adversaire sans pitié frappe sans préavis
Jusqu’au dernier soupir, il raréfie la vie
Inexorablement, féroce il nous fracasse.
On est demi-conscient, la tête dans les vapes
En attendant passif qu’un dernier coup nous happe
Oublier les stigmates pour espérer un signe
Va-t-il se fatiguer et nous lâcher la grappe
Repu de son festin, arrêter ses agapes
Afin qu’on articule l’ultime chant du cygne ?
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Cette interrogation donne quelques réponses
Le sombre pessimiste sait que tout est fini ;
En début de saison devinant l’agonie
Il troque les lauriers pour des rameaux de ronces
Il s’en trouve grandi quand l’équipe s’enfonce
Les bénis de jadis, on voue aux gémonies
Les bannis d’aujourd’hui sont pour toujours honnis
Je vous l’avais bien dit, en ultime réponse.
La vie n’est pas facile pour l’hypocondriaque
Qui rêve de voir marquer André-Pierre Gignac
Il n’est pas encore prêt d’avoir tout son content.
Ses nuits sont tourmentées, il devient insomniaque
Un peu de mort-aux-rats, un verre d’ammoniaque
Arsenic ou ciguë en guise de remontant ?
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Il y a l’économiste, qui recompte ses sous
La suite de défaites c’est du manque à gagner
Mais ses bonnes paroles ne touchent que les gars niais
On s’appauvrit très vite en jouant les Picsous.
Et le trésor de guerre rapidement dissous
On n’a plus trop de graine là-haut dans le grenier
On serre la ceinture, on compte les deniers
Et le caissier en chef, n’est pas prêt d’être absous.
Dans le fourreau le glaive, on ressort l’économe
En une de Canal pluche qu’à présent l’écho nomme
La corvée des patates nous a rendus bien chiches
Tapage médiatique et loufoque barnum
Au fond de notre cave on range les magnums
Un être sans avoir ne côtoie plus les riches.
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Pour le jemenfoutiste le match n’a pas eu lieu
Il est bien trop prudent pour se prendre la tête
De Mozart ou de Brahms savoure le quintette
De cette comédie il est à mille lieues
Fuyant la capitale, il paresse en banlieue
Cultivant son jardin se régale en esthète
Du chant du rossignol ou d’un bébé qui tète
Il savoure sa vie loin de tous ces bilieux
De sa passion lointaine désormais insensible
Son but n’étant plus là, il redevient sans cible
Il goûte enfin le frais pour oublier le rance.
Quand on tourne le dos, on devient invincible
Lâcher tous ses fardeaux rend la vie plus possible
Souffrance, indignation et puis l’indifférence.
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Dans cette galerie se terre l’optimiste
La foi bien chevillé, il mène son combat
De ses belles couleurs il en est bien baba
Par ces jours de tempête, il passe pour fumiste.
Ainsi qu’il soit nanti ou miteux érémiste
Il rêve de trouver la cache d’Ali-Baba
Rajouter des trophées dans son petit cabas
Sa confiance affermie le rend légitimiste.
Son optimisme à lui est un devoir moral
Même roué de coups bombant le pectoral
Contre vents et marées jamais il ne chavire
Inexorablement en quête du Graal
Refusant de subir cet effet de spirale
Solide sur la barre, il garde le navire.
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Et voici tout le charme d’une folle passion
Autant de caractères, autant d’officiants
Elle appartient à tous, aucun n’est omniscient
Chacun de son côté définit son sillon.