14-10-2006, 05:49
[SIZE="7"][SIZE="5"]Lens-OM : Cœurs croisés et Mots brisés[/SIZE][/SIZE]
Chichi ! Beignets !
The show must go on. C’est reparti mon kiki (le kiki de tous les kikis). Dimanche ( : « Manche ? ») l’OM entame un tour de France par le déplacement à Lens (Armstrong) à la vitesse de la fusée US Postal. Cette nouvelle épreuve de force au fin fond du Pas-de-Calais (Ah bein ils sont gonflés, ils auraient pu nous prévenir tout de même, sinon on serait pas venu…etc…) pourrait leur (Va te) permettre d’effacer un opposant direct (assurances ?) dans la lutte pour les précieuses places qualificatives en we are the champions league des gentlemen extraordinaires. Merci.
90 minutes de la vie d’un OM.
Une fois encore. Une fois de plus. Les yeux définitivement grands ouverts Albert se tourne et se retourne dans l’obscurité. Il fait chaud, trop chaud, et il regrette un peu d’avoir choisit de mettre son pyjama en pilou marron cette nuit. Pourtant il le préfère toujours au bleu qui gratte au col, ou même à l’imprimé Titi et Gros Minet définitivement trop serré au niveau des cuisses. Viviane le lui a d’ailleurs encore rappelé hier soir en s’esclaffant comme une bécasse sous l’édredon et en lui disant qu’il « ressemblait à une grosse grenouille ». Il a souri, comme tous les jeudis soirs depuis quatorze ans… Mais de toute façon il a déjà compris que cette nuit, il ne dormira pas. Il sait qu’il va devoir traverser un interminable moment de solitude et d’anxiété dont il ne se sortira qu’au petit matin. C’est comme ça depuis les camps de vacances dans le Gers pour les stages de poney et les initiations à la poterie, ces heures terribles qu’il vivait alors chaque nuit dans le confort chétif de la tente canadienne percée héritée de sa grande sœur Juliette. C’était alors le froid, l’humidité, le hululement lointain d’un vieux hibou, ou le vol téméraire d’une chauve-souris qui le faisait frissonner et le laissait tremblant et inquiet jusqu’au matin. Cette nuit encore, il le sait, il ne fermera pas l’œil de la nuit. Il s’y est résigné cette fois-ci. Il doit être fort et n’a plus le droit de sangloter. C’est ce qu’il avait décidé alors qu’il n’était encore que ce frêle adolescent, tout juste un sous-chef remplaçant à l’avenir néanmoins plus que prometteur dans la troupe des faisans de Vouillu-en-Brie. Ah ce qu’elle pouvait être fier mamie Jocelyne quand il arrivait tout fier avec son écusson et ses galons…
« C’est le moment d’aller se chercher un verre de lait et un grany framboise à la cuisine » se dit-il. Silencieusement il enfile ses tongs OM qui lui laissent les doigts de pied tout froids et se rend lentement vers la toute nouvelle cuisine équipée que son beau-frère commercial chez Hygena à Villeneuve-d’Ascq lui a trouvé à moitié prix. Il se sert alors un grand verre dans le frigo et commence à farfouiller au deuxième étage du placard à gâteaux. Entre un paquet de Granola et une boite de Quality Street il finit par mettre la main sur un paquet de Figolus entamés. Il s’assoit alors sur un tabouret de la cuisine, et se met à les ingurgiter nerveusement, suivant du regard les pérégrinations silencieuses d’un cousin esseulé sur le papier peint à carreaux. Le verre est déjà vide et le papier cartonné gît bêtement par terre à quelques centimètres du pied de la table. Il fait le vide dans son esprit et entame les exercices de respiration qu’il a vus dans un film de kung-fu l’avant veille. Puis il finit par simplement laisser glisser le temps au rythme des petit tic-tac étouffés de l’horloge du buffet de la salle à manger…
Dans sa tête il imagine son entrée au stade Félix B. dans son chouette costume marron qu’il a acheté le mois dernier spécialement pour le mariage de la cousine Pierrette. Il entend déjà les acclamations et les hurlements de la foule, et les huées, sûrement, pour lui et ses gars. Son cœur se serre quand il pense à tout ça…Pas autant bien sur que le jour où il posa sa main pour la première fois sur la poitrine veloutée de Viviane, dissimulés qu’ils étaient, derrière un bosquet de la cour du collège Saint Firmin de Bagnoul. Mais quand même. Ça le travaille ce match…
Poulet Basquaise.
