18-06-2007, 22:54
(Modification du message : 18-06-2007, 23:09 par Monsieur Pétugue.)
La pelle du 18 juin : les premiers coups
Peu de surprises dans l'axe de défense des prévenus, mais une évolution des comportements à la barre. Si tous les prévenus justifient leur appel en niant les faits les plus graves, ils auront tout de même fait preuve ce matin d'un peu plus de bonne volonté, face au président de la 5e Chambre, Denis Jardel. RLD presque loquace voire trop bavard dans ses premières déclarations, assume les faits concernant Laurent Blanc, Eduardo Berrizzo et Pablo Calandria, mais nie avoir commis un ABS. Et si Rolland Courbis a moins amusé la galerie, il aura plus franchement reconnu avoir participé aux négociations des rémunérations de certains joueurs.
RLD était le premier arrivé ce matin devant la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence. La horde d'avocats qui l'escortait à la descente de son véhicule ne parvenait point à éclipser un vilain cocard sur son oeil gauche, ni son pansement sur le front (opéré d'un mélanome lié à sa maladie) et encore moins ses traits fatigués. Flanqué de ses trois avocats, Maîtres Sophie Bottai, Francis Teitgen et Clause Serra, il a été le premier à se présenter à la barre, devant le président de la 5e Chambre.
"En tant que président de l'OM j'assume ces faits pour les argentins et Laurent Blanc. Sur l'ABS, je suis innocent et n'ai aucun reproche à me faire... Les primes, je n'étais pas au courant. Et je dois dire que c'est mal me connaître que de penser que j'avais besoin de tout cela pour être connu."
(Blabla... il nous répète sa stratégie face à Nike, que pour les transferts il n'était pas à Marseille et que Courbis lui rend des comptes et lui demande de payer, que les décisions étaient souvent prises au téléphone dans l'extrême urgence etc... comme l'an dernier)
[...]
"J'ai changé l'entraîneur en février (97) sur demande des dirigeants Je n'ai pas pris Wenger qui était à Monaco, j'ai pris Rolland Courbis que j'ai reçu à Paris. Je lui ai posé 3 conditions : pas de matches truqués, pas de caisse noire, pas de dopage"
Plus tard : "Quand je regarde Rolland Courbis dans les yeux, que je lui dis "Vous n'allez pas tricher" et qu'il me répond "oui", j'ai tendance à le croire. C'est certain que j'ai dû accepter des stransferts que je n'aurais jamais dû accepter."
[...]
"On ne peut pas diriger un club sans être sur place"
[...]
"Rolland Courbis était responsable du terrain, du choix des joueurs. Après, la mise en musique était orchestrée par Roussier et Marchand ou Rolland Courbis. Je n'avais pas de temps à consacrer à ça. J'ai agi directement sur 3 transferts à l'OM. Robert Pirès, les deux argentins (calandria berrizzo) et L. Blanc" [...] "On me disait qu'on pouvait avoir tel joueur pour tant d'argent et qu'il serait payé tant.... Ca, j'étais au courant. Denys Angeloglou (comptable et membre du conseil de surveillance) me le rapportait.
[...]
Mais à propos du transfert de Laurent Blanc pour 2,5M$, qui a permis de reverser au joueur 4MF grâce à un gonflement du prix du transfert de 500 000$, RLD se permet même de couper la parole du président, comme pour le rendre à l'évidence que "Laurent Blanc ne serait pas parti sans ces conditions".
On entendait donc un discours un peu plus franc, à défaut d'être totalement repentatoire. C'est le seul changement par rapport à l'édition précédente. Jusqu'à ce moment-là : Robert Louis-Dreyfus répond à la question du substitut du procureur Jean-Philippe Mescle : existe-t-il un conflit d'intérêt entre l'OM et vous ?
RLD : _"Je ne vois pas en quoi, mais..."
