23h50. Didier, allongé sur son lit, attend patiemment que le château sendorme bercé par le doux sifflotement du mistral qui sengouffre dans les artères de la Commanderie. Il se remémore son arrivée il y a 6 mois de cela. La joie quil éprouva davoir été nommé professeur de défense contre les forces du mal et entraineur de léquipe de footitch.
Il se remémore ses années passées ici-même en tant quélève, il était le capitaine de léquipe, il avait gagné le plus grand de tous les trophées. La Coupe aux grandes oreilles nommée ainsi en lhommage du gobelin qui inventa cette compétition. Mais le passé, cest le passé.
Nonobstant son expérience, son début de saison en tant quentraineur ne se passait pas aussi bien que ce quil avait imaginé. Beaucoup déléments extérieurs avaient la fâcheuse tendance à contrarier ses plans. Notamment lors des matchs arbitrés par celui_dont_on_ne_doit_pas_prononcer_le_nom. Mais malgré tout il restait sûr de lui, cette année sera la bonne.
Les douze coups de minuit résonnent dans le château.
Didier, une fois sorti de sa torpeur, prend sa cape et se faufile dans les couloirs sombres. Il était temps de consulter son ami pour concocter la composition de son prochain match face à Val l'ancienne. Il lui faut peu de temps pour arriver à la chambre des secrets.
- Pastis et cacahuètes. Chuchota-t-il
La porte souvre. Dun pas discret, il pénètre dans la grande salle vide où seul un grand miroir en son centre fait office de mobilier et prend place devant ce dernier. Parfaitement aligné avec lui-même, le rituel davant match peut désormais commencer
- Oh miroir, miroir dis-moi qui est le grand entraineur ?
- Ce nest certainement pas toi !
- Tu en es sûr ?...la semaine dernière encore tu me disais que
- Je suis lassé de te mentir, tu tes regardé ?
- Que crois-tu que je suis en train de faire en ce moment ?
- Ce nest pas toi que tu regardes, cest moi
- Pourtant, cest bien moi que je vois
- Cest toi que tu crois voir, devrais-tu dire
- Comment ça ?
- Dis-moi ce que tu vois
- Cest très con ce que tu dis Je te dis que je me vois
- Et moi, je te dis que tu te fourvoies. Tu vois ce que je veux bien te montrer
- Oh conno, tu te prends pour Marcel Bellivaux ?
- Non. Mais toi tu te prends pour quelquun dautre
- Je suis confus
- Le fus est en trop !
- Il ny a jamais trop de fut !
- Cest beau comme du Albert Emon
- Je vaux mieux que lui, Albert cest du passé.
- Tout comme toi.
- Je suis lavenir de ce club...je suis là...je me vois...je brandis la Coupe on va gagner !
- Ce petit jeu ma lassé Didier, il est grand temps que
Un faisceau de lumière, tel un sabre laser, coupe net la conversation.
Bruit de pas, Didier se retourne.
Le directeur de lécole, véritable homme de fer, se tient là devant lui droit comme la tour de TF1.
- Didier ? Que fais-tu là ? Tu devrais être dans ta chambre à lheure quil est.
- Président, regardez président on va gagner ! On a la Coupe !
- Didier, ce que tu vois nest pas la réalité.
- Cest impossible, je le vois aussi bien que Duhamel voit une faute de main dans la surface !
- Tu vois juste ce que le miroir de la risée veux bien te montrer
- Que voulez-vous dire ?
- Le miroir de la risée est un miroir maudit. Bien des gens y ont perdu leur âme. Tu veux savoir ce que je vois ?
- Oui
- Je me vois président du PSG
- Président, je ne veux pas vous manquer de respect mais ça me paraît peu probable !
- Cest ce que jessaye de texpliquer. Le miroir de la risée te montre ce que tu dois faire pour être la risée de tout le monde.
- Mon Diouf Jy ai vu Morientes courir, sauter, marquer. Il ma montré la compo à aligner à Auxerre
- Bien dautre sy sont laissés prendre. Pape y a vu Samassa brandir lExagoal, José a vu Ziani réussir un dribble. Même ton prédécesseur a été trompé.
- Gerets ? Ne me dites pas que Zubar...Éric a vu Zubar dans le miroir ?
- Ziani, Samassa, Deruda, Grandin, Arrache la liste est longue.
