27-01-2023, 11:45
Marseille a peur ! Ou pas...
Pour le compte de la 20ème journée du championnat de France, l'armada monégasque au complet (sauf Camara suspendu) se présente au Vélodrome dans un duel alléchant entre le 3e et le 4e de Ligue 1. Seuls cinq points séparent les deux clubs au classement et le match aller, forcément spectaculaire, a donné lieu à une victoire quasi inespérée de l'OM dans un stade Louis II acquis à sa cause. Si ce match peut représenter un accélérateur dans la deuxième partie de saison des olympiens et s'il s'annonce déjà plus qu'important pour la qualification européenne future, c'est l'occasion pour nous de sortir un peu de la fiction pour privilégier un sujet plus terre à terre. Petit focus, donc, sur le facteur X de notre OM cette saison : Igor Tudor. Nous ne nous ferons pas que des amis, mais force est de constater que l'entraîneur croate a su enterrer plusieurs problèmes depuis son arrivée.
Pourquoi est-il un "as de la mise en bière" ? Après un début de carrière à l'OM poussif lors des matches amicaux estivaux, Igor a essuyé sans mot dire les sifflets du Vélodrome lors de la première journée de L1. Depuis, le mea culpa s'impose pour tout le monde ! Non seulement Tudor a su faire oublier ces débuts compliqués et peu rassurants pour le public, mais il a réussi l'exploit d'éclipser le souvenir de son prédécesseur au poste. Parti en claquant la porte, Jorge Sampaoli a laissé l'image (surfaite ?) d'un coach porté sur la possession et l'attaque. Après sa saison plutôt aboutie et récompensée par une qualification en Ligue des Champions, dure était la tâche de récupérer le strapontin d'entraîneur de l'OM. Tudor l'a fait avec humilité et confiance en ses valeurs pour mettre en bière les doutes et le ressentiment de départ.
Ainsi, l'OM a fait son meilleur début de saison depuis l'émergence de ce millénaire, avec 42 points en 19 matches, vient d'enchaîner huit victoires consécutives et se permet même de rêver à des lendemains enchantés en Ligue 1 ou en Coupe de France. Nous en oublierions presque la mésaventure dans la compétition européenne reine et cette dernière minute fatidique face à l'Eintracht Francfort, éliminant les marseillais de toute coupe d'Europe sur un énorme manque de concentration. Comment ne pas évoquer les défaites successives face au PSG, Lens et Ajaccio ? Un trou d'air ? Des circonstances défavorables ? Un manque de réussite ? Au final, elles rendent cet OM de Tudor encore plus humain à l'heure où certains médias ou entraîneurs adverses évoquent un "rouleau compresseur". Ne pas avoir la mémoire courte en sport.
Lors d'entretiens avec les médias et notamment hier en conférence de presse, Igor a aussi eu le cran de pousser des gueulantes pour enterrer les velléités journalistiques de détourner l'attention sur des sujets mineurs ou totalement à côté de la plaque selon lui. Il faut avouer le plaisir de voir un coach franc et focalisé sur ses objectifs. Agressif sur l'homme, comme il l'était sur les terrains, comme son équipe peut l'être dans son pressing incessant. Tudor est en effet surtout le fossoyeur des idées préconçues et du scepticisme que nous avouons avoir ressenti. Il était considéré comme un homme rigide, dur, inflexible sur ses idées et exigeant dans le travail. Cela ne rimait pas forcément avec un jeu attractif et une équipe pleine de ressources pour régaler les supporters olympiens.