(il pause quelques secondes et reprend)
"Quand je suis arrivé à l'Olympique de Marseille, on m'a dit que l'OM ne m'appartenait pas. C'est vrai ! Le club appartient aux politiques ; on le voit quand il s'agit d'agit de refaire le Vélodrome ou d'y mettre un toît..."
"L'OM appartient aux supporteurs, car cela assure la paix sociale....
On a dit que j'étais en contact avec le milieu. Je suis entré en contact avec lui une fois pour ne plus avoir à entendre ce qui se disait sur ma femme dans un virage". [Il raconte qu'il est allé voir le chef d'un virage pour faire cesser le truc. Le chef lui aurait répondu que RLD n'était pas son boss et que son boss à lui était untel).
Les bonnes phrases de Rolland Courbis
Le président lui présente les faits qui lui sont reprochés. Devant la longue liste des chefs d'accusation présumés, Rolland Courbis attaque avec sa faconde habituelle. Et sa mine de repenti.
"Je suis venu à l'OM pour être un leader et remporter des compétitions. Mais je suis peu fier d'avoir été au final le leader des affaires... Je conteste toute forme de recell ! Je conteste toute forme de faux ! J'ai participé à la construction d'une grande équipe de l'OM, ça c'est ce qu'il me reste."
"Oui j'ai participé aux négociations sur les rémunérations des joueurs. Et en plus de devoir bâtir une grande équipe à l'OM et m'occuper des problèmes sur le terrain, j'ai dû aussi gérer les problèmes dans les vestiaires où il y a 25 joueurs. Ca parle des salaires, et vu les montants alloués à certains, la gestion 25 salaires, c'était pas facile. Ca en parle au restaurant. Et s'ils n'en parlent pas entre eux, entre leurs femmes, ça en parle. Et ça, la gestion des salaires des joueurs, ça me préoccuppe bien avant de m'inquiéter" . [...]
(sur son salaire régularisé de 840 000F/mois)
"Pour moi une somme nette d'impôt, c'est différent d'une prime occulte".
Sur les primes au départ
"Je ne pense pas que les joueurs ont un intéressement. Je l'imagine... Monsieur le président Turbeaux le pense, et lui aussi il l'imagine."
"Je suis tous les jours avec Roussier et Marchand avec qui je dispute quotidiennement tous les jours"
"J'ai travaillé à l'OM pour en être l'entraîneur, et pour ça, j'étais bien payé. Mais il y a des fois où je travaillais jusqu'à 4 heures du matin. J'ai assisté à des réunions auxquelles je n'aurais jamais dû assister et j'ai peut-être été à cause de ça, complice d'ABS. A cette époque, je ne savais même pas ce qu'était un ABS !"
A propos de Berrizzo
"Je ne jouais pas un rôle actif sur les montages. Pour Berrizzo, un sud-américain qui arrive avec deux agents argentins, pas très commodes c'est le moins que l'on puisse dire, on en vient presque aux mains... on peut dire que j'ai été utile."
"Il y a un truc que j'ai découvert moi aussi pendant l'instruction : l'OM a payé deux avocats au nom de la société Tilmann. Monsieur Ayel (commissaire aux comptes) l'avait dénoncé. Le même montage quand j'étais à Bordeaux pour acheter Victor Agali l'année d'avant, Monsieur Ayel ne l'avait pas dénoncé. Ca ne le choquait pas."
Moses, Bordeaux...
"Moses à l'OM, nous avons un an pour voir ci on le garde. Weneger (l'agent) est un commerçant. Il va voir Roussier, pas moi hèè !, et lui dit qu'il a deux offres de deux clubs, car Moses a marqué 6 buts en 5 matches. Moi, quand je vois qu'on n'a pas verrouillé le joueur avec un contrat de 3 ans je vois avant tout la faute professionnelle et qu'on peut perdre les 3MF (prêt+option d'achat)... Je téléphone à Bordeaux. Je pense bien faire. Car ça me permet de garder notre premier choix qui était Bakayoko, sans perdre Moses"
"Je ne vais faire de leçons de français à personne. Quand en garde à vue, je déclare avoir un compte en Suisse, on me dit que je le revendique... Je ne sais plus comment m'exprimer."