- Jaurais préféré ne pas savoir.
- Et personne ne le doit, ça ferait trop de dégâts. Le secret doit rester intact, tu comprends ?
- Je narrive pas à y croire Comment jai pu me laisser tromper. Morientes, Rool... Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde Cissé !!!
- Cissé oui Son plus mauvais tour assurément. Ce miroir est dangereux Didier. Tu peux me croire, certains sont allés jusquà percer des saucisses, réaliser Ghost rider, produire Susan Boyle et recruter Mancini....
-Mancini je suis désolé M Directeur je ne pouvais pas savoir
- On a pu réagir à temps. Ne ten fait pas, il y a eu plus de peur que de mal. Retourne te coucher Didier. Je vais le cacher en lieu sûr, là où personne nosera y mettre les pieds.
- La salle des trophées ? Ricana le miroir.
- Là où il ne pourra plus faire de mal. Dit calmement le directeur.
- Je crois que tu en as assez fait ces 17 dernières années.
- On en reparlera dans 17 ans ha ha ha, HA HA HA, HA HA HA
Le rire glacial du miroir résonna dans toute la pièce.
Didier retourne dans sa chambre, caché sous sa cape alourdi par le lourd fardeau de la honte.
De retour à son bureau, de lautre coté du château le directeur prend calmement son téléphone et compose le numéro de la grande druidesse.
- Margarita ?
- Oui
- Il sait tout à présent.
- Tu lui as tout raconté ? Samassa, Zubar, Emon, la caution Marseillaise ?
- Oui, il le fallait. Pour Cissé ce fut plus dur à encaisser.
- Et pour lui, le départ de Diouf de Gerets ?
- Je nai pas pu, il ne le supporterait pas.
- Tu as bien réagi. Si seulement Laburne ne sétait pas laissé avoir. On était si prêt du but.
- Il ne pouvait pas savoir
- Je sais, tout ceci appartient désormais au passé. Passons au présent, je crois quil est grand temps de faire un cadeau à lécole Girondine.
- Vous pensez que ça fonctionnera aussi bien que lécole des quenelles ?
- Keita, Puel Cétait bien au-delà que mes espérances. Fait vite JC, le temps presse. En espérant quil ne soit pas déjà trop tard.
- Je men occupe de suite madame
- Merci monsieur le directeur, il est grand temps que la magie opère...
Il se remémore ses années passées ici-même en tant quélève, il était le capitaine de léquipe, il avait gagné le plus grand de tous les trophées. La Coupe aux grandes oreilles nommée ainsi en lhommage du gobelin qui inventa cette compétition. Mais le passé, cest le passé.
Nonobstant son expérience, son début de saison en tant quentraineur ne se passait pas aussi bien que ce quil avait imaginé. Beaucoup déléments extérieurs avaient la fâcheuse tendance à contrarier ses plans. Notamment lors des matchs arbitrés par celui_dont_on_ne_doit_pas_prononcer_le_nom. Mais malgré tout il restait sûr de lui, cette année sera la bonne.
Les douze coups de minuit résonnent dans le château.
Didier, une fois sorti de sa torpeur, prend sa cape et se faufile dans les couloirs sombres. Il était temps de consulter son ami pour concocter la composition de son prochain match face à Val l'ancienne. Il lui faut peu de temps pour arriver à la chambre des secrets.
- Pastis et cacahuètes. Chuchota-t-il
La porte souvre. Dun pas discret, il pénètre dans la grande salle vide où seul un grand miroir en son centre fait office de mobilier et prend place devant ce dernier. Parfaitement aligné avec lui-même, le rituel davant match peut désormais commencer
- Oh miroir, miroir dis-moi qui est le grand entraineur ?
- Ce nest certainement pas toi !
- Tu en es sûr ?...la semaine dernière encore tu me disais que
- Je suis lassé de te mentir, tu tes regardé ?
- Que crois-tu que je suis en train de faire en ce moment ?
- Ce nest pas toi que tu regardes, cest moi
- Pourtant, cest bien moi que je vois
- Cest toi que tu crois voir, devrais-tu dire
- Comment ça ?
- Dis-moi ce que tu vois
- Cest très con ce que tu dis Je te dis que je me vois
- Et moi, je te dis que tu te fourvoies. Tu vois ce que je veux bien te montrer
- Oh conno, tu te prends pour Marcel Bellivaux ?
