27-01-2009, 19:47
Qui se souvient aujourdhui de Benjamin Constant ?
Opposé à Napoléon, un peu politique et un peu écrivain, moitié suisse et moitié français, lhomme a laissé derrière lui un livre - Adolphe - et puis le souvenir de ses amours tumultueuses avec Madame de Staël (Germaine, Germaine ) elle-même fille du banquier Necker, ministre de Louis XVI.
Cette phrase aussi, entrée pour toujours dans ma mémoire à ladolescence :
« La reconnaissance a la mémoire courte »
Je revois notre vieux prof, au Lycée Périer de Marseille, hocher la tête en nous incitant à méditer sur cette maxime.
« La reconnaissance a la mémoire courte »
Qui dentre nous nen a pas vérifié un jour la véracité ?
En Provence, sous la forme « Faï du bien à Bertrand »
Ou ailleurs, et de façon plus poétique, avec Musset : « Le bien a pour tombeau lingratitude humaine »
Cest à cela que je songeais lautre semaine, en assistant au spectacle, assez désolant, que nous offraient à nouveau notre club préféré, lOM, et son meilleur ennemi, le P-SG.
Et à cela encore que je repensais en voyant ce dimanche lex-futur président parisien sexpliquer sur le plateau de Téléfoot.
Je ne connais pas personnellement Charles Villeneuve, mes 38 années de journalisme nayant pas suffi à nous mettre une seule fois en situation de nous rencontrer.
Quant à ses prestations téeffunesques, elles mont, je lavoue, laissé le plus souvent insensible.
Mais enfin, quoi
Voilà un club, le P-SG, qui, non content davoir connu sept révolutions de palais en dix saisons, ne sest classé que deux fois parmi les trois premiers du Championnat (en 2000 et 2004) depuis 11 ans.
Et qui, à peine revenu en eau calme, sempresse de secouer la barque (en Provence on dirait « gansailler le Pitalugue ») pour débarquer son président.
Je ne dis pas que cest grâce à M. Villeneuve que le club parisien avait retrouvé son rang.
Son seul mérite, va savoir, était même peut-être davoir laissé Paul Le Guen travailler dans son coin
Mais cest un fait : Paris est aujourdhui dans le peloton de tête. Oublieux de son passé récent, il soffre néanmoins une crise gratuite.
Léternelle histoire, le sempiternel recommencement : une fois que lordre est rétabli, chacun pense que la gouvernance est la plus aisée des choses
Et que dire de lOM et de « laffaire Dreyfus » ?
Cette attaque soudaine de RLD, la réplique instantanée de Pape Diouf, ces rumeurs de départ du Président et même de lentraîneur, le plus en phase avec Marseille que lon ait eu pourtant depuis le départ de Goethals !
Avons-nous tous oublié ces saisons de misère que nous avons traversées naguère ?
Avons-nous rayé de notre mémoire Abel Braga, Ivic, Troussier, le pitoyable retour de Tapie, les pantalonnades médiatiques, les scandales à répétition, ces 14 changements dentraîneur enregistrés depuis 1996 et le pugilat Dubiton Ceccaldi ?
LOM, depuis un temps qui doit sembler trop long à certains, némarge plus beaucoup à la rubrique des faits divers. Son entraîneur, homme pondéré sil en est, a la sagesse de ne jamais critiquer les arbitres en public et renvoie enfin une image très positive du club.
Quant à ses résultats, ils sont ce quils sont : 2e en 2007, 3e en 2008, 5e en 2005 et 2006. Cest toujours mieux que ces 15e places, et les frayeurs y attenant, enregistrées en 2000 et 2001
Oui mais, vous diront certains, cela fait des années que lOM na plus rien gagné, échouant au port dans le meilleur des cas en perdant deux finales de Coupe de lUEFA et deux autres de Coupes de France.
Outre que ce sont bien souvent les mêmes contempteurs qui vous diront préférer cent fois une qualification en Ligue des Champions à une victoire en Coupe de France (laquelle laisse tout de même une trace dans un palmarès !), il est aussi permis de sinterroger : nest-ce pas mieux, à tout prendre, que la chienlit ?