Ravanelli/Dugarry
Alors que tout montre que Courbis a perçu des commissions occultes, Courbis ne se démonte pas. Quand tout prouve noir sur blanc qu'il a touché 4MF sur le transfert de Rava et Dugarry, Courbis explique qu'il s'agit d'une commission perçue pour le transfert de... Ibrahim Ba, de bordeaux vers le Milan AC !
Il avait déjà fourni cette explication en première instance. Alors le Président lui demande : "alors que vous entraîniez Bordeaux, vous avez donc touché de l'argent d'Ibrahim Ba ?"
RC :" C'était l'intersaison et j'aidais le club à préparer la saison suivante. Je leur ai donné des conseils que je regrette puisque l'année d'après Bordeaux nous vole le titre..."
"Si monsieur d'Onofrio (agent de Dug') me paye avec l'argent de Trézéguet en Chine, eh bèh je prends l'argent de Trézéguet en Chine. Je ne peux pas vérifier ! Si ça se trouve, il me l'a payé même avec l'argent de sa grand-mère !"
"Si la brigade financière de Bordeaux me questionne sur Ba, je vais pas leur dire que c'est de l'argent qui vient du transfert de de Ravanelli et dugarry, parce qu'il vont me rire au nez..."
"La période 97/99, sur le plan sprotif et économique, représente ma fierté d'entraîneur. Ma fierté, elle m'amène en Correctionnelle. C'est vrai que je ne fais pas les choses comme les autres..."
Il y eut ensuite l'audition de l'agent Licio d'Onofrio, diablement intelligent, mais qui n'a rien apporté de nouveau. Il a nié, argumentant que Dugarry et Ravanelli avaient été achetés moins chers que ce que le club cédant les avaient payés. donc pour lui, pas de prime possible..
Puis Jean-François Larios, agent de Domoraud absent en première instance. Il aurait voulu rendre service en faisant encaisser l'argent à un autre agent car il ne voulait plus rien avoir à faire avec domoraud, iingérable à ses dires..
Puis Denys Angeloglou, l'expert comptable est passé à la barre. Rien de transcendant si ce n'est que les services censés vérifier les contrats ne semblent pas vraiment en condition de le faire et paraissent définitivement largués de la réalité du foot. A la Marchand, quoi...
supplément : Louis Nicollin s'est glissé dans la salle dans l'après-midi. Il venait soutenir son ami Rolland Courbis et lui adressa ces mots : "Tu as bien le bonjour de notre président Georges Frêche !"
Courbis lui répondit : "Ah, c'est pas le président de mes idées mais je le salue volontiers et je le remercie".
Merci d'avoir fait le déplacement...
supplément dessert
Le Douanier a mangé des fraises à midi.
Les photos
8h30, Rolland Courbis arrive, l'air tendu. Il a raison, il risque gros. Deuxans de prison ferme et révocation partielle de son sursis de 18 mois 375 000€ d'amende et 5 ans d'interdiction d'exercer.
Celui qui est encore à ce jour l'actionnaire principal de l'OM et l'administrateur du Standard de Liège, a étonné l'audience en associant explicitement le monde des supporteurs à celui du milieu...
Gilbert Sau risque lui aussi la prison ferme: 18 mois, 300 000€ d'amende et 5 ans d'interdiction d'exercer. Il s'est déclaré "non-coupable des faits qui lui sont reprochés"
"Je m'expliquerai par la suite et je me'en réjouis d'avance" a-t-il osé à la barre.
Sau, agent trouble...
Licio d'Onofrio : 2 ans dont 18 mois avec sursis, 375 000€ d'amende. Et 5 ans d'interdiction d'exercer une activité liée au football, comme par hélàs pour lui, la fonction de vice-prsident du Standard de Liège...
