22-10-2008, 23:46
PSV Eindhoven 2-0 OM - Litle Gouda au pays des tulipes, les notes de Mama Cass
Ah, les pioupious !
L'évocation du pays des tulipes me ramène à cette époque de libre moeurs où le débat faisait rage dans les congrégations et les couvents sur l'attitude que les doctrinaires de la foi devaient adopter devant la cohorte d'épicuriens propageant, à travers une Europe dévoyée, le glaive des fantasmes décadents d'une idéologie radicale et destructrice. Woodstock faisant toujours sonner les cloches à la volée, il fallait se rendre à l'évidence : Emmanuelle fumait le cigare avec Bob Dylan et le trouble gagnait les chambrées. Une crise de vocation entrait par les fenêtres de la croyance comme un courant d'air néfaste, emportant dans son élan les derniers restes d'une conviction religieuse marquée par le fer rouge des tortures séculaires.
Cette tourmente fit bourgeonner plus d'un doute sous les cornettes et jusque sous les soutanes. Nuitamment (ceci est attesté), quelques frères et soeurs (de plus en plus audacieux) furent surpris dans des positions impies, se livrant à des actes sataniques au pied des gargouilles, dont ils prenaient modèle, ou dans les potagers des enceintes religieuses, à même l'herbe humide, quelques dahlias écrasés sous la pulsion, couronnant l'acte innommable. Le désarroi fut grand et le silence immense parmi les éminences... L'esprit, le corps et la lettre se livraient une bataille rangée sous l'oeil abattu du Très Haut.
De l'histoire ancienne ?
Tout comme cette ville d'Eindhoven. Un bled, au sud des Pays-Bas, bâti entre deux ruisseaux sous le signe des libertés communales accordées par un comte capricieux, Henri 1er de Brabant, au 13ème siècle. Quelques siècles plus loin, les ruisseaux sont toujours là et les temps variables de l'histoire lui ont donné le statut de 5ème ville du pays avec ses 210 000 mille habitants. Comme quoi mettre les oeufs dans le même panier peut parfois favoriser l'éclosion.
Je m'explique. C'est dans les années vingt, au siècle dernier, à la faveur de la fusion de plusieurs communes que prit définitivement sa configuration actuelle cette ville du Brabant septentrional, atteignant avec la cigarette, l'ampoule, les voitures DAF (ah, les voitures DAF !), l'exploitation de l'homme par l'homme et l'équipe de foot sponsorisée par Philips l'éclairage social que nous découvrons à la faveur d'une compétition majeure.
Théodorus Cornelius Vanderlen n'en pouvait plus. Il m'avait nippée comme jamais. Plus sexy, tu meurs ! Plus combative, tu écrases et passe ton chemin ! L'OM n'est pas une marque, messieurs, c'est un sceau indélébile ! Dans sa boutique marseillaise, Cornel distillait les consignes avant son départ. Les filles par-ci, les filles par-là... Les copines riaient : « Je file avec Mama Cass, disait-il, l'occasion est trop rare... Quel déchirement !... Retrouver mon pays pour mieux le trahir... Tout comme Santos avec le sien ! Avec Beau- Bolo et Néric, le meilleur des ambassadeurs... Allez l'OM ! »
Loin de l'arnaque madrilène et de la pseudo guerre transpyrénéenne, permettant d'occulter des choses bien plus obscures, l'ambiance européenne au Pays-Bas a montré ce que tout le monde doit voir dans une enceinte sportive : du sport, de l'engagement, de la sportivité et de la mémoire. Le public local réservant à Néric l'accueil que l'on réserve aux hôtes de marque. L'OM recevant au Pays-Bas ce que Madrid n'a pas su donner au foot européen, sans que l'espagnole que je fus n'ait à rougir de la verticalité d'un peuple intègre.
Dans sa lancée en championnat et le gros regret madrilène et liverpoolien, l'OM, qu'on disait hésitant et pas mature, a montré qu'à force de se faire cogner par manque de prudence, de conviction ou de savoir-faire, a fini par apprendre à courber l'échine. C'est ça aussi, une compétition majeure !
Pardonnez-moi, les pioupious, si la note ne donne pas l'indication du barème, mais là, sur ce coup, le zéro et l'infini ont un point commun : le niveau.
Cela va être dur dimanche prochain avec el clásico hexagonal contre le PSG.
Une chose est sûre : les faits sont là !
Mandanda 7
On le disait un peu en dedans, ces temps derniers, il sauve les meubles en première avec un arrêt de hand et évite le naufrage en seconde, malgré les deux buts encaissés.
Bonnart ...
Fait ce qu'il peut, sauve qui peut.
Zubar ...
La vache ! On lui arrache le maillot, torse nu, il est bon pour Koh-lanta.
Hilton ...
Quand il n'y a pas grand-chose à faire, le minimum ne suffit plus.
Taïwo ...
Multiplicateur et actif. Débordant et bien attentionné.
Cana ...
Discret.
Cheyrou ...
A quoi pense-t-il ?
Koné ...
Transparent
Ziani ...
Transparent
Ben Arfa ...
Transparent
Niang ...
Transparent
Arbitrage : Normal
Eric Gerets : Pense déjà à autre chose.
Les remplaçants : « que sommes-nous venus faire dans cette galère ? »
Ambiance : typiquement olympienne chez les bataves.