Faut dire qu’en face les gusses sont pas franchement piqués des hannetons, Attention poids lourds ! On s’attend à du costaud genre gras-double qui vous reste encore sur l’estomac au petit matin. Derrière comme au milieu c’est de l’armoire à glace et devant il y a de quoi attraper une grippe carabinée. Des fines gâchettes voire même des mitraillettes que ces gonzes-là. Il y en a un d’ailleurs qui a décidé de se la flamber à l’ancienne : Dinedine Dindane qu’on l’appelle dans les travées, le génie enrhumé même en rigolent certains. Il nous attend là-bas au tournant pour nous tailler une boutonnière façon légion étrangère vu que l’ami d’ébène et d’ivoire est carré. C’est que la grande tradition du grand attaquant international chez les nordiques est toujours vivace. Du bonhomme qu’en a sous l’igloo, suffit de voir les illustres, pieds magiques et jambes de feu: De Tony « Nevada » Vairelles à Dagui Yakari ou les tribulations de Saint Wagneau Eloi et autres Sakho et Vanzetti comme le chantait une amerloque qu’on surnommait « jaune baise ». Faudrait d’ailleurs voir à pas la confondre avec chaude pisse, biscotte à force de se palucher l’eskimo trente journées avant la fin, c’est une autre musique qu’on pourrait bien entendre au musette… « Allez viens boire le bouillon à la maison ! » Puisqu’on te dit qu’il y aura Gillot avec son p’tit accordéon ! Alors si le Francis ne paye pas de mine, il pourrait bien se mettre à les offrir pour pas un rond. Paraît que sézigue il sait en jouer des airs de polka. Alors une danse, une contredanse et on se fait dare-dare mettre à l’amende.
On m’a piqué ma mobylette bleue !!!
À ma gauche un OM nouveau dopé à la grinta sans sucre et aux amphet, voire parfois aux « en fait ». À ma droite un mur. Hum… Un mur rayé rouge et jaune. Tiens, Tiens… Etonnant !
Attention. Avant toute autre chose il faut considérer :
1. L’OM ne peut gagner un match de ligue 1 orange qu’à la seule condition que cela n’entraîne pas une trop bonne opération sur le plan comptable.
2. La tradition veut que le RCL fasse ses meilleurs matchs contre les équipes à fort potentiel médiatique.
3. L’OM est l’équipe à plus fort potentiel médiatique. (On se demande bien pourquoi d'ailleurs?)
La conclusion s’impose à la manière des lensois, 3-0. Tsss, Tsss... Emballer c’est peser, alors circulez. Ici il n’y a plus rien à voir.
Comme une boule de Flipper.
Qui roul’, qui roule mais ne mousse pas des masses
La marée déroule et ne masse pas les mousses
Elle fait des crasses en douce, au crouss ou à la dass
Surtout aux races rousses, qu’on dit douces et crasses.
Alors pour faire face au sang et or, Espérons que les notres sachent suer sang et eau.
Du cœur à l’ouvrage, un peu de veine aussi… Pour aller au charbon, chercher le bon filon.
Crois-tu en eux René ? Oui ? Non ? Aie ! Houille ! D’accord j’arrête mon char… Bon. Ça suffira pour cette fois. Alors finis de la tourner et remets ta langue dans ta poche s'il te plait.
Aux petits oignons… Oubliez pas la sauce blanche!
Si c’est pas une soirée à finir éteint comme un mégot humide au coin de la bouche d’un vieux… Alors je sais pas ce que c’est. Du coin de l’esprit j’arrive à peine à éructer un dernier relent de pensée : « Dans la vie il y a les jolis p’tits culs et les Cuba Libre, le reste c’est plus ou moins que de la fiente de mouettes. »
... :biker_h4h