25-09-2007, 19:11
Comment se sont passées ces retrouvailles avec Albert Emon ?
Retrouvailles, c’est quand on ne voit pas quelqu’un depuis longtemps... Là, on n'a eu que deux jours de repos, ça nous a fait du bien, ça a permis de nous reposer un peu, de rester en famille pour certains parce que depuis le début de la saison, surtout pour nous les internationaux, nous avons beaucoup fait de déplacements et de matchs. Nous n’avons pas vu trop nos proches donc ça nous a permis de rester avec les gens qu’on aime et de passer deux jours au repos physique et mental.
Ce matin, on a repris avec une bonne séance physique pour préparer la suite.
Vous avez été surpris de voir Emon diriger l’entraînement ?
Pas du tout. J’aurais été surpris s’il y avait eu quelqu'un d'autre. Pour l'instant, Albert Emon est le coach de l’OM et en tant que coach de l’OM c’est normal qu’il soit là. Je ne suis pas du tout surpris. Au contraire, on a une compétition et des échéances à préparer. On a commencé notre préparation à partir de ce matin avec la plupart des joueurs, même si certains manquent comme Samir qui n’est pas là et d’autres qui sont un peu malades, mais on a essayé de repartir dans un bon état d’esprit pour essayer de préparer la suite du championnat et de la saison qui arrive assez rapidement.
C’est perturbant de préparer un match aussi important sans savoir si vous allez garder le même coach ?
De toute façon, la situation est assez difficile... Ce qui est gênant, c’est la situation actuelle du club. Ce n’est pas forcément que la situation des joueurs, de l’entraîneur et des dirigeants. Ce qui est pénible c’est que la situation est difficile pour tout le monde.
Je pense que personne n’a à gagner dans cette situation. On aimerait, bien sûr, être dans d’autres conditions de confiance pour aborder ce match important parce que le match de Saint-Étienne est peut-être encore plus important que le match de Liverpool pour nous, même si dans notre situation, tous les matchs sont importants. On joue tous les matchs pour réussir une bonne performance, mais vu notre situation en championnat, c’est un match qui sera prépondérant pour la suite. Donc la situation est difficile pour tout le monde, ça c’est clair mais maintenant on est tous ensemble et les difficultés font partie du football, surtout dans un grand club comme le nôtre, quand il ne tourne pas bien il y a des passes difficiles, des moments difficiles qu’on se doit de savoir surmonter et gérer avec professionnalisme parce qu’on est ici pas que pour être là et faire bonne figure. On doit être présent sur le terrain pour faire face à ce genre de situation et ça fait partie de notre travail.
C’est quoi le problème ? Pourquoi l’OM est si mal classé ? Pourquoi ça ne tourne pas rond ?
C’est très, très difficile. Je pense que nous avons chacun notre part de responsabilité là-dedans. Je pense qu’on a manqué de cohésion entre nous depuis le début de ce championnat…
Humainement parlant, dans les vestiaires ?
Non, pas forcément humainement parlant parce qu’il y a de très grandes équipes qui ont réussi à faire des choses extraordinaires alors qu’en dehors du terrain, ils ne pouvaient pas se voir. C’est dans tout, dans chaque chose qu’on fait, on a du mal à les faire tous ensemble, on les fait l’un après l’autre alors qu’il faudrait dans un même élan essayer de produire les efforts en même temps. Sur le terrain mais aussi en dehors, dans tout ce qui anime la vie d’un groupe. C’est vrai qu’on a eu des facteurs qui ont été contre nous, mais ça n’excuse en rien nos performances.
C’est un problème de joueur, de dirigeants ou d’entraîneur ?
C’est difficile de faire une analyse par rapport à ça. Moi je suis joueur de l’OM, capitaine de l’OM, je dois moi-même réussir la meilleure chose.
Il y un problème d’entraîneur aujourd’hui ?
Non il n’y a pas un problème d’entraîneur. C’est un problème collectif.
