(14-08-2013, 08:58)uetac a écrit : ne soit pas condescendant stp, la connaissance n'est pas synonyme de supériorité.
Je suis quelqu'un qui aime apprendre et qui tente par lui même de réfléchir. Alors oui je suis le candide, M. Voltaire.
Merci pour ces quelques brides d'éléments que j'utiliserai dans mes quelques aventures historiques
C'était une heure du mat' et y'avait plein de réponses à donner.
Et si tu lis les réponses de chacun, si je débarquais sans connaître le ton que les gens peuvent avoir sur le forum, je peux t'assurer que j'aurais pu mal le prendre.
Le terme mignon était en l'occurrence un terme affectueux pour dire que vous m'êtes rentrés dans les plumes mais vous êtes quand même gentils.
Des fois, je fais du 1er degré : mignon = mignon et pas pédagogue = pas pédagogue et pas l'envie d'essayer de convaincre = pas l'envie d'essayer de convaincre
Je n'ai pas la foi et l'envie de me lancer dans des pavés débats comme The Strokes ou PassiOM à l'époque peuvent le faire.
Et si malgré l'heure, j'ai balancé quelques éléments pour toi, c'est justement parce que j'ai pigé que le sujet ne t'était pas familier et que je trouvais ça con de pas au moins te filer des éléments parce que ne ferai pas développement.
Pour le reste, je répondrai effectivement plus tard et avec des phrases courtes ou des provocations honteuses emplies de mauvaise foi.
(13-08-2013, 13:56)vinz a écrit : Fallait gagner à Muret!C'est la faute aux catalans/aragonais. Et puis, les troupes françaises n'ont pas été réglo : on avait dit pas le chef.
Plus sérieusement, c'est la suite avec le retour de Raymond VII et son accueil triomphal à Marseille notamment (pour diverses raisons on est ok) qui est intéressant.
(13-08-2013, 14:15)Mazargues a écrit : Le franquisme n'a duré "que" 40 ans au final, pas assez pour détruire la culture (langue, etc.) catalane.
Pendant 40 ans : aucun bouquin édité, plus d'enseignement, interdiction de la pratique publique.
Extrait tiré d'un texte publié par l'université de Laval (QC) (http://www.axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan.htm )
"3.7 Le déclin du catalan
En 1469, Ferdinand d’Aragon épousa Isabelle de Castille et leurs deux royaumes s’unirent. La dynastie catalane d’Aragon s’éteignit en 1516. Les Catalans supportèrent mal la nouvelle autorité castillane. Ce fut le début de la rude concurrence du catalan avec le castillan. L’Espagne unifiée imposa la castillanisation du royaume, bien que le catalan continuât de bénéficier de son statut de langue officielle dans les anciens comtés de la Catalogne. Néanmoins, s'amorça alors un long déclin de la langue catalane. Lors du traité des Pyrénées, les Catalans perdirent en 1659 la Catalogne du Nord au profit du royaume de France. Les catalanophones de France résistèrent aux nouvelles autorités et continuèrent à utiliser leur langue. Mais, dès 1682, la francisation commença jusqu’à ce que le catalan soit tout simplement interdit par Louis XIV en 1700 dans l’Administration et dans tous les actes officiels (voir le décret d'interdiction).
Au sud des Pyrénées, après la guerre de Succession d’Espagne (1705-1715), Philippe V (dynastie des Bourbons), occupa Barcelone, fit appliquer les lois castillanes et abolit toutes les institutions gouvernementales qui existaient en Catalogne (dont la Generalitat). Le castillan devint la seule langue officielle de l’Administration publique, alors que le catalan restait la langue de la majorité des habitants de cette région. Par la suite, la castillanisation gagna du terrain en Catalogne, au Pays valencien, en Aragon et même aux îles Baléares. En Sardaigne, le catalan demeura la langue dominante malgré la castillanisation de l’aristocratie locale jusqu’en 1720, alors que l’île fut incorporée au royaume d’Italie, ce qui entraîna la quasi-disparition du catalan. En somme, la petite principauté d’Andorre resta le seul territoire où le catalan s’est maintenu en tant que langue officielle.
