12-03-2008, 22:06
Quelle idée, les enfants, de se rendre par un temps pareil au bord de la Baltique, au pays des premiers vagissements de Vladimir Poutine et de son clone Dmitri Medvedev, pour soutenir un OM en pleine rédemption, face à des russes sans le moindre kopeck d'éducation.
Ex-pensionnaire des carmélites, un ordre réputé pour sa sévérité, mais aussi considéré par certains comme une auberge de friponnes, d'intrigueuses et j'en passe, c'est dire si j'en ai vu...
Mais là, au nord-ouest de la Russie, après un voyage éprouvant en autocar, dans cette ville et port ouverts sur l'Europe, à cette époque de l'année, je ne suis pas étonnée que la Comtesse de Ségur, originaire de S'en Pète, ait décidée de prendre quartier dans l'Hexagone pour nous raconter des histoires.
Ma bure recouvrant des bottines en cuir bien cirées ; mes chaussettes de laine bien ligaturées au-dessus des genoux ; le montant de mes cuisses nues (une erreur grave !) sentaient les lanières mordantes du froid avec, allez savoir pourquoi, un certain délice ! J'avais encore en tête les saintes images du match aller scotchées dans le frontal comme l'onde se balançant aux pieds des calanques.
Ce n'était pas la sinécure ! Quitter la légèreté méditerranéenne pour un tel climat relève de la dévotion : pluie le matin, chutes de neige l'après-midi, annonçait la météo. Taux d'hydrométrie : 81% ! En plus, se taper le voyage depuis Helsinki, avec un trappiste, mon collatéral, bonjour l'ambiance ! Pas un mot, la carpe ! La moindre invite de ma part filait à la trappe sans aucun égard. Qu'allait-il faire là-bas ? Le nez plongé dans les vestiges du passé, via un volume qui sentait la poussière pleins gaz, c'est tout juste si le présent le faisait éternuer. Monsieur se la pétait V.I.P !
Je sentais que ma proximité le rebutait. Sa réprobation se lisait à chaque page tournée. A chaque assoupissement, ou quand ma respiration devenait trop forte. A chaque fois que son bras bougeait pour tourner les pages de son pensum et qu'il frottait ou heurtait le mien sans le vouloir, je flairais sa répugnance. Pourtant, s'il avait pu voir de près les contours de mon anatomie dans le miroir de sa libido, la trique qu'il aurait eu le p'tit père ! Si tant est que de tels remous puissent encore opérer quelque effet dans un physique liquéfié par des intérêts d'une autre dimension.
Je suis persuadée qu'il pouvait avancer plus de détails sur les dessous de la bure d'un frère anonyme du XVIIème siècle et du fondateur de l'odre cistercien que du désordre qui règne dans le monde actuel.
Tout ça pour dire qu'après un match aller au Vélodrome où les russes du Zénith ont prouvé que l'éducation physique n'avait rien à voir avec l'éducation tout court, Kim et Ricksen en tête, se livrant sur Valbuena à des attentats qui méritaient plus de sévérité de la part de monseigneur l'arbitre, les olympiens pouvaient nourrir des regrets en regardant le tableau d'affichage : 3-1 ce n'était pas cher payé pour une équipe russe considérée par certains comme un épouvantail. L'OM a flambé. L'OM a joué. Victoire ou défaite, c'est l'OM qu'on aime. Lors de ce match aller, mon corps de nonne flottait à des niveaux que l'incan-descence interdit de décrire en public, malgré le but de ce diable d'Arshevin au moment où le match était plié. Bonus inestimable pour l'équipe d'Advocaat !
Saint-Petersbourg, un stade et un climat hostiles, un terrain de foot labouré par des jardiniers tchetchènes réquisitionnés par les autorités russes pour la circonstance, le 2-0 rammassé contre le Spartak dans des conditions similaires, j'avais le bout des lolos à zéro. D'autant plus que les russes arrivaient sur leur champs de labours avec un effectif au complet, plusieurs joueurs cadre absents lors du match aller avaient l'intention de mettre les bouchées double pour refaire ce handicap de deux buts en restant imperméables en défense. Cela me semblait injuste. Je me demandais si, finalement, le très haut, n'essayait pas du haut de son pouvoir absolu, de mettre à l'épreuve un mysticisme éprouvé par des revers mémoriaux.
Heureusement, cette équipe de l'OM version 07/08 a de la ressource. Le miracle de Père Gerets opère des miracles contre lesquels l'enfer semble aujourd'hui impuissant, comme le martèle régulièrement frère iMerle dans son livre ultime, version contemporaine et opiomane du célèbre « Crépuscule des dieux » de feu Luchino Visconti, avec Helmut Berger dans le rôle principal. Mon dieu, qu'est-ce que j'ai pu rêver avec çui-là ! Helmut, pas Luchino, il était trop vieux pour moi.
Mais malgré une motivation obsessionelle, ce que je craignais arriva. Mis à part une première demi-heure intéressante de la part des olympiens avec cependant des occasions de part et d'autre et ce duel perdu par Cissé contre Malafeev, à mon avis le tournant du match, l'équipe est passée à côté du sujet sans forcément démériter.