Dans l'aigu ou dans le rauque
Le flamenco est une plainte
Qui se libère comme un roc
Blessé par de vieilles craintes
(A Santos Mirasierra Velardo et autres anonymes tricornés, pour les siècles des siècles)
Le flamenco est une plainte
Qui se libère comme un roc
Blessé par de vieilles craintes
(A Santos Mirasierra Velardo et autres anonymes tricornés, pour les siècles des siècles)
Ah, les pioupious !
L'évocation du pays des tulipes me ramène à cette époque de libre moeurs où le débat faisait rage dans les congrégations et les couvents sur l'attitude que les doctrinaires de la foi devaient adopter devant la cohorte d'épicuriens propageant, à travers une Europe dévoyée, le glaive des fantasmes décadents d'une idéologie radicale et destructrice. Woodstock faisant toujours sonner les cloches à la volée, il fallait se rendre à l'évidence : Emmanuelle fumait le cigare avec Bob Dylan et le trouble gagnait les chambrées. Une crise de vocation entrait par les fenêtres de la croyance comme un courant d'air néfaste, emportant dans son élan les derniers restes d'une conviction religieuse marquée par le fer rouge des tortures séculaires.
Cette tourmente fit bourgeonner plus d'un doute sous les cornettes et jusque sous les soutanes. Nuitamment (ceci est attesté), quelques frères et soeurs (de plus en plus audacieux) furent surpris dans des positions impies, se livrant à des actes sataniques au pied des gargouilles, dont ils prenaient modèle, ou dans les potagers des enceintes religieuses, à même l'herbe humide, quelques dahlias écrasés sous la pulsion, couronnant l'acte innommable. Le désarroi fut grand et le silence immense parmi les éminences... L'esprit, le corps et la lettre se livraient une bataille rangée sous l'oeil abattu du Très Haut.
De l'histoire ancienne ?
Tout comme cette ville d'Eindhoven. Un bled, au sud des Pays-Bas, bâti entre deux ruisseaux sous le signe des libertés communales accordées par un comte capricieux, Henri 1er de Brabant, au 13ème siècle. Quelques siècles plus loin, les ruisseaux sont toujours là et les temps variables de l'histoire lui ont donné le statut de 5ème ville du pays avec ses 210 000 mille habitants. Comme quoi mettre les oeufs dans le même panier peut parfois favoriser l'éclosion.
Je m'explique. C'est dans les années vingt, au siècle dernier, à la faveur de la fusion de plusieurs communes que prit définitivement sa configuration actuelle cette ville du Brabant septentrional, atteignant avec la cigarette, l'ampoule, les voitures DAF (ah, les voitures DAF !), l'exploitation de l'homme par l'homme et l'équipe de foot sponsorisée par Philips l'éclairage social que nous découvrons à la faveur d'une compétition majeure.
Théodorus Cornelius Vanderlen n'en pouvait plus. Il m'avait nippée comme jamais. Plus sexy, tu meurs ! Plus combative, tu écrases et passe ton chemin ! L'OM n'est pas une marque, messieurs, c'est un sceau indélébile ! Dans sa boutique marseillaise, Cornel distillait les consignes avant son départ. Les filles par-ci, les filles par-là... Les copines riaient : « Je file avec Mama Cass, disait-il, l'occasion est trop rare... Quel déchirement !... Retrouver mon pays pour mieux le trahir... Tout comme Santos avec le sien ! Avec Beau- Bolo et Néric, le meilleur des ambassadeurs... Allez l'OM ! »
Loin de l'arnaque madrilène et de la pseudo guerre transpyrénéenne, permettant d'occulter des choses bien plus obscures, l'ambiance européenne au Pays-Bas a montré ce que tout le monde doit voir dans une enceinte sportive : du sport, de l'engagement, de la sportivité et de la mémoire. Le public local réservant à Néric l'accueil que l'on réserve aux hôtes de marque. L'OM recevant au Pays-Bas ce que Madrid n'a pas su donner au foot européen, sans que l'espagnole que je fus n'ait à rougir de la verticalité d'un peuple intègre.
Dans sa lancée en championnat et le gros regret madrilène et liverpoolien, l'OM, qu'on disait hésitant et pas mature, a montré qu'à force de se faire cogner par manque de prudence, de conviction ou de savoir-faire, a fini par apprendre à courber l'échine. C'est ça aussi, une compétition majeure !
Pardonnez-moi, les pioupious, si la note ne donne pas l'indication du barème, mais là, sur ce coup, le zéro et l'infini ont un point commun : le niveau.
Cela va être dur dimanche prochain avec el clásico hexagonal contre le PSG.
Une chose est sûre : les faits sont là !
Mandanda 7
On le disait un peu en dedans, ces temps derniers, il sauve les meubles en première avec un arrêt de hand et évite le naufrage en seconde, malgré les deux buts encaissés.
Bonnart ...
Fait ce qu'il peut, sauve qui peut.
Zubar ...
La vache ! On lui arrache le maillot, torse nu, il est bon pour Koh-lanta.
Hilton ...
Quand il n'y a pas grand-chose à faire, le minimum ne suffit plus.
Taïwo ...
Multiplicateur et actif. Débordant et bien attentionné.
Cana ...
Discret.
Cheyrou ...
A quoi pense-t-il ?
Koné ...
Transparent
Ziani ...
Transparent
Ben Arfa ...
Transparent
Niang ...
Transparent
Arbitrage : Normal
Eric Gerets : Pense déjà à autre chose.
Les remplaçants : « que sommes-nous venus faire dans cette galère ? »
Ambiance : typiquement olympienne chez les bataves.