13-11-2006, 11:38
Emois de novembrE
partie II
Résumé d'effets : Comment augmenter sa résistance physique avec peu de moyens.partie II
Pourquoi il ne sert à rien de courir. Je ne résiste pas à la pression. Les bienfaits du coucher tôt. Ma Tuingo, Barry White et moi. S'il suffisait de jouer de l'accordéon pour être aimable, ça se saurait. Et j'ai choisi la daube de l'acrobate. Cinquième réunion à la salle défaite...
Lundi/Théorie de la couette froidE
J'ai toujours dormi la fenêtre ouverte. Par choix, puis par défi. Je décidais d'améliorer ma condition physique en roupillant. Ma sensibilité au froid s'amenuisant avec l'épaississement de mon épiderme, j'ai progressivement monté le curseur d'une torture auto-infligée. Au début, je me némisais tout entier dans ma couette. Puis j'accordais le privilège d'une maigre couverture à mes pieds, pour ne pas attrapper froid. A présent, je dors sans elle, m'exposant aux vicissitudes du froid, par mimétisme avec le lièvre des neiges. L'affable du lièvre et de la torture naquît ainsi.
J'ai toujours dormi la fenêtre ouverte. Par choix, puis par défi. Je décidais d'améliorer ma condition physique en roupillant. Ma sensibilité au froid s'amenuisant avec l'épaississement de mon épiderme, j'ai progressivement monté le curseur d'une torture auto-infligée. Au début, je me némisais tout entier dans ma couette. Puis j'accordais le privilège d'une maigre couverture à mes pieds, pour ne pas attrapper froid. A présent, je dors sans elle, m'exposant aux vicissitudes du froid, par mimétisme avec le lièvre des neiges. L'affable du lièvre et de la torture naquît ainsi.
Mardi/Une histoire de buS
Rien ne sert de courir, il faut partir du Rond-Point. Ou ne point partir, c'est encore plus simple. Car le 21 à 18h00, c'est avant tout la garantie d'une promiscuité suffoquante, dans un lieu surchauffé à l'haleine collective. Il y a une jobarde qui hurle qu'elle connaît Sarkozy personnellement. Un vieux qui sent du cul par la bouche et qui m'envoie des saccades d'émanations sournoises, dignes d'un soir de canicule à Gignac-la-Nerthe. C'est toujours comme ça. On a toujours l'impression que les gens qui klaxonnent le plus du goulôt vous parle de plus près que les autres. Il éternue. Et me colle une mini-méduse sur l'épaule. Je suis effondré. C'est ignoble.
Je retombe dans le tumulte des transports en commun. Je repense à Paris et à ces commutations interminables. L'hypercentre et le reste du monde, blotti derrière les murs de la capitale. Avec des bus bourrés d'asiatiques croquant des gousses d'ail à l'heure du Uitabeex... A Marseille, c'est encore pire. On attend le bus trois quarts d'heure. Et quand le moment arrive enfin, on en voit arriver deux. Bourrés à mort. Plus un troisième, qui vous double. Vide...
Rien ne sert de courir, il faut partir du Rond-Point. Ou ne point partir, c'est encore plus simple. Car le 21 à 18h00, c'est avant tout la garantie d'une promiscuité suffoquante, dans un lieu surchauffé à l'haleine collective. Il y a une jobarde qui hurle qu'elle connaît Sarkozy personnellement. Un vieux qui sent du cul par la bouche et qui m'envoie des saccades d'émanations sournoises, dignes d'un soir de canicule à Gignac-la-Nerthe. C'est toujours comme ça. On a toujours l'impression que les gens qui klaxonnent le plus du goulôt vous parle de plus près que les autres. Il éternue. Et me colle une mini-méduse sur l'épaule. Je suis effondré. C'est ignoble.
Je retombe dans le tumulte des transports en commun. Je repense à Paris et à ces commutations interminables. L'hypercentre et le reste du monde, blotti derrière les murs de la capitale. Avec des bus bourrés d'asiatiques croquant des gousses d'ail à l'heure du Uitabeex... A Marseille, c'est encore pire. On attend le bus trois quarts d'heure. Et quand le moment arrive enfin, on en voit arriver deux. Bourrés à mort. Plus un troisième, qui vous double. Vide...