Suite des interrogatoires demain.:mf_bluesb
Monsieur Pétugue
Peu de surprises dans l'axe de défense des prévenus, mais une évolution des comportements à la barre. Si tous les prévenus justifient leur appel en niant les faits les plus graves, ils auront tout de même fait preuve ce matin d'un peu plus de bonne volonté, face au président de la 5e Chambre, Denis Jardel. RLD presque loquace voire trop bavard dans ses premières déclarations, assume les faits concernant Laurent Blanc, Eduardo Berrizzo et Pablo Calandria, mais nie avoir commis un ABS. Et si Rolland Courbis a moins amusé la galerie, il aura plus franchement reconnu avoir participé aux négociations des rémunérations de certains joueurs.
RLD était le premier arrivé ce matin devant la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence. La horde d'avocats qui l'escortait à la descente de son véhicule ne parvenait point à éclipser un vilain cocard sur son oeil gauche, ni son pansement sur le front (opéré d'un mélanome lié à sa maladie) et encore moins ses traits fatigués. Flanqué de ses trois avocats, Maîtres Sophie Bottai, Francis Teitgen et Clause Serra, il a été le premier à se présenter à la barre, devant le président de la 5e Chambre.
"En tant que président de l'OM j'assume ces faits pour les argentins et Laurent Blanc. Sur l'ABS, je suis innocent et n'ai aucun reproche à me faire... Les primes, je n'étais pas au courant. Et je dois dire que c'est mal me connaître que de penser que j'avais besoin de tout cela pour être connu."
(Blabla... il nous répète sa stratégie face à Nike, que pour les transferts il n'était pas à Marseille et que Courbis lui rend des comptes et lui demande de payer, que les décisions étaient souvent prises au téléphone dans l'extrême urgence etc... comme l'an dernier)
[...]
"J'ai changé l'entraîneur en février (97) sur demande des dirigeants Je n'ai pas pris Wenger qui était à Monaco, j'ai pris Rolland Courbis que j'ai reçu à Paris. Je lui ai posé 3 conditions : pas de matches truqués, pas de caisse noire, pas de dopage"
Plus tard : "Quand je regarde Rolland Courbis dans les yeux, que je lui dis "Vous n'allez pas tricher" et qu'il me répond "oui", j'ai tendance à le croire. C'est certain que j'ai dû accepter des stransferts que je n'aurais jamais dû accepter."
[...]
"On ne peut pas diriger un club sans être sur place"
[...]
"Rolland Courbis était responsable du terrain, du choix des joueurs. Après, la mise en musique était orchestrée par Roussier et Marchand ou Rolland Courbis. Je n'avais pas de temps à consacrer à ça. J'ai agi directement sur 3 transferts à l'OM. Robert Pirès, les deux argentins (calandria berrizzo) et L. Blanc" [...] "On me disait qu'on pouvait avoir tel joueur pour tant d'argent et qu'il serait payé tant.... Ca, j'étais au courant. Denys Angeloglou (comptable et membre du conseil de surveillance) me le rapportait.
[...]
Mais à propos du transfert de Laurent Blanc pour 2,5M$, qui a permis de reverser au joueur 4MF grâce à un gonflement du prix du transfert de 500 000$, RLD se permet même de couper la parole du président, comme pour le rendre à l'évidence que "Laurent Blanc ne serait pas parti sans ces conditions".
On entendait donc un discours un peu plus franc, à défaut d'être totalement repentatoire. C'est le seul changement par rapport à l'édition précédente. Jusqu'à ce moment-là : Robert Louis-Dreyfus répond à la question du substitut du procureur Jean-Philippe Mescle : existe-t-il un conflit d'intérêt entre l'OM et vous ?
RLD : _"Je ne vois pas en quoi, mais..."
(il pause quelques secondes et reprend)
"Quand je suis arrivé à l'Olympique de Marseille, on m'a dit que l'OM ne m'appartenait pas. C'est vrai ! Le club appartient aux politiques ; on le voit quand il s'agit d'agit de refaire le Vélodrome ou d'y mettre un toît..."