Mais dans cette situation là, généralement l’entraîneur saute...
Ca, c’est pas en toute humilité... c’est pas notre job. Comme je l’ai dit après le match à Auxerre, nous on est payés, on doit représenter le club sur le terrain et en dehors du terrain.
Pour l’instant, la partie la plus importante c’est les résultats et les prestations sur le terrain. On ne fait pas le travail nécessaire pour y arriver. Donc à partir de là, on a une grande part de responsabilité, il ne faut pas se le cacher, c’est tout à fait normal.
Après, nous où on doit essayer de combler ses déficiences, c’est sur le terrain et pour l’instant ce sont les joueurs qui en sont responsables. Après on ne va pas refaire le monde du football. Ca fait des années que les choses sont mises en place, des choses se passent mais nous si on faisait notre travail, on n’en serait pas là, ça c’est clair.
Il est impossible de préparer les échéances futures dans les mêmes conditions que les précédentes ?
On a mis beaucoup de choses de notre côté pour y arriver mais vu les résultats, ça veut dire qu’on n’a pas mis assez de choses de notre côté, qu’on s’est mal préparé pour y arriver. Mais ça, c’est autant de la responsabilité de nous les joueurs, que celle du staff en général. Mais les acteurs c’est nous, et c’est nous qui pour l’instant n’arrivons pas à faire la différence.
A Auxerre en première mi-temps tu as vu des joueurs faire des efforts ?
Je pense que sur la quantité des efforts qui ont été faits, si on regarde bien je ne pense pas qu’Auxerre ait couru plus que nous... mais je pense qu’ils ont couru mieux que nous. Ca fait beaucoup de différences...
Mais c’est grave de ne pas savoir courir !
Non mais vous m’avez tous compris, je veux dire qu’on ne fait pas tous ensemble les efforts au bon moment. C’est vrai que nous avons eu de grosses difficultés pour aborder ce match et nous n’avons pas réussi à faire face et à vite se mettre en place en première mi-temps. On l’a fait en deuxième mi-temps, je ne sais pas si on a couru plus mais on a réussi à plus gêner cette équipe et à produire du jeu. Le problème c’est que nous avons commencé à jouer en deuxième mi-temps et dans un match de première division, c’est beaucoup trop tard !
En dehors des absences de Rodriguez et de Nasri, comment expliques-tu cette dispersion des efforts à Auxerre alors qu’ils étaient ordonnés contre Besiktas ?
Tous nos adversaires ne jouent pas de la même façon et on n’arrive pas, pour l’instant, à résoudre ces problèmes-là, on n’arrive pas à donner une réponse par rapport aux problèmes que nous pose l’adversaire. L’animation vient aussi par la tactique mise en place et aussi par l’animation que mettent les joueurs aussi. Nous n’avons pas su répondre assez rapidement à ce problème-là et on y a répondu alors qu’on était déjà menés deux à zéro. C’était déjà beaucoup trop tard.
C’est dû à l’environnement du match et au cadre exceptionnel qui vous subliment ?
C’est possible mais malheureusement ça ne vient pas d’aujourd’hui. Ca fait des années que l’OM a du mal à se déplacer chez les soi-disants "petits" du championnat. On a réussi ces dernières années à terminer dans le haut du championnat. Il y a deux ans, on n’a pas réussi à décrocher la Ligue des champions mais la saison dernière on a réussi ; mais on sait où le mal blesse.
C’est vrai que souvent dans ces déplacements on a beaucoup de peine à faire face à ces adversaires parce-que quand Marseille arrive, c’est toujours une ambiance un peu spéciale et tout le monde est préparé à 100% pour ce match. Depuis des années l’OM n’arrive pas à y faire face pourtant c’est dans ces matchs-là que les objectifs doivent être atteints.
Cette année, on n’arrive pas à prendre les points nécessaires en championnat à domicile pour avoir un droit à l’erreur à l’extérieur, chose qu’on a faite par le passé. Cette année, on a eu du mal même à domicile ; c'est ce qui nous entraîne dans cette situation difficile.
