31-08-2007, 04:05
Je me suis follement amusée avec l'orgue désaccordé de la confrérie, c'est conique,
profond, phallique et tellement bon. Du coup, mon compte-rendu sera rythmique bien que
Marseille ait été plus proche du banjo que de l'orgue de cathédrale.
C'est cyclique et tellement répétitif, Marseille a de bons musiciens et a produit des
répétitions de qualité, mais les premiers concerts sont réellement en-deça des attentes
mélomanes et opiomanes.
A croire que la clé de notre partition est totalement à
contre-temps, certains n'arrivant absolument pas à se mettre au diapason de la tonalité
d'ensemble, on subit dès le prélude un bruit de fond qui sonne faux et qui ne semble pas
se résoudre à l'oreille avec les temps qui défilent. Il manque cette dynamique, une
fluctuation ascendante de l'intensité qui nous permettrait d'asseoir notre style,
agrémenté d'un leitmotiv percutant.
Contre Nice, l'ouverture était piano piano, un jeu de questions/réponses,
d'attaque/défense, de dominant/dominé, avec l'OM dans le mauvais rôle. Harmonie absente,
les accords manquaient de mouvement, nos joueurs ne se trouvaient pas, pertubés par les
nuances offensives niçoise.
Après l'entracte, un glissando rouge et noir fortissimo assène rapidement la nouvelle
couleur musicale, elle permet de débrider le concerto. Mais point de grand mouvement
philharmonique, c'est saccadé et irrégulier jusqu'à la note finale qui scelle un concert
catastrophique. Léger bémol dans la cacophonie actuelle, on aurait pu en prendre plus, et
on peut espérer que le prochain morceau joué Dimanche apportera son lot de rédemption.
Mandanda (8) : Il ne mérite pas d'aller chercher le cuir deux fois dans ses filets, il a
permis de faire espérer longtemps, avec des arrêts de grande classe, tant au pied, qu'à
la main, dans les airs ou dans les jambes adverses, il se fait fusiller deux fois.
Vraiment déçu que son second match olympien soit une défaite à domicile, il ne mérite pas
ça.
Taiwo (3) : Quelques remontées, et quelques frappes non-cadrées mais tellement
d'absences, le premier but est pour lui car monsieur ne prend personne au marquage et se
promène près du poteau ... droit de son gardien. Hognon seul, Taiwo peut se la prendre et
se la mordre, il cumule les mauvaises performances. Remplacé par Zenden (4) dans une
opération de la dernière chance, le néerlandais est resté fixé sur sa ligne de touche,
tentant quelques centres trop hasardeux bien que précis.
Givet (non noté) : Un petit tour et puis s'en va, entre les palpitations, les mollets qui
frisent et les absences coupables, c'est une recrue bas de gamme et en tout cas largement
en-dessous de son standing habituel. Remplacé par Faty (4) , qui a essayé de tenir la
baraque, sans les automatismes (d'ailleurs qui en a dans cette équipe ...), c'est
fragile, encore plus quand on joue à 3 derrière, au final, tour de rein sur chaque action
de fin de match.
Rodriguez (6.5) : Il a fait ce qu'il a pu, en canalisant les jeunes de la défense et en
comblant les manques tactiques. Une erreur de marquage a failli coûter cher avec la
perforation d'Ederson dans son dos. Il a tenté de sonner la révolte en fin de match, mais
seul contre tous, on ne peut pas faire de miracle, j'en sais quelque chose, on réclame
des hosties aromatisées depuis des années sans succès.
Zubar (5) : Décrété latéral droit et préféré à Bonnart, il a tenté d'apporter énormément
offensivement, multipliant les appels, les centres et les dédoublements, sa technique
brouillonne l'a empêché de pousser ses actions plus franchement. Il s'est fait enrhumer
par Ederson en début de match, mais a tenu son rôle défensif le reste du match, les
niçois privilégiant le flanc droit apathique de Marseille.
Cana (6.5) : Capitaine Courage encore une fois, au four et au moulin, il a percuté,
imposant son physique au milieu quand il le pouvait, avec une belle frappe qui aurait
mérité mieux. A noter son attitude très professionnelle pour ne pas se faire
administrativement sanctionner, il se perfectionne dans son rôle de capitaine.
Cheyrou (5.5) : Alias le métronome, il met énormément le pied sur le ballon pour
temporiser, mais joue principalement vers ses défenseurs, et pas assez dans la
profondeur. On l'a de moins en moins vu au fil du match, alors qu'il aurait du et pu
organiser les relances kamikazes de fin de match.
