14-10-2006, 12:37
La Dimension psychologique du football de haut Niveau.
Je vais essayer de traiter l’importance de la psychologie dans le football de haut niveau à travers plusieurs posts. Avant de parler de l’entraîneur qui va exercer un rôle central dans se domaine, je vais d’abord aborder très succinctement l’environnement du footballeur pro et le réseau relationnel du joueur.
Le joueur de haut niveau est prisonnier d’un système où sa seule finalité est de gagner. C’est son seul but, sa première motivation. A cela se juxtapose le souci de proposer un spectacle, de plaire, de bien jouer, car l’évolution socio-économique guide et entraîne tous dans son sillage. L’impact médiatique dont dépend le sponsoring est proportionnel au classement de l’équipe.
Soumis à des obligations et des pressions, le joueur doit évoluer dans un climat de confiance qui facilite son accomplissement.
Le réseau de relation du joueur peut se résumer de la façon suivante :
- Les dirigeants : Ils doivent considérer les joueurs comme des individus à part entière.
- Le public et les médias : le joueur pro représente un symbole social et culturel. Tous recherchent dans le public ou les médias une gratification, une compensation narcissique.
- Les adversaires : Il s’établit une interaction relationnelle de respect et souvent de loyauté dans l’engagement physique.
- L’entraîneur : Celui-ci peut être le confident, dans tous les cas, il rassure le joueur et le groupe.
C’est sur ce dernier que je vais plus développer. Boris Vian a écrit une très belle fable : « Un seul être vous manque et tous est dépeuplé. Moralité : Concentrique ! ». Si tous les lubriques déçus de ne pas entre apercevoir leur actrice fétiche le premier samedi du mois se reconnaîtront dans cette situation, cette fable est complètement transposable à notre sport favori. Que deviendrait le jeu sans son chef d’orchestre.
Si l’aspect physiologique est important, c’est souvent sur l’aspect psychologique que se construisent les succès.
Quel est le rôle de l’entraîneur ?
Primo, développer la confiance. Le rôle de l’équipe technique et de l’entraîneur en particulier est de créer un climat de confiance en valorisant les performances individuelles et collectives. L’entraîneur est au service des joueurs. Aucun entraîneur ne peut faire l’économie de l’interrogation sur la valeur de son entraînement. La pertinence de ces informations permet d’anticiper sur les problèmes inhérents à la vie du groupe. Ils e doit d’être efficace en orientant l’activité du joueur, en construisant des situations problèmes adaptées et en évaluant la qualité et la quantité du travail réellement effectué. Il doit aussi identifier des objectifs précis et renseigner le joueur, le groupe sur les buts poursuivis.
La confiance en soi et concentration
Pendant le jeu, le joueur doit être totalement disponible, son attention doit être sélective. Il doit être concerné par toutes les actions offensives et défensives proches ou lointaines et donc contrôler en permanence ses placements et déplacements. Cette remise en cause permanente du joueur isolé passe par son attention mentale, visuelle, auditive :
Ø Langage personnel intérieur :
o « Il y a un espace libre la bas »
o « Je ne dois pas anticiper l’appel de mon adversaire »
Ø Communication aux partenaires
o « Je te couvre »
o « Harcèles le »
o « Mords le », Je déconne
Ø Encouragements positifs
o « C’est bien d’avoir tiré », je sais cela écorche parfois la bouche de le dire surtout quand il s’agit de Taye ou Bamogo qui arrose au dessus du but et décapite le stadier au dernier rang. Favoriser l’aspect positif et encourager les en plaçant des leurres de gabians dans les filets.
o « Prends le »
Ainsi naissent la confiance en soi, le désir d’agir, le désir de créer en rapport avec les principes les principes d’entraînement. Le projet permet de définir clairement les rôles suivant les situations. Toute l’équipe se sent concernée avec ou sans le ballon. La confiance naît et croît avec le désir de construire dans le cadre d’un collectif structuré. On arrive ainsi à annihiler la peur d’entreprendre qui empêche le joueur d’évoluer à son meilleur niveau.
Penser constamment à gagner en évaluant le rapport de force, à s’affirmer dans le jeu, à se libérer dans le projet collectif, permet au joueur de s’accomplir pleinement.
