26-01-2009, 22:14
Inévitablement lorsquon évoque une rencontre entre les deux olympiques, on parle dhégémonie, cette suprématie sans partage, cette domination écrasante, cette toute puissance métropolitaine dune équipe qui nabandonne à ses rivaux que quelques misérables miettes.
Lhégémonie dun olympique contre les gémonies de lautre.
Ainsi pourrions-nous résumer la rencontre de ce mercredi à Gerland.
A Rome, lescalier des gémonies était un lieu fort « plaisant » où lon exposait pendant quelques temps le corps des suppliciés avant de les jeter dans le Tibre voisin.
Le souvenir de cette coutume cruelle et polluante réveille bien des analogies, les gémissements des supporters devant tant de supplices, les gradins en guise descaliers, lHuveaune, notre Tibre local
Pourtant, la vox populi a beau vouer aux gémonies les têtes gouvernantes lHuveaune suit son cours, seulement agitée par quelques kayakistes et de pimpants canards.
Subséquemment pendant quune équipe grimpe vers les sommets, lautre en est réduite à un cheminement incertain.
La société étant divisée par strates, la grande préoccupation de lêtre humain est de se hisser dans la classe supérieure à la sienne et tout l'effort de cette classe est de l'empêcher dy arriver.
Lopiniâtre montant (lOM pour simplifier) commence son ascension graduelle.
Je ne vais pas vous faire un cours sur la symbolique de lescalier, qui se prête aussi bien à la régression quà lascension, les deux pôles antagonistes de la verticalité dans cette voie à double sens.
Pourtant lobjet est fascinant à qui sait lobserver.
Lescalier qui descend à la cave côtoie des pierres froides, humides qui fleurent la moisissure, lobscurité.
Celui qui monte au grenier possède des marches sèches, craquantes, son bois est léger, il rejoint notre ciel enfantin, là ou traînent nos jouets oubliés, nos vieux berceaux, nos souvenirs du passé.
Lescalier nest tout compte fait que lanticipation du lieu où il mène.
Qui na pas été ébloui par lescalier monumental, solennel et démesuré qui dévore lespace à pleines dents ?
Toutes proportions gardées comme ceux du Vélodrome qui aboutissent à cet ilot de verdure éclairé où se catalysent toutes nos émotions contenues et quon grimpe quatre à quatre, bimensuellement persuadé que ça part de là, parce quon le sent bien
Le meilleur moment en amour, c'est quand on monte l'escalier prétendait le père Clemenceau qui était un sacré fusil, comme beaucoup de politiques, mais encore faut-il quil ny ait pas trop de marches, quatorze années descalades et le priapisme en devient douloureux.
Selon Freud, tout symbole d'élévation représente un coït : les escaliers, le fait de sy trouver, soit que lon monte, soit que lon descende, sont des représentations symboliques de lacte sexuel.
De quoi se plaint-on tout compte fait ?
Alors on grimpe, accroché à la rampe, lamen courante pour Mama, et on franchit les paliers tout en décompressant grâce au Profond, dit Maître !
Mais si la montée est pénible pour lopiniâtre montant, la descente est périlleuse pour lopulent leader (lOL pour ceux qui ne suivent pas) car lascension quatre à quatre des premières années sest peu à peu transformée en grimpette laborieuse, la pente nest pas plus sévère, ce sont les mollets qui ne répondent plus.
Partis en retard, croiserons-nous ce qui sont arrivés en avance ?
Olympiens marseillais, on n'atteint pas le sommet par un simple saut, mais en construisant l'escalier pour l'atteindre, marche après marche, certaines se révèleront funèbres dautre nuptiales mais toutes seront utiles.
Olympiens lyonnais, si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres prophétisait Henri Rochefort le père spirituel des amateurs de calembours, qui aurait bien mérité dêtre lopiomane en charge du dicton le 22 avril...
Lhégémonie dun olympique contre les gémonies de lautre.
Ainsi pourrions-nous résumer la rencontre de ce mercredi à Gerland.
A Rome, lescalier des gémonies était un lieu fort « plaisant » où lon exposait pendant quelques temps le corps des suppliciés avant de les jeter dans le Tibre voisin.
Le souvenir de cette coutume cruelle et polluante réveille bien des analogies, les gémissements des supporters devant tant de supplices, les gradins en guise descaliers, lHuveaune, notre Tibre local
Pourtant, la vox populi a beau vouer aux gémonies les têtes gouvernantes lHuveaune suit son cours, seulement agitée par quelques kayakistes et de pimpants canards.
Subséquemment pendant quune équipe grimpe vers les sommets, lautre en est réduite à un cheminement incertain.
La société étant divisée par strates, la grande préoccupation de lêtre humain est de se hisser dans la classe supérieure à la sienne et tout l'effort de cette classe est de l'empêcher dy arriver.
Lopiniâtre montant (lOM pour simplifier) commence son ascension graduelle.
Je ne vais pas vous faire un cours sur la symbolique de lescalier, qui se prête aussi bien à la régression quà lascension, les deux pôles antagonistes de la verticalité dans cette voie à double sens.
Pourtant lobjet est fascinant à qui sait lobserver.
Lescalier qui descend à la cave côtoie des pierres froides, humides qui fleurent la moisissure, lobscurité.
Celui qui monte au grenier possède des marches sèches, craquantes, son bois est léger, il rejoint notre ciel enfantin, là ou traînent nos jouets oubliés, nos vieux berceaux, nos souvenirs du passé.
Lescalier nest tout compte fait que lanticipation du lieu où il mène.
Qui na pas été ébloui par lescalier monumental, solennel et démesuré qui dévore lespace à pleines dents ?
Toutes proportions gardées comme ceux du Vélodrome qui aboutissent à cet ilot de verdure éclairé où se catalysent toutes nos émotions contenues et quon grimpe quatre à quatre, bimensuellement persuadé que ça part de là, parce quon le sent bien
Le meilleur moment en amour, c'est quand on monte l'escalier prétendait le père Clemenceau qui était un sacré fusil, comme beaucoup de politiques, mais encore faut-il quil ny ait pas trop de marches, quatorze années descalades et le priapisme en devient douloureux.
Selon Freud, tout symbole d'élévation représente un coït : les escaliers, le fait de sy trouver, soit que lon monte, soit que lon descende, sont des représentations symboliques de lacte sexuel.
De quoi se plaint-on tout compte fait ?
Alors on grimpe, accroché à la rampe, lamen courante pour Mama, et on franchit les paliers tout en décompressant grâce au Profond, dit Maître !
Mais si la montée est pénible pour lopiniâtre montant, la descente est périlleuse pour lopulent leader (lOL pour ceux qui ne suivent pas) car lascension quatre à quatre des premières années sest peu à peu transformée en grimpette laborieuse, la pente nest pas plus sévère, ce sont les mollets qui ne répondent plus.
Partis en retard, croiserons-nous ce qui sont arrivés en avance ?
Olympiens marseillais, on n'atteint pas le sommet par un simple saut, mais en construisant l'escalier pour l'atteindre, marche après marche, certaines se révèleront funèbres dautre nuptiales mais toutes seront utiles.
Olympiens lyonnais, si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres prophétisait Henri Rochefort le père spirituel des amateurs de calembours, qui aurait bien mérité dêtre lopiomane en charge du dicton le 22 avril...