Le très haut n'a pas voulu que l'OM décroche la timbale des quart et que l'on tape l'équipe de Franki le Balafré du côté du boulevard Michelet !
Le très haut n'est pas gentil avec certaines de ses ouailles !
Voici mes notes. Si quelqu'un a chaud en les lisant, tant pis ! Il fait très froid par ici. Place au championnat ! Il reste 10 matchs à jouer...
Mandanda 6
Trente-deux dents et des crocs dans les gants. Ne peut rien sur les buts. Bonne présence aérienne.
Bonnart 5,5
Pour sa coiffure de paroissien, sa constance, sa complicité avec Valb et son côté obscur que le très haut a nourri comme un vrai poulet de la Sarthe !
Givet 5,5
Le boucmissaire Cabrol : « vos papiers ! » Ne peut rien contre les contrebandiers du Zenit sinon déplorer une certaine absence.
Cana 5,5
Samson et Dalila. Sa meuf est partie avec sa tignasse, ça le met en rogne. Comme son comparse le Givet, un blanc.
Taïwo 5,5
Il a eu son permis : aussi bon dans les deux sens... Cette fois, il a pris la bonne voie ! Aurait pu marquer.
Cheyrou 5,5
Avec sa coupe et sa tronche « militaire de carrière » a oublié de mettre dans son CV : « vocation artistique ». Du coup, comme tous les artistes, c'est pas toujours dimanche niveau coup franc.
M'Bami 5,5
La CAN, ça te sucre un milieu ! Plein de bonnes intentions.
Valbuena 6
« Le Quad ». Malgré sa double triangulation réglable pour une meilleure suspension, c'est souvent en équilibre sur deux roues que nous l'avons vu, les russes ne l'ayant pas épargné. Aurait pu marquer, lui aussi. Très bon travail de pressing dans son couloir.
Nasri...
Incrustée dans un métal riche, cette pierre précieuse attend preneur. Les clients font déjà la queue ! Il ferait bien de moins discuter et de mieux soigner ses coups de pieds arrêtés.
Niang 5,5
Le perforateur marseillais quand le courant passe, ça fait son trou tranquilou. Aurait pu marquer sur une action personnelle, son tir ayant frôlé la lucarne. Un peu trop en retrait. Bon pressing aussi sur son côté.
Cissé 5
Depuis que Gerets est là, il fait ses tables. Pas très doué techniquement, mais il a compris une partie de la table de multiplication : il commence à la réciter à onze. Faut le faire, non ? C'est un équipier, mais aujourd'hui il avait le mental bloqué à zéro.
Il en fallait davantage pour se qualifier. Adieu l'Europe, à nous le championnat.
Sans regrets !
Ex-pensionnaire des carmélites, un ordre réputé pour sa sévérité, mais aussi considéré par certains comme une auberge de friponnes, d'intrigueuses et j'en passe, c'est dire si j'en ai vu...
Mais là, au nord-ouest de la Russie, après un voyage éprouvant en autocar, dans cette ville et port ouverts sur l'Europe, à cette époque de l'année, je ne suis pas étonnée que la Comtesse de Ségur, originaire de S'en Pète, ait décidée de prendre quartier dans l'Hexagone pour nous raconter des histoires.
Ma bure recouvrant des bottines en cuir bien cirées ; mes chaussettes de laine bien ligaturées au-dessus des genoux ; le montant de mes cuisses nues (une erreur grave !) sentaient les lanières mordantes du froid avec, allez savoir pourquoi, un certain délice ! J'avais encore en tête les saintes images du match aller scotchées dans le frontal comme l'onde se balançant aux pieds des calanques.
Ce n'était pas la sinécure ! Quitter la légèreté méditerranéenne pour un tel climat relève de la dévotion : pluie le matin, chutes de neige l'après-midi, annonçait la météo. Taux d'hydrométrie : 81% ! En plus, se taper le voyage depuis Helsinki, avec un trappiste, mon collatéral, bonjour l'ambiance ! Pas un mot, la carpe ! La moindre invite de ma part filait à la trappe sans aucun égard. Qu'allait-il faire là-bas ? Le nez plongé dans les vestiges du passé, via un volume qui sentait la poussière pleins gaz, c'est tout juste si le présent le faisait éternuer. Monsieur se la pétait V.I.P !
Je sentais que ma proximité le rebutait. Sa réprobation se lisait à chaque page tournée. A chaque assoupissement, ou quand ma respiration devenait trop forte. A chaque fois que son bras bougeait pour tourner les pages de son pensum et qu'il frottait ou heurtait le mien sans le vouloir, je flairais sa répugnance. Pourtant, s'il avait pu voir de près les contours de mon anatomie dans le miroir de sa libido, la trique qu'il aurait eu le p'tit père ! Si tant est que de tels remous puissent encore opérer quelque effet dans un physique liquéfié par des intérêts d'une autre dimension.
Je suis persuadée qu'il pouvait avancer plus de détails sur les dessous de la bure d'un frère anonyme du XVIIème siècle et du fondateur de l'odre cistercien que du désordre qui règne dans le monde actuel.
