25-08-2023, 20:10
Vendredi 18 août 2023, 23H00, vestiaires visiteurs du stade Saint-Symphorien.
Pablo Longoria (fou de rage) : La puta madre de Wilfried Bien et sa bideo de mierda ! Si yé m'écoutais coño yé loui couperais les coroñes à ce maricon et yé loui ferais bouffer abec oune salade berte !!
Ribalta (flegmatique) : Du calme Pablo, ça sert à rien de t'énerver, faut pas leur montrer que ça nous touche à ces cabrons. Puis c'est pas l'Italie, on peut pas faire n'importe quoi ici...
Longoria : Comment ça ? Et Yean Fernandez, tou crois qu'ils loui ont envoyé un accusé de réception à l'époque pour le faire partir ? C'est Marseille Javier ! Des claques dans la gueule, un coffre de voiture et oun "barbecue", c'est tout ce qu'il mérite ce petit hijo de puta de Bien !
Ribalta : Moui...bon...c'était une autre époque Pablo.
Longoria (fier) : Yé bais pas me laisser caguer dans les mocassins ! Soy Don Pablo !
Le vestiaire reste silencieux, les joueurs semblent un peu gênés et regardent tous leurs chaussures.
Ismaïla Sarr qui est assis près de Longoria murmure timidement : Patron, on a peut-être été marabouté.
Longoria : Marabouté ? Qu'est-ce que tu racontes coño ?
Sarr : Bah oui, deux fois dans la même semaine c'est pas le hasard. Puis tous ces poteaux c'est pas possible, c'est pas la faute de l'arbitre, c'est forcément une force bien plus maléfique !
Longoria (dubitatif) : Maléfico ?
Sarr : Si vous voulez patron je connais quelqu'un qui peut faire quelque chose. Un cousin à moi, il est marabout, je vais souvent le voir, il est très bien.
Longoria (d'un ton sec) : Et il pé pas faire quelque chosse pour qué tou cadres tes frappes ton coussine !?
Sarr (penaud) : Si mais...pfff...je...s'cusez-moi patron...j'ai rien dit...
Longoria : Bon, ça ba, ça ba...yé plaissante...il s'appelle comment cet coussine ?
Sarr : Professeur Régis M'Balié Elias Palès. Je peux l'appeler si vous voulez.
Marcelino qui restait jusqu'à maintenant en observation tente de s'insérer dans la conversation (d'un ton très bas) : El trabajo Pablo, el trabajo.
Longoria (un poil agacé) : Yé t'entends pas Marcel, tou pé pas parler plous fort ?
Marcelino (un poil plus fort) : El trabajo Pablo, esta la unica solucion por l'equipo.
Longoria : Si, si Marcel, el trabajo.
(à lui même) : Il faudrait qu'il se fasse pousser les coroñes celui-là. Si seulement le muneco ne m'avait pas planté...
Puis s'adressant à nouveau à Sarr : Un marabout tou dis...ma foi, por que no.
Samedi 19 août, 15H, cabinet du professeur Régis M'Balié Elias Palès.
Le professeur est confortablement assis dans un large fauteuil bas en cuir orange surélevé sur une petite estrade faite de palettes de bois. Il est tiré à quatre épingles, il porte un costume vert pistache bien taillé, une cravate rouge parfaitement nouée sur une chemise d'un blanc maculé, des lunettes de soleil style Ray-Ban, on aperçoit dans leur reflet Longoria mal installé sur un petit pouf en face de lui.
Longoria : Sympa le fauteuil, es oun Togo ?
Le Professeur : Sénégal.
Longoria : Non mais la marque, c'est oun Togo. Yé les mêmes à la maison.
Le Professeur : Sénégal. C'est un cousin à moi artisan sur Marseille qui les faits. Si ça vous intéresse je peux vous en avoir.
Longoria : Sympa les mocassins aussi, c'est du croco ?
Le Professeur : Du crocodile "Dandy", ça vient de Dakar. Mais vous n'êtes pas venu pour parler mode ou mobilier d'intérieur Monsieur Longoria ?