Après les Turcs vous vous êtes dit "on est bien" ?
Non, parce qu’avant ce match on avait fait 8 matchs et on n’avait gagné qu’une seule fois. Du jour au lendemain on ne peut pas s’attendre à gommer toutes les erreurs. Ca, c’est pas possible.
Ce qui était bien c’est qu’on avait acquis un peu de confiance pour aborder ce match-là et la confiance c’est quelque chose de très important, ça joue sur le mental et sur beaucoup d’autres choses.
On savait qu’on n’allait pas gommer toutes nos erreurs. Mais on savait qu’on devait bien repartir en championnat et malheureusement c’est une chose que nous n’avons pas faite à Auxerre.
L’OM est parti pour jouer le maintien ?
Pour l’instant oui. Vu notre rythme en championnat, oui. Après, est-ce que depuis le début du championnat on mérite les résultats que nous avons eus ? Je ne le pense pas.
C’est sûr qu’on ne mérite pas d’être dans le haut du tableau, ça c’est clair, mais on a eu la réussite qui nous a un peu tourné le dos, même si on n’a pas su la provoquer aussi.
Pour l’instant les choses les plus importantes c’est de reconstruire des bases saines et solides parce que ça ne sert à rien de gagner deux matchs alors qu’on n'a pas réglé les problèmes de fond et qu’on va se retrouver avec les mêmes problèmes à la trêve... et on n'aura pas avancé.
Pour l’instant, on va essayer de faire le dos rond, de consolider un peu nos bases, on a un très bon match qui nous attend mercredi prochain, qui peut nous permettre d’engranger un maximum de confiance. On se déplace en outsider, peut-être que ça peut nous libérer. On va essayer de préparer au mieux cette échéance.
La saison dernière Emon était un héros à Saint-Étienne ; cette année, il risque de ne pas y aller...
Pour moi vous savez, la chose essentielle dans un club, c’est la cohésion entre les joueurs mais aussi la cohésion au niveau du club aussi. C’est une chose qui a été mise en place depuis deux ans, même s’il y a eu un changement d’entraîneur au début de l’année dernière, on a essayé de garder une ligne directrice au niveau des joueurs et du discours qui est fait. C’est vrai que c’est un moment très, très difficile quand le club traverse des crises comme ça et forcément c’est difficile de vivre au jour le jour avec ça, mais après, il faut savoir que le club s'est relevé et le club se relèvera toujours de toutes façons. Le club c’est une entité et il repartira toujours.
Maintenant, nous, on est les acteurs de ça et c’est à nous de faire que ça reparte de l’avant. Forcément on n’aime pas cette situation là mais c’est à nous d’en sortir parce que c’est nous les acteurs de l’Olympique de Marseille.
Cette équipe a envie de continuer avec Emon ?
Moi je pense que oui. Maintenant, le problème c’est que moi je suis capitaine, je parle au nom de l’équipe mais chacun a son propre avis. Je pense que l’entraîneur a les joueurs derrière lui mais nous, la meilleure réponse qu’on peut lui donner c’est sur le terrain.
Pour l’instant, ce qu’on lui dit sur le terrain c’est qu’on ne fait pas tout pour qu’il reste. Peu importe qu’on aille le voir, qu’on dise à la presse ou aux gens "oui on veut qu’il continue". La meilleure réponse c’est sur le terrain.
A Liverpool ?
Dans tous les matchs mais à commencer par Liverpool.
Vous avez parlé avec les dirigeants ?
Je n’ai pas eu de réunion spéciale avec les dirigeants. J’ai déjà un grand chantier avec les joueurs parce que j’essaye de les tirer. C’est vrai que c’est difficile parce-qu’on a beaucoup de caractères différents dans l’équipe mais vous savez, l’ambiance est bonne dans l’équipe. Il n’y a pas une mauvaise entente, loin de là.
