24-10-2006, 15:56
Service des Soins intensifs
dimanche 22 octobre 23.30
Le pas lourd, épaules voûtées le commissaire principal Diouf s'engage dans le couloir du service des soins intensifs de l'Hôpital la Commanderie.
Il ne manquait plus que ça, pensa t'il, j'aurais tout connu, le gang des Bordelais, des Parisiens et maintenant les Lyonnais, vivement la retraite ça devient beaucoup trop dur.
Derrière la cloison vitrée, il aperçoit le réputé professeur Emon consulter les derniers bilans du jeune O.M. qui est toujours dans le coma; horrible se dit il, considérant les cables, tubulures et drains reliés au corps du blessé: il lâche de partout…
Faisant signe au professeur ce dernier sorti de l'unité et s'approcha.
- Alors, du nouveau?
- Non, son état est toujours critique, stable mais critique.
- Des chances?
- Autant qu'après être passé sous un bus avec une balle dans la tête!
- Elle a été extraite?
- Oui, du calibre 4.1, un peu nouveau, genre gang, on a de la chance elle a épargné le cerveau… Au fait, vous avez des témoins?
- Quelques uns … Donc vous savez?
- Oui, la bande à A.?
- Oui.
- Bon, écoutez, on fait le maximum.
- J'aimerais bien qu'il se réveille, j'ai des questions…
- Soyez patient.
- Je comprends, en fait ce qui me gêne c'est que le père m'a appelé, enfin le beau père, il avait un comportement étrange.
- Ah oui, Mr D. , il est déjà passé.
- Vous l'avez trouvé comment?
- Assez décontracté à vrai dire, bizarre, quoi.
- Emu?
- Non, moi c'est Emon.
- Je voulais dire, il avait l'air ému?
- Pas vraiment, enfin il m'a dit qu'il ne voulait pas d'acharnement thérapeutique, pas de souffrances inutiles, voyez vous?
- l'Euthanasie, en quelque sorte?
- Voilà. Mais on n'en est pas encore là.
- Exact, et comme on dit chez moi: tout ce qui ne tue pas, rend plus fort!
- Tout à fait...(belle connerie pensa le Professeur)
- Vous en êtes où des soins?
- On a déjà tenté le tout pour le tout, on fait dans le traitement héroïque: ablation de la rate, greffe d'un autre poumon et puis on essayé le dernier traitement italien: électrochoc suivi d'une perfusion Cocaïne, EPO, anabolisant et on alterne avec une nouvelle molécule qu'on essaie le Talan, c'est fabriqué par un labo Lyonnais.
- Lyonnais, hein?!
- Oui, je vois ce que vous voulez dire, ironie de la chose, enfin…
- Et?
- Trop tôt pour le dire.
- Les lésions?
- S'il s'en sort, certaines seront peut-être irréversibles.
- Comme?
- Troubles de la vision, incoordination, il aura du mal à se concentrer, à anticiper, on est dans le cognitif là.
- Si je comprends bien, ça va être un légume?
- Non, ça n'ira pas jusque là, mais il aura des absences voyez vous… Des hauts, des bas, sans savoir à l'avance… Il fera tout dans l'approximatif en quelque sorte. Faudra qu'il soit suivi pour évacuer la tension, la pression comme vous dites, vous les policiers.
- Je vois. Bon, Professeur, faites le maximum, je repasserais.
- Bonne chance pour votre enquête!
- A vous aussi. Dites… une dernière chose, si ça se termine mal, on demandera une autopsie.
- Je pars dans le Forez quelques jours pour un colloque, si besoin est on la fera en rentrant, mais je vous le dit, ça ne sera pas beau à voir!
- Je sais…
Une sonnerie de portable (les trompettes de Jéricho), le commissaire plongea la main dans sa poche et éteignit le téléphone en voyant le numéro affiché, Louis A. le chef de la police, non, pas lui, pas maintenant se dit-il…
dimanche 22 octobre 23.30
Le pas lourd, épaules voûtées le commissaire principal Diouf s'engage dans le couloir du service des soins intensifs de l'Hôpital la Commanderie.