Longoria : Pablo, appelez moi Pablo. Non. Yé oun problemo abec mi trabajo.
Le Professeur : Je t'écoute monsieur Pablo.
Longoria (nerveux) : Voila, abec Franck, le boss, on - a (ne pas faire la liaison) oun grand projet por lé clup'. Yé bosse comme oune sagouine pour monter oune équipe pour la championce mais en ce moment y'a rien qui sé passe comme prévou. Yé la impression qué lé monde entier il - est ligué contre nous. Et quand yé dit lé monde c'est sourtout ces tonto del culo d'arbitres !!
Le Professeur : Vous avez offensez quelqu'un récemment ?
Longoria : Ma, yé diriche oun cleup' dé foot. Yé souis pas oun enfant dé coeur hein. Yé mis quelques youeurs dans le loft, on trabaille pour les exfiltrer proprement, en D2 ou dans des trous perdous mais bon, c'est pas des flêches non plous, rien d'anormal, c'est le métier quoi ! Yé souis sympa même, yé fait l'effort dé pas enboyer Malinovsky en Tourquie.
Le Professeur : Bon, rien d'autre ?
Longoria (réfléchit) : Y'en sait rien...yé mé casse le cul pour cé cleup', yé bosse non stop depouis deux ssans et demi, et croyez-moi c'est pas simple, on part dé loin, oun vrai repaire de yean foutre !! Yé passé oun sacré coup de balais. Tiens, dernièrement yé même réoussi à convaincre Payet d'arrêter sa carrière.
Le Professeur (curieux) : Payet tu dis ? C'est réunionnais ça non ?
Longoria : Si. Dimitri c'est oune youeur qu'il a dé l'or dans les pieds mais qu'il ne bouffe que de la mierda. C'est oune artiste Dim', yé l'adore, mais il met plus oune crampon devant l'autre et il fait la gueule comme oune gonzesse si il youe pas ses 15 minoutes par match. Tout le monde il le prend por El Dies, moi yé mé tape le sale boulot et yé passe pour oune encoulé.
Le Professeur (inquiet, petit sifflement avec la bouche) : Toucher à un réunionnais c'est pas bon ça. Tu as dû déranger le Vaudou monsieur Pablo.
Longoria : El baudou ?
Le Professeur : Sinon, personne qui pourrait vouloir ta place monsieur Pablo ?
Longoria : Bah tout le monde il veut ma place. Marseille c'est oune ville de 900 000 habitants, et y'a 5 millions de personnes qui voudraient être préssidenté à ma place ! Yé leur ramène Sanchez et Aubameyang et tout le monde y me casse les coroñes avec Diouf et son Drogba...
Le Professeur : Diouf tu dis ? Le Pape ?
Longoria : Si. (Fait un signe de croix).
Le Professeur : Un saint homme.
Longoria : Si. Claro.
Le Professeur : Tu as essayé de le contacter pour lui demander conseil ?
Longoria (surpris) : Pape Diouf ?!?
Le Professeur : Bah oui, pas Mouss.
Longoria (balbutiant) : Beh...bah..
Le Professeur : Oui, je sais. Mais j'ai une ligne spéciale si ça t'intéresse.
Longoria : Ah bon...
Le Professeur : Mais avant ça est-ce que tu possèdes un chat Monsieur Pablo ?
Longoria : Oune gato ? Moi non, mais ma boissine si, porque ?
Le Professeur (d'un air sévère) : Il te faut sacrifier un chat Monsieur Pablo.
Longoria (subjugué) : Pardon ?
Le Professeur (se relâchant) : Je blague. Elle marche à tous les coups celle-là. On n'est pas chez les Hutus ici Monsieur Pablo. Je fonctionne avec des méthodes modernes. Je peux contacter Pape Diouf pour toi.
Longoria : Maintenant ?
Le Professeur : Oui, mais ça a un certain coût.
Longoria (mal à l'aise) : Bah justement, abec l'élimination en championce yé souis oun peu "rick-rack"...
Le Professeur Elias Pales : C'est vous qui voyez.
Longoria : Valé valé !
Le Professeur : Tu flippes monsieur Pablo ?