Des fois je préfèrerais qu’ils se battent entre eux mais qu’après sur le terrain ils se battent contre l’adversaire...
Mais pour l’instant, on n’arrive pas à être une équipe et à avoir le mental pour faire face à toutes les échéances et toutes les compétitions que demande l’OM. Moi je m’attache à cette tâche, j’essaye de donner le maximum tous les jours pour qu’il y ait une cohésion dans l’équipe pour préparer ces échéances.
Le reste, il y a des gens qui sont là, il ne faut pas se mêler de trop de choses à la fois parce que c’est le meilleur moyen de ne pas bien faire. Pour l’instant, en dehors de mon travail sur le terrain, ma tâche principale c’est d’essayer de mobiliser les troupes, c’est pour l’instant la chose la plus importante pour moi.
Aujourd’hui Emon est là, mais peut-être pas demain. Comment vous vivez ça ?
Je n’ai pas trop entendu d’échos là-dessus, on se concentre sur le travail, on verra comment va se passer cette préparation contre Liverpool mais il faut savoir faire face à toute difficulté et à toute chose qui est mise en place. Moi, je me concentre sur mon travail et mon entraînement parce-qu’il y a des choses où on est plutôt spectateur qu’acteur.
Albert sera là demain ?
Il était là ce matin, je pense qu’il sera là demain.
Vous avez parlé avec lui ?
Non, mais j’espère pouvoir le faire.
C’est important en tant que capitaine ?
Ce n’est pas important entre entraîneur et capitaine, c’est important entre l'entraîneur et son groupe.
Ce n’est pas surprenant que personne ne vous informe ?
On a eu deux jours de repos. Je ne commente pas les décisions qui sont prises. Ce repos nous a fait du bien, on est des professionnels, on est attachés au destin du club, on traverse une mauvaise passe, on travaille et on va voir comment évoluent les choses. On a la chance d’avoir un peu de temps avant Liverpool, petit à petit on va voir parce-que je ne pense pas qu’il y ait une solution miracle, on ne va pas s’asseoir et trouver une solution du jour au lendemain. Il y a des prises de conscience qui doivent se faire rapidement.
Vous avez eu un contact avec Acariès ?
On l’a vu, mais on n’a pas eu le temps de lui dire bonjour. On l’a vu mais on n’a pas eu de contact avec lui.
PSG c’est pas mieux, mais l’entraîneur n’est pas menacé. Ca vous étonne ?
Ils ont quatre points de plus déjà... mais ils sont bas. Nous on est très bas. Mais même pour eux ce n’est pas un bon début de saison. Ils ont un très bon entraîneur, j’espère qu’ils le garderont et qu’ils ne feront pas l’erreur de le changer. Mais même si je garde toujours un œil sur Paris, je ne fais pas trop attention parce qu’il y a tellement de choses à faire ici. Mais s’ils peuvent être tranquilles grâce à nous, tant mieux pour eux !
Le déplacement à Liverpool garde sa magie ?
Je pense parce que certains joueurs ne vivront peut-être plus une chose pareille. Certains vont faire là leur première découverte. Moi personnellement, je n’ai jamais joué dans ce stade dont on m’a beaucoup parlé, donc j’attends ça avec impatience. Forcément ça restera une fête, maintenant, il faudra qu’on prenne conscience que c’est un événement important dans lequel on peut jouer un coup. On est outsiders, c’est le meilleur moyen pour nous de nous libérer et de voir la différence qui nous sépare des plus grandes équipes européennes.
L’absence de Samir ?
C’est dommage pour lui, parce que c’est un joueur très talentueux qui doit jouer ce genre de match pour progresser aussi. Et pour nous, parce-que c’est un élément important dans le groupe, qui nous aurait apporté beaucoup de choses grâce à ses qualités, sa possibilité de garder le ballon qui est très importante. Il faut qu’il reprenne des forces pour nous revenir le plus rapidement possible.