Mercredi/Supension DuveL
Pas mauvaise, cette cervoise. La bouteille est bien glauque : si l'on avait dû choisir du verre pour bâtir une statue de Horst Tappert, ce serait celui-ci. La bière Duvel, c'est comme un gros Cacolac qui démonte. La brune ténébreuse style Alice Sapritch, mais en boisson. C'est marronasse du verre à la goûlée, avec une saveur de jus de canapé beige. En plus, j'ai "La chica de Cuba" dans la tête, et ça casse l'ambiance.
Pas mauvaise, cette cervoise. La bouteille est bien glauque : si l'on avait dû choisir du verre pour bâtir une statue de Horst Tappert, ce serait celui-ci. La bière Duvel, c'est comme un gros Cacolac qui démonte. La brune ténébreuse style Alice Sapritch, mais en boisson. C'est marronasse du verre à la goûlée, avec une saveur de jus de canapé beige. En plus, j'ai "La chica de Cuba" dans la tête, et ça casse l'ambiance.
Jeudi/Le tabac, la nuit et la santE
Premier coucher tôt depuis l'âge de 7 ans, l'âge de raison. Celui de la déraison est vite arrivé, moyennant un mode de vie proche de celui du Lémurien. Une alimentation minimale mais goûtue, à base de Bichoco et de Lactel devant la télé familiale. Il paraît que Lelay fait dormir. C'est ma foi vrai. Mais le vin aussi. Ce mauvais rouge m'a tordu le grouin. Et après quelques minutes à deviner le serpent lumineux de l'autoroute d'Aubagne depuis la fenêtre, je tombe de sommeil. Comme si les accus m'avait lâché. Je suis cliniquement fatigué. Une bonne nuit de treize heures et demi m'attend. Mes cernes, qui sont un peu le scrotum des yeux, me supplient de les jeter au lit. Eh bèh ça fait un bien formidable de se coucher tôt. On se sent plus sain. Mais mes cauchemars sont plus long. Je recommencerai un jour peut-être...
Premier coucher tôt depuis l'âge de 7 ans, l'âge de raison. Celui de la déraison est vite arrivé, moyennant un mode de vie proche de celui du Lémurien. Une alimentation minimale mais goûtue, à base de Bichoco et de Lactel devant la télé familiale. Il paraît que Lelay fait dormir. C'est ma foi vrai. Mais le vin aussi. Ce mauvais rouge m'a tordu le grouin. Et après quelques minutes à deviner le serpent lumineux de l'autoroute d'Aubagne depuis la fenêtre, je tombe de sommeil. Comme si les accus m'avait lâché. Je suis cliniquement fatigué. Une bonne nuit de treize heures et demi m'attend. Mes cernes, qui sont un peu le scrotum des yeux, me supplient de les jeter au lit. Eh bèh ça fait un bien formidable de se coucher tôt. On se sent plus sain. Mais mes cauchemars sont plus long. Je recommencerai un jour peut-être...
Vendredi/Nana des rétros satanaS
Elle se dandine, elle est jolie. Elle n'a plus d'yeux derrière son pare-soleil. Le rétro, c'est juste un jeu, une gaminerie. Impossible de ne pas vérifier si la fille derrière moi est jolie. Ou pas. On discerne toujours mal. On ne sait jamais, c'est peut-être ce qui plaît. J'ajuste ma moustache de Mexicain pré-pubère et mal nourri. Je fais style. Je vois de tout. De la cagole mignonette mais vulgos à la catho à duvet frais et pack de six moutards accoûtrés en Cyrillus. Une fille aux joues Ripolin roule dans sa Smart. Plus j'avance, plus elles reculent. Plus elles sont moches, plus je vais vite. Plus elles sont belles, moins elles disent merci quand je leur cède le passage. Avec un peu de chance, elles laissent passer une bombasse. C'est un calcul risqué. Mais en mettant un bon Barry White entre Plombière et la Plage, il y a de quoi forcer son destin. Vous devenez l'homme le plus classe du monde. Vous avancez de trois cases sur l'échelle de Richter de l'estime féminine.