L’initiation du joueur à la concentration détendue, 4 étapes :
- Etre attentifs (discipline personnelle pour se fixer sur un objet présent)
- Etre actif (porter un intérêt à l’objet)
- Etre absorbé (ne pas se laisser distraire)
- « Fusionner » avec l’évènement : C’est vivre le mouvement du ballon (voir, sentir, entendre la balle) et avoir une concentration diffuse sur tout les éléments du jeu (adversaires, partenaires, etc.)
Confiance envers les partenaires
Avec les partenaires, le joueur établit un système relationnel dont l’intensité affective est plus ou moins élevée. Il est source de motivation, de plaisir et de progrès mais aussi d’autonomie. Tous le groupes doit être orienté vers les tâches à accomplir (gagner en compétition).
Segundo, Maintenir et développer la motivation. La motivation peut se définir comme l’ensemble des facteurs qui amènent une personne à accomplir certaines actions.
Il convient de distinguer la motivation intrinsèque (besoin de réalisation de soi) de la motivation extrinsèque (renforçateurs tel que l’argent, le public, l’influence des médias, etc.). L’entraîneur doit éviter l’installation d’un déséquilibre entre ces deux types de motivation. Le plaisir de faire, de se perfectionner, de jouer doit être supérieur à la recherche effrénée de résultats et de récompenses. Francky a encore un peu de mal avec cette partie mais il s’accroche.
Chez le footballeur pro, on trouve un certains nombres de comportements types et de modes de fonctionnement psychologiques :
- L’attrait du jeu et de l’esprit de compétition. Le joueur pro est avant out un joueur qui participe activement à la dimension festive du sport.
- Le statut dans l’équipe. Il existe un statut lié au poste indépendamment du joueur qui l’occupe. Les joueurs qui occupent des postes clés se sentent investis de responsabilités, ce qui contribue à accroître leur motivation. Tout joueur à sa manière, éprouve des satisfactions selon des critères personnels. L’entraîneur doit valoriser la signification du rôle de chaque joueur spécialement les rôles des joueurs périphériques. De ce fait, il renforce le processus d’identification du joueur vis-à-vis du poste qu’il occupe.
- Les leaders dans l’équipe (Dans un prochain post, je reviendrai plus longuement sur la détermination de ceux-ci). Une équipe bien structurée nécessite plusieurs types de leaders (tactique, moral, technique). Il appartient à l’entraîneur de veiller à confier les rôles de leader à des joueurs capables d’assumer ces responsabilités.
- L’adversaire. Certaines rencontres, notamment à domicile, constituent des évènements qui mobilisent au plus haut degré les joueurs. La participation active de l’environnement (média, public) renforce également le processus de motivation. Dans certain cas, l’entraîneur doit veiller à tempérer la tension initiale.
- Le classement de l’équipe. Le maintien d’un bon classement motive fortement les joueurs. Le système de prime est souvent en adéquation avec le classement de l’équipe. De plus l’obtention de performances développe la confiance en soi, nourrit l’ambition et décuple la motivation.
- L’adhésion à un système de jeu. Le bon système de jeu n’est pas celui que l’entraîneur impose au joueur. C’est le système qui permet d’obtenir les résultats en jouant bien. La définition, le respect des tâches et consignes deviennent la notion centrale et c’est un véritable contrat qui est scellé entre les joueurs et l’entraîneur.
- L’esprit club et la mentalité professionnelle. Posséder dans l’équipe plusieurs joueurs formés au club constitue un avantage. Ils assurent la pérennité des valeurs développées dans le club, de telle sorte que le supporter se reconnaisse dans son équipe.
L’entraîneur doit être le garant de la conscience professionnelle de ses joueurs, conscience de participer à un spectacle sportif, de faire de la compétition, ce qui implique le respect du public et du contrat signé avec le club employeur.
Tertio, l’équilibre entre l’agressivité et la performance. L’agressivité ou la non agressivité est une raison souvent avancée pour expliquer l’issue d’un match.
Toutefois, cette agressivité doit être canalisée pour rester dans les limites imposées par les règles du jeu et non pas se transformer en agression.
Si l’entraîneur ne doit pas refuser les ardeurs combatives de ses joueurs, la solution réside dans une préparation individuelle afin que chacun arrive à un optimum d’agressivité qui ne parasite pas les gestes techniques et permette de s’impliquer totalement dans les duels pour reconquérir le ballon.