Opposé à Napoléon, un peu politique et un peu écrivain, moitié suisse et moitié français, lhomme a laissé derrière lui un livre - Adolphe - et puis le souvenir de ses amours tumultueuses avec Madame de Staël (Germaine, Germaine ) elle-même fille du banquier Necker, ministre de Louis XVI.
Cette phrase aussi, entrée pour toujours dans ma mémoire à ladolescence :
« La reconnaissance a la mémoire courte »
Je revois notre vieux prof, au Lycée Périer de Marseille, hocher la tête en nous incitant à méditer sur cette maxime.
« La reconnaissance a la mémoire courte »
Qui dentre nous nen a pas vérifié un jour la véracité ?
En Provence, sous la forme « Faï du bien à Bertrand »
Ou ailleurs, et de façon plus poétique, avec Musset : « Le bien a pour tombeau lingratitude humaine »
Cest à cela que je songeais lautre semaine, en assistant au spectacle, assez désolant, que nous offraient à nouveau notre club préféré, lOM, et son meilleur ennemi, le P-SG.
Et à cela encore que je repensais en voyant ce dimanche lex-futur président parisien sexpliquer sur le plateau de Téléfoot.
Je ne connais pas personnellement Charles Villeneuve, mes 38 années de journalisme nayant pas suffi à nous mettre une seule fois en situation de nous rencontrer.
Quant à ses prestations téeffunesques, elles mont, je lavoue, laissé le plus souvent insensible.
Mais enfin, quoi
Voilà un club, le P-SG, qui, non content davoir connu sept révolutions de palais en dix saisons, ne sest classé que deux fois parmi les trois premiers du Championnat (en 2000 et 2004) depuis 11 ans.
Et qui, à peine revenu en eau calme, sempresse de secouer la barque (en Provence on dirait « gansailler le Pitalugue ») pour débarquer son président.
Je ne dis pas que cest grâce à M. Villeneuve que le club parisien avait retrouvé son rang.
Son seul mérite, va savoir, était même peut-être davoir laissé Paul Le Guen travailler dans son coin
Mais cest un fait : Paris est aujourdhui dans le peloton de tête. Oublieux de son passé récent, il soffre néanmoins une crise gratuite.
Léternelle histoire, le sempiternel recommencement : une fois que lordre est rétabli, chacun pense que la gouvernance est la plus aisée des choses
Et que dire de lOM et de « laffaire Dreyfus » ?
Cette attaque soudaine de RLD, la réplique instantanée de Pape Diouf, ces rumeurs de départ du Président et même de lentraîneur, le plus en phase avec Marseille que lon ait eu pourtant depuis le départ de Goethals !
Avons-nous tous oublié ces saisons de misère que nous avons traversées naguère ?
Avons-nous rayé de notre mémoire Abel Braga, Ivic, Troussier, le pitoyable retour de Tapie, les pantalonnades médiatiques, les scandales à répétition, ces 14 changements dentraîneur enregistrés depuis 1996 et le pugilat Dubiton Ceccaldi ?
LOM, depuis un temps qui doit sembler trop long à certains, némarge plus beaucoup à la rubrique des faits divers. Son entraîneur, homme pondéré sil en est, a la sagesse de ne jamais critiquer les arbitres en public et renvoie enfin une image très positive du club.
Quant à ses résultats, ils sont ce quils sont : 2e en 2007, 3e en 2008, 5e en 2005 et 2006. Cest toujours mieux que ces 15e places, et les frayeurs y attenant, enregistrées en 2000 et 2001
Oui mais, vous diront certains, cela fait des années que lOM na plus rien gagné, échouant au port dans le meilleur des cas en perdant deux finales de Coupe de lUEFA et deux autres de Coupes de France.
Outre que ce sont bien souvent les mêmes contempteurs qui vous diront préférer cent fois une qualification en Ligue des Champions à une victoire en Coupe de France (laquelle laisse tout de même une trace dans un palmarès !), il est aussi permis de sinterroger : nest-ce pas mieux, à tout prendre, que la chienlit ?