Longoria (vexé) : Flipper ?! Don Pablo il a peur de rien ! Mais yé jamais fait oune trouc comme ça...
Le Professeur (souriant) : Non, je veux dire tu "Flip" ? (Fais un geste comme s'il se détendait le pouce rapidement) Flip-flip. Le téléphone, le Galaxy, de chez Samsung.
Longoria : Si, claro. Bien sour, el flip.
Il sort son téléphone et lui tend. Le Professeur branche des écouteurs et compose un numéro.
Le Professeur (les yeux brillants) : Tous les sapologues veulent le Flip.
Il s'interrompt comme si il avait quelqu'un au bout du fil.
Le Professeur : Oui allo, Monsieur Diouf ?
Un temps.
Il poursuit : Pardon de vous déranger à l'heure de la sieste Monsieur Diouf, mais j'ai ici un confrère à vous dans une situation délicate qui aimerait bénéficier de vos précieux et vénérables conseils.
Un temps.
Longoria (incrédule) : Vous avez Pape Diouf au téléphone ?
Le Professeur (fait un hochement de tête pour approuver puis continue sa conversation téléphonique) : Oui, c'est ça Monsieur Diouf. Un certain monsieur Pablo. Longoria, votre dernier successeur en date.
Le Professeur s'adresse à Longoria : Il me demande si une certaine Josée n'a pas réussi à prendre le contrôle du club ?
Longoria (réfléchit) : Oune Jossée vous dites ?... Aaaaah, Jossé ! la caution Marseillaise ! No, no, il est en Grèce ou au Maroc, yé sais plou.
Le Professeur (à Longoria) : Il dit que c'est une bonne chose. Mais que tes ennemis restent nombreux. Qu'ils peuvent faire parti de la famille. Que tu ne dois faire confiance à personne.
Longoria : Si, si, yé sais tout ça...les ouinners et tout et tout...
Le Professeur (le coupe d'un geste de la main) : Il dit que si tu ne peux pas apprivoiser la hyène, tu peux toujours la nourrir.
Longoria (interloqué) : Mais quelle hyène ? El senior Bien ? Yé dois filer à bouffer aux sarbitres ? Ma, c'est la corruption ça. Pas à Marseille, c'est plou possiblé...Poui la ligue et les sarbitres ils mangent déjà dans la main des qataris, yé pé pas donner plous qu'oune qatari. Impossible.
Le Professeur ne l'écoute plus, il est concentré sur sa conversation téléphonique.
Le Professeur (hilare) : Oui, merci Pape. Je me permets de vous appeler Pape hein.
Un temps.
Le Professeur : Oui, on fait comme ça. Tu passes quand tu veux à la maison on mange le tié bou dièn.
Un temps.
Le Professeur : Amdoulillah Pape.
Il enlève ses écouteurs.
Longoria : Alors ?
Le Professeur : Sacré bonhomme ce Pape ! Il dit que la réputation de Saint-Pierre est surfaite. Qu'il a gagné son entrée au Paradis au Scrabble en jouant contre lui.
Longoria: Ok,ok, mais por mi problemo ?
Le Professeur : Ah, pardon. Il dit qu'il faut prendre un belge, enfin, c'est ce que lui il aurait fait. Il dit qu'avec un belge ça fonctionne toujours à Marseille.
Longoria : Alors loui aussi il beut qué yé change le coach ?!
Le Professeur Elias Palès : C'est vous qui voyez.
Longoria : Valé, valé. Yé peux récoupérer le téléphone ?
Le professeur: si tu veux gagner contre Brest il faut me laisser le téléphone.
Longoria: Valé. Mais tu me mets deux fauteuils, oun bleu y oun blanc, c'est pour mettre dans mon bureau.
Le Professeur : D'accord, mais tu prends mes petits neveux en stage de sélection l'été prochain.
Longoria : Si, si. No problemo, les neveux. Combien tu en as ?
Le Professeur : Seuleument six.
Longoria (fait la moue) : Ok.
Le Professeur : Et rémunéré le stage.
Longoria (hésite, puis finalement) : Valé, valé. Si abec ça on gagne pas contre Brest...
