18-05-2008, 04:15
Ah, les poussinets !
Théodorus Cornélius Vanderlen, vous le savez, est mon fripier préféré. Avec un rien il crée un monde et avec les microparticules restantes il développe son atmosphère. Un dieu !
Cette dernière journée était importante pour l'OM, pour la mama aussi.
« Mais comment vais-je t'habiller ma chérie ?, disait-il pressé par mon coup de fil. Tu l'aimes, ton OM !... Nous sommes jeudi, ma biche, tu yoyotes avec le temps ! Tu as vu la météo ? La cata !... C'est un événement plein d'émotion et d'incertitude, ce dernier match de la saison. C'est excitant !... Entre nous, ces garçons sont plus intéressants à habiller qu'à voir jouer... Je ne parle pas de Lorik, hein ! Un long soupir accompagnant sa confidence.
Cornel filait son stress créatif habituel. Mentalement, je le sentais, il faisait le tour de mes mensurations qu'il connaissait par cœur. Il fallait qu'il vérifie. Qu'il jauge. Qu'il divague. C'était son métier. D'une certaine façon c'est celui de la Mama aussi.
« Fais-moi belle, mon chou, samedi c'est la montée des marches. Le 10 de der !»
Cornel se dépêcha de venir me serrer dans ses bras en m'apercevant. Me poussant vers une cabine d'essayage, il dit : « tout est là ! J'ai fait pour le mieux... »
Un catsuit de velours léger couleur bleu indigo pour mouler mon corps ; une tunique blanche voile transparent, encolure djellaba rebrodée de sequin avec poignets également brodé, et, pour couronner le tout, l'écharpe que j'arborais lors du déplacement à Metz, la ville des long soupirs !
Prévoyant jusqu'à l'extrême, Cornel avait tout prévu dans le moindre détail : en cas d'intempérie, il avait songé à la cape elphique avec doublure et capuche
Sortant de la cabine, le regard scintillant de Cornélius envoyait des étincelles non équivoques. Contrairement à l'ordinaire, il ne pipait pas mot. Il contemplait. Au bout d'un moment, il se mit à déclamer un truc qui m'est resté gravé là sans pouvoir en reproduire l'étincelle éblouissante. C'était beau !
Il s'éloigna en me disant : « attends, attends ! » Quelques secondes plus loin, il revint avec ce que je croyais être un collier. En fait, il s'agissait d'un chapelet. Il l'enroulait autour de mon cou. Contemplant l'ensemble, il lâchait : « Si le miracle n'existe pas, je ne suis pas Cornélius Vanderlen ! »
Mes vieux restes de novice ne firent qu'un tour !
Et, cette fois-ci, pour la dernière journée, le miracle était à tous les étages de la L1 ! Lyon, Bordeaux, Nancy, l'OM, en haut. Un fauteuil pour un tremplin. Lens, PSG, Toulouse, un crampon au pied de l'échafaud, faisant du comble le bonheur des anxieux, la colère des déçus et la spéculation savante des frustrés, n'ont pas fini (quelle qu'en soit l'issue) de brosser le limon des brancards. Soirée transe, les pioupious !
Journée à carton, assurément. L'arbitrage va vibrer au son des complaintes. La sueur grasse des froides contrées de la perplexité chauffant le métal des espérances avec son obstination récurrente. Les tempes ruisselantes, les gosiers serrés, j'étais là, médusée, enchantée, charmée, emportée par un élan à jamais sublimé.
C'était le multiflash ! Comme le disait le merveilleux Man Ray : « Tel est l'art suprême qui n'exige d'autres efforts que de vivre et d'attendre ».
Un OM-Strasbourg comme affiche, les yeux rivés sur le résultat de Nancy-Rennes, y a pas à dire, ça bouche un coin. Comme on disait jadis : « s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! »
Avant d'aller m'installer à ma place dans un Vélodrome compact, je faisais un petit tour du côté des supporters strasbourgeois qui avaient fait le déplacement. Respect compatissant. A mon passage, je vis dans les pupilles comme une lueur de lubricité. Au moins, ils n'auront pas fait le déplacement pour rien.
Pour commencer, super génial, quand Niang ouvre le score, je bichais. La suite ? Une méga-production de série B où les « bons » ne sont pas bons et où les « mauvais » sont si bons qu'on s'en prend à douter. Tant et si bien qu'à 2-1 en faveur de Strasbourg, la bronca vélodromesque a fait trembler les fondements de la croyance. Merci à Rennes en passant et à Micka Pagis en particulier pour son doublé. Première défaite de la saison pour Nancy à domicile. C'est cher payé !