Retrouvailles, c’est quand on ne voit pas quelqu’un depuis longtemps... Là, on n'a eu que deux jours de repos, ça nous a fait du bien, ça a permis de nous reposer un peu, de rester en famille pour certains parce que depuis le début de la saison, surtout pour nous les internationaux, nous avons beaucoup fait de déplacements et de matchs. Nous n’avons pas vu trop nos proches donc ça nous a permis de rester avec les gens qu’on aime et de passer deux jours au repos physique et mental.
Ce matin, on a repris avec une bonne séance physique pour préparer la suite.
Vous avez été surpris de voir Emon diriger l’entraînement ?
Pas du tout. J’aurais été surpris s’il y avait eu quelqu'un d'autre. Pour l'instant, Albert Emon est le coach de l’OM et en tant que coach de l’OM c’est normal qu’il soit là. Je ne suis pas du tout surpris. Au contraire, on a une compétition et des échéances à préparer. On a commencé notre préparation à partir de ce matin avec la plupart des joueurs, même si certains manquent comme Samir qui n’est pas là et d’autres qui sont un peu malades, mais on a essayé de repartir dans un bon état d’esprit pour essayer de préparer la suite du championnat et de la saison qui arrive assez rapidement.
C’est perturbant de préparer un match aussi important sans savoir si vous allez garder le même coach ?
De toute façon, la situation est assez difficile... Ce qui est gênant, c’est la situation actuelle du club. Ce n’est pas forcément que la situation des joueurs, de l’entraîneur et des dirigeants. Ce qui est pénible c’est que la situation est difficile pour tout le monde.
Je pense que personne n’a à gagner dans cette situation. On aimerait, bien sûr, être dans d’autres conditions de confiance pour aborder ce match important parce que le match de Saint-Étienne est peut-être encore plus important que le match de Liverpool pour nous, même si dans notre situation, tous les matchs sont importants. On joue tous les matchs pour réussir une bonne performance, mais vu notre situation en championnat, c’est un match qui sera prépondérant pour la suite. Donc la situation est difficile pour tout le monde, ça c’est clair mais maintenant on est tous ensemble et les difficultés font partie du football, surtout dans un grand club comme le nôtre, quand il ne tourne pas bien il y a des passes difficiles, des moments difficiles qu’on se doit de savoir surmonter et gérer avec professionnalisme parce qu’on est ici pas que pour être là et faire bonne figure. On doit être présent sur le terrain pour faire face à ce genre de situation et ça fait partie de notre travail.
C’est quoi le problème ? Pourquoi l’OM est si mal classé ? Pourquoi ça ne tourne pas rond ?
C’est très, très difficile. Je pense que nous avons chacun notre part de responsabilité là-dedans. Je pense qu’on a manqué de cohésion entre nous depuis le début de ce championnat…
Humainement parlant, dans les vestiaires ?
Non, pas forcément humainement parlant parce qu’il y a de très grandes équipes qui ont réussi à faire des choses extraordinaires alors qu’en dehors du terrain, ils ne pouvaient pas se voir. C’est dans tout, dans chaque chose qu’on fait, on a du mal à les faire tous ensemble, on les fait l’un après l’autre alors qu’il faudrait dans un même élan essayer de produire les efforts en même temps. Sur le terrain mais aussi en dehors, dans tout ce qui anime la vie d’un groupe. C’est vrai qu’on a eu des facteurs qui ont été contre nous, mais ça n’excuse en rien nos performances.
C’est un problème de joueur, de dirigeants ou d’entraîneur ?
C’est difficile de faire une analyse par rapport à ça. Moi je suis joueur de l’OM, capitaine de l’OM, je dois moi-même réussir la meilleure chose.
[Je pense que l’entraîneur a les joueurs derrière lui mais nous, la meilleure réponse qu’on peut lui donner c’est sur le terrain. Pour l’instant, ce qu’on lui dit sur le terrain, c’est qu’on ne fait pas tout pour qu’il reste...]
Il y un problème d’entraîneur aujourd’hui ?