"L'OM appartient aux supporteurs, car cela assure la paix sociale....
On a dit que j'étais en contact avec le milieu. Je suis entré en contact avec lui une fois pour ne plus avoir à entendre ce qui se disait sur ma femme dans un virage". [Il raconte qu'il est allé voir le chef d'un virage pour faire cesser le truc. Le chef lui aurait répondu que RLD n'était pas son boss et que son boss à lui était untel).
Les bonnes phrases de Rolland Courbis
Le président lui présente les faits qui lui sont reprochés. Devant la longue liste des chefs d'accusation présumés, Rolland Courbis attaque avec sa faconde habituelle. Et sa mine de repenti.
"Je suis venu à l'OM pour être un leader et remporter des compétitions. Mais je suis peu fier d'avoir été au final le leader des affaires... Je conteste toute forme de recell ! Je conteste toute forme de faux ! J'ai participé à la construction d'une grande équipe de l'OM, ça c'est ce qu'il me reste."
"Oui j'ai participé aux négociations sur les rémunérations des joueurs. Et en plus de devoir bâtir une grande équipe à l'OM et m'occuper des problèmes sur le terrain, j'ai dû aussi gérer les problèmes dans les vestiaires où il y a 25 joueurs. Ca parle des salaires, et vu les montants alloués à certains, la gestion 25 salaires, c'était pas facile. Ca en parle au restaurant. Et s'ils n'en parlent pas entre eux, entre leurs femmes, ça en parle. Et ça, la gestion des salaires des joueurs, ça me préoccuppe bien avant de m'inquiéter" . [...]
(sur son salaire régularisé de 840 000F/mois)
"Pour moi une somme nette d'impôt, c'est différent d'une prime occulte".
Sur les primes au départ
"Je ne pense pas que les joueurs ont un intéressement. Je l'imagine... Monsieur le président Turbeaux le pense, et lui aussi il l'imagine."
"Je suis tous les jours avec Roussier et Marchand avec qui je dispute quotidiennement tous les jours"
"J'ai travaillé à l'OM pour en être l'entraîneur, et pour ça, j'étais bien payé. Mais il y a des fois où je travaillais jusqu'à 4 heures du matin. J'ai assisté à des réunions auxquelles je n'aurais jamais dû assister et j'ai peut-être été à cause de ça, complice d'ABS. A cette époque, je ne savais même pas ce qu'était un ABS !"
A propos de Berrizzo
"Je ne jouais pas un rôle actif sur les montages. Pour Berrizzo, un sud-américain qui arrive avec deux agents argentins, pas très commodes c'est le moins que l'on puisse dire, on en vient presque aux mains... on peut dire que j'ai été utile."
"Il y a un truc que j'ai découvert moi aussi pendant l'instruction : l'OM a payé deux avocats au nom de la société Tilmann. Monsieur Ayel (commissaire aux comptes) l'avait dénoncé. Le même montage quand j'étais à Bordeaux pour acheter Victor Agali l'année d'avant, Monsieur Ayel ne l'avait pas dénoncé. Ca ne le choquait pas."
Moses, Bordeaux...
"Moses à l'OM, nous avons un an pour voir ci on le garde. Weneger (l'agent) est un commerçant. Il va voir Roussier, pas moi hèè !, et lui dit qu'il a deux offres de deux clubs, car Moses a marqué 6 buts en 5 matches. Moi, quand je vois qu'on n'a pas verrouillé le joueur avec un contrat de 3 ans je vois avant tout la faute professionnelle et qu'on peut perdre les 3MF (prêt+option d'achat)... Je téléphone à Bordeaux. Je pense bien faire. Car ça me permet de garder notre premier choix qui était Bakayoko, sans perdre Moses"
"Je ne vais faire de leçons de français à personne. Quand en garde à vue, je déclare avoir un compte en Suisse, on me dit que je le revendique... Je ne sais plus comment m'exprimer."