Bref, il fallait y croire et, au fond, l'OM y a cru. Très bien. Le tour préliminaire est à nous. Le public le mérite.
Passons aux notes. Elles ne vont pas être joyeuses !
Mandanda : 7. Pour son avenir en bleu et pour son avenir tout court. Ne peut rien contre les buts que sa défense de chèvres offre à l'adversaire.
Bonnart : 6. Parce qu'il est carbo, que ma belle-mère l'adore et parce que c'est la bonne surprise de la défense marseillaise cette année.
Zubar : 3. Zubarres-toi où tu veux. Du vent ! T'en prends assez pour aller surfer la vague où tu veux.
Cana : 6. Parce que Cornélius est amoureux de toi et que j'apprécie ton courage et ton abnégation.
Taïwo : 6 aussi. Même que t'as failli flanquer un coup de boule gagnant ! Et puis, mon biquet, depuis le retour de la CAN, t'as vraiment chopé le bambou !
M'Bami : 4. Mais pourquoi va-t-il tirer le peno du 5-3 ? Fait-il exprès de le manquer ? Je me suis posée la question.
Nasri : 6,5. Un but magnifique, comme un adieu à l'OM. Bon vent minot !
Cheyrou : 6. Pour son installation dans les lieux. La saison prochaine ça ira beaucoup mieux
Valbuena : 5. Besoin de repos lui aussi.
Cissé : 7. Quand l'OM a besoin de lui, Cissé est là, pour le meilleur et pour le pire. Ce soir, c'était le meilleur !
Niang : 8 Un but, une blessure et une saison extra. Une pensée pour Cassard, sonné lui aussi.
Par ordre d'apparition : Grandin, Zenden, Akalé. Grandin amène le superbe but de Nasri sur du très bon boulot. Akalé fournit à M'Bami l'occasion de jouer avec nos nerfs. Zenden est toujours aussi beau. Mazette !
Arbitrage : Ils ont compté les points. Tranquilou !
Eric Gerets : Il faut qu'il s'achète un aspirateur Dyson pour saquer la poussière dans l'effectif.
RLD, Diouf, la caution Marseillaise : encore une fois, vous vous en tirez pas mal. Vous devez vous amuser en songeant à tout ça. La saison, la médiocrité collective de l'effectif, la colère des supporters, les critiques, justes et injustes... Vous devez même vous en frotter les mains. Bravo !
Théodorus Cornélius Vanderlen, vous le savez, est mon fripier préféré. Avec un rien il crée un monde et avec les microparticules restantes il développe son atmosphère. Un dieu !
Cette dernière journée était importante pour l'OM, pour la mama aussi.
« Mais comment vais-je t'habiller ma chérie ?, disait-il pressé par mon coup de fil. Tu l'aimes, ton OM !... Nous sommes jeudi, ma biche, tu yoyotes avec le temps ! Tu as vu la météo ? La cata !... C'est un événement plein d'émotion et d'incertitude, ce dernier match de la saison. C'est excitant !... Entre nous, ces garçons sont plus intéressants à habiller qu'à voir jouer... Je ne parle pas de Lorik, hein ! Un long soupir accompagnant sa confidence.
Cornel filait son stress créatif habituel. Mentalement, je le sentais, il faisait le tour de mes mensurations qu'il connaissait par cœur. Il fallait qu'il vérifie. Qu'il jauge. Qu'il divague. C'était son métier. D'une certaine façon c'est celui de la Mama aussi.
« Fais-moi belle, mon chou, samedi c'est la montée des marches. Le 10 de der !»
Cornel se dépêcha de venir me serrer dans ses bras en m'apercevant. Me poussant vers une cabine d'essayage, il dit : « tout est là ! J'ai fait pour le mieux... »
Un catsuit de velours léger couleur bleu indigo pour mouler mon corps ; une tunique blanche voile transparent, encolure djellaba rebrodée de sequin avec poignets également brodé, et, pour couronner le tout, l'écharpe que j'arborais lors du déplacement à Metz, la ville des long soupirs !
Prévoyant jusqu'à l'extrême, Cornel avait tout prévu dans le moindre détail : en cas d'intempérie, il avait songé à la cape elphique avec doublure et capuche
Sortant de la cabine, le regard scintillant de Cornélius envoyait des étincelles non équivoques. Contrairement à l'ordinaire, il ne pipait pas mot. Il contemplait. Au bout d'un moment, il se mit à déclamer un truc qui m'est resté gravé là sans pouvoir en reproduire l'étincelle éblouissante. C'était beau !