Pourtant, six mois après, il faut concéder que la plus grande force de l'OM réside dans le spectacle perpétuel donné grâce à un pressing incessant, une bonne agressivité, de l'envie, une volonté d'aller de l'avant et une certaine sérénité qui se dégage de cette équipe. Rares sont les OM de ces dernières années à nous avoir permis de regarder des rencontres sans trembler sur plusieurs semaines. Il faut s'habituer à tout. Mieux, quand la paire de pistons Tavares-Clauss est indisponible, Tudor aligne Kolasinac et Under qui font oublier les deux titulaires coutumiers. Nous assistons à la renaissance de Veretout, à la confirmation de Rongier (qui tape à la porte des bleus selon certaines rumeurs), à la magnificence d'un MBemba stratosphérique, aux progrès de Gigot et Balerdi. Tout ceci ne peut être du pur hasard. D'Albert Emon à Sampaoli, en passant par Perrin, Bielsa, Michel, Gerets, la caution Marseillaise, Garcia, Villas-Boas, Fernandez, Baup, l'histoire du club phocéen regorge d'entraîneurs différents qui ont plus ou moins insufflé un style à leur équipe sur le pré vert. Dans le football moderne, ce poste est primordial et Tudor apporte une plus-value de façon indiscutable à son escouade. Cette équipe montre du caractère et applique la devise du club comme il se doit. Promesse tenue de la part du Président Longoria, alors que le changement de coach laissait perplexe, tout comme cette certitude de mettre en place un jeu plus direct prônant le DROIT AU BUT si cher à Marseille.
Pour revenir au terrain, si les derniers matches ont été plutôt dominés par l'OM avec beaucoup de possession, attendons-nous à une toute autre limonade face à l'AS Monaco. Nous ne ferons pas le coup d'inciter à ajouter à cette "limo" un petit sirop de grenadine avant la mise en bière. Trop facile. Ceci dit, les monégasques restent sur une victoire 7-1 lors de la rencontre précédente en L1 et forment une équipe solide, qui aime posséder le ballon avec d'excellents footballeurs en son sein. L'opportunité est donc belle pour les joueurs de Tudor de distancer Monaco au classement en profitant du côté joueur de leurs adversaires pour leur planter des contres et faire sauter le casino ! Pour ce faire, il faudra y mettre tous les ingrédients habituels du cocktail détonant de l'OM 2022-2023 et celui-ci est à boire sans modération...
Pour le compte de la 20ème journée du championnat de France, l'armada monégasque au complet (sauf Camara suspendu) se présente au Vélodrome dans un duel alléchant entre le 3e et le 4e de Ligue 1. Seuls cinq points séparent les deux clubs au classement et le match aller, forcément spectaculaire, a donné lieu à une victoire quasi inespérée de l'OM dans un stade Louis II acquis à sa cause. Si ce match peut représenter un accélérateur dans la deuxième partie de saison des olympiens et s'il s'annonce déjà plus qu'important pour la qualification européenne future, c'est l'occasion pour nous de sortir un peu de la fiction pour privilégier un sujet plus terre à terre. Petit focus, donc, sur le facteur X de notre OM cette saison : Igor Tudor. Nous ne nous ferons pas que des amis, mais force est de constater que l'entraîneur croate a su enterrer plusieurs problèmes depuis son arrivée.
Pourquoi est-il un "as de la mise en bière" ? Après un début de carrière à l'OM poussif lors des matches amicaux estivaux, Igor a essuyé sans mot dire les sifflets du Vélodrome lors de la première journée de L1. Depuis, le mea culpa s'impose pour tout le monde ! Non seulement Tudor a su faire oublier ces débuts compliqués et peu rassurants pour le public, mais il a réussi l'exploit d'éclipser le souvenir de son prédécesseur au poste. Parti en claquant la porte, Jorge Sampaoli a laissé l'image (surfaite ?) d'un coach porté sur la possession et l'attaque. Après sa saison plutôt aboutie et récompensée par une qualification en Ligue des Champions, dure était la tâche de récupérer le strapontin d'entraîneur de l'OM. Tudor l'a fait avec humilité et confiance en ses valeurs pour mettre en bière les doutes et le ressentiment de départ.