Chaque joueur exprime son agressivité en fonction de normes qui lui sont propres. L’entraînement peut servir à les modifier pour arriver à un meilleur équilibre de la balance maîtrise technique-tactique et engagement physique.
En compétition, le joueur en situation d’échec, sentant que le gain du match lui échappe peut se laisser aller à une conduite agressive.
Tous les compétiteurs n’apportent pas la même réponse face à une situation identique. Un joueur extraverti peut extérioriser ses émotions en parlant plus fort, il dirige son agressivité vers l’extérieur, vers les adversaires, les arbitres, voire même ses partenaires. On parle alors d’agressivité hétéro punitive (Je sais ça le fait). Par contre un joueur introverti intériorise ses émotions. Cela se traduit par des gestes désabusés, une perte de l’estime de soi et une prise de risque moindre. L’agressivité est alors dite auto punitive (ça le fait aussi non ?).
L’entraîneur qui a une bonne connaissance de ses joueurs se rend vite compte de tels phénomènes. Il peut alors et doit exercer une influence régulatrice permettant au joueur de retrouver son efficacité. Si celui-ci n’arrive pas à revenir dans la partie, l’entraîneur doit le remplacer avant que son comportement ne nuise à la performance de son équipe.
Quatro, l’entraîneur responsable des résultats. Le foot pro est un système de production où la notion de rendement est capitale, la pérennité même d’un club est conditionnée par l’obtention de résultats sportifs. Pour aboutir à une situation de libération chez le joueur et développer en lui le plaisir de faire, l’entraîneur doit assumer une grande partie la responsabilité et la pression des résultats.
Cinquo, La relation entraîneur-joueur. Elle est basée sur le respect de la fonction et le respect de l’homme joueur. Ce mode de relation doit s’efforcer de mettre le joueur dans l’attitude qui lui permet d’accepter les remarques ou conseils qui lui sont prodigués. Or, cette relation oscille à tout moment entre la dépendance et l’égalité. Cette relation d’égalité, souhait idéal de toute relation, se révèle souvent difficile de par le contexte culturel dans lequel vit le joueur.
Lors d’un prochain post, j’aborderai les bases du collectif et l’adéquation entre le profil du joueur et l’attribution du rôle toujours dans cette dimension psychologique du football de haut niveau.
Je vais essayer de traiter l’importance de la psychologie dans le football de haut niveau à travers plusieurs posts. Avant de parler de l’entraîneur qui va exercer un rôle central dans se domaine, je vais d’abord aborder très succinctement l’environnement du footballeur pro et le réseau relationnel du joueur.
Le joueur de haut niveau est prisonnier d’un système où sa seule finalité est de gagner. C’est son seul but, sa première motivation. A cela se juxtapose le souci de proposer un spectacle, de plaire, de bien jouer, car l’évolution socio-économique guide et entraîne tous dans son sillage. L’impact médiatique dont dépend le sponsoring est proportionnel au classement de l’équipe.
Soumis à des obligations et des pressions, le joueur doit évoluer dans un climat de confiance qui facilite son accomplissement.
Le réseau de relation du joueur peut se résumer de la façon suivante :
- Les dirigeants : Ils doivent considérer les joueurs comme des individus à part entière.
- Le public et les médias : le joueur pro représente un symbole social et culturel. Tous recherchent dans le public ou les médias une gratification, une compensation narcissique.
- Les adversaires : Il s’établit une interaction relationnelle de respect et souvent de loyauté dans l’engagement physique.
- L’entraîneur : Celui-ci peut être le confident, dans tous les cas, il rassure le joueur et le groupe.
C’est sur ce dernier que je vais plus développer. Boris Vian a écrit une très belle fable : « Un seul être vous manque et tous est dépeuplé. Moralité : Concentrique ! ». Si tous les lubriques déçus de ne pas entre apercevoir leur actrice fétiche le premier samedi du mois se reconnaîtront dans cette situation, cette fable est complètement transposable à notre sport favori. Que deviendrait le jeu sans son chef d’orchestre.
Si l’aspect physiologique est important, c’est souvent sur l’aspect psychologique que se construisent les succès.
Quel est le rôle de l’entraîneur ?
