11-12-2008, 01:14
Il était une fois dans une ligue Orange
Un tout petit dauphin voulant devenir roi
Bien décidé enfin de quitter cette fange
Qui depuis quinze années faisait force de loi.
Il était courageux mais toutes ses vendanges
Etaient infructueuses dans son pays gaulois
Il avait essayé, tenté tous les mélanges
Léchec perpétuel nétait que son exploit.
Des bas-fonds de lamer, compagnons dinfortunes
Ne cessaient de flipper tout en encourageant
Le fidèle animal, distribuant la thune
Mais lor inaccessible, on navait que largent.
Quant à bout de ressources, on invoquait Neptune
Pour un bon coup de main, un piston émergent
Notre Poséidon, avare de fortune
On se retrouvait vite devant comme Gros-Jean.
Il en bien a connu des dresseurs ce dauphin
Des mous et des gentils, des graves et des sévères
Des porteurs de doudounes, des brodés à lor fin
Des tendres aux yeux de bogues, des regards revolvers
Des courtois vertueux, des fripons aigrefins
Quand on rêve de billet, on agit de travers
Et le beau mammifère, las reste sur sa faim
Avec un leitmotiv, remettre le couvert.
A quelques lieux de là, le lion carnivore
Dégustait son savane en guise de quatre heures
Le ventre plein, repu, surveillant le décor
De tous ces mammifères sagitant au labeur.
Les vaines tentatives, de bâbord ou tribord
Avaient découragé larmée des assailleurs.
Las demeurait ici, toujours seul maître à bord
Les sept années de lutte attisaient les rancoeurs.
Le caïd carnassier gardait son territoire
Il tentait bien fébrile des percées au-delà
Mais de grosses pâtées rendaient aléatoire
Son désir de vouloir déguster dautres plats.
Il quittait sa réserve que pour faire des histoires
En sétonnant dun rien en guise dapostolat
Le moindre commentaire était blasphématoire
Montrant vite les dents et mettant le holà !
De tous les prétendants au royal dégommage
Le marin mammifère était le plus constant
Dressé dorénavant par un célèbre mage
Dont lil bien avisé se passait de sextant.
Pris dans les temps de Bert, un sacré marécage
Où lanimal blessé senfonçait inconstant
Le gourou sans courroux le sortit de la marge
Pour le faire talonner ce rival bien distant.
Le lion agaçé, perdant de sa superbe
Décida un peu tard denfin montrer les dents
Mais sept années passées à brouter que de lherbe
Lavaient lénifié comme un bonbon fondant.
Ses crocs se déchaussaient et son côté acerbe
Nétait encore visible que chez son président
Des victoires passées ne restaient que les gerbes
Complètement fanées ou remplies de chiendent.
Alors le bon dauphin, laimable Poulidor
Adepte du passé, de lhistoire cyclique
Ne doutant plus atteindre cette poule aux ufs dor
Déboula chez le roi avec toute sa clique.
Au pays de Collomb, le bon conquistador
Pleinement préparé par son mentor Eric
Le dauphin devint roi renvoyant le cador
Vieux souverain déchu, impotente relique.
Lautocrate despote ayant tourné le dos
A son humble rival, dans cette lutte épique
La page enfin tournée vive le tyran deau
Au-dessus de lamer, il nest quun Olympique
Note à benêt : les deux derniers couplets, en cas de fortune contraire, pourront être réutilisés lors des dix prochaines années.