Tout ça pour dire qu'après un match aller au Vélodrome où les russes du Zénith ont prouvé que l'éducation physique n'avait rien à voir avec l'éducation tout court, Kim et Ricksen en tête, se livrant sur Valbuena à des attentats qui méritaient plus de sévérité de la part de monseigneur l'arbitre, les olympiens pouvaient nourrir des regrets en regardant le tableau d'affichage : 3-1 ce n'était pas cher payé pour une équipe russe considérée par certains comme un épouvantail. L'OM a flambé. L'OM a joué. Victoire ou défaite, c'est l'OM qu'on aime. Lors de ce match aller, mon corps de nonne flottait à des niveaux que l'incan-descence interdit de décrire en public, malgré le but de ce diable d'Arshevin au moment où le match était plié. Bonus inestimable pour l'équipe d'Advocaat !
Saint-Petersbourg, un stade et un climat hostiles, un terrain de foot labouré par des jardiniers tchetchènes réquisitionnés par les autorités russes pour la circonstance, le 2-0 rammassé contre le Spartak dans des conditions similaires, j'avais le bout des lolos à zéro. D'autant plus que les russes arrivaient sur leur champs de labours avec un effectif au complet, plusieurs joueurs cadre absents lors du match aller avaient l'intention de mettre les bouchées double pour refaire ce handicap de deux buts en restant imperméables en défense. Cela me semblait injuste. Je me demandais si, finalement, le très haut, n'essayait pas du haut de son pouvoir absolu, de mettre à l'épreuve un mysticisme éprouvé par des revers mémoriaux.
Heureusement, cette équipe de l'OM version 07/08 a de la ressource. Le miracle de Père Gerets opère des miracles contre lesquels l'enfer semble aujourd'hui impuissant, comme le martèle régulièrement frère iMerle dans son livre ultime, version contemporaine et opiomane du célèbre « Crépuscule des dieux » de feu Luchino Visconti, avec Helmut Berger dans le rôle principal. Mon dieu, qu'est-ce que j'ai pu rêver avec çui-là ! Helmut, pas Luchino, il était trop vieux pour moi.
Mais malgré une motivation obsessionelle, ce que je craignais arriva. Mis à part une première demi-heure intéressante de la part des olympiens avec cependant des occasions de part et d'autre et ce duel perdu par Cissé contre Malafeev, à mon avis le tournant du match, l'équipe est passée à côté du sujet sans forcément démériter.
Le très haut n'a pas voulu que l'OM décroche la timbale des quart et que l'on tape l'équipe de Franki le Balafré du côté du boulevard Michelet !
Le très haut n'est pas gentil avec certaines de ses ouailles !
Voici mes notes. Si quelqu'un a chaud en les lisant, tant pis ! Il fait très froid par ici. Place au championnat ! Il reste 10 matchs à jouer...
Mandanda 6
Trente-deux dents et des crocs dans les gants. Ne peut rien sur les buts. Bonne présence aérienne.
Bonnart 5,5
Pour sa coiffure de paroissien, sa constance, sa complicité avec Valb et son côté obscur que le très haut a nourri comme un vrai poulet de la Sarthe !
Givet 5,5
Le boucmissaire Cabrol : « vos papiers ! » Ne peut rien contre les contrebandiers du Zenit sinon déplorer une certaine absence.
Cana 5,5
Samson et Dalila. Sa meuf est partie avec sa tignasse, ça le met en rogne. Comme son comparse le Givet, un blanc.
Taïwo 5,5
Il a eu son permis : aussi bon dans les deux sens... Cette fois, il a pris la bonne voie ! Aurait pu marquer.
Cheyrou 5,5
Avec sa coupe et sa tronche « militaire de carrière » a oublié de mettre dans son CV : « vocation artistique ». Du coup, comme tous les artistes, c'est pas toujours dimanche niveau coup franc.
M'Bami 5,5
La CAN, ça te sucre un milieu ! Plein de bonnes intentions.
Valbuena 6
« Le Quad ». Malgré sa double triangulation réglable pour une meilleure suspension, c'est souvent en équilibre sur deux roues que nous l'avons vu, les russes ne l'ayant pas épargné. Aurait pu marquer, lui aussi. Très bon travail de pressing dans son couloir.
Nasri...
Incrustée dans un métal riche, cette pierre précieuse attend preneur. Les clients font déjà la queue ! Il ferait bien de moins discuter et de mieux soigner ses coups de pieds arrêtés.
Niang 5,5
Le perforateur marseillais quand le courant passe, ça fait son trou tranquilou. Aurait pu marquer sur une action personnelle, son tir ayant frôlé la lucarne. Un peu trop en retrait. Bon pressing aussi sur son côté.
Cissé 5
Depuis que Gerets est là, il fait ses tables. Pas très doué techniquement, mais il a compris une partie de la table de multiplication : il commence à la réciter à onze. Faut le faire, non ? C'est un équipier, mais aujourd'hui il avait le mental bloqué à zéro.
Il en fallait davantage pour se qualifier. Adieu l'Europe, à nous le championnat.
Sans regrets !