Non il n’y a pas un problème d’entraîneur. C’est un problème collectif.
Mais dans cette situation là, généralement l’entraîneur saute...
Ca, c’est pas en toute humilité... c’est pas notre job. Comme je l’ai dit après le match à Auxerre, nous on est payés, on doit représenter le club sur le terrain et en dehors du terrain.
Pour l’instant, la partie la plus importante c’est les résultats et les prestations sur le terrain. On ne fait pas le travail nécessaire pour y arriver. Donc à partir de là, on a une grande part de responsabilité, il ne faut pas se le cacher, c’est tout à fait normal.
Après, nous où on doit essayer de combler ses déficiences, c’est sur le terrain et pour l’instant ce sont les joueurs qui en sont responsables. Après on ne va pas refaire le monde du football. Ca fait des années que les choses sont mises en place, des choses se passent mais nous si on faisait notre travail, on n’en serait pas là, ça c’est clair.
Il est impossible de préparer les échéances futures dans les mêmes conditions que les précédentes ?
On a mis beaucoup de choses de notre côté pour y arriver mais vu les résultats, ça veut dire qu’on n’a pas mis assez de choses de notre côté, qu’on s’est mal préparé pour y arriver. Mais ça, c’est autant de la responsabilité de nous les joueurs, que celle du staff en général. Mais les acteurs c’est nous, et c’est nous qui pour l’instant n’arrivons pas à faire la différence.
A Auxerre en première mi-temps tu as vu des joueurs faire des efforts ?
Je pense que sur la quantité des efforts qui ont été faits, si on regarde bien je ne pense pas qu’Auxerre ait couru plus que nous... mais je pense qu’ils ont couru mieux que nous. Ca fait beaucoup de différences...
Mais c’est grave de ne pas savoir courir !
Non mais vous m’avez tous compris, je veux dire qu’on ne fait pas tous ensemble les efforts au bon moment. C’est vrai que nous avons eu de grosses difficultés pour aborder ce match et nous n’avons pas réussi à faire face et à vite se mettre en place en première mi-temps. On l’a fait en deuxième mi-temps, je ne sais pas si on a couru plus mais on a réussi à plus gêner cette équipe et à produire du jeu. Le problème c’est que nous avons commencé à jouer en deuxième mi-temps et dans un match de première division, c’est beaucoup trop tard !
En dehors des absences de Rodriguez et de Nasri, comment expliques-tu cette dispersion des efforts à Auxerre alors qu’ils étaient ordonnés contre Besiktas ?
Tous nos adversaires ne jouent pas de la même façon et on n’arrive pas, pour l’instant, à résoudre ces problèmes-là, on n’arrive pas à donner une réponse par rapport aux problèmes que nous pose l’adversaire. L’animation vient aussi par la tactique mise en place et aussi par l’animation que mettent les joueurs aussi. Nous n’avons pas su répondre assez rapidement à ce problème-là et on y a répondu alors qu’on était déjà menés deux à zéro. C’était déjà beaucoup trop tard.
C’est dû à l’environnement du match et au cadre exceptionnel qui vous subliment ?
C’est possible mais malheureusement ça ne vient pas d’aujourd’hui. Ca fait des années que l’OM a du mal à se déplacer chez les soi-disants "petits" du championnat. On a réussi ces dernières années à terminer dans le haut du championnat. Il y a deux ans, on n’a pas réussi à décrocher la Ligue des champions mais la saison dernière on a réussi ; mais on sait où le mal blesse.
C’est vrai que souvent dans ces déplacements on a beaucoup de peine à faire face à ces adversaires parce-que quand Marseille arrive, c’est toujours une ambiance un peu spéciale et tout le monde est préparé à 100% pour ce match. Depuis des années l’OM n’arrive pas à y faire face pourtant c’est dans ces matchs-là que les objectifs doivent être atteints.