Elle se dandine, elle est jolie. Elle n'a plus d'yeux derrière son pare-soleil. Le rétro, c'est juste un jeu, une gaminerie. Impossible de ne pas vérifier si la fille derrière moi est jolie. Ou pas. On discerne toujours mal. On ne sait jamais, c'est peut-être ce qui plaît. J'ajuste ma moustache de Mexicain pré-pubère et mal nourri. Je fais style. Je vois de tout. De la cagole mignonette mais vulgos à la catho à duvet frais et pack de six moutards accoûtrés en Cyrillus. Une fille aux joues Ripolin roule dans sa Smart. Plus j'avance, plus elles reculent. Plus elles sont moches, plus je vais vite. Plus elles sont belles, moins elles disent merci quand je leur cède le passage. Avec un peu de chance, elles laissent passer une bombasse. C'est un calcul risqué. Mais en mettant un bon Barry White entre Plombière et la Plage, il y a de quoi forcer son destin. Vous devenez l'homme le plus classe du monde. Vous avancez de trois cases sur l'échelle de Richter de l'estime féminine.
Samedi/Tard, tard, fais-moi frîT
Une bonne daube à la Provençale et c'est le bonheur. Une bonne daube, c'est mieux que d'avoir des enfants. 24 heures à ne manger que ça, récompense ultime après une semaine pénible. Au feu les douleurs lombaires et stomacales, place à la bonne bouffe. Je m'assène la première plâtée vers 23 heures, guidé par l'intelligence du stock qui me conduit à la raison de la portion. C'est encore meilleur le lendemain. J'avais dans l'idée de me remplir le coco tout le uikend. Avec le mistral, le temps est à la dictature de la pantoufle. Et je tiens à avoir la force d'encaisser la défaite à Lille de dimanche. Je suis monté léger : ancestral jogging vert Kappa, avec d'immondes écussons de cuir sur les genoux, et un simple mais vieux Damart de ski. Agenouillé à la fenêtre, avec mon Québec-soda et ma daube fûmante, je sens se vérifier la théorie selon laquelle chaque homme est le centre du monde. Je me demande combien de gens sur Marseille ou bien dans l'univers, sont en train de faire exactement la même chose que moi. A part Carrasso. Il est 23h20. Je finis les quelques carottes en sauce qu'il me reste. Je lape l'assiette face au vent mauvais. Je ne peux en rester là. Un ballon de rouge, un baguépi et du NicoLou Pérac pour dominer de la tête du ventre toute la vaste cité. Je pense que demain, je vais chanter big bisou car je me labradorise sévère du bide, avec un vilain ratio saison/prise de poids. Je m'en fous. Il y en a bien qui rêvent qu'ils mangent du fromage tard tard.
Dimanche/Mistral perdanT
Oh fan que ça souffle, ici ! Mama a les oursons. Comme elle s'en tamponne du match et que nous aussi, on ne parlera pas de cette cinquième défaite de rang et du pénalty volé sur Niang, hein ? Pas plus que sur cette huitième place précipitant l'OM comme un ascenseur en chute libre. Emon émerveille de moins en moins son monde. Le bilan de l'équipe avec M'Bami est catastrophique. Ribéry ne porte plus l'équipe. Et Déruda a du temps de jeu. Vraiment un jour à faire un Scrabble avec papy, à caresser le chat devant l'âtre bienveillant d'une cheminée René Brisach..
Oh fan que ça souffle, ici ! Mama a les oursons. Comme elle s'en tamponne du match et que nous aussi, on ne parlera pas de cette cinquième défaite de rang et du pénalty volé sur Niang, hein ? Pas plus que sur cette huitième place précipitant l'OM comme un ascenseur en chute libre. Emon émerveille de moins en moins son monde. Le bilan de l'équipe avec M'Bami est catastrophique. Ribéry ne porte plus l'équipe. Et Déruda a du temps de jeu. Vraiment un jour à faire un Scrabble avec papy, à caresser le chat devant l'âtre bienveillant d'une cheminée René Brisach..
Solide comme un wok !