11-05-2008, 11:07
The End a écrit :Grand lecteur, minuscule posteur (mais ancien tatoué), je m'y colle:echarpe-o
A dix-sept ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à supporter Tapie
Les churs chantés et les slogans bien minces
On était certain d'gagner à Paris
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Ce drapeau bleu marqué du dernier cri
Les tifos, les canons et notre autogestion
Ont eu raison de mes économies
On était déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui "OM" s'étalait
On était déjà adulé et riche
Signant des contrats à de grands joueurs qui se bousculaient
Y'avait les plus grands des grands journalistes
Trainant vers le Port pour leurs feuilles de choux
J'les voyais déjà cherchant dans leur liste
Celui qui le soir pourrait par faveur être en interview
Mes traits ont vieilli, bien sûr, au sein du virage
Mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressort
Mon cur s'est aigri un peu en prenant de l'âge
Mais j'ai ma fierté, j'jette pas des pavés car j'y crois encor'
Rien que sous mes pieds de sentir le Vel'
De voir devant moi l'camarades assis, j'ai le cur battant
On n'a pas gagné, on n'a pas eu d'veine
Mais au fond de moi, j'suis pas sur qu'on ait du talent
On a connu des déplac'ments difficiles
Des CRS et groupuscules ultras
Les minables années, les valises enterrées
Des p'tits succès et des histoires d'fada
On a tout essayé pourtant lors d'ces années sombres
On a chanté l'amour, ils ont fait du comique et d'la fantaisie
Si tout a raté pour nous, on est pas dans l'ombre
C'est sûrement pas la faute du public qui n'a rien compris
J'la voyais déjà à la Command'rie
Une équipe de star l'hiver à la neige, l'été au soleil
Mais j'm'vois déjà racontant Mondy
L'air désabusé à mes étudiants vivant à Marseille
J'dresse calmement les soirées dernières
Mille barricades contre cette peur de perdre qui prend de l'ampleur
Rêvant au doux son d'un Van Halen de guerre
D'une entrée sur la plouse la révolution dans chacun d'leur cur
Ce drapeau bleu, y a vingt ans que j'le porte
Et cette chanson ne fait rire que moi
J'cours me cacher, j'fais du post à post
Pour être tatoué, j'f'rais n'importe quoi !
The End
Merci et en vibrant hommage, j'emprunte ta jolie méthode...
Lape Ohème
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
The End en ce temps-là
Faisait la bamboula
Jusque sous nos fenêtres
Et sa cacophonie
Qui filait linsomnie
Autant quun tir de mine
Etait la bienvenue
Donnait des vitamines
A toute lavenue
Lape Ohème, lape Ohème
Ça voulait dire on est heureux
Lape Ohème, lape Ohème
On spourléchait un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Enivrés par la gloire
Eperdus, amoureux
Et le regard heureux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand un libero
Voulant faire le show
Nous faisait une toile
Cétait un fait divers
On graciait létoile
Oubliant le revers
Lape Ohème, lape Ohème
Ça voulait dire de la folie
Lape Ohème, lape Ohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il lui arrivait
Devant des bordelais
De passer des nuits blanches
Criant à lassassin
Au natif du bassin
Il faut bien quon se branche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Pour parler de lOhème
Epuisés mais happy
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime Tapie
Lape Ohème, lape Ohème
Ça voulait dire on a vingt ans
Lape Ohème, lape Ohème
Et nous vivions de l'air du temps
Mais depuis ces beaux jours
Il vient faire des tours
A son ancienne adresse
Il ne reconnaît plus
Ni les tirs, ni les buts
Qui ont vu sa jeunesse
En haut d'un escalier
Cherchant les fous à lier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Le Vélodrome est triste
Les Attila sont morts
Lape Ohème, lape Ohème
On était jeunes, on était fous
Lape Ohème, lape Ohème
Ça ne veut plus rien dire du tout