Ils se serrent la main.
Fin.
Pablo Longoria (fou de rage) : La puta madre de Wilfried Bien et sa bideo de mierda ! Si yé m'écoutais coño yé loui couperais les coroñes à ce maricon et yé loui ferais bouffer abec oune salade berte !!
Ribalta (flegmatique) : Du calme Pablo, ça sert à rien de t'énerver, faut pas leur montrer que ça nous touche à ces cabrons. Puis c'est pas l'Italie, on peut pas faire n'importe quoi ici...
Longoria : Comment ça ? Et Yean Fernandez, tou crois qu'ils loui ont envoyé un accusé de réception à l'époque pour le faire partir ? C'est Marseille Javier ! Des claques dans la gueule, un coffre de voiture et oun "barbecue", c'est tout ce qu'il mérite ce petit hijo de puta de Bien !
Ribalta : Moui...bon...c'était une autre époque Pablo.
Longoria (fier) : Yé bais pas me laisser caguer dans les mocassins ! Soy Don Pablo !
Le vestiaire reste silencieux, les joueurs semblent un peu gênés et regardent tous leurs chaussures.
Ismaïla Sarr qui est assis près de Longoria murmure timidement : Patron, on a peut-être été marabouté.
Longoria : Marabouté ? Qu'est-ce que tu racontes coño ?
Sarr : Bah oui, deux fois dans la même semaine c'est pas le hasard. Puis tous ces poteaux c'est pas possible, c'est pas la faute de l'arbitre, c'est forcément une force bien plus maléfique !
Longoria (dubitatif) : Maléfico ?
Sarr : Si vous voulez patron je connais quelqu'un qui peut faire quelque chose. Un cousin à moi, il est marabout, je vais souvent le voir, il est très bien.
Longoria (d'un ton sec) : Et il pé pas faire quelque chosse pour qué tou cadres tes frappes ton coussine !?
Sarr (penaud) : Si mais...pfff...je...s'cusez-moi patron...j'ai rien dit...
Longoria : Bon, ça ba, ça ba...yé plaissante...il s'appelle comment cet coussine ?
Sarr : Professeur Régis M'Balié Elias Palès. Je peux l'appeler si vous voulez.
Marcelino qui restait jusqu'à maintenant en observation tente de s'insérer dans la conversation (d'un ton très bas) : El trabajo Pablo, el trabajo.
Longoria (un poil agacé) : Yé t'entends pas Marcel, tou pé pas parler plous fort ?
Marcelino (un poil plus fort) : El trabajo Pablo, esta la unica solucion por l'equipo.
Longoria : Si, si Marcel, el trabajo.
(à lui même) : Il faudrait qu'il se fasse pousser les coroñes celui-là. Si seulement le muneco ne m'avait pas planté...
Puis s'adressant à nouveau à Sarr : Un marabout tou dis...ma foi, por que no.
Samedi 19 août, 15H, cabinet du professeur Régis M'Balié Elias Palès.
Le professeur est confortablement assis dans un large fauteuil bas en cuir orange surélevé sur une petite estrade faite de palettes de bois. Il est tiré à quatre épingles, il porte un costume vert pistache bien taillé, une cravate rouge parfaitement nouée sur une chemise d'un blanc maculé, des lunettes de soleil style Ray-Ban, on aperçoit dans leur reflet Longoria mal installé sur un petit pouf en face de lui.
Longoria : Sympa le fauteuil, es oun Togo ?
Le Professeur : Sénégal.
Longoria : Non mais la marque, c'est oun Togo. Yé les mêmes à la maison.
Le Professeur : Sénégal. C'est un cousin à moi artisan sur Marseille qui les faits. Si ça vous intéresse je peux vous en avoir.
Longoria : Sympa les mocassins aussi, c'est du croco ?
Le Professeur : Du crocodile "Dandy", ça vient de Dakar. Mais vous n'êtes pas venu pour parler mode ou mobilier d'intérieur Monsieur Longoria ?
Longoria : Pablo, appelez moi Pablo. Non. Yé oun problemo abec mi trabajo.
