15-05-2007, 21:11
La queue basse et les idées floues, nous voilà désormais en quête d'une ultime sérénité pour finir une saison qui s'étire et s'étiole. On aurait aimé la voir clinquante, pimpante, avec des fesses rebondies étreignant une écuelle dorée, les lions sans crinière nous l'auront finalement dérobée.
Mais faute de coupe, on astiquera du chaudron. Alors forcément, dit comme ça, ça porte à ricaner, et je vous vois, l'oeil encore rougi par les larmes de déception, le palpitant au ralenti, résigné, me maudir d'être si joyeux.
Et pourtant ...
Les rescapés de manufrance ne sont réellement pas au mieux en cette fin de saison, le chaudron n'inspire plus rien, si ce n'est un potage froid sans saveur, les joueurs ont rendu les armes et leur âme, Roussey enfile Hasek, la saison prochaine se prépare avec les signatures de nouveaux p'tits pros, l'Europe s'éloigne sur le Forez comme une frappe dévissée d'Oruma. Si il y a bien un moment où leur retourner l'anse, c'est ici et maintenant.
Le coup de bambou pris dans la tronche Samedi dernier devra laisser place à une réelle attitude de postulant à la Ligue des champions. Passer au travers d'une rencontre, ça peut arriver à n'importe qui, finale ou pas, ça fait parti du sport, le plus difficile restant de relever la tête, mettre un doigt sur l'étoile qui orne le seul maillot de cette mirifique Ligue 1, et la suivre, avec nos rois mages à nous, Ribéry, Nasri, Cissé, fidèles comme une ombre jusqu'à qualification.
Il ne faut pas occulter qu'on joue le haut du tableau, que c'est notre principal objectif de la saison, le seul élément moteur capable de relancer la machine OM, au point mort depuis trop longtemps. On perdra des joueurs, on en recrutera, on gagnera des matchs avec classe, on en perdra sans honneur, mais la seule effluve de la coupe aux grandes oreilles qui vient taquiner mes narines me rend déjà beaucoup plus optimiste.
Et c'est bien là que la mobilisation générale doit battre son plein, c'est maintenant, là, tout de suite, immédiatement, qu'il faut ressortir les maillots jetés au linge sale avec une regard vide le week-end dernier, qu'il faut refaire quelques pompes indispensables au traditionnel saut pieds joints, poing levé, le regard vers un ailleurs étoilé ! Haut les coeurs, on répète dans sa tête les chants qui ont fait la réputation du meilleur public de France, on reprend du service pour cette fin de saison haletante, qui peut nous ouvrir les portes d'une reconnaissance attendue depuis longtemps, pour ne plus faire de figuration d'un casting de milieu de tableau indigne de la ferveur olympienne.
Ils en sont capables ces minots, mais pas seuls. Ce n'est pas le 12ème homme qu'on doit incarner, mais le 13ème, le 14ème, etc ... Il faut submerger de fierté le saladier de Sainté, et prouver, à ceux qui en doutent encore, que le seul club capable de faire vibrer la France du football, c'est le notre.
On gagne, point barre.