Primo, développer la confiance. Le rôle de l’équipe technique et de l’entraîneur en particulier est de créer un climat de confiance en valorisant les performances individuelles et collectives. L’entraîneur est au service des joueurs. Aucun entraîneur ne peut faire l’économie de l’interrogation sur la valeur de son entraînement. La pertinence de ces informations permet d’anticiper sur les problèmes inhérents à la vie du groupe. Ils e doit d’être efficace en orientant l’activité du joueur, en construisant des situations problèmes adaptées et en évaluant la qualité et la quantité du travail réellement effectué. Il doit aussi identifier des objectifs précis et renseigner le joueur, le groupe sur les buts poursuivis.
La confiance en soi et concentration
Pendant le jeu, le joueur doit être totalement disponible, son attention doit être sélective. Il doit être concerné par toutes les actions offensives et défensives proches ou lointaines et donc contrôler en permanence ses placements et déplacements. Cette remise en cause permanente du joueur isolé passe par son attention mentale, visuelle, auditive :
Ø Langage personnel intérieur :
o « Il y a un espace libre la bas »
o « Je ne dois pas anticiper l’appel de mon adversaire »
Ø Communication aux partenaires
o « Je te couvre »
o « Harcèles le »
o « Mords le », Je déconne
Ø Encouragements positifs
o « C’est bien d’avoir tiré », je sais cela écorche parfois la bouche de le dire surtout quand il s’agit de Taye ou Bamogo qui arrose au dessus du but et décapite le stadier au dernier rang. Favoriser l’aspect positif et encourager les en plaçant des leurres de gabians dans les filets.
o « Prends le »
Ainsi naissent la confiance en soi, le désir d’agir, le désir de créer en rapport avec les principes les principes d’entraînement. Le projet permet de définir clairement les rôles suivant les situations. Toute l’équipe se sent concernée avec ou sans le ballon. La confiance naît et croît avec le désir de construire dans le cadre d’un collectif structuré. On arrive ainsi à annihiler la peur d’entreprendre qui empêche le joueur d’évoluer à son meilleur niveau.
Penser constamment à gagner en évaluant le rapport de force, à s’affirmer dans le jeu, à se libérer dans le projet collectif, permet au joueur de s’accomplir pleinement.
L’initiation du joueur à la concentration détendue, 4 étapes :
- Etre attentifs (discipline personnelle pour se fixer sur un objet présent)
- Etre actif (porter un intérêt à l’objet)
- Etre absorbé (ne pas se laisser distraire)
- « Fusionner » avec l’évènement : C’est vivre le mouvement du ballon (voir, sentir, entendre la balle) et avoir une concentration diffuse sur tout les éléments du jeu (adversaires, partenaires, etc.)
Confiance envers les partenaires
Avec les partenaires, le joueur établit un système relationnel dont l’intensité affective est plus ou moins élevée. Il est source de motivation, de plaisir et de progrès mais aussi d’autonomie. Tous le groupes doit être orienté vers les tâches à accomplir (gagner en compétition).
Segundo, Maintenir et développer la motivation. La motivation peut se définir comme l’ensemble des facteurs qui amènent une personne à accomplir certaines actions.
Il convient de distinguer la motivation intrinsèque (besoin de réalisation de soi) de la motivation extrinsèque (renforçateurs tel que l’argent, le public, l’influence des médias, etc.). L’entraîneur doit éviter l’installation d’un déséquilibre entre ces deux types de motivation. Le plaisir de faire, de se perfectionner, de jouer doit être supérieur à la recherche effrénée de résultats et de récompenses. Francky a encore un peu de mal avec cette partie mais il s’accroche.
Chez le footballeur pro, on trouve un certains nombres de comportements types et de modes de fonctionnement psychologiques :
- L’attrait du jeu et de l’esprit de compétition. Le joueur pro est avant out un joueur qui participe activement à la dimension festive du sport.
- Le statut dans l’équipe. Il existe un statut lié au poste indépendamment du joueur qui l’occupe. Les joueurs qui occupent des postes clés se sentent investis de responsabilités, ce qui contribue à accroître leur motivation. Tout joueur à sa manière, éprouve des satisfactions selon des critères personnels. L’entraîneur doit valoriser la signification du rôle de chaque joueur spécialement les rôles des joueurs périphériques. De ce fait, il renforce le processus d’identification du joueur vis-à-vis du poste qu’il occupe.
- Les leaders dans l’équipe (Dans un prochain post, je reviendrai plus longuement sur la détermination de ceux-ci). Une équipe bien structurée nécessite plusieurs types de leaders (tactique, moral, technique). Il appartient à l’entraîneur de veiller à confier les rôles de leader à des joueurs capables d’assumer ces responsabilités.