Il ne manquait plus que ça, pensa t'il, j'aurais tout connu, le gang des Bordelais, des Parisiens et maintenant les Lyonnais, vivement la retraite ça devient beaucoup trop dur.
Derrière la cloison vitrée, il aperçoit le réputé professeur Emon consulter les derniers bilans du jeune O.M. qui est toujours dans le coma; horrible se dit il, considérant les cables, tubulures et drains reliés au corps du blessé: il lâche de partout…
Faisant signe au professeur ce dernier sorti de l'unité et s'approcha.
- Alors, du nouveau?
- Non, son état est toujours critique, stable mais critique.
- Des chances?
- Autant qu'après être passé sous un bus avec une balle dans la tête!
- Elle a été extraite?
- Oui, du calibre 4.1, un peu nouveau, genre gang, on a de la chance elle a épargné le cerveau… Au fait, vous avez des témoins?
- Quelques uns … Donc vous savez?
- Oui, la bande à A.?
- Oui.
- Bon, écoutez, on fait le maximum.
- J'aimerais bien qu'il se réveille, j'ai des questions…
- Soyez patient.
- Je comprends, en fait ce qui me gêne c'est que le père m'a appelé, enfin le beau père, il avait un comportement étrange.
- Ah oui, Mr D. , il est déjà passé.
- Vous l'avez trouvé comment?
- Assez décontracté à vrai dire, bizarre, quoi.
- Emu?
- Non, moi c'est Emon.
- Je voulais dire, il avait l'air ému?
- Pas vraiment, enfin il m'a dit qu'il ne voulait pas d'acharnement thérapeutique, pas de souffrances inutiles, voyez vous?
- l'Euthanasie, en quelque sorte?
- Voilà. Mais on n'en est pas encore là.
- Exact, et comme on dit chez moi: tout ce qui ne tue pas, rend plus fort!
- Tout à fait...(belle connerie pensa le Professeur)
- Vous en êtes où des soins?
- On a déjà tenté le tout pour le tout, on fait dans le traitement héroïque: ablation de la rate, greffe d'un autre poumon et puis on essayé le dernier traitement italien: électrochoc suivi d'une perfusion Cocaïne, EPO, anabolisant et on alterne avec une nouvelle molécule qu'on essaie le Talan, c'est fabriqué par un labo Lyonnais.
- Lyonnais, hein?!
- Oui, je vois ce que vous voulez dire, ironie de la chose, enfin…
- Et?
- Trop tôt pour le dire.
- Les lésions?
- S'il s'en sort, certaines seront peut-être irréversibles.
- Comme?
- Troubles de la vision, incoordination, il aura du mal à se concentrer, à anticiper, on est dans le cognitif là.
- Si je comprends bien, ça va être un légume?
- Non, ça n'ira pas jusque là, mais il aura des absences voyez vous… Des hauts, des bas, sans savoir à l'avance… Il fera tout dans l'approximatif en quelque sorte. Faudra qu'il soit suivi pour évacuer la tension, la pression comme vous dites, vous les policiers.
- Je vois. Bon, Professeur, faites le maximum, je repasserais.
- Bonne chance pour votre enquête!
- A vous aussi. Dites… une dernière chose, si ça se termine mal, on demandera une autopsie.
- Je pars dans le Forez quelques jours pour un colloque, si besoin est on la fera en rentrant, mais je vous le dit, ça ne sera pas beau à voir!
- Je sais…
Une sonnerie de portable (les trompettes de Jéricho), le commissaire plongea la main dans sa poche et éteignit le téléphone en voyant le numéro affiché, Louis A. le chef de la police, non, pas lui, pas maintenant se dit-il…
nOMen est OMen @ nemOmen