26-01-2010, 13:52
Il nous a donné rendez vous en ce début de 4è semaine de lannée civile 2010 à 7 heure du matin car, comme il aime à le dire : « Le matin cest mieux pour voir le soleil se lever, à moins dhabiter en Australie ». Renseignements météorologiques pris et éphéméride consultée, nous avons voulu jouer le jeu, et sommes arrivés devant son domicile à 6h24, à lheure où se croisent les éreintés de la nuit et les endormis du jour. On pensait prendre notre sémillant homme de terrain au saut du lit, mais on sest vite aperçu que ne peut être sage que celui qui précède larrivée des lueurs diurnes en mettant un pied devant lautre pour aller de lavant.
Première constatation de la journée, notre homme ne souffre pas dhyperpilosité palmaire car il nous attend de pieds fermes sur le seuil de sa porte, prêt à nous recevoir pour vivre avec lui cette journée. Gentiment, il nous fait rentrer chez lui où le stuc baroque de ses meubles de cuisine se mélange admirablement au style Louis XV de son home cinéma.
Après avoir parcouru méticuleusement ses journaux matinaux, à base de turf et de football, notre homme de terrain nous convie à une séance cinéma. La rédaction de sa chaîne lui a transmis un pot pourri des meilleurs sketchs de Dany Boon, ainsi que les 20 meilleures minutes de Bienvenue chez les Chtis. Un professionnel ne laisse jamais la moindre poussière au hasard et on sent déjà que notre homme a le désir ardent de simprégner du match quil va bientôt commenter, euh voir du terrain. Ses yeux se plissent et une petite ride apparente entre les sourcils nous laisse à penser que notre hôte a mis en marche la machine à réflexion.
A demi hilare, il nous dit « Aux USA, les gens disaient In Barack we trust. A Lille, les gens disent aussi In Baraque we trust, mais baraques à frites ». Dans ma tête retentit un bruit de cymbales. Sajoutent à ce trait dhumour frappé de quelques volontés partisanes et rebelles un fameux « Highway to Lille » que le commentateur pourra claironner en cas de défaite marseillaise, et un non moins subtil « Lille la joué babache cool » si lOM passe en demi.
Dailleurs comment refuser un demi ? Surtout après avoir vécu cette matinée estampillée du signe de la rigolade.
En début daprès midi, on sonne à la porte. Consciencieux, notre hôte reçoit, à chaque avant match, un coach vocable. Il nous avouera plus tard que cest une volonté de sa direction après avoir reçu quelques lettres de lecteurs indignés. Au programme aujourdhui : bien prononcer le nom du capitaine de lOM, notre homme de terrain ayant la très fâcheuse tendance, comme la plupart de ses coreligionnaires footballistiques, à nommer notre homme : Manadou Diang. Alors quon sait bien quil na aucun lien de parenté avec lex nageuse Laure Manaudou.
Mais déjà arrive lheure du goûter, et en guise de dernier exercice de préparation, et pour clore cette journée très bien remplie, notre complice répète ses interviews daprès match. Très fier, il nous montre le moyen mnémotechnique quil sest inventé. Des fiches rouges pour les perdants, des fiches vertes pour les gagnants. Ainsi, sur la première fiche verte, on peut lire « content de cette victoire ? », alors que sa jumelle rouge sera marquée dun sans appel « pas trop déçu ? ».
Non, ya pas à dire, un demi ça se mérite, et même, ça se prépare.
Première constatation de la journée, notre homme ne souffre pas dhyperpilosité palmaire car il nous attend de pieds fermes sur le seuil de sa porte, prêt à nous recevoir pour vivre avec lui cette journée. Gentiment, il nous fait rentrer chez lui où le stuc baroque de ses meubles de cuisine se mélange admirablement au style Louis XV de son home cinéma.
Après avoir parcouru méticuleusement ses journaux matinaux, à base de turf et de football, notre homme de terrain nous convie à une séance cinéma. La rédaction de sa chaîne lui a transmis un pot pourri des meilleurs sketchs de Dany Boon, ainsi que les 20 meilleures minutes de Bienvenue chez les Chtis. Un professionnel ne laisse jamais la moindre poussière au hasard et on sent déjà que notre homme a le désir ardent de simprégner du match quil va bientôt commenter, euh voir du terrain. Ses yeux se plissent et une petite ride apparente entre les sourcils nous laisse à penser que notre hôte a mis en marche la machine à réflexion.
A demi hilare, il nous dit « Aux USA, les gens disaient In Barack we trust. A Lille, les gens disent aussi In Baraque we trust, mais baraques à frites ». Dans ma tête retentit un bruit de cymbales. Sajoutent à ce trait dhumour frappé de quelques volontés partisanes et rebelles un fameux « Highway to Lille » que le commentateur pourra claironner en cas de défaite marseillaise, et un non moins subtil « Lille la joué babache cool » si lOM passe en demi.
Dailleurs comment refuser un demi ? Surtout après avoir vécu cette matinée estampillée du signe de la rigolade.
En début daprès midi, on sonne à la porte. Consciencieux, notre hôte reçoit, à chaque avant match, un coach vocable. Il nous avouera plus tard que cest une volonté de sa direction après avoir reçu quelques lettres de lecteurs indignés. Au programme aujourdhui : bien prononcer le nom du capitaine de lOM, notre homme de terrain ayant la très fâcheuse tendance, comme la plupart de ses coreligionnaires footballistiques, à nommer notre homme : Manadou Diang. Alors quon sait bien quil na aucun lien de parenté avec lex nageuse Laure Manaudou.
Mais déjà arrive lheure du goûter, et en guise de dernier exercice de préparation, et pour clore cette journée très bien remplie, notre complice répète ses interviews daprès match. Très fier, il nous montre le moyen mnémotechnique quil sest inventé. Des fiches rouges pour les perdants, des fiches vertes pour les gagnants. Ainsi, sur la première fiche verte, on peut lire « content de cette victoire ? », alors que sa jumelle rouge sera marquée dun sans appel « pas trop déçu ? ».
Non, ya pas à dire, un demi ça se mérite, et même, ça se prépare.