Le Professeur : Je t'écoute monsieur Pablo.
Longoria (nerveux) : Voila, abec Franck, le boss, on - a (ne pas faire la liaison) oun grand projet por lé clup'. Yé bosse comme oune sagouine pour monter oune équipe pour la championce mais en ce moment y'a rien qui sé passe comme prévou. Yé la impression qué lé monde entier il - est ligué contre nous. Et quand yé dit lé monde c'est sourtout ces tonto del culo d'arbitres !!
Le Professeur : Vous avez offensez quelqu'un récemment ?
Longoria : Ma, yé diriche oun cleup' dé foot. Yé souis pas oun enfant dé coeur hein. Yé mis quelques youeurs dans le loft, on trabaille pour les exfiltrer proprement, en D2 ou dans des trous perdous mais bon, c'est pas des flêches non plous, rien d'anormal, c'est le métier quoi ! Yé souis sympa même, yé fait l'effort dé pas enboyer Malinovsky en Tourquie.
Le Professeur : Bon, rien d'autre ?
Longoria (réfléchit) : Y'en sait rien...yé mé casse le cul pour cé cleup', yé bosse non stop depouis deux ssans et demi, et croyez-moi c'est pas simple, on part dé loin, oun vrai repaire de yean foutre !! Yé passé oun sacré coup de balais. Tiens, dernièrement yé même réoussi à convaincre Payet d'arrêter sa carrière.
Le Professeur (curieux) : Payet tu dis ? C'est réunionnais ça non ?
Longoria : Si. Dimitri c'est oune youeur qu'il a dé l'or dans les pieds mais qu'il ne bouffe que de la mierda. C'est oune artiste Dim', yé l'adore, mais il met plus oune crampon devant l'autre et il fait la gueule comme oune gonzesse si il youe pas ses 15 minoutes par match. Tout le monde il le prend por El Dies, moi yé mé tape le sale boulot et yé passe pour oune encoulé.
Le Professeur (inquiet, petit sifflement avec la bouche) : Toucher à un réunionnais c'est pas bon ça. Tu as dû déranger le Vaudou monsieur Pablo.
Longoria : El baudou ?
Le Professeur : Sinon, personne qui pourrait vouloir ta place monsieur Pablo ?
Longoria : Bah tout le monde il veut ma place. Marseille c'est oune ville de 900 000 habitants, et y'a 5 millions de personnes qui voudraient être préssidenté à ma place ! Yé leur ramène Sanchez et Aubameyang et tout le monde y me casse les coroñes avec Diouf et son Drogba...
Le Professeur : Diouf tu dis ? Le Pape ?
Longoria : Si. (Fait un signe de croix).
Le Professeur : Un saint homme.
Longoria : Si. Claro.
Le Professeur : Tu as essayé de le contacter pour lui demander conseil ?
Longoria (surpris) : Pape Diouf ?!?
Le Professeur : Bah oui, pas Mouss.
Longoria (balbutiant) : Beh...bah..
Le Professeur : Oui, je sais. Mais j'ai une ligne spéciale si ça t'intéresse.
Longoria : Ah bon...
Le Professeur : Mais avant ça est-ce que tu possèdes un chat Monsieur Pablo ?
Longoria : Oune gato ? Moi non, mais ma boissine si, porque ?
Le Professeur (d'un air sévère) : Il te faut sacrifier un chat Monsieur Pablo.
Longoria (subjugué) : Pardon ?
Le Professeur (se relâchant) : Je blague. Elle marche à tous les coups celle-là. On n'est pas chez les Hutus ici Monsieur Pablo. Je fonctionne avec des méthodes modernes. Je peux contacter Pape Diouf pour toi.
Longoria : Maintenant ?
Le Professeur : Oui, mais ça a un certain coût.
Longoria (mal à l'aise) : Bah justement, abec l'élimination en championce yé souis oun peu "rick-rack"...
Le Professeur Elias Pales : C'est vous qui voyez.
Longoria : Valé valé !
Le Professeur : Tu flippes monsieur Pablo ?
Longoria (vexé) : Flipper ?! Don Pablo il a peur de rien ! Mais yé jamais fait oune trouc comme ça...