Cette année, on n’arrive pas à prendre les points nécessaires en championnat à domicile pour avoir un droit à l’erreur à l’extérieur, chose qu’on a faite par le passé. Cette année, on a eu du mal même à domicile ; c'est ce qui nous entraîne dans cette situation difficile.
Après les Turcs vous vous êtes dit "on est bien" ?
Non, parce qu’avant ce match on avait fait 8 matchs et on n’avait gagné qu’une seule fois. Du jour au lendemain on ne peut pas s’attendre à gommer toutes les erreurs. Ca, c’est pas possible.
Ce qui était bien c’est qu’on avait acquis un peu de confiance pour aborder ce match-là et la confiance c’est quelque chose de très important, ça joue sur le mental et sur beaucoup d’autres choses.
On savait qu’on n’allait pas gommer toutes nos erreurs. Mais on savait qu’on devait bien repartir en championnat et malheureusement c’est une chose que nous n’avons pas faite à Auxerre.
L’OM est parti pour jouer le maintien ?
Pour l’instant oui. Vu notre rythme en championnat, oui. Après, est-ce que depuis le début du championnat on mérite les résultats que nous avons eus ? Je ne le pense pas.
C’est sûr qu’on ne mérite pas d’être dans le haut du tableau, ça c’est clair, mais on a eu la réussite qui nous a un peu tourné le dos, même si on n’a pas su la provoquer aussi.
Pour l’instant les choses les plus importantes c’est de reconstruire des bases saines et solides parce que ça ne sert à rien de gagner deux matchs alors qu’on n'a pas réglé les problèmes de fond et qu’on va se retrouver avec les mêmes problèmes à la trêve... et on n'aura pas avancé.
Pour l’instant, on va essayer de faire le dos rond, de consolider un peu nos bases, on a un très bon match qui nous attend mercredi prochain, qui peut nous permettre d’engranger un maximum de confiance. On se déplace en outsider, peut-être que ça peut nous libérer. On va essayer de préparer au mieux cette échéance.
La saison dernière Emon était un héros à Saint-Étienne ; cette année, il risque de ne pas y aller...
Pour moi vous savez, la chose essentielle dans un club, c’est la cohésion entre les joueurs mais aussi la cohésion au niveau du club aussi. C’est une chose qui a été mise en place depuis deux ans, même s’il y a eu un changement d’entraîneur au début de l’année dernière, on a essayé de garder une ligne directrice au niveau des joueurs et du discours qui est fait. C’est vrai que c’est un moment très, très difficile quand le club traverse des crises comme ça et forcément c’est difficile de vivre au jour le jour avec ça, mais après, il faut savoir que le club s'est relevé et le club se relèvera toujours de toutes façons. Le club c’est une entité et il repartira toujours.
Maintenant, nous, on est les acteurs de ça et c’est à nous de faire que ça reparte de l’avant. Forcément on n’aime pas cette situation là mais c’est à nous d’en sortir parce que c’est nous les acteurs de l’Olympique de Marseille.
Cette équipe a envie de continuer avec Emon ?
Moi je pense que oui. Maintenant, le problème c’est que moi je suis capitaine, je parle au nom de l’équipe mais chacun a son propre avis. Je pense que l’entraîneur a les joueurs derrière lui mais nous, la meilleure réponse qu’on peut lui donner c’est sur le terrain.
Pour l’instant, ce qu’on lui dit sur le terrain c’est qu’on ne fait pas tout pour qu’il reste. Peu importe qu’on aille le voir, qu’on dise à la presse ou aux gens "oui on veut qu’il continue". La meilleure réponse c’est sur le terrain.
A Liverpool ?
Dans tous les matchs mais à commencer par Liverpool.
Vous avez parlé avec les dirigeants ?
Je n’ai pas eu de réunion spéciale avec les dirigeants. J’ai déjà un grand chantier avec les joueurs parce que j’essaye de les tirer. C’est vrai que c’est difficile parce-qu’on a beaucoup de caractères différents dans l’équipe mais vous savez, l’ambiance est bonne dans l’équipe. Il n’y a pas une mauvaise entente, loin de là.