- L’adversaire. Certaines rencontres, notamment à domicile, constituent des évènements qui mobilisent au plus haut degré les joueurs. La participation active de l’environnement (média, public) renforce également le processus de motivation. Dans certain cas, l’entraîneur doit veiller à tempérer la tension initiale.
- Le classement de l’équipe. Le maintien d’un bon classement motive fortement les joueurs. Le système de prime est souvent en adéquation avec le classement de l’équipe. De plus l’obtention de performances développe la confiance en soi, nourrit l’ambition et décuple la motivation.
- L’adhésion à un système de jeu. Le bon système de jeu n’est pas celui que l’entraîneur impose au joueur. C’est le système qui permet d’obtenir les résultats en jouant bien. La définition, le respect des tâches et consignes deviennent la notion centrale et c’est un véritable contrat qui est scellé entre les joueurs et l’entraîneur.
- L’esprit club et la mentalité professionnelle. Posséder dans l’équipe plusieurs joueurs formés au club constitue un avantage. Ils assurent la pérennité des valeurs développées dans le club, de telle sorte que le supporter se reconnaisse dans son équipe.
L’entraîneur doit être le garant de la conscience professionnelle de ses joueurs, conscience de participer à un spectacle sportif, de faire de la compétition, ce qui implique le respect du public et du contrat signé avec le club employeur.
Tertio, l’équilibre entre l’agressivité et la performance. L’agressivité ou la non agressivité est une raison souvent avancée pour expliquer l’issue d’un match.
Toutefois, cette agressivité doit être canalisée pour rester dans les limites imposées par les règles du jeu et non pas se transformer en agression.
Si l’entraîneur ne doit pas refuser les ardeurs combatives de ses joueurs, la solution réside dans une préparation individuelle afin que chacun arrive à un optimum d’agressivité qui ne parasite pas les gestes techniques et permette de s’impliquer totalement dans les duels pour reconquérir le ballon.
Chaque joueur exprime son agressivité en fonction de normes qui lui sont propres. L’entraînement peut servir à les modifier pour arriver à un meilleur équilibre de la balance maîtrise technique-tactique et engagement physique.
En compétition, le joueur en situation d’échec, sentant que le gain du match lui échappe peut se laisser aller à une conduite agressive.
Tous les compétiteurs n’apportent pas la même réponse face à une situation identique. Un joueur extraverti peut extérioriser ses émotions en parlant plus fort, il dirige son agressivité vers l’extérieur, vers les adversaires, les arbitres, voire même ses partenaires. On parle alors d’agressivité hétéro punitive (Je sais ça le fait). Par contre un joueur introverti intériorise ses émotions. Cela se traduit par des gestes désabusés, une perte de l’estime de soi et une prise de risque moindre. L’agressivité est alors dite auto punitive (ça le fait aussi non ?).
L’entraîneur qui a une bonne connaissance de ses joueurs se rend vite compte de tels phénomènes. Il peut alors et doit exercer une influence régulatrice permettant au joueur de retrouver son efficacité. Si celui-ci n’arrive pas à revenir dans la partie, l’entraîneur doit le remplacer avant que son comportement ne nuise à la performance de son équipe.
Quatro, l’entraîneur responsable des résultats. Le foot pro est un système de production où la notion de rendement est capitale, la pérennité même d’un club est conditionnée par l’obtention de résultats sportifs. Pour aboutir à une situation de libération chez le joueur et développer en lui le plaisir de faire, l’entraîneur doit assumer une grande partie la responsabilité et la pression des résultats.
Cinquo, La relation entraîneur-joueur. Elle est basée sur le respect de la fonction et le respect de l’homme joueur. Ce mode de relation doit s’efforcer de mettre le joueur dans l’attitude qui lui permet d’accepter les remarques ou conseils qui lui sont prodigués. Or, cette relation oscille à tout moment entre la dépendance et l’égalité. Cette relation d’égalité, souhait idéal de toute relation, se révèle souvent difficile de par le contexte culturel dans lequel vit le joueur.
Lors d’un prochain post, j’aborderai les bases du collectif et l’adéquation entre le profil du joueur et l’attribution du rôle toujours dans cette dimension psychologique du football de haut niveau.