Il s'éloigna en me disant : « attends, attends ! » Quelques secondes plus loin, il revint avec ce que je croyais être un collier. En fait, il s'agissait d'un chapelet. Il l'enroulait autour de mon cou. Contemplant l'ensemble, il lâchait : « Si le miracle n'existe pas, je ne suis pas Cornélius Vanderlen ! »
Mes vieux restes de novice ne firent qu'un tour !
Et, cette fois-ci, pour la dernière journée, le miracle était à tous les étages de la L1 ! Lyon, Bordeaux, Nancy, l'OM, en haut. Un fauteuil pour un tremplin. Lens, PSG, Toulouse, un crampon au pied de l'échafaud, faisant du comble le bonheur des anxieux, la colère des déçus et la spéculation savante des frustrés, n'ont pas fini (quelle qu'en soit l'issue) de brosser le limon des brancards. Soirée transe, les pioupious !
Journée à carton, assurément. L'arbitrage va vibrer au son des complaintes. La sueur grasse des froides contrées de la perplexité chauffant le métal des espérances avec son obstination récurrente. Les tempes ruisselantes, les gosiers serrés, j'étais là, médusée, enchantée, charmée, emportée par un élan à jamais sublimé.
C'était le multiflash ! Comme le disait le merveilleux Man Ray : « Tel est l'art suprême qui n'exige d'autres efforts que de vivre et d'attendre ».
Un OM-Strasbourg comme affiche, les yeux rivés sur le résultat de Nancy-Rennes, y a pas à dire, ça bouche un coin. Comme on disait jadis : « s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! »
Avant d'aller m'installer à ma place dans un Vélodrome compact, je faisais un petit tour du côté des supporters strasbourgeois qui avaient fait le déplacement. Respect compatissant. A mon passage, je vis dans les pupilles comme une lueur de lubricité. Au moins, ils n'auront pas fait le déplacement pour rien.
Pour commencer, super génial, quand Niang ouvre le score, je bichais. La suite ? Une méga-production de série B où les « bons » ne sont pas bons et où les « mauvais » sont si bons qu'on s'en prend à douter. Tant et si bien qu'à 2-1 en faveur de Strasbourg, la bronca vélodromesque a fait trembler les fondements de la croyance. Merci à Rennes en passant et à Micka Pagis en particulier pour son doublé. Première défaite de la saison pour Nancy à domicile. C'est cher payé !
Bref, il fallait y croire et, au fond, l'OM y a cru. Très bien. Le tour préliminaire est à nous. Le public le mérite.
Passons aux notes. Elles ne vont pas être joyeuses !
Mandanda : 7. Pour son avenir en bleu et pour son avenir tout court. Ne peut rien contre les buts que sa défense de chèvres offre à l'adversaire.
Bonnart : 6. Parce qu'il est carbo, que ma belle-mère l'adore et parce que c'est la bonne surprise de la défense marseillaise cette année.
Zubar : 3. Zubarres-toi où tu veux. Du vent ! T'en prends assez pour aller surfer la vague où tu veux.
Cana : 6. Parce que Cornélius est amoureux de toi et que j'apprécie ton courage et ton abnégation.
Taïwo : 6 aussi. Même que t'as failli flanquer un coup de boule gagnant ! Et puis, mon biquet, depuis le retour de la CAN, t'as vraiment chopé le bambou !
M'Bami : 4. Mais pourquoi va-t-il tirer le peno du 5-3 ? Fait-il exprès de le manquer ? Je me suis posée la question.
Nasri : 6,5. Un but magnifique, comme un adieu à l'OM. Bon vent minot !
Cheyrou : 6. Pour son installation dans les lieux. La saison prochaine ça ira beaucoup mieux
Valbuena : 5. Besoin de repos lui aussi.
Cissé : 7. Quand l'OM a besoin de lui, Cissé est là, pour le meilleur et pour le pire. Ce soir, c'était le meilleur !
Niang : 8 Un but, une blessure et une saison extra. Une pensée pour Cassard, sonné lui aussi.
Par ordre d'apparition : Grandin, Zenden, Akalé. Grandin amène le superbe but de Nasri sur du très bon boulot. Akalé fournit à M'Bami l'occasion de jouer avec nos nerfs. Zenden est toujours aussi beau. Mazette !
Arbitrage : Ils ont compté les points. Tranquilou !
Eric Gerets : Il faut qu'il s'achète un aspirateur Dyson pour saquer la poussière dans l'effectif.
RLD, Diouf, la caution Marseillaise : encore une fois, vous vous en tirez pas mal. Vous devez vous amuser en songeant à tout ça. La saison, la médiocrité collective de l'effectif, la colère des supporters, les critiques, justes et injustes... Vous devez même vous en frotter les mains. Bravo !