Ainsi, l'OM a fait son meilleur début de saison depuis l'émergence de ce millénaire, avec 42 points en 19 matches, vient d'enchaîner huit victoires consécutives et se permet même de rêver à des lendemains enchantés en Ligue 1 ou en Coupe de France. Nous en oublierions presque la mésaventure dans la compétition européenne reine et cette dernière minute fatidique face à l'Eintracht Francfort, éliminant les marseillais de toute coupe d'Europe sur un énorme manque de concentration. Comment ne pas évoquer les défaites successives face au PSG, Lens et Ajaccio ? Un trou d'air ? Des circonstances défavorables ? Un manque de réussite ? Au final, elles rendent cet OM de Tudor encore plus humain à l'heure où certains médias ou entraîneurs adverses évoquent un "rouleau compresseur". Ne pas avoir la mémoire courte en sport.
Lors d'entretiens avec les médias et notamment hier en conférence de presse, Igor a aussi eu le cran de pousser des gueulantes pour enterrer les velléités journalistiques de détourner l'attention sur des sujets mineurs ou totalement à côté de la plaque selon lui. Il faut avouer le plaisir de voir un coach franc et focalisé sur ses objectifs. Agressif sur l'homme, comme il l'était sur les terrains, comme son équipe peut l'être dans son pressing incessant. Tudor est en effet surtout le fossoyeur des idées préconçues et du scepticisme que nous avouons avoir ressenti. Il était considéré comme un homme rigide, dur, inflexible sur ses idées et exigeant dans le travail. Cela ne rimait pas forcément avec un jeu attractif et une équipe pleine de ressources pour régaler les supporters olympiens.
Pourtant, six mois après, il faut concéder que la plus grande force de l'OM réside dans le spectacle perpétuel donné grâce à un pressing incessant, une bonne agressivité, de l'envie, une volonté d'aller de l'avant et une certaine sérénité qui se dégage de cette équipe. Rares sont les OM de ces dernières années à nous avoir permis de regarder des rencontres sans trembler sur plusieurs semaines. Il faut s'habituer à tout. Mieux, quand la paire de pistons Tavares-Clauss est indisponible, Tudor aligne Kolasinac et Under qui font oublier les deux titulaires coutumiers. Nous assistons à la renaissance de Veretout, à la confirmation de Rongier (qui tape à la porte des bleus selon certaines rumeurs), à la magnificence d'un MBemba stratosphérique, aux progrès de Gigot et Balerdi. Tout ceci ne peut être du pur hasard. D'Albert Emon à Sampaoli, en passant par Perrin, Bielsa, Michel, Gerets, la caution Marseillaise, Garcia, Villas-Boas, Fernandez, Baup, l'histoire du club phocéen regorge d'entraîneurs différents qui ont plus ou moins insufflé un style à leur équipe sur le pré vert. Dans le football moderne, ce poste est primordial et Tudor apporte une plus-value de façon indiscutable à son escouade. Cette équipe montre du caractère et applique la devise du club comme il se doit. Promesse tenue de la part du Président Longoria, alors que le changement de coach laissait perplexe, tout comme cette certitude de mettre en place un jeu plus direct prônant le DROIT AU BUT si cher à Marseille.
Pour revenir au terrain, si les derniers matches ont été plutôt dominés par l'OM avec beaucoup de possession, attendons-nous à une toute autre limonade face à l'AS Monaco. Nous ne ferons pas le coup d'inciter à ajouter à cette "limo" un petit sirop de grenadine avant la mise en bière. Trop facile. Ceci dit, les monégasques restent sur une victoire 7-1 lors de la rencontre précédente en L1 et forment une équipe solide, qui aime posséder le ballon avec d'excellents footballeurs en son sein. L'opportunité est donc belle pour les joueurs de Tudor de distancer Monaco au classement en profitant du côté joueur de leurs adversaires pour leur planter des contres et faire sauter le casino ! Pour ce faire, il faudra y mettre tous les ingrédients habituels du cocktail détonant de l'OM 2022-2023 et celui-ci est à boire sans modération...
"Chevalier, tu as dit que tu crois en un monde où les frères nés sous une mauvaise étoile peuvent vivre ensemble et que tu te battrais pour le construire. Aujourd'hui, sache que moi aussi je partage ton rêve." Bud d'Alcor