Nasri (4.5) : Le petit joyau nous transforme de l'or en plomb en ce moment, ce joueur
philosophal veut à tout prix réussir des gestes techniques parfaits, en ne privilégiant
pas l'efficacité et le jeu rapide. Il est doué, sa maîtrise de balle est parfaite, son
attitude est altière, c'est un beau footballeur. Mais ce soir, ce n'était pas un bon
footballeur, multipliant les gestes de trop et inutiles. Complètement inexistant dans la
phase de révolte stérile, il fallait bien le chercher pour le trouver.
Ziani (3.5) : De moins en moins bien l'algérien, complètement perdu à gauche (à croire
qu'il perd son football en changeant d'hémisphère ...), il était encore plus inconsistant
à droite, avec à son tableau de chasse quelques accélérations et centres mal dosés. Il va
falloir se ressaisir rapidement, et vraiment lui trouver sa place. Ce ne sera pas le
Ribéry 2007/2008, au moins on est fixé pour ça. Remplacé par Moussilou (4), qui aura eu
deux occasions intéressantes dont une belle tête décroisée, et qui aura eu surtout le
mérite de permettre à Niang de souffler un peu.
Valbuena (5) : Il manque de physique, on a beau dire que la taille n'est pas importante,
les enjambées des contre-attaques me laissent étrangement penser le contraire, il a pour
lui sa vivacité, mais il joue dans de minuscules périmètres et finalement, joue tout
seul. Finalement, seule sa combativité fait plaisir à voir.
Niang (6) : Il ne sera jamais attaquant de soutien, son jeu de pivot est inexistant, et
seul en pointe dans une équipe à domicile qui joue le contre, il ne marquerait que sur un
malentendu. Il n'y a pas eu de malentendu ce soir. A noter la nouveauté niçoise sur le
marquage individuel (et sans mauvaise foi, ma religion me l'interdit), il suffit de
s'écrouler devant le joueur et d'attendre. Ca a fonctionné tout le match.
Emon (4) : Schéma de jeu classique en 4-4-1-1, les latéraux ont tenté d'apporter le
soutien, la sortie de Givet a fragilisé un ensemble déjà expérimental, qui se transforme
à la mi-temps en un 4-4-2 des familles qui n'a pas tenu. Le coup de poker de fin de match
pouvait rapporter 1 point, c'était à tenter. En même temps, quelles alternatives avait-il
? Ne pas l'avoir fait lui aurait été reprocher de la même manière qu'il va se faire
médiatiquement lyncher jusqu'à plus soif. Quand les joueurs ne veulent pas, l'entraîneur
peut souffler dans son cornet à piston pendant des heures, les résultats n'arriveront
pas.
Fin de l'acte.
profond, phallique et tellement bon. Du coup, mon compte-rendu sera rythmique bien que
Marseille ait été plus proche du banjo que de l'orgue de cathédrale.
C'est cyclique et tellement répétitif, Marseille a de bons musiciens et a produit des
répétitions de qualité, mais les premiers concerts sont réellement en-deça des attentes
mélomanes et opiomanes.
A croire que la clé de notre partition est totalement à
contre-temps, certains n'arrivant absolument pas à se mettre au diapason de la tonalité
d'ensemble, on subit dès le prélude un bruit de fond qui sonne faux et qui ne semble pas
se résoudre à l'oreille avec les temps qui défilent. Il manque cette dynamique, une
fluctuation ascendante de l'intensité qui nous permettrait d'asseoir notre style,
agrémenté d'un leitmotiv percutant.
Contre Nice, l'ouverture était piano piano, un jeu de questions/réponses,
d'attaque/défense, de dominant/dominé, avec l'OM dans le mauvais rôle. Harmonie absente,
les accords manquaient de mouvement, nos joueurs ne se trouvaient pas, pertubés par les
nuances offensives niçoise.
Après l'entracte, un glissando rouge et noir fortissimo assène rapidement la nouvelle
couleur musicale, elle permet de débrider le concerto. Mais point de grand mouvement
philharmonique, c'est saccadé et irrégulier jusqu'à la note finale qui scelle un concert
catastrophique. Léger bémol dans la cacophonie actuelle, on aurait pu en prendre plus, et
on peut espérer que le prochain morceau joué Dimanche apportera son lot de rédemption.
Mandanda (8) : Il ne mérite pas d'aller chercher le cuir deux fois dans ses filets, il a
permis de faire espérer longtemps, avec des arrêts de grande classe, tant au pied, qu'à
la main, dans les airs ou dans les jambes adverses, il se fait fusiller deux fois.
Vraiment déçu que son second match olympien soit une défaite à domicile, il ne mérite pas
ça.
Taiwo (3) : Quelques remontées, et quelques frappes non-cadrées mais tellement
d'absences, le premier but est pour lui car monsieur ne prend personne au marquage et se
promène près du poteau ... droit de son gardien. Hognon seul, Taiwo peut se la prendre et
se la mordre, il cumule les mauvaises performances. Remplacé par Zenden (4) dans une
opération de la dernière chance, le néerlandais est resté fixé sur sa ligne de touche,
tentant quelques centres trop hasardeux bien que précis.