Ravanelli/Dugarry
Alors que tout montre que Courbis a perçu des commissions occultes, Courbis ne se démonte pas. Quand tout prouve noir sur blanc qu'il a touché 4MF sur le transfert de Rava et Dugarry, Courbis explique qu'il s'agit d'une commission perçue pour le transfert de... Ibrahim Ba, de bordeaux vers le Milan AC !
Il avait déjà fourni cette explication en première instance. Alors le Président lui demande : "alors que vous entraîniez Bordeaux, vous avez donc touché de l'argent d'Ibrahim Ba ?"
RC :" C'était l'intersaison et j'aidais le club à préparer la saison suivante. Je leur ai donné des conseils que je regrette puisque l'année d'après Bordeaux nous vole le titre..."
"Si monsieur d'Onofrio (agent de Dug') me paye avec l'argent de Trézéguet en Chine, eh bèh je prends l'argent de Trézéguet en Chine. Je ne peux pas vérifier ! Si ça se trouve, il me l'a payé même avec l'argent de sa grand-mère !"
"Si la brigade financière de Bordeaux me questionne sur Ba, je vais pas leur dire que c'est de l'argent qui vient du transfert de de Ravanelli et dugarry, parce qu'il vont me rire au nez..."
"La période 97/99, sur le plan sprotif et économique, représente ma fierté d'entraîneur. Ma fierté, elle m'amène en Correctionnelle. C'est vrai que je ne fais pas les choses comme les autres..."
Il y eut ensuite l'audition de l'agent Licio d'Onofrio, diablement intelligent, mais qui n'a rien apporté de nouveau. Il a nié, argumentant que Dugarry et Ravanelli avaient été achetés moins chers que ce que le club cédant les avaient payés. donc pour lui, pas de prime possible..
Puis Jean-François Larios, agent de Domoraud absent en première instance. Il aurait voulu rendre service en faisant encaisser l'argent à un autre agent car il ne voulait plus rien avoir à faire avec domoraud, iingérable à ses dires..
Puis Denys Angeloglou, l'expert comptable est passé à la barre. Rien de transcendant si ce n'est que les services censés vérifier les contrats ne semblent pas vraiment en condition de le faire et paraissent définitivement largués de la réalité du foot. A la Marchand, quoi...
supplément : Louis Nicollin s'est glissé dans la salle dans l'après-midi. Il venait soutenir son ami Rolland Courbis et lui adressa ces mots : "Tu as bien le bonjour de notre président Georges Frêche !"
Courbis lui répondit : "Ah, c'est pas le président de mes idées mais je le salue volontiers et je le remercie".
Merci d'avoir fait le déplacement...
supplément dessert
Le Douanier a mangé des fraises à midi.
Les photos
8h30, Rolland Courbis arrive, l'air tendu. Il a raison, il risque gros. Deuxans de prison ferme et révocation partielle de son sursis de 18 mois 375 000€ d'amende et 5 ans d'interdiction d'exercer.
Celui qui est encore à ce jour l'actionnaire principal de l'OM et l'administrateur du Standard de Liège, a étonné l'audience en associant explicitement le monde des supporteurs à celui du milieu...
Gilbert Sau risque lui aussi la prison ferme: 18 mois, 300 000€ d'amende et 5 ans d'interdiction d'exercer. Il s'est déclaré "non-coupable des faits qui lui sont reprochés"
"Je m'expliquerai par la suite et je me'en réjouis d'avance" a-t-il osé à la barre.
Sau, agent trouble...
Licio d'Onofrio : 2 ans dont 18 mois avec sursis, 375 000€ d'amende. Et 5 ans d'interdiction d'exercer une activité liée au football, comme par hélàs pour lui, la fonction de vice-prsident du Standard de Liège...
Suite des interrogatoires demain.:mf_bluesb
Monsieur Pétugue
Pétugue vous tient à l'oeil !