Des fois je préfèrerais qu’ils se battent entre eux mais qu’après sur le terrain ils se battent contre l’adversaire...
Mais pour l’instant, on n’arrive pas à être une équipe et à avoir le mental pour faire face à toutes les échéances et toutes les compétitions que demande l’OM. Moi je m’attache à cette tâche, j’essaye de donner le maximum tous les jours pour qu’il y ait une cohésion dans l’équipe pour préparer ces échéances.
Le reste, il y a des gens qui sont là, il ne faut pas se mêler de trop de choses à la fois parce que c’est le meilleur moyen de ne pas bien faire. Pour l’instant, en dehors de mon travail sur le terrain, ma tâche principale c’est d’essayer de mobiliser les troupes, c’est pour l’instant la chose la plus importante pour moi.
Aujourd’hui Emon est là, mais peut-être pas demain. Comment vous vivez ça ?
Je n’ai pas trop entendu d’échos là-dessus, on se concentre sur le travail, on verra comment va se passer cette préparation contre Liverpool mais il faut savoir faire face à toute difficulté et à toute chose qui est mise en place. Moi, je me concentre sur mon travail et mon entraînement parce-qu’il y a des choses où on est plutôt spectateur qu’acteur.
Albert sera là demain ?
Il était là ce matin, je pense qu’il sera là demain.
Vous avez parlé avec lui ?
Non, mais j’espère pouvoir le faire.
C’est important en tant que capitaine ?
Ce n’est pas important entre entraîneur et capitaine, c’est important entre l'entraîneur et son groupe.
Ce n’est pas surprenant que personne ne vous informe ?
On a eu deux jours de repos. Je ne commente pas les décisions qui sont prises. Ce repos nous a fait du bien, on est des professionnels, on est attachés au destin du club, on traverse une mauvaise passe, on travaille et on va voir comment évoluent les choses. On a la chance d’avoir un peu de temps avant Liverpool, petit à petit on va voir parce-que je ne pense pas qu’il y ait une solution miracle, on ne va pas s’asseoir et trouver une solution du jour au lendemain. Il y a des prises de conscience qui doivent se faire rapidement.
Vous avez eu un contact avec Acariès ?
On l’a vu, mais on n’a pas eu le temps de lui dire bonjour. On l’a vu mais on n’a pas eu de contact avec lui.
PSG c’est pas mieux, mais l’entraîneur n’est pas menacé. Ca vous étonne ?
Ils ont quatre points de plus déjà... mais ils sont bas. Nous on est très bas. Mais même pour eux ce n’est pas un bon début de saison. Ils ont un très bon entraîneur, j’espère qu’ils le garderont et qu’ils ne feront pas l’erreur de le changer. Mais même si je garde toujours un œil sur Paris, je ne fais pas trop attention parce qu’il y a tellement de choses à faire ici. Mais s’ils peuvent être tranquilles grâce à nous, tant mieux pour eux !
Le déplacement à Liverpool garde sa magie ?
Je pense parce que certains joueurs ne vivront peut-être plus une chose pareille. Certains vont faire là leur première découverte. Moi personnellement, je n’ai jamais joué dans ce stade dont on m’a beaucoup parlé, donc j’attends ça avec impatience. Forcément ça restera une fête, maintenant, il faudra qu’on prenne conscience que c’est un événement important dans lequel on peut jouer un coup. On est outsiders, c’est le meilleur moyen pour nous de nous libérer et de voir la différence qui nous sépare des plus grandes équipes européennes.
L’absence de Samir ?
C’est dommage pour lui, parce que c’est un joueur très talentueux qui doit jouer ce genre de match pour progresser aussi. Et pour nous, parce-que c’est un élément important dans le groupe, qui nous aurait apporté beaucoup de choses grâce à ses qualités, sa possibilité de garder le ballon qui est très importante. Il faut qu’il reprenne des forces pour nous revenir le plus rapidement possible.
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