Givet (non noté) : Un petit tour et puis s'en va, entre les palpitations, les mollets qui
frisent et les absences coupables, c'est une recrue bas de gamme et en tout cas largement
en-dessous de son standing habituel. Remplacé par Faty (4) , qui a essayé de tenir la
baraque, sans les automatismes (d'ailleurs qui en a dans cette équipe ...), c'est
fragile, encore plus quand on joue à 3 derrière, au final, tour de rein sur chaque action
de fin de match.
Rodriguez (6.5) : Il a fait ce qu'il a pu, en canalisant les jeunes de la défense et en
comblant les manques tactiques. Une erreur de marquage a failli coûter cher avec la
perforation d'Ederson dans son dos. Il a tenté de sonner la révolte en fin de match, mais
seul contre tous, on ne peut pas faire de miracle, j'en sais quelque chose, on réclame
des hosties aromatisées depuis des années sans succès.
Zubar (5) : Décrété latéral droit et préféré à Bonnart, il a tenté d'apporter énormément
offensivement, multipliant les appels, les centres et les dédoublements, sa technique
brouillonne l'a empêché de pousser ses actions plus franchement. Il s'est fait enrhumer
par Ederson en début de match, mais a tenu son rôle défensif le reste du match, les
niçois privilégiant le flanc droit apathique de Marseille.
Cana (6.5) : Capitaine Courage encore une fois, au four et au moulin, il a percuté,
imposant son physique au milieu quand il le pouvait, avec une belle frappe qui aurait
mérité mieux. A noter son attitude très professionnelle pour ne pas se faire
administrativement sanctionner, il se perfectionne dans son rôle de capitaine.
Cheyrou (5.5) : Alias le métronome, il met énormément le pied sur le ballon pour
temporiser, mais joue principalement vers ses défenseurs, et pas assez dans la
profondeur. On l'a de moins en moins vu au fil du match, alors qu'il aurait du et pu
organiser les relances kamikazes de fin de match.
Nasri (4.5) : Le petit joyau nous transforme de l'or en plomb en ce moment, ce joueur
philosophal veut à tout prix réussir des gestes techniques parfaits, en ne privilégiant
pas l'efficacité et le jeu rapide. Il est doué, sa maîtrise de balle est parfaite, son
attitude est altière, c'est un beau footballeur. Mais ce soir, ce n'était pas un bon
footballeur, multipliant les gestes de trop et inutiles. Complètement inexistant dans la
phase de révolte stérile, il fallait bien le chercher pour le trouver.
Ziani (3.5) : De moins en moins bien l'algérien, complètement perdu à gauche (à croire
qu'il perd son football en changeant d'hémisphère ...), il était encore plus inconsistant
à droite, avec à son tableau de chasse quelques accélérations et centres mal dosés. Il va
falloir se ressaisir rapidement, et vraiment lui trouver sa place. Ce ne sera pas le
Ribéry 2007/2008, au moins on est fixé pour ça. Remplacé par Moussilou (4), qui aura eu
deux occasions intéressantes dont une belle tête décroisée, et qui aura eu surtout le
mérite de permettre à Niang de souffler un peu.
Valbuena (5) : Il manque de physique, on a beau dire que la taille n'est pas importante,
les enjambées des contre-attaques me laissent étrangement penser le contraire, il a pour
lui sa vivacité, mais il joue dans de minuscules périmètres et finalement, joue tout
seul. Finalement, seule sa combativité fait plaisir à voir.
Niang (6) : Il ne sera jamais attaquant de soutien, son jeu de pivot est inexistant, et
seul en pointe dans une équipe à domicile qui joue le contre, il ne marquerait que sur un
malentendu. Il n'y a pas eu de malentendu ce soir. A noter la nouveauté niçoise sur le
marquage individuel (et sans mauvaise foi, ma religion me l'interdit), il suffit de
s'écrouler devant le joueur et d'attendre. Ca a fonctionné tout le match.
Emon (4) : Schéma de jeu classique en 4-4-1-1, les latéraux ont tenté d'apporter le
soutien, la sortie de Givet a fragilisé un ensemble déjà expérimental, qui se transforme
à la mi-temps en un 4-4-2 des familles qui n'a pas tenu. Le coup de poker de fin de match
pouvait rapporter 1 point, c'était à tenter. En même temps, quelles alternatives avait-il
? Ne pas l'avoir fait lui aurait été reprocher de la même manière qu'il va se faire
médiatiquement lyncher jusqu'à plus soif. Quand les joueurs ne veulent pas, l'entraîneur
peut souffler dans son cornet à piston pendant des heures, les résultats n'arriveront
pas.
Fin de l'acte.