- Non. Mais toi tu te prends pour quelquun dautre
- Je suis confus
- Le fus est en trop !
- Il ny a jamais trop de fut !
- Cest beau comme du Albert Emon
- Je vaux mieux que lui, Albert cest du passé.
- Tout comme toi.
- Je suis lavenir de ce club...je suis là...je me vois...je brandis la Coupe on va gagner !
- Ce petit jeu ma lassé Didier, il est grand temps que
Un faisceau de lumière, tel un sabre laser, coupe net la conversation.
Bruit de pas, Didier se retourne.
Le directeur de lécole, véritable homme de fer, se tient là devant lui droit comme la tour de TF1.
- Didier ? Que fais-tu là ? Tu devrais être dans ta chambre à lheure quil est.
- Président, regardez président on va gagner ! On a la Coupe !
- Didier, ce que tu vois nest pas la réalité.
- Cest impossible, je le vois aussi bien que Duhamel voit une faute de main dans la surface !
- Tu vois juste ce que le miroir de la risée veux bien te montrer
- Que voulez-vous dire ?
- Le miroir de la risée est un miroir maudit. Bien des gens y ont perdu leur âme. Tu veux savoir ce que je vois ?
- Oui
- Je me vois président du PSG
- Président, je ne veux pas vous manquer de respect mais ça me paraît peu probable !
- Cest ce que jessaye de texpliquer. Le miroir de la risée te montre ce que tu dois faire pour être la risée de tout le monde.
- Mon Diouf Jy ai vu Morientes courir, sauter, marquer. Il ma montré la compo à aligner à Auxerre
- Bien dautre sy sont laissés prendre. Pape y a vu Samassa brandir lExagoal, José a vu Ziani réussir un dribble. Même ton prédécesseur a été trompé.
- Gerets ? Ne me dites pas que Zubar...Éric a vu Zubar dans le miroir ?
- Ziani, Samassa, Deruda, Grandin, Arrache la liste est longue.
- Jaurais préféré ne pas savoir.
- Et personne ne le doit, ça ferait trop de dégâts. Le secret doit rester intact, tu comprends ?
- Je narrive pas à y croire Comment jai pu me laisser tromper. Morientes, Rool... Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde Cissé !!!
- Cissé oui Son plus mauvais tour assurément. Ce miroir est dangereux Didier. Tu peux me croire, certains sont allés jusquà percer des saucisses, réaliser Ghost rider, produire Susan Boyle et recruter Mancini....
-Mancini je suis désolé M Directeur je ne pouvais pas savoir
- On a pu réagir à temps. Ne ten fait pas, il y a eu plus de peur que de mal. Retourne te coucher Didier. Je vais le cacher en lieu sûr, là où personne nosera y mettre les pieds.
- La salle des trophées ? Ricana le miroir.
- Là où il ne pourra plus faire de mal. Dit calmement le directeur.
- Je crois que tu en as assez fait ces 17 dernières années.
- On en reparlera dans 17 ans ha ha ha, HA HA HA, HA HA HA
Le rire glacial du miroir résonna dans toute la pièce.
Didier retourne dans sa chambre, caché sous sa cape alourdi par le lourd fardeau de la honte.
De retour à son bureau, de lautre coté du château le directeur prend calmement son téléphone et compose le numéro de la grande druidesse.
- Margarita ?
- Oui
- Il sait tout à présent.
- Tu lui as tout raconté ? Samassa, Zubar, Emon, la caution Marseillaise ?
- Oui, il le fallait. Pour Cissé ce fut plus dur à encaisser.
- Et pour lui, le départ de Diouf de Gerets ?
- Je nai pas pu, il ne le supporterait pas.
- Tu as bien réagi. Si seulement Laburne ne sétait pas laissé avoir. On était si prêt du but.
- Il ne pouvait pas savoir
- Je sais, tout ceci appartient désormais au passé. Passons au présent, je crois quil est grand temps de faire un cadeau à lécole Girondine.
- Vous pensez que ça fonctionnera aussi bien que lécole des quenelles ?
- Keita, Puel Cétait bien au-delà que mes espérances. Fait vite JC, le temps presse. En espérant quil ne soit pas déjà trop tard.
- Je men occupe de suite madame
- Merci monsieur le directeur, il est grand temps que la magie opère...