Au cours du XIXe siècle, le catalan connut une certaine renaissance — la Renaixença. Celle-ci fut assez forte en Catalogne et aux îles Baléares, mais relativement faible au Pays valencien et en Aragon, et inexistante en France et en Italie (Sardaigne). La langue catalane redevint une langue de culture et une langue scientifique, mais ne regagna pas son statut de langue officielle. Les campagnes de promotion du catalan permirent la création en 1907 de l’Institut d’Estudis Catalans, qui élabora la codification de la langue, publia des grammaires et des dictionnaires. La proclamation de la Seconde République espagnole en 1931 permit de restaurer la Generalitat de Catalunya avec des compétences considérables et de récupérer le statut du catalan comme langue officielle (perdu au XVIIIe siècle). La Generalitat entreprit de restaurer l’usage du catalan dans l’enseignement, les médias, l’édition, etc.
Cependant, la guerre civile espagnole (1936-1039) et la victoire du général Franco mirent fin à l’autonomie accordée. En effet, Francisco Franco étouffa toute velléité d’opposition et interdit brutalement l’usage public du catalan dans toute l’Espagne, et ce, jusqu’en 1975, l’année de sa mort. Ainsi, le catalan fut proscrit durant quarante longues années dans tous les domaines de la vie publique. Aucun livre en catalan ne fut imprimé, la langue ne fut plus enseignée et les Catalans furent souvent discriminés. De nombreux nationalistes catalans — dont Jordi Pujol, le futur président de la Catalogne — furent emprisonnés durant des années.
Après la mort de Franco, la démocratie espagnole fut rétablie. La nouvelle Constitution de 1978 permit la restauration de la Generalitat de Catalunya. Pendant ce temps, en France, l’enseignement du catalan était autorisé après 1951, suite à l’adoption de la loi Deixonne."
Tu pourras, je l'espère voir qu'il y a quand même de sacré rapprochement avec l'occitan notamment.
(13-08-2013, 14:40)vinz a écrit : La fracture pays d'oc/pays d'oil affaiblirait la France, sans parler des composantes négligeables de la nation française (corse, breton, basque, savoyard...) qui menacent l'intégrité du territoire (les bretons sont anglais, les basques espagnols, les corses italiens etc....). C'est à ranger dans les poubelles de l'Histoire. Aujourd'hui, l'unité politique des Etats européens se fait (ou doit se faire) par la démocratie, la force à la majorité, le respect aux minorités.
Le problème est que tu sembles passer par le prisme de l'indépendance. Or, notamment pour des entités comme la Corse ou le Pays-Basque il s'agit d'autonomie pour le moment (déjà bien existante en Corse). Pour d'autres, la promotion de la langue et de la culture par le biais de l'école notamment. Et pour ceux qui pensent que ça sert à rien d'apprendre des langues qui ne servent plus, Diwan (école bretonne) c'est 99% de réussite au Bac. Ca semble bien les former quand même.
Par contre, j'ai pas compris "les basques sont espagnols, les corses italiens"... toi tu vas avoir de gros problèmes
(13-08-2013, 14:46)Mazargues a écrit : Quand je pense que c'est Jubilet qui dit tout ça, alors qu'on trouvera difficilement plus émanation de l'Etat que le trésor public.
Je pense pas que le mec qui te prend ta CB à Total cautionne la totalité de la politique de sa société.
Encore une fois, je me sens aussi français (vu que j'y suis né et en plus étant allé à l'étranger, je serai le dernier des abrutis pour dire que je ne suis pas français). Simplement, mon boulot je le prends pour l'intérêt collectif, pas pour celui de l'Etat.
(13-08-2013, 14:56)EFC a écrit : J'ai une question :
Les régionalistes là, ils paient des impôts ? C'est quoi leur apport à la société ?
Nan j'déconne.
En Alsace, les élèves apprennent l'alsacien au lycée s'ils le souhaitent et ça leur fait même marquer des points pour le bac. Je trouve ça bien.
Plus que les expatriés fiscaux
Plus sérieusement, il y a des grosses disparités au niveau de l'enseignement qui sont difficilement acceptables. En fait, pour faire simple, les endroits où Prosper a fait youp la BOUM ( ), sont bien mieux fournis en termes d'écoles bilingues, d'offre de cours au collège ou lyçée, etc. Beau message!
Et puis, les cours entre midi et deux ou à 17H, forcément, faut des motivés. C'est comme quand on te dit que les jeunes ne veulent pas faire latin. Faut voir les horaires en bois qu'il doivent se payer.
Trempatz la trempa, se volètz; Mai laissatz chimar Jubilet!