Le Professeur (souriant) : Non, je veux dire tu "Flip" ? (Fais un geste comme s'il se détendait le pouce rapidement) Flip-flip. Le téléphone, le Galaxy, de chez Samsung.
Longoria : Si, claro. Bien sour, el flip.
Il sort son téléphone et lui tend. Le Professeur branche des écouteurs et compose un numéro.
Le Professeur (les yeux brillants) : Tous les sapologues veulent le Flip.
Il s'interrompt comme si il avait quelqu'un au bout du fil.
Le Professeur : Oui allo, Monsieur Diouf ?
Un temps.
Il poursuit : Pardon de vous déranger à l'heure de la sieste Monsieur Diouf, mais j'ai ici un confrère à vous dans une situation délicate qui aimerait bénéficier de vos précieux et vénérables conseils.
Un temps.
Longoria (incrédule) : Vous avez Pape Diouf au téléphone ?
Le Professeur (fait un hochement de tête pour approuver puis continue sa conversation téléphonique) : Oui, c'est ça Monsieur Diouf. Un certain monsieur Pablo. Longoria, votre dernier successeur en date.
Le Professeur s'adresse à Longoria : Il me demande si une certaine Josée n'a pas réussi à prendre le contrôle du club ?
Longoria (réfléchit) : Oune Jossée vous dites ?... Aaaaah, Jossé ! la caution Marseillaise ! No, no, il est en Grèce ou au Maroc, yé sais plou.
Le Professeur (à Longoria) : Il dit que c'est une bonne chose. Mais que tes ennemis restent nombreux. Qu'ils peuvent faire parti de la famille. Que tu ne dois faire confiance à personne.
Longoria : Si, si, yé sais tout ça...les ouinners et tout et tout...
Le Professeur (le coupe d'un geste de la main) : Il dit que si tu ne peux pas apprivoiser la hyène, tu peux toujours la nourrir.
Longoria (interloqué) : Mais quelle hyène ? El senior Bien ? Yé dois filer à bouffer aux sarbitres ? Ma, c'est la corruption ça. Pas à Marseille, c'est plou possiblé...Poui la ligue et les sarbitres ils mangent déjà dans la main des qataris, yé pé pas donner plous qu'oune qatari. Impossible.
Le Professeur ne l'écoute plus, il est concentré sur sa conversation téléphonique.
Le Professeur (hilare) : Oui, merci Pape. Je me permets de vous appeler Pape hein.
Un temps.
Le Professeur : Oui, on fait comme ça. Tu passes quand tu veux à la maison on mange le tié bou dièn.
Un temps.
Le Professeur : Amdoulillah Pape.
Il enlève ses écouteurs.
Longoria : Alors ?
Le Professeur : Sacré bonhomme ce Pape ! Il dit que la réputation de Saint-Pierre est surfaite. Qu'il a gagné son entrée au Paradis au Scrabble en jouant contre lui.
Longoria: Ok,ok, mais por mi problemo ?
Le Professeur : Ah, pardon. Il dit qu'il faut prendre un belge, enfin, c'est ce que lui il aurait fait. Il dit qu'avec un belge ça fonctionne toujours à Marseille.
Longoria : Alors loui aussi il beut qué yé change le coach ?!
Le Professeur Elias Palès : C'est vous qui voyez.
Longoria : Valé, valé. Yé peux récoupérer le téléphone ?
Le professeur: si tu veux gagner contre Brest il faut me laisser le téléphone.
Longoria: Valé. Mais tu me mets deux fauteuils, oun bleu y oun blanc, c'est pour mettre dans mon bureau.
Le Professeur : D'accord, mais tu prends mes petits neveux en stage de sélection l'été prochain.
Longoria : Si, si. No problemo, les neveux. Combien tu en as ?
Le Professeur : Seuleument six.
Longoria (fait la moue) : Ok.
Le Professeur : Et rémunéré le stage.
Longoria (hésite, puis finalement) : Valé, valé. Si abec ça on gagne pas contre Brest...
